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Remerciements pour Mil neuf cent deux
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Tous mes remerciements vont au comité de lecture et à tous ceux qui permettent l’édition de nos poèmes d’amateurs... dont le nombre et le niveau me semble sans cesse croissant. Tant mieux !

Quelques mots sur la genèse de ce poème qui dit mon admiration et mon attachement à ce lieu d’exception et d’excellence qu’est Venise.

À ma première visite, j'ai détesté Venise, comme beaucoup me semble-t-il aujourd’hui.

Ne pas céder à la doxa ni aux élans convenus de ma compagne, comme l'armure des a priori, accompagnaient un sentiment de trop...
trop d'histoire ( une passion) trop de maîtres, d'ors, de ponts, petits et grands, trop d'eau, de ciel, de chefs d'œuvre, de palais, d'églises, d'expositions... trop de trop...trop vite...
(Et trop de monde bien sûr !)

Qui peut déjeuner chez Pic, diner chez Bocuse et souper chez La mère Brasier sans crever d'indigestion ?

Le départ dans les effluves du grand canal me fut comme un soulagement .

Puis l'alchimie unique (secrète) des plaisirs fit son œuvre...

D'abord dans mes souvenirs , - non pas les photos, qui aiguisaient plutôt mon indigestion- mais les images de l'esprit ... des reflets plus légers de la réalité... comme des voiles de fantômes bienveillants !
Des lectures aussi qui m’ouvraient sur l’histoire... bref un approfondissement et un mûrissement... une retraite bienfaisante.

Puis lors de mes visites suivantes, plus promenades que visites, flâneries sans programme, gambades d'enfant curieux qui s'arrête sur une pierre, un nuage, se met à courir sans raison, au pas parfois traînant parfois vif et agacé... bref libre. Mais qui ne s'agace pas d'écouter d'apprendre à connaître.

Des promenades qui laissent à l'œil le soin de dire pour lui seul les limites de chaque objet, de chaque arbre ou visage, vase ou tableau ... et les couleurs qui lui parlent le mieux dans la palette qui lui est présentée,
privilégiant le ressenti au savoir, au réel, vibrant à mon rythme, sachant que j’aurai mille retours pour tout voir ... ou revoir...

Prendre son temps, voilà le secret pour apprécier Venise.

Comme le note fort justement Mokhtar dans son commentaire
« La ville n’est plus évangélique. La ville n’est plus une puissance économique conquérante. La ville n’est plus une république libre et fière. »
Elle n’est plus qu’un musée comme le regrette BlaseSaintLuc ...

Mais un musée avec une âme toute particulière et si son site unique fait d’elle un hapax géographique,
son histoire, ses habitants, ses maîtres, son long mariage avec la lagune sous un ciel unique et multiple, en ont fait un hapax émotionnel!
et dont je ne me lasse pas. Et pour tout vous dire j’étais encore à Vicenza, Padova et Venise la semaine dernière...

Une bien longue introduction que j'espère vous me pardonnerez, vous qui m’avez fait l’honneur et le plaisir de partager cette promenade et de dire vos impressions et émotions.

Vous lecteurs et commentateurs attentifs à qui j’aimerais ajouter quelques mots,

vous


BlaseSaintLuc

« Le petit chat est mort... » un autre bien sûr... c’était celui du gardien .
Ville musée... Oui... mais quel musée!
un musée où l’on peut visiter les arrière-cours, les escaliers secrets, les couloirs vides, les œuvres oubliées des experts, où l’on peut changer de salle (depuis 1881) dans un vaporetto toussotant et enroué tel un vieux guide qui aurait pris trop de courants d’air...
Où l’on écoute aussi de la musique où l’on mange si bien... où l’on vit des moments uniques... entre le ciel et l’eau ...

De « magistral » à « éblouissant » ... vos compliments m’ont brûlé les yeux !
Un très grand merci ... ( j’ai dû mettre des lunettes de soleil pour les relire ...)


