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Remerciements À la source insoumise
Organiris Animodérateur
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Après l'écriture de ce poème, puis à la suite de vos commentaires, m'est apparu un aspect originel de ma démarche poétique que je pressentais sans l'identifier tout à fait. Je viens de constater que, dans ce type d'écrit, ma démarche consiste principalement à "secouer ma pensée".
Et par ricochet, profitant de l'énergie transmise à mes lecteurs de créer une synergie qui serait comme "contagieuse". Deux images pourraient évoquer cette implication : le secouage interne des grains de maïs qui crée une augmentation de la température jusqu'à leur éclatement, une sorte de big bang miniature, logique en application dans la transsubstantiarité maïs/pop corn dans un four micro-ondes par exemple ; ou plus trivialement le fait de "secouer le cocotier", pour faire venir à soi les fruits inaccessibles…

Dans ce poème en particulier, le contexte qui m'a vu "le naître" était pratiquement clair pour moi. Je voulais évoquer un état second qui peut se produire dans une fulgurance solitaire, induite par une mise en retrait, une sorte d'abstraction de soi (ce "retrait conquérant"). Ici les conditions "opérationnelles" (terme affreusement technique au regard de ce qu'il évoque ici, où l'évanescence poussée de l'impression est sa teneur première, son moteur essentiel) auront été celles-ci :
J'étais seul, libre, au bord d'une rivière rapide de montagne, peu d'eau mais "des galets affleurants çà et là" permettaient de s'aventurer sur l'eau et d'y marcher, puis de s'y poser, comme flottant sur l'eau tourbillonnante… L'expérience de se laisser absorber par le bouillonnement du flux ardent tout en étant caressé par la fluidité du ciel lumineusement doux a produit "l'étirement" évoqué… et tout devint possible…

De cette première temporalité extatique, fulgurante, dans les quelques instants de "l'hyper-conscience", allait s'apercevoir dans l'écriture la perspective d'une deuxième dimension embrassant l'ampleur d'une vie, la mienne qui prenait forme entre les bornes de ma conscience. Ce qui se vit dans la puissance de l'advenue courte, ces quelques instants singuliers décrits, peut se révéler dans la lecture à une plus grande échelle, celle d'une vie humaine. Et pourquoi pas dans celle alors immense d'un peuple, d'une civilisation, etc… mais ceux-ci seront une autre histoire, ici les deux niveaux investis dans la réflexion furent la fulgurance d'un court moment personnel et celui d'une vie modestement humaine.

L'interactivité auteur/lecteur nécessite des conjonctions dans la démarche pensive de l'un et de l'autre, je comprends bien qu'ici en particulier le processus permettant la rencontre puis la synergie créative ne puisse "opérer" avec chacun ; bien que ma démarche laisse le lecteur libre d'un assentiment personnel, par des "ombres lumineuses" que j'espère révélatrices, je tiens à souligner que ma volonté est à l'inverse de celle d'un quelconque hermétisme ; là où ce dernier vise à "fermer" l'accès réservé, je voudrais "ouvrir" l'accès expansif.

***

Pour mes remerciements individuels, je vais devoir revenir vers vous en début de semaine prochaine, cette période de fêtes d'année en famille étant bien peu propice à la réflexion. Or la richesse des différents commentaires et les conséquences de l'appréhension potentiellement "expansive" de mon texte me demandent une nécessaire et passionnante prise de recul. Je veux assimiler toute cette "matière" pensée avec la meilleure conscience possible.
Vous aurez compris que je vous remercie très sincèrement de votre implication et de votre application à tenter de comprendre ce que j'écris.

Je vous souhaite un formidable réveillon.

Contribution du : 30/12/2019 23:50
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Re : Remerciements À la source insoumise
Maître Onirien
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Citation :

Vincente a écrit :
je tiens à souligner que ma volonté est à l'inverse de celle d'un quelconque hermétisme ; là où ce dernier vise à "fermer" l'accès réservé, je voudrais "ouvrir" l'accès expansif.


Salut,

j'adhère totalement à cette "démarche".

Mon imaginaire aura dessiné et coloré en ton poème -je crois- autre chose que ce que ta "volonté" avait esquissé.

Tu as entrouvert la fenêtre et j'y ai vu un (mon) paysage.

