Voici une nouvelle proposition

frétillarde – amour – toujours – gaillarde
paillarde – à l’entour – tour – babillarde
plaisir – désir – fredonne
là bas – donne – tout bas

Et voici mon essai

Par des jeux libertins, jeunesse frétillarde
Se plaît à s’amuser tout en singeant l’amour.
De discours enflammés, « on s’aimera toujours »
Aux gestes plus directs à tendance gaillarde.

Cupidon se fourvoie et sa danse paillarde
Entraîne les amours en couples à l’entour.
Dieu malin, il cache en son carquois plus d’un tour,
Maquille son discours d’une voix babillarde.

Jamais ne cessera la quête du plaisir
Universel étant ce qu’on nomme désir
Et la même chanson chacun de nous fredonne

Sous tous les cieux du monde, ailleurs, ici, là bas,
Prouvant, s’il le fallait, tout le mal qu’on se donne
Pour obtenir enfin ce qu’on souhaite tout bas.

A vous les amis !!!

Je ne crois pas exagérer en affirmant que, cette fois, les rimes ne sont vraiment pas évidentes.

Éclipse sur le lac, ta prunelle frétillarde,
Promesse, douce lune, incorrigible amour !
De ta jeunesse empreinte sera ma voie toujours,
Tant te font les années sans cesse plus gaillarde !

Altière, sophistiquée, ou simplement paillarde,
Dans l'întériorité ou battant à l’entour,
Tu sais être aimante, haineuse tour à tour,
Tout te va, même rien, taiseuse babillarde...

De toi, seule l'absence ne pu être un plaisir,
Il fallu pourtant bien que ce fut ton désir,
Pour qu'au bord de ta stèle, cet épervier fredonne.

Et je regarde au loin, vers la mort, là-bas,
Pour percer le mystère qui sans cesse se donne,
À te laisser sous terre quand je pleure tout bas.

Si l'agenda s'y prête, je prendrai le prochain tour.

Je concède que le vers 4 contredit le sens général, à moins de vouloir soutenir qu'un défunt se bonifie avec le temps, ce qui est fort éloigné du sujet. Peut-être davantage dans un poème à l'optique métaphysique...

Il faut plutôt y voir une mise en abime, ou simplement une éllipse temporelle entre quatrains et tercets.

Entre ici ô langouste encore frétillarde!
Le thym et le laurier t'attendent avec amour.
Vois les oigons pelés : ils sanglotent toujours.
Bientôt l'huile frira sous la flamme gaillarde ;
Du goulot montera une chanson paillarde
Qui chassera les ombres rôdant à l’entour
Et que chacun voudra goualer à son tour.
Au moins, petite, tu n'es pas trop babillarde ;
Fricotter avec toi restera un plaisir.
Ton fumet délicat attise mon désir,
Me met du baume au cœur et déjà je fredonne
Le psaume des pêcheurs entendu tout là bas.
Ô mon beau crustacé ! Quel plaisir tu me donne(s)
Alors que dans ton bain tu grésilles tout bas !

D'avance, je demande pardon à mes amis les animaux
Que voulez-vous! avec de telles rimes, comment ne pas tomber dans l'égrillard quand on a une âme pure et innocente comme la mienne?

Bravo à toutes et tous pour vos propositions excellentes, je me suis régalé. Mais je n'ai rien trouvé de mon côté, hélas.

Finalement, j'y vais de mon petit exo :


Mon commerce d’avec la Chose frétillarde
Sise sous ma ceinture arbore nom d’Amour.
Mais, dois-je convenir, elle n’est pas toujours
Humble au gouvernement de mon ardeur gaillarde.

Conduite cependant à quelque orgie paillarde,
Un bordel où flânait le bestiaire à l’entour,
Elle se déroba, quand ce fut à son tour
D’honorer les humeurs d’une âme babillarde

Donnant à qui voulait son content de plaisir.
Appendice ignorant l’abc du désir,
La Chose, indifférente à l’éros qui fredonne,

Aspirait à rejoindre un idéal, la-bas,
Où l’on reçoit l’Amour tout autant qu’on le donne,
Qu’il soit libidineux ou murmuré tout bas.

Avant même d'avoir lu ta prod., je pense que tu as vraiment bien fait de briser ce cercle de "blocage" sur les bouts rimés, Cyrill.
Sans vouloir émettre de réserve, j'ambitionne bien sûr que ma lecture ne me fasse pas entièrement dédire !.. cela devrait le faire.

Bon. Je crois qu'il est bon de vous donner le texte initial,
jeanphi a quelque chose sous le coude, non ?

Touche de main, mignonne…

Touche de main, mignonne frétillarde,
Sur l’instrument le plus doux en amour,
Qui peut chasser le desplaisir tousjour
Par un accord d’une façon gaillarde.

Et en usant d’une prise paillarde,
Pince très-doux mainte corde à l’entour,
En l’animant de quelque gentil tour,
Par la vertu de ta voix babillarde.

Assez, assez pour avoir du plaisir,
Pour commencer me tente le désir ;
Tiens la mesure, ou sur mon cul fredonne

Les doux accents des accords de là-bas ;
Ce temps pendant, du pouvoir que me donne
Le long repos, je fourniray tout bas.

Pierre de Ronsard

Merci Embellie (Ronsard est notre grand gagnant bien que Cyrill se soit fait violence), j'oscillais entre l'envie de tenter une saillie humoristique (voir fil Mystère initié par JusteName), et la crainte que tu aies malencontreusement oublié de donner la solution.
Peut-être ma démarche était-elle un peu anticipée et visiblement il ne s'agissait pas d'un oubli.

Voici de nouvelles rimes :

injurieux - histoire - expiatoire - odieux - radieux - mémoire - gloire - cieux - mânes - profanes - honneur - belle - rebelle - bonheur

Ma participation dès demain ou mardi soir .