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Merci pour Grève de nuit
Maître Onirien
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25/06/2009 19:48
De Les Alpes
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Je tiens à remercier l’équipe d’Oniris qui a publié mon texte et les lecteurs et commentateurs qui l’ont apprécié.

Un grand merci à Cyrill, poldutor, Miguel, socque, Robot, papipoete, Pouet, hersen, Luz, Larivière, Provencao, Donaldo74 et emilia pour s’être penchés avec attention sur l'aventure de ces naufrageurs. Vos commentaires me sont allés droit au cœur et je suis très flattée de l’accueil positif réservé à ce poème. Le sujet des naufrageurs m’a toujours passionnée et j’avais depuis longtemps envie de le traiter.

Je ne suis guère douée pour la versification, je comprends donc que certains soient déçus par le manque de rigueur de mes vers. Ce qui compte le plus pour moi est le rythme et l’équilibre du texte et c’est cela que j’essaie de favoriser avec plus ou moins de bonheur, plus que la technique pure.

Je suis très heureuse que tout le monde ait ressenti mon intention à travers ce poème : dissocier les causes et les conséquences des actes.

L’action peut se passer, par exemple, entre la fin du 17e et le début du 18e siècle sur les côtes bretonnes. Pour ce qui est de l’incipit, je l’ai inventé mais l’esprit se base sur diverses lectures de romans paysans.

En lisant ce poème, la première réaction de chacun est évidemment l’horreur devant ces lâches assassins qui tuent des innocents par tromperie pour les dévaliser. Mais si on creuse un peu, on doit tempérer ce jugement. On s’aperçoit que c’est un enchaînement de circonstances qui a amené ces gens à devenir des criminels. A part quelques brutes irréductibles, la plupart étaient d’honnêtes paysans travailleurs qui se sont retrouvés sans rien après de mauvaises récoltes ou des événements climatiques répétés. Même l’épicier ne fait plus crédit, ce qui semble cruel mais lui aussi doit nourrir sa famille et ses denrées, il les a payées. S’il se ruine par générosité, il ne fera que rejoindre la cohorte des miséreux.

Les famines sont quelque chose de terrible, difficile à comprendre pour ceux qui vivent dans une société d’abondance. A l’époque, pas d’assurances, pas d’aide sociale hormis quelques dames patronnesses plus généreuses en paroles pieuses que du reste. Alors si on n’a plus de quoi se nourrir, pas de travail, personne vers qui se tourner pour vous aider, plus aucune perspective, que fait on ? On laisse mourir de faim ses enfants ? Ou bien on vole pour les nourrir et on tue pour ne pas laisser de témoin de son crime ?

Voilà le dilemme auquel ces gens se sont trouvés confrontés (je ne parle pas de ceux qui sont bandits par choix). L’extrême misère pousse aux extrêmes. Cela n’excuse en rien les actes criminels, bien sûr. Les gens du bateau étaient tout aussi innocents que les enfants des naufrageurs, eux aussi avaient des familles, il y avait peut-être des enfants sur le navire... Mais ventre affamé n’a point d’oreille, dit le proverbe. Pour ces naufrageurs, les autres ne sont plus des frères humains mais des proies sans identité. Ainsi, ils peuvent agir sans remords.

Lorsque l’entraide ne fonctionne plus, pour une raison ou une autre, l'homme a vite fait de revenir à la loi de la jungle.

Contribution du : 27/06/2021 08:48
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