Bien à toi.

Contribution du : 31/12/2019 07:43
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Remerciements À la source insoumise (complétés)
Organiris Animodérateur
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De retour aux manettes de la machine à mots découlant du clavier parlant, je vous réitère mes bons vœux pour la nouvelle année ainsi que mes remerciements au comité éditorial et à mes lecteurs-commentateurs à l'attention généreuse.

@Gemini – (un peu en EL)
Grâce à vous, j'ai été étonné de la "disponibilité" de ce texte. Vous avez dans votre interprétation montré combien une lecture imaginative d'un poème "ouvert" pouvait révéler de possibilités. En cela, je vous remercie de vous êtes "lancé" gaillardement dans l'explicitation.

J'ai relu en tentant de profiter de votre regard politisant mon propos, je vous avouerais ne pas avoir réussi à bien me fondre dans un "épigramme politique". L'auteur est si chargé de l'historicité de sa création qu'il ne doit pouvoir atteindre la "virginité" relative d'un lecteur anonyme ; d'autant que vous étiez en EL, et n'aviez donc aucun recours possible à quelque contextualisation. En tous les cas, comme vous je trouve que le "parallèle est excellent", mais ici il s'agit donc bien du votre, issu de votre talent de lecteur.

À vos deux questions ponctuelles sur le sens de deux images, je peux donner des raisons autres que celles mise entre vos parenthèses.
"Transpirer la transparence" contient deux notions dont la proximité m'a intéressé, car les deux, depuis le préfixe "trans" signalent un transfert de deux champs vectoriels différents mais collaborant, l'air et la lumière. Ainsi avec le son, troisième médium, peut se dessiner la toile de cette vision évoquée.
Merci beaucoup Gemini.

@Gabrielle – (bien en EL )
Vous vous êtes laissée "entraîner" pour m'accompagner dans mon " voyage dans l'amont solitaire..."pour qui ne tombe pas" ".
Comme ça peut être simple parfois et néanmoins "vivifiant", selon le cas ou le moment ou le chargé émotionnel de chacun, etc… Ravis de vous avoir "intéressé". Merci beaucoup Gabrielle.

@Alfin – (bien en EL)
Vous avez fait deux fois mon voyage un brin extatique, alors oui la première fois parfois comme dans toute première fois, l'aventure s'est révélée plus aventureuse et déroutante qu'espérée.
Et puis ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux aucunement, je sais que ça peut arriver. Et sans l'idée de tenter de poser des embûches à mon lecteur, je conçois tout à fait être à la marge des consensus et donc de ne pas être "lisible" toujours simplement.
Concernant "rague", c'est un terme employé dans le milieu marin signifiant une usure provoquée par le mouvement des vagues. Ici, "la vague importune" est une vague insidieuse, celle qui abîme de son inertie (mélancolie, vague à l'âme) aussi bien que celle qui agresse de façon inopinée.

Vous proposez de "donner plus de sens aux mots lancés dans l'arène", je crains pourtant que bien souvent, c'est parce que je les charge un peu trop de sens doubles, sous-sens et surréalisme, qu'ils se diluent dans l'assimilation du lecteur. Mais comment formuler basiquement des abstractions, si ce n'est dans une imagerie poétique qui aura la clarté que chacun y décèlera ? Merci beaucoup Alfin.

@Pouet – (beaucoup)
J'ai beaucoup aimé ton ressenti et son interprétation. Par toi, dans un registre proche du mien, enfin dans un où je me reconnais, tu as fait une autre écriture, une sorte de transmutation de ma plume adoubée par un autre esprit, quasi symbiotique dans l'instant de ta lecture. Ta vision de mes mots, qui je dois bien le constater n'était pas dans ma conscience à l'origine du poème, me convient tant que j'ai l'impression que tu es ma voix subliminale (j'espère que mon emprunt de toi ne te dérangera pas !).

