Les fragments delta sont une suite de 12 textes dans le prolongement des fragments du crépuscule, voulant ponctuer la démarche, mais dans une vision plus radicale, plus pessimiste sur le fond, plus « désintéressé » sur la forme, car c'est avant tout de la poésie qui fait son introspection. Ils explorent dans une sorte de spirale sémantique la condition humaine et la fonction profonde de la poésie à l'aune de ce nouveau millénaire... Ainsi la forme se veut radicalement nouvelle, s'éloignant des canon de beauté de la poétique traditionnelle sur la forme pour dénoncer sur le fond ce qui n'est plus qu'une notion esthétique dépouillé de sa substance... comme toute introspection du sacré et de la mystique humaine, Dieu est aussi interrogé. Pour cela, pour toutes ses « missions » car les fragments delta ne sont pas une exploration gratuite mais ont un objectif, faire réfléchir sur la condition humaine et sur la poétique, l'écriture automatique est privilégiée, les phrases ne cherchant pas le beau, mais à démontrer cette errance de la pensée à une époque ou tout a été dit et démontré...
Ainsi le rythme est souvent arythmique, la syntaxe malmené, l'impact se trouve au delà des images, peut être bien dans la répétition constante d'un langage brut, brouillé, synesthésique qui affirme pour interroger le sens de la vie au delà de la poétique traditionnelle... Les fragments delta ce sont des poésies qui s'émancipe de la poésie... Comme pour tout projet à suite, le sens des fragments delta ne se livre qu'une fois ceux là reconstitués : ils suivent une progression et une logique d'expression qui se comprend avec les derniers fragments...


Merci aux irréductibles lecteurs Socque, Annapanizzi, Donaldo75, Quistéro, Eskisse, Johanschneider, Ananas et Cyrill

Merci pour ton retour, Lari. Pour le pessimisme tout le monde aura compris que ce n'est pas le genre de texte à se taper sur les cuisses...

Juste une question ; Pourquoi 12 ?

Pour faire comme les œufs ?

Ou Héraclès ?


Anna

salut Anna

Non aucune destinée ovoïde ni douze travaux dans ces fragments, même si l'idée est séduisante.

Le chiffre douze est le fruit du hasard et de la découpe ; à l'origine les fragments delta sont un seul et même texte logorrhéique

(ou les douze apôtres ? ou les douze signes du zodiaque ? ou les douze mois de l'année ? ou les douze fils de jacob ? ou les douze tribus d'israel ? ou les douze titans ? ou les douze doigts de la main ?
edit: zut j'avais pas vu la réponse de larivière, désolé)

D'accord. Mais cette logorrhée aura-t-elle un début, un milieu et une fin comme dans la Poétique d'Aristote ?

Plus sérieusement, je crois pas qu'on puisse parler de milieu mais il y a un début et une fin ^^

C'est déjà bien, je vais éviter de te poser ma question sur la synesthésie, tu risques de devenir marteau 😁

La synesthésie c'est essayer d'écrire pour le tissu nerveux sans passer par les chicanes toujours trop réductrices de la raison, c'est ambitieux et un peu fou certes !