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Remerciements pour "mon enfant, ma douleur"
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
25/09/2011 17:10
De Un trou
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Merci à tous, de vos lectures et de vos commentaires.

Particulièrement à Braban d'en avoir compris le sens et pris la peine de l'expliquer.

Mention spéciale à fredericprunier pour l'appropriée élégance de son néolochibre : "prostipute"…


La plupart d'entre vous ont trouvé mon écrit hermétique, je le regrette (difficile de déterminer la frontière entre allégorique et indéchiffrable); certains ont jugé la forme exagérément emphatique, désolé, mais c'est le ton que j'ai choisi pour exprimer l'insoutenable douleur (chacun son style, le minimalisme n'étant pas le mien); d'autres, enfin, n'auront pu s'empêcher d'infliger le si prévisible et bien péjoratif "pathos" que j'avais pourtant tenté de tuer dans l'œuf dans l'exergue.

Oui, le registre est volontairement pathétique, et oui, je l'assume ! Ceci dit, je comprends que cette forme d'écriture puisse déplaire.


Il faut voir ce texte comme le cri d'une mère, entre abattement et volonté, résignation et courage, fatalisme et foi, dans son combat contre le mal implacable qui frappe sans discernement (en son sens) son bien le plus précieux. C'est aussi une lutte contre elle-même, une remise en cause de ses croyances et certitudes.


Qui aura traversé ce genre d'épreuve sera passé de paradoxes en contradictions, ressentant tour à tour, déception, impuissance, désespoir, doute, peur, colère, révolte, espérance, confiance.

Déception, impuissance et désespoir :

- " Mon enfant mon leurre, ivresse promise…": maternité prometteuse qui fit de moi, injustement, la compagne soumise du malheur.

- "Ô ma triste hirondelle" qui annonçait le bonheur, "où sont donc tes merveilles", cruelle désillusion, "tu as éteint les cieux", désolation, anéantissement.

- "Du chapelet (…) où j'égrainais mes joies" : j'étais pourtant heureuse avant que le destin ne brise mon essor.

Doute, peur :

- "Et qui fait de chaque heure, en ma vie, la césure" : à tout moment, ma vie peut basculer.

- "Que d'un aujourd'hui au prélude trompeur, naisse l'aube de nuit" : qu'un jour (celui tant redouté) qui s'annoncera comme les autres, survienne l'agonie, puis la fin (en abusant du double oxymore, aube/nuit-naitre/mort, n'en déplaise, si maintenant la poésie n'offre plus quelques unes des dernières libertés).

Colère, révolte :

"Je clouerai au totem (…) blasphème"

Puis espérance :

- "Quel que soit le chemin, vert ciel est sa couleur" (… pédant euphuïsme, 'c'pâs ?)

- La dernièrement strophe, "lamentation maladroite" (dont j'avais prévu la réprobation, qu'elle soit mesurée ou infatuée), insistante, thaumaturgique, sorte d'auto-persuasion incantatoire.



La détresse a fait vaciller la foi et provoqué un affrontement avec Dieu :

- Le reniement : un "chapelet brisé", "Tu as éteint les cieux"," Ce Dieu qui nous ment".

- La substitution anthropolâtrique : maintenant, Dieu c'est toi, mon enfant : de toi je crois en tout, "Ton martyre est la croix", "ton sourire est ma foi, ton cœur, mon Élysée".

- La colère et l'affrontement : "Pour ensuite crier à ce Dieu qui nous ment, les plus odieux blasphèmes".

- Jusqu'au paganisme : "je clouerai au totem, charmes et talismans".

- Puis la réconciliation dans l'espoir : "Quel que soit le chemin, vert ciel est sa couleur"(le salut est dans le ciel -> ma foi originelle).



Pour ce qui est du convenu (ou du réchauffé) : je ne connais guère, en poésie ou ailleurs, de défricheurs en herbe qui n'auront pas égaré un pied ou deux sur des chemins battus : qui peut se targuer d'être un auteur à cent pour cent précurseur et original ?



Fallait-il que le thème soit inspiré du vécu pour une consensuelle légitimation ? Il l'est.



Merci de votre généreuse attention,

Lagomys, pléonastique occis-mort

Contribution du : 08/03/2012 15:24
_________________
Non seulement les auteurs n'acceptent que des éloges, mais encore ils exigent qu'on ne dise que la vérité. Comment faire ?
Jules Renard
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