La "soumission" originelle, pendant de "l'insoumission" de notre maîtrise de notre origine, notre source, et de ses conséquences, était un pan de ma réflexion initiale que je ne pensais pas avoir "exploité". Tu me prouves qu'elle a tout de même réussie à s'immiscer sous mes mots ; tu imagineras mon ravissement devant cette révélation. Toute ta formulation me convient, me correspond, jusqu'à ce "L'espoir n'est pas certitude" ; seul "tomber est accessoire, seul le recul blesse" n'est pas dans la logique que j'insinuais. Quand j'écris "pour qui ne tombe pas", je tente de dire qu'il y a des errements qui s'avèrent fatals, là où toi préfères une acceptation de l'échec comme inhérent à la progression, l'avance positive contre le recul blessant.
Merci beaucoup Pouet.

@eskisse – (beaucoup)
Votre lecture posée, profitant par son "ralenti" à l'entrée dans le texte, est bien celle que j'espérais de mes lecteurs. Ce que vous me dites montre que nous y avons avancé sur des longueurs d'onde s'accordant.
Concernant "transpirent une transparence", vous verrez dans quelle perspective je l'ai employé en remontant dans mon retour ci-dessus à Gemini.
Merci beaucoup Eskisse.

@papipoete – (sans)
Oh ! l'image du mascaret, superbe interprétation ! Elle est une autre orientation pour ce poème, en fait assez proche, tellement intéressante à mes yeux qu'elle me donne envie d'en écrire un nouveau qui serait une déclinaison combinant celui-ci se dotant d'un mascaret.
Votre difficulté à "remonter le cours des choses" vient de ce qu'effectivement ce serait un autre poème.
Mais je vous remercie beaucoup de votre regard singulier Papipoete.

@Eclaircie – (sans)
Comme vous "Et me suspends aux cieux élastiques"" est mon vers préféré, pour moi, il est le cœur du poème, le vers qui le fait battre au point de lui permettre d'envisager de remonter à la "source insoumise".
Pour "l'eau lisse", je l'aime pour son évocation sereine, mais pas morne, et sa sonorité qui glisse, si proche de "l'eau qui dort", latence d'un mouvement et d'une vie en suspend.
Je constate comme vous sinon que nous sommes restés sur deux routes parallèles, on se croisera une autre fois.
Merci Eclaircie.

@jfmoods – (sans)
Vous avez su remonter le fil de mon poème dans la justesse de votre analyse. Avec "l'eau" en élément "structurant", sous deux aspects, passif et actif.
Je ne reprendrai pas chacune de vos identifications et interprétations qui affirment la clarté de votre compréhension de cette approche complexe, mais je veux vous dire que j'apprécie particulièrement quand vous précisiez : "Dans un prodigieux étirement, le poète relie le monde d'en bas et celui d'en haut" car ce moment clé préfigure l'acmé du parcours poétique.
Merci donc pour votre regard attentif à la constante précision et pertinence, merci beaucoup jfmoods.

@Davide – (passionnément↓)
J'ai lu ton commentaire comme un retour que je ferai sur les lieux d'une expérience initiatique, comme si je me transposais dans une personnalité différente le temps de reprendre connaissance de ce qu'avait été le moment particulier de l'écriture de ce poème. Je dois dire que c'est assez troublant. Un dédoublement qui cependant m'a ravi car fait sans douleur, sans même de rugosité, une parcours en retrouvailles. Il est amusant de sentir que le fondement du poème, qui tourne autour, et jusqu'à s'y confondre dans la source de soi-même, celle qui nous a rendu et nous rend vivant, donc que cette advenue duale se concrétise dans la solitude la plus pure, celle de "l'amont solitaire". La citation de Pythagore sur la connaissance vient bien à propos dans ce final.

Alors ces trois petits dérangements… je peux je pense et j'espère en "annuler" complètement deux, et en atténuer un.
Pour moi il n'y a pas d'enjambement entre la strophe 3 et 4, le changement de strophe venant, enfin je l'espérais, signifier la dissociation syntaxique. Le "vibrant" se rapporte au narrateur dans le "Je m'enfuis…".
Pour le verbe "fuser" il est à comprendre dans son deuxième sens (sens B – cf. CNTRL : au sens figuré "Se manifester de façon soudaine et éclatante" depuis le sens propre "jaillir comme une fusée").
Quant au "" du vers "Où se dessine sur la toile", il requiert une acceptation une peu plus complexe, voire ambiguë. L'entité du son dessiné sur la toile (notion déjà pleine d'abstraction) s'inscrit dans la transparence de la dispersion de la pluie (deuxième abstraction, s'inscrivant dans la première ; alors se pose une question : est-ce que deux abstractions superposées peuvent produire une image concrète ?… Moi, celle-ci je la perçois, par contre elle appelle un lecteur "très large d'esprit" ou assez tolérant :)… )
Merci beaucoup Davide pour la complétude de ton ressenti adossé à ta haute appréciation.