Corto

Santa Maria della Salute ... rien que ça ! À l’entrée de Canal Grande...
Oui ma foi ... gardien de Titien, Tintoret, Porta ...
peut-être pourriez-vous aussi faire modifier quelques Canaletto où elle est représentée sans cette gravure ... indispensable maintenant que vous m’y faites penser!

( A propos de Canaletto ... j’espère que de très nombreux Oniriens ont pu visiter l’exposition au Grand Palais fin 2018 « Éblouissante Venise » sur l’art vénitien au XVIII ième ... - au même moment que celle de Miro... Peu de rapport mais uniques toutes les deux...)

« Miracle/mirage/mystère » je retiens vos trois qualificatifs, ainsi que vos compliments excessifs ... mais qui me touchent néanmoins là où cela fait du bien, n’en doutez pas.

Un très grand merci.


Mokhtar

Oui Mokhtar, vous avez parfaitement retracé la trame de ce poème...
Le lion de saint Marc s’est assoupi, le dernier doge est mort la Sérénissime n’est plus ... le chef de famille ne peut survivre à ces déchéances.

Seuls demeurent l’art, multiforme et sanctifié, la tradition « galante » et peut-être aussi la fréquentation d’une certaine intelligentsia - héritière lointaine des Chateaubriand, Goethe, Sand et Musset et autres Byron... Morand, Ormesson ... - protectrice et mécène... (et un peu trop jet-set mais ...)

... et puis demeurent les îles de la lagune à l’âme si distincte, les sestieri si proches et si différents, l’enchevêtrement de l’eau et de la pierre, du rénové somptueux accolé à de l’écaillé patiné du poids des siècles... sous ces ciels si changeants que reflètent, en les torturant parfois, les eaux des canaux...
Bref tout ce que j’ai désigné sous le terme de magie dans l’incipit...

Et le Bellini bien sûr (cocktail maison du Harry’s bar -petite correction :)- que je vous inviterai très volontiers à déguster ensemble lors d’une future rencontre à l’ombre des grands esprits qui nous y ont précédé, après avoir admiré les ors de Saint-Marc s’éteindre doucement...

En conclusion, je me permettrai de contredire votre dernier commentaire ... « l’œuvre » n’est pas ce poème mais le modèle dont il s’est inspiré... :)

« C’est beau à en pleurer. Les mots peignent. Les mots subliment. Les mots transfigurent. »
Un très grand merci pour cette communion de sentiments et vos commentaires si élogieux.


Vincente

« quand l'on ne sait où finit la terre, où commence l'eau, ce qui est le palais, ce qui est le navire ».

Oui cette réflexion d’Elstir - de Marcel Proust plutôt ! - résume parfaitement le charme auquel je succombe et que j’ai tenté de développer dans la dernière partie de ce poème « symphonique » ( je reprends ici un qualificatif utilisé par Mokhtar et qui me convient)

Mais je crois que cette troisième partie, l’envol, ne fonctionnerait pas sans l’âme complexe de ce lieu imprégné d’une grande histoire puissante et unique comme d’une vie artistique et religieuse intense.

La séduction originale que vous notez n’en n’est que l’expression...

Un très grand merci de m’avoir dit votre plaisir de lecture et pour vos compliments.


Provencao

Dans un premier temps j’avais choisi de présenter la dernière partie du poème en centrant les vers.

Pour ceux auxquels vous avez été particulièrement sensible, cela donnait la forme ci après

Vert antique, émeraude, sauge, jade et olive
Coulent dans tes canaux,
Pourpre, ocre, magenta, rose carmin, cerise
Écaillent tes palais,
Cyan, céruléen, lavande et opaline
Lavent tes ciels légers.

Eh oui un papillon se dessine !
et vous même l’avez lue ainsi, sans le soutien d’un graphisme quelconque ...

« Vers papillonnants, flâneurs ... temporalité presque inventée » disiez-vous ...
mais quoi de plus naturel dans cet univers où
... le temps d’ici n’est pas le temps d’ailleurs...

Je suis heureux que la lecture de ces vers vous ait rapprochée d’un sentiment de merveilleux et de paix partagée et vous remercie très sincèrement de cette confidence.

