Bonjour,

Merci à tous, membres d'Oniris, certains très impliqués, pour votre travail de fond, pour votre simple passage, pour votre commentaire.
En tant qu'auteur, j'ai choisi le sujet de la mémoire, travaillé autour du champ lexical du bijou (plus de quinze termes employés).
Les mots fondateurs, présents dans l'entrée en matière et dans la fin du poème sont mémoire, intime, essentielle. Mémoire intime, chacun la sienne avec ses secrets, essentielle, nécessaire à la vie.
- premier quatrain : mémoire de toujours et de chaque jour, mémoire qui faillira avec le temps
- second quatrain : mémoire des souvenirs d'enfance, insouciance
- troisième quatrain : mémoire des jours sombres qui plonge dans la mélancolie, regrets
- quatrième quatrain : mémoire collective, ciment fédérateur, citoyen
- dernier quatrain : doute sur la pérennité de la mémoire, crainte d'Alzeimer

@ cervantes : j'espère vous avoir aidé à comprendre, peut-être même vous avoir donné envie d'y jeter un deuxième regard. La grandiloquence me semble qualifier le ton d'un écrit quand il est restitué à l'oral, sans doute celui que vous avez perçu dans votre lecture. J'ai imaginé les tremolos d'André Malraux, et je ne me suis pas du tout retrouvée ! Ce serait trop paradoxal avec mon pilier « intime ». Mais à chaque lecteur, sa théâtralisation des mots de l'auteur ! Merci.

@ Hananke : vous confirmez qu'une deuxième lecture est nécessaire pour comprendre ce que je raconte ! J'apprécie cette franchise ! Avec le titre et l'incipit, je croyais enfoncer des clous d'évidences… Heureusement que je ne me suis pas arrêtée au point final ! Pouvoir ne penser à rien ? Je crois que si c'est possible, c'est le fruit d'un long travail de méditation. C'est aussi le questionnement que je suggère dans l'incipit. Merci.

@ Vincendix : votre commentaire est peu argumenté donc je ne sais pas quoi vous répondre. Vous avez apprécié l'originalité du thème, avec des passages qui vous ont plu ou pas. Merci.

@ Polymnie : votre commentaire est inspiré, c'est agréable. Concernant le manque d'émotion, j'en souris parce que ma précédente publication sur Oniris m'a valu des reproches soutenus pour avoir provoqué un surplus émotionnel… Entre la perception du lecteur, le ton qu'il donne, l'histoire qu'il se raconte, et l'intention de l'auteur, ses mots, c'est immense le fossé qui peut s'installer. J'espère vous avoir donné quelques clés pour la compréhension du texte, mais il ne m'appartient plus… Merci.

@ Ramana : je crois que vous avez parfaitement perçu mes intentions, mes émotions, ce lien qui nous unit à notre mémoire, dont on est à peine conscient la plupart du temps, mais que le temps relâche un peu au long de toute une vie. Ce qui est redouté, c'est une fin de vie sans mémoire, sans conscience de sa mémoire. Vivre intensément le temps présent, est-ce un remède ou un empêchement de penser ? Merci.

@ papipoete : je suis très heureuse de votre visite dans mon univers, et j'espère que mes explications auront éclairé les zones qui restaient ambiguës, notamment ce qui se dégage du quatrième quatrain. Les expressions « maille forçat » et « fermoir menotte » sont empruntées au vocabulaire de la bijouterie. En relisant ce quatrain, je ne peux que l'associer à l'actualité, bien que je l'avais écrit avant les attentats du 13 novembre. Quand un événement secoue, bouleverse, sidère un peuple, alors il se retrouve autour de valeurs identitaires pétries par une longue histoire commune, et restituée par la mémoire collective du groupe. Merci.

@Pieds-enVERS : vous soulignez les nombreuses allégories, et je ne peux qu'acquiescer puisque cette abondance (sans doute surabondance) de termes empruntés au vocabulaire de la bijouterie est un choix, une recherche de ma part. Vous avez surtout aimé le second quatrain, le plus léger en effet, celui des souvenirs d'enfance, des bons souvenirs. Mais la mémoire est multiple, elle n'efface pas les instants douloureux, elle n'évite pas les choix. Elle a fait de nous ce que nous sommes. Et nous souhaitons qu'elle ne nous abandonne pas en cours de route. Merci.

Bonjour Lala,
Dérangé lors de la rédaction de mon commentaire, je n’ai pas eu le temps d’épiloguer, mais je pense avoir résumé mon appréciation, si l’ensemble du texte avait eu la qualité du deuxième quatrain, j’aurais été beaucoup plus généreux.
Merci pour vos bouquets de sourire, acceptez le mien, bon dimanche

Bonjour Curwwood,

Ne soyez pas désolé ! Chacun ressent avec ses mots, ses images, ses intentions ou ses attentes...
Je vous remercie d'être venu me lire et déposer un commentaire sincère.
J'assume mon choix de départ, introduire tout plein de vocabulaire emprunté au monde du bijou. Je ne cherchais pas à provoquer une émotion avec un grand E, plutôt une prise de conscience de l'importance de la mémoire, de sa place, à tout instant de la vie.
Bonne journée !

Bonjour Cristale,

Vous avez souligné que la mémoire est un bijou et apprécié le soin que j'apporte à la langue.
Je reçois vos compliments comme des pierres précieuses et vous en remercie de tout coeur.
Bonne journée.