@leni – (beaucoup)
Je me vois bien en saumon tu sais, enfin avec quelques années de moins… L'image que tu suggères a bien des vertus, proches en effet de ma démarche, disons plutôt de ma nage à contre-courant vers les cieux de mon "amont solitaire". Si bien que le petit sourire auquel tu m'invites, il me vient tout naturellement, et dans un plaisir accompli d'autant que tu me places en arrière-plan Brel " qui "regarde couler la vie".
Merci beaucoup l'ami Leni.

@Stéphanie90 – (bien↑)
"Poésie intrigante", étonnante mais où nous nous sommes entendus sauf peut-être dans l'antépénultième strophe. Je vous invite à parcourir le commentaire de Louis, non par paresse, mais par économie, car il entre profondément dans la configuration du poème.
Merci beaucoup Stéphanie90.

@Louis – (beaucoup↑)
Votre commentaire est une expérience initiatique en lui-même. Sachez qu'en vous lisant, je me suis visité.
J'ai cru être une sorte de drone humanoïde survolant la sculpture vivante à peine achevée de... ma pensée. Vous avez installé quelques lumières supplémentaires nécessaires pour mettre en valeur les formes, éclairant ou marquant les ombres, valorisant les reliefs. De cette attention surfacique, vous ne vous êtes pas contenté, vous avez, à l'aide d'insoupçonnables capteurs optiques à infrarouge, pu pénétrer la matière organique. Puis passé ce travail d'assimilation, vous avez utilisé votre capacité mémorielle érudite pour enrichir votre découverte par une mise en perspective. Alors, par un regard philosophique et depuis une psychologie sensible, vous avez écrit le découlement de votre visite. Ce récit, votre commentaire, est plus qu'inspiré des faits surréalistement réels de mon poème, il en est la reconstitution minutée et circonstanciée, justifiée et pourtant sans rigueur ni froideur. Je vous remercie de votre engagement à rendre par vos notes toute l'importance que j'avais investi dans ce poème.

Je n'ai rien à ajouter ou à contester dans votre commentaire. Par contre je soulignerai son entame tellement à la "source" (excusez-moi de ce terme omniprésent, mais il est bien au cœur du sujet) de mon intention d'écriture :
" Nous sommes conviés par ce poème à une expérience de l’esprit, menée par l’imagination et la méditation sur l’eau, cet élément en lequel entrent en correspondance matière objective et psychisme humain. « L’eau est un véritable élément psychique : écrivait Bachelard dans « La poésie de l’eau », un élément qui amasse les images dans nos rêves comme dans nos pensées, un élément qui règne dans notre conscience comme dans notre inconscient, un élément que nous aimons en nous et en dehors de nous. » ".

Et puis de ce final, comme aboutissement :
" Mais c’est un « vertige qui sauve », en ce qu’il nous place, au moment de la conscience fulgurante de sa source, dans l’éternité de l’instant, dans le sentiment du sublime, expérience qui procure une intensité de la vie appréhendée dans le vaste, le démesuré, l’infini, et s’oppose à l’inertie du vécu comme source de mélancolie.

« Le vertige est un rappel brutal de notre humaine et présente condition terrestre » : écrit Gilbert Durand. C’est, en effet, sur terre et non ailleurs que l’eau s’écoule.
Mais à la source, il n’y a que l’eau. Son énergie, son dynamisme. L’eau, élément primordial. Ulysse au terme de son périple a rencontré Thalès.
Une eau indomptable, non maîtrisable, une source insoumise.
Mais une vie revigorée dans la conscience intuitive de cette source, dans l’intuition révélatrice de l’union intime entre l’esprit et l’eau. Quand le rêve de la matière devient matière du rêve.
".
Je n'aurais pu mieux le développer.
Merci beaucoup Louis pour votre implication généreuse.

Contribution du : 07/01/2020 20:37
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