Poétiquement vôtre.



Pizzicato

Oui le Campanile de Saint-Marc symbolise parfaitement Venise... comme Notre Dame pour Paris.

Tour de garde, salle de réunion des procurateurs, dépôt de reliques précieuses pour les chrétiens ( morceaux de La Croix, ossements de Jean Baptiste... ) il a toujours associé le laïc et le religieux dans la vie quotidienne des Vénitiens.
Ses cloches extrêmement puissantes résonnaient chaque jour sur toute la lagune, la plus grosse d’entre elles marquant notamment le début et la fin du travail journalier, tandis qu’une autre sonnait midi.

Petite anecdote (que j’ai renoncé à glisser dans mes vers -je souhaitais illustrer l’ouverture des Vénitiens sur les nouveautés de la science-)
C’est au sommet du Campanile que Galilée, au début du 17ème siècle, présenta sa lunette astronomique au Sénat.

Il méritait bien d’être reconstruit à l’identique n’est-ce pas !- comme Notre Dame selon moi- Com’era, dov’era !!

Ah ! et que dire de la magie du réveil de Venise après la pluie...
ou des derniers rayons de soleil qui, se reflétant sur le dôme de la basilique, nourrissent de leurs ors rougissants les cœurs des derniers badauds éblouis...

Un grand merci pour vos commentaires et compliments.


Senglar

Merci de souligner que toute lecture est un partage.
Avec l’auteur bien évidemment mais aussi avec tous ceux qui ont fréquenté les mêmes lieux ... d’étude, de plaisir, de flânerie,
évoqué avant soi des sentiments plus ou moins proches plus ou moins profonds,
créé un univers plus riche que le sien propre, qu’il fait plaisir de parcourir ensemble, nourri de leur présence.

Venise a inspiré tant et tant de beaux esprits qu’il m’était impossible d’avancer sans eux dans cet univers ... ils sont comme les Vénitiens du cru, part entière de l’âme de cette cité, état, musée, rêve, panthéon des sensations...

Et/mais :) ...
ainsi, ajouterais-je !
je ne crois pas que la dernière partie du poème eût suffi...
C’est bien là le seul point de nuance que j’introduirai dans votre commentaire qui me va droit à l’esprit et au cœur.

Encore un très grand merci pour vos compliments si chaleureux.


Davide

« Se stato galantuomo » comme si il était un gentlemen...

Ce sont les mots mêmes d’un gondolier vénitien ... pas les miens ...
N’oubliez pas que les Vénitiens personnifient le Campanile de Saint-Marc depuis des siècles ( Le Chef de famille...)

Oui l’absence d’article donne de l’emphase. Je l’ai assez souvent recherchée dans les deux premières parties du texte, mais je ne vous cache pas qu’une ou deux fois retirer l’article m’a aidé à garder le rythme de l’alexandrin, ce qui me paraissait plus important.

Un hommage « touchant » à Venise dites vous,
Oui ...et pas seulement... vais-je ajouter.

Votre référence à une souche « péninsulaire » me donne l’occasion de souligner mon amour pour toute l’Italie, où je me rends quatre ou cinq semaines par an, du nord au sud, de la Méditerranée à l’Adriatique.

Et dans cet hommage à Venise, l’Italie a aussi sa part !
Car Venise est italienne - trés fortement marquée par une influence byzantine dans son architecture certes- mais sa musique, sa peinture, (surtout à partir du 17ieme ) est italienne,
son sens de la fête, sa libre pensance malgré le poids des traditions religieuses, ses marchés, sa cuisine ...
et la recherche permanente de l’élégance, d’une forme de beauté intemporelle... sont italiennes.
(Bien sûr tout Vénitien descend d’un doge, lui même fils de Troie... ce qui serait plus proche d’une arrogance connue de ce côté-ci des Alpes... mais bon, personne n’est parfait !)

Un grand merci pour vos commentaires et compliments.


Donaldo

Tu as raison Don !
Oublions l’histoire, les maîtres, les tyrans ( oui il y en eu), les églises, Dieu et le chat du gardien!

