Tardivement le téléphone sonna.
Nadège laissa échapper un soupir.
Pire que tout aurait été le silence
Lancinant, angoissant.
Sans espoir ou si peu elle tendit la main.
Maintenant elle allait enfin savoir
Savoir si à l'autre bout du fil
Il pensait encore à elle.

Zoe tu geres,
Geronimo n'a qu'à bien se tenir,
Ni Roméo
Meho ça suffit
Fi de ce romantisme suranné
Année paire
Peremptoire
Toi reviens
Viens là
Là
Là
Là
Là
Là

Les voici tous déstructurés, réduits à la portion congrue, grumeaux de l'inhumanité, terribles enfants corrompus, putrides mais grandiloquents, quand il faut enfin se montrer, trépidants et tellement beaux, bonimenteurs inassouvis.

Le café fait du bien, bientôt il sera l'heure, heureux je sirote, rote, te dis-tu que c'est grossier ? Sciez des buches, bucherons, ronflez sous les tronçonneuses, sonneuses malgré elles, élégantes dans leur claquement, m'en direz-vous tant? Tant pis !

N'importe nawak


Tout cela demande du temps
Tant pis j'en ai beaucoup d'avance
En ce moment pile aux mitans
Tentateurs de mon existence.

En ce cas séri-eusement,
Mentalement, je peux le dire,
Reconnaître qu'heureusement
Entier ce plaisir qui m'inspire.

Pire que pendre
Androgyne malléable
Le garçon n'était que misère
Héros dépassé par le temps
Tandis que le mystère de sa naissance
Anse ensoleillée baignée d'insouciance
Ensemençait un ultime quiproquo

Je dis je ne joue plus, Pluto mange Mickey, que tal me dit Gontrand, tranquil’ je lui réponds, pontife je me sens, sanglé dans mon veston, ton jeu me fait marrer, résumé à des mots, motus bouche cousue.

Dans les buissons de ronces et d'orties
tirant une langue de cent lieues
eux, les matous arrogants
gantés de griffes époustouflantes
hantent les alentours en miaulant
lentement puis allant crescendo
dos arrondis poils hérissés

Je te vois petite bonite, terroriser les nains de jardin, d'un coup d'un seul tu as disparu, ruminant de tes grosses dents, dans ta misérable imposture, remisant ta parure de bois, bois le calice jusqu'à la lie, lit ces quelques mots de mépris, prix à payer pour les nulles.

Nulle part où aller. Allées et champs sont vides. Vide ton verre. vert de rage. Rage de dents dans ton lit. Lis tout seul. Seulement tu t'ennuies. Nuit qui tombe. Tombe la pluie. Pluie d'orage. Rage de dents...