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indication des diérèses en poésie classique
Chevalier d'Oniris
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J'avais déjà signalé la possibilité d'indiquer les diérèses pour les cas où elles ne seraient pas familières par rapport au langage prosaïque: exemple:

Sommes-nous quelquefois" trop conscïencïeux

J'en remets une couche en espérant être plus convainquant.

Un auteur de poésie classique est certainement choqué par une mauvaise prononciation possible susceptible de rendre ses vers boiteux (en déclamation ou subvocalisation). Un auteur rigoureux devrait donc privilégier cette notation. En effet, le lecteur ne peut pas toujours savoir si le poème est conçu selon les règles classiques gérant les diérèses, à supposer qu'il connaisse tous les cas. En second lieu, même s'il le sait, il est probable qu'il néglige la prononciation de la diérèse si elle n'est pas indiquée.

Je comprends que certains puissent opposer des réticences. En effet, si le mot dans le dictionnaire est écrit sans possibilité de tréma comme ceci, par exemple:

contemplation

et non comme ceci:

contemplation, contemplatïon

on peut considérer que l'ajout du tréma constitue une faute d'orthographe.

Néanmoins, toutes les variations orthographiques ne sont pas indiquées par le dictionnaire, par exemple: le mot bleu est écrit "bleu" et non pas:

bleu, bleue, bleues

On pourra toujours objecter que les variations de désinence sont indiquées par ailleurs dans les règles grammaticales et que le tréma ne constitue pas une variation de désinence. sauf que les indications relatives à l'oralité font partie de la grammaire (revendiqué par le Bescherelle ou le Grévisse, un des 2 en tous cas). Et justement, le tréma est reconnu officiellement comme signe permettant d'indiquer une prononciation séparée de voyelle (néanmoins uniquement pour e, i u) par l'Académie Française. L'utiliser si nécessaire obéit à la définition normale du signe. J'admets que tout cela reste discutable et je pense qu'il faut dépasser ce niveau de rigorisme normatif confinant à l'absurdité au bénéfice d'une pratique avantageuse.

Reste à savoir si l'utilisation du tréma pourrait recouvrir tous les cas de diérèses en poésie. Pas sûr, à voir (?)

Quelques cas ardus:

Je jouais: prononciation courante en diérèse rendant l'indication du tréma inutile, mais pour "ouaiche" (ou "houaiche": sillage d'un navire) ou "ouais": prononciation courante en synérèse, prononciation en diérèse pour la poésie classique. Comment l'indiquer clairement?

Contribution du : 19/06/2022 14:56
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Re : indication des diérèses en poésie classique
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ça ne me choquerait pas des trémas pour indiquer les diérèses, pour ouvrir la poésie classique aux lecteurs qui n'y serait pas initiés.

Oniris s'y prête tout à fait avec son "pas touche système"

Il y a aussi que, de la même façon qu'il est choisi d'éviter les accords au féminin pluriel à l'intérieur des vers, alors que ce n'est pas strictement une erreur, c'est juste une syllabe que l'on ne sait plus prononcer, il est possible de renoncer à toute diérèse ou synérèse dans les vers.

On peut tout à fait écrire un poème classique qui ne demande aucun savoir prosodique aux lecteurs.

Contribution du : 19/06/2022 21:04
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Un Fleuve
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Visiteur 
Le plus simple pour un poète est d'appliquer les traités de versification. Les proseurs ont la possibilité d'écrire des romans, des nouvelles, des poésies libérées, contemporaines.
Pourquoi vouloir simplifier les règles ? Peut-être pour que peu à peu, elles disparaissent complètement. Ainsi les rimailleurs deviendront poètes, les infirmiers se diront médecins.
Simplification ou régression ?

Contribution du : 19/06/2022 23:58
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Re : indication des diérèses en poésie classique
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Personne ne propose de simplifier quoi que ce soit, au contraire.

Le sujet parle des lecteurs, de comment les guider pour comprendre qu'un mot est en diérèse ou en synérèse.

Ferrandeix propose le tréma, et je remarquais juste qu'un auteur peut réaliser un poème classique qui ne demande pas de connaitre les règles classiques pour être lu prosodiquement.

Contribution du : 20/06/2022 11:04
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Un Fleuve
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Visiteur 
Il suffit de lire pour savoir appliquer diérèses et synérèses. Mais si l'on trouve plus facile de mettre des signes distinctifs aux mots pour les prononcer correctement, il faut écrire en mode SMS. Tant qu'à faire...

Contribution du : 20/06/2022 14:59
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Visiteur 
Finalement, je m'auto modère, ça vaut mieux.

Contribution du : 20/06/2022 15:34
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Re : indication des diérèses en poésie classique
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Non, il ne suffit pas de lire, il faut encore savoir que ces cas existent et où trouver l'information, ce n'est pas le langage courant, ni la culture commune.

Les jugements personnels n'engagent que leurs auteurs, ça ne dit rien des vertus d'une personne, de connaitre la prosodie, ou pas.

Contribution du : 20/06/2022 15:35
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Un Fleuve
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Chevalier d'Oniris
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Vous trouverez la base de donnée sur le site:

https://crisco2.unicaen.fr/verlaine/index.php?navigation=diereses

La table dierese.csv que j'ai téléchargée paraît très bien structurée. Elle fournit une liste qui ne peut naturellement pas considérer les variations historiques, car les diérèses sont forcément évolutives. Néanmoins, elle a le mérite de proposer une norme pour les auteurs. Lorsque l'on est amené à lire un texte datant des derniers siècles, le mieux me paraît de l'analyser avant de le lire ou de le déclamer, de placer les diérèses avec un tréma pour ne pas se tromper. C'est la pratique courante des acteurs de noter à l'avance les difficultés du texte. Une didascalie, en quelque sorte. Une fois de plus, je n'ai rien inventé.

Contribution du : 20/06/2022 21:10
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Visiteur 
Je vous propose, lors de vos compositions de vérifier sur le Littré les mots quant à leur prononciation. Simple, efficace, gratuit, cela évitera de surcharger vos textes et surtout ne rappellera pas l'horreur de l'écriture inclusive.

Contribution du : 20/06/2022 21:54
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Re : indication des diérèses en poésie classique
Chevalier d'Oniris
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Un seul dictionnaire est prescriptif, celui de l'Académie française, pas le Littré.
Le dictionnaire de l'Académie n'indique pas toutes les variations orthographiques grammaticales. d'un mot comme je l'ai expliqué. Et d'autre part, la grammaire régit la prononciation, laquelle préconise l'emploi du tréma pour protéger une voyelle. Donc, si on suit les grammairiens, il faut protéger les voyelles par un tréma quand cela apparaît nécessaire, ce qui, à mon avis, tombe sous le sens. Cela dit, si on veut être rigoriste, il n'existe aucune grammaire qui puisse se prétendre prescriptive malgré le titre donné à sa grammaire par Grévisse et bien qu'elle ait reçue la médaille d'or de l'Académie. Tout le monde peut avoir raison. Alors, in fine, laissons plutôt ces subtilités byzantines et permettons au lecteur de lire correctement nos vers, dans la mesure du possible.

Contribution du : 21/06/2022 07:22
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