Un grand merci au comité éditorial d'avoir inclus ma nouvelle La Révolution peut attendre, ainsi qu'à tous les lecteurs et commentateurs.
On ne peut pas dire que ce texte ait suscité un enthousiasme révolutionnaire . C'est une des choses que j'aime beaucoup sur Oniris: la sincérité. Cela fait du bien lorsqu'on est, comme moi, en quête d'authenticité et qu'on ne voit bien souvent que vile flagornerie. J'avais écrit un texte à ce sujet il y a quelques temps, d'ailleurs, qui est sur le site (Le parfait courtisan).
Le mieux, je pense, est que je réponde à chacun en particulier:

Plumette: je suis ravi que cette nouvelle vous ait plu. Si j'ai voulu donner l'initiative du baiser à Madeleine, c'est parce que je ne voulais pas que Céline apparaisse comme une prédatrice profitant de la situation de faiblesse psychologique de Madeleine. Et vous avez raison, j'aurais pu alléger la liste des participants à la manifestation. Je n'ai pas pu m'en empêcher, car c'est un milieu que je connais bien et dont je fais partie, et j'ai une certaine tendresse pour tous ces mouvements un peu disparates, qui se retrouvent parfois sur certains sujets, lors de manifestations, mais qui passent aussi beaucoup de temps à se disputer sur des détails.

Dupark: merci pour votre commentaire plutôt positif. Vous avez trouvé le style plat, j'ai voulu le rendre léger (car mon défaut, souvent, c'est d'en faire trop, de me regarder écrire). Mince alors! Il va falloir que je me remette à me regarder écrire, alors .

Socque: Ah! Socque! Décidément, ce que j'écris ne vous plaît pas. Et je ne peux même pas vous accuser de m'en vouloir personnellement, puisque vous avez lu mon texte en espace lecture, et donc, je suppose, sans en connaître l'auteur
Socque, vous mettez en évidence à chaque fois ce qui ne m'a pas sauté aux yeux au moment de l'écriture. La journaliste féministe et lesbienne, en effet, ça fait très cliché, lorsqu'on met ensemble tous ces termes. Cela dit, à ma décharge, je me suis inspiré fortement, pour ce récit, d'une femme que je connais: elle est journaliste, profondément féministe et, par ailleurs, elle préfère les femmes! Il faudra que je songe à lui dire qu'elle est un cliché .
Vous regrettez qu'il n'y ait pas vraiment d'histoire. Vous avez raison, l'histoire ne m'intéresse pas plus que cela, lorsque j'écris. Mais je vais vous écouter: la prochaine fois, je raconterai une histoire, c'est promis. Je suis en train d'écrire une nouvelle policière. Mais ne rêvez pas, le ton sera toujours un peu distancié .

Tadiou: vous avez raison, je ne cherche pas l'émotion dans mes textes. J'aime l'écriture un peu distanciée. C'est ce qui guide mes choix de lecture, d'ailleurs. J'aime beaucoup Jean Echenoz, par exemple.

In-flight: désolé, votre intuition vous a trompé: ce n'est pas un texte de Muscadet. Désolé que vous n'ayez pas beaucoup accroché. Je ne souhaitais pas me livrer à une critique acerbe de ceux qu'on nomme, avec une once de dédain, les gauchistes. C'est un milieu que j'aime beaucoup et que je côtoie depuis... une vingtaine d'années. Ce que je voulais mettre en évidence, c'est cette douce euphorie qui se dégage parfois de ces moments de manifestation. C'est celle-ci qui conduit mes deux personnages à se rapprocher. L'atmosphère de la manifestation rend possible la relation amoureuse, en quelque sorte.

Stony: je retiens votre idée de programme artistique exécuté de manière correcte, mais sans risque. J'essaierai de tenter une triple axel la prochaine fois. Merci pour votre commentaire.

Vendularge: merci pour votre commentaire. Vous trouvez ma réflexion un peu post-datée. Vous avez raison, à un détail près: je n'ai absolument pas voulu faire une nouvelle sur l'homosexualité. Il se trouve que mes deux personnages sont deux femmes, cela aurait pu être deux hommes, ou un homme et une femme, peu m'importait quand j'ai écrit ce texte. Je voulais juste mettre en rapport les idéaux politiques et ceux de l'amour. Cela fait un certain nombre d'années que je ne crois plus au grand soir, même si je continue à militer. En revanche, je reste, malgré tous mes efforts, un éternel amoureux. L'idéal au sein d'une société entière, je n'y crois plus beaucoup. En revanche, l'idéal à deux, je n'ai pas encore pu y renoncer.

Donaldo75: je retiens votre impression de déséquilibre. Merci pour votre commentaire.

Hersen: je te renvoie à ce que j'ai écrit à Vendularge, un peu plus haut, car je n'ai plus que deux minutes avant de partir au travail. Merci beaucoup de lire et de commenter tous mes textes.

Vb: il ne me reste plus qu'une minute pour vous remercier de votre commentaire. Pas assez de sensualité, en effet. Je le note pour mes prochains textes.

Encore un grand merci à tous.
GillesP

Bonjour Gilles,

ça craint pour hersen et vb !

Quand j'ai lu le coup des deux minutes, je me suis dit merde, c'est comme dans une histoire d'espionnage, mon ordi va exploser au bout de deux minutes. Mais non, il y a après moi vb. c'est elle (lui?) qui a du tout ramasser.

Tu as de ses nouvelles ou son ordi lui a vraiment pété à la figure ?

Merci de ton retour.

A la prochaine

hersen

Quel esprit romanesque, Hersen! C'est malheureusement chez moi une habitude très prosaïque: j'ai toujours l'impression d'avoir beaucoup de temps devant moi quand je commence quelque chose, et je m'aperçois que ce n'est pas le cas, au final. Un jour, je me réveillerai à 7h58 alors que je dois être au travail à 8h, et je me dirai: "je suis large, je peux encore fermer les yeux une minute"!

PS: pas de nouvelle de vb, mince!