Tout cela n’était que prétexte à la recherche d’une certaine harmonie des mots des sons de la musique sur fond de belles images...

De la musique avant toute chose !

Je suis ravi d’y avoir tant soit peu réussi...

Un grand merci de l’avoir souligné si explicitement.


À tous ... rendez vous à Venise ...

Contribution du : 09/05/2019 17:36
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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Merci infiniment pour votre "longue"explication qui nous permet des eclairages tres ajustés. Au plaisir de vous lire. Cordialement

Contribution du : 10/05/2019 07:49
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"L'art est un pas de la nature vers l'infini"
Khalil. Gibran
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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Bonjour Provencao

Merci pour votre remarque.

En relisant mes remerciements, je viens de constater que l’effet papillon présent dans mon post original a disparu de la version définitive...?
Vous avez dû être surprise de ma réponse. J’en suis désolé... c’était d’un bel effet
Bien cordialement

Castelmore
Chrysalide éplorée

Contribution du : 10/05/2019 13:00
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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Bonjour Castelmore,

Sans doute le post de remerciements le plus intéressant que j'ai lu depuis mon arrivée sur Oniris.
C'est beau de voir toute cette passion, de la partager ainsi.
Ainsi, on comprend toujours mieux l'œuvre présentée et ce qu'elle signifie pour l'auteur/e, ce qu'il ou elle a voulu exprimer.

Peut-être un autre poème sur Venise, sur l'Italie ?
J'en serais ravi.

C'est moi qui vous remercie chaleureusement,

Davide

Contribution du : 10/05/2019 17:11
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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Bonjour Castelwood.

Rendons au Harry’s bar l’hommage qu’on lui doit, mais le cocktail Bellini est un des plus servis au Florian. Je me souviens de mon passage dans ce bar. C’était en terrasse, avec 15cm d’eau sur les pieds, et j’ai commandé …un chocolat.

Bien sur, l’œuvre c’est la ville. Pardonnez cet excès d’enthousiasme dans lequel vous avez votre part de responsabilité.

J’ai lu sous la plume d’un fana : « n’allez pas à Venise si vous n’avez pas l’intention d’y retourner. »
Oui Venise écrase la première fois. On y crève de satiété comme un gamin trop gâté le matin de Noël. Il faut s’y promener sans but, et même s’y perdre, pour s’y sentir bien, pour se l’approprier. A Venise ville exquise il faut savoir…traîner.

Vous avez raison : c’est dans les souvenirs que se renouvelle le plaisir, et qu’il se « fortifie ».

Dois-je avouer que pour moi, natif de Paris, la plus belle avenue du monde, c’est le grand canal.

Merci pour cet « after » qui prolonge le plaisir.

Contribution du : 11/05/2019 06:56
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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À Mokhtar

Sans aucun doute!
Le Grand Canal surpasse en beauté toutes les avenues du monde ... et les Champs Elysées sont bien pâles à côté !
Et ce fan que je ne connais pas non plus à tout compris.

Merci pour ce partage

Castelmore
Qui à l’heure qu’il est hésite entre reprendre un chocolat ou trinquer avec vous d’un Bellini.

Contribution du : 12/05/2019 11:04
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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@StephaNie

Ah ! ces couleurs dont les mélanges sont uniques et parent à la fois la cité et les belles Vénitiennes masquées. Elles se côtoient avec harmonie pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Un très grand merci pour votre promenade en notre compagnie et vos gentils compliments

Poétiquement vôtre

Contribution du : 12/05/2019 15:05
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Re : Remerciements pour Mil neuf cent deux
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@ papipoete

Bonjour Poète

Je regrette sincèrement pour vous, et pour nous ( vous nous auriez sûrement évoqué cette cité mythique avec des octosyllabes flamboyants !) que vous ne vous y soyez jamais rendu !

En l'état, je ne peux qu’être heureux de vous avoir permis cette balade virtuelle et du plaisir que vous y avez pris...

Un très grand merci pour vos compliments Castelmore

Contribution du : 19/05/2019 13:43
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