Bonjour à toutes et tous,

Je m'attarderai pour les remerciements à un autre moment : je tenais à signaler le fait que figurent dans ce texte trois majuscules qui ne devraient pas apparaître en début de vers ; il faut donc lire :

décrochées

des pelouses

au passage

(sans les majuscules donc)

Désolé pour cette distraction de mon fait.

A bientôt,
A.

C'est une chance que j'ai lu votre demande, Antinoos.
S'il n'y avait eu qu'une seule majuscule, nous vous aurions proposé de l'enlever mais en corrigeant votre poème nous avons pensé qu'elles étaient voulues.
J'ai réparé cette distraction.

Marimay,

Je n'attendais pas particulièrement une modification a posteriori mais je salue votre initiative et vous adresse un grand merci.

Bien à vous,
A.

Re-bonjour,

Je suis assez surpris du succès de ce court texte, dont je pensais qu'il allait être accueilli comme les deux précédents.

Il y a certains mots qui ont été employés par plusieurs commentateurs et qui font mouche chez moi : "inversion de la réalité" (Michel64) ; "surréaliste" (Pouet) ; "drôle de sensation de mort" (LenineBosquet) ; "sombre" (Gouelan) ; "dramatique" (Donald) ; "morne" (oiseauLyre) ; "dimension fantastique" (JFmoods)

Ces mots-là touchent au plus près ce que je voulais retranscrire : une vision cauchemardesque, irréelle, une peinture douloureuse de ce mois, avec pour cadre le classique champs lexical de la déliquescence apparente de la nature (s'essouffle, poussière, silence, sang)
Et voilà pourquoi un commentateur (Grange) n'y retrouve absolument pas la conformité de ses propres impressions automnales.

Je voulais esquisser une souffrance allant crescendo jusqu'à la "violence" de l'image finale ; souffrance tempérée toutefois un bref moment, lorsqu’il est question de l'enfance.
J'ajoute, pour Grange, que certains érables présentent bien un feuillage carmin en automne et que la vision du houppier tentaculaire m'a été dictée par la vue quotidienne de l'un de ces arbres-là, à demi dépouillé.

Cette vision torturée d'octobre n'est pas fidèle à la représentation que j'en ai ordinairement : pour moi, l'automne (moment où bien des fruits et des légumes atteignent leur maturité), c'est la satisfaction pour la Nature d'avoir accompli son devoir, et la préfiguration tranquille de son repos, non de sa mort.
Mais ce petit texte est né d'un jour où ce que j'observais m'apparut déformé et douloureux.

Je note la réserve que Zorino fait à propos de l'absence de ponctuation, la comprend, et y réfléchirai.
Cela dit, chacun des commentaires m'a apporté quelque chose, et je remercie leurs auteurs pour leur lecture précieuse.

Comme d'habitude, j'encourage tout particulièrement les avis négatifs à se manifester.

Bien à vous,
A

Bonjour Antinoos,
Vous dites à propos de votre poème : " Ces mots-là touchent au plus près ce que je voulais retranscrire : une vision cauchemardesque, irréelle, une peinture douloureuse de ce mois, avec pour cadre le classique champs lexical de la déliquescence apparente de la nature "
C'est très étrange car je n'ai pas eu du tout la perception d'une quelconque douleur ou cauchemar en lisant vos mots. Ce que j'y ai trouvé c'est seulement une description poétiquement belle d'une réalité qui s'offre à nous en Octobre ... et je l'ai aimée.

Marite,

Je vous remercie pour votre retour.
En effet, vous êtes (presque) la seule à n'avoir perçu que du positif dans ce petit texte. En ce sens, votre commentaire m'a interpellé et m’apporte lui-aussi quelque chose : il me montre que l'expression n'est pas aussi radicalement sombre que je le pensais (même s’il est vrai que l'évocation de l'enfance était pour moi comme un point de lumière dans cette noirceur).
Vous aimez l'automne que vous trouvez une belle saison : moi aussi, en dépit de cette petite chose angoissante.
Qu'ajouter, sinon vous remercier à nouveau pour l’intérêt que vous avez témoigné à votre lecture ?
Bien à vous,
A.


Un triple MERCI à FABIO (qui lui aussi a choisi de privilégier une vision positive, neutre en tout cas), Queribus (qui regrette l'évocation finale que j'ai justifiée plus haut), Raoul (qui s'est frayé son propre chemin fleuri d’évocations qui ne me sont pas familières) pour le temps qu'ils ont pris à me lire et me commenter.

Un grand merci à Lylah, pour son amical passage sous ce petit texte.