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Retour sur La cendre inachevée
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Une aube très particulière, des couleurs très contrastées en rouges et gris, des formes nuageuses très suggestives, une évolution étonnamment rapide, furtive ; une vision…

L'évocation aurait été celle d'une paréidolie assez banale autour des nuages en "monts et vallées / lacs et cours d'eau" si n'était venue s'intercaler, dans un deuxième temps du phénomène naturel, la conscience d'être emporté dans l'univers de ce qui se vivait là-bas devant moi.
Et puis si la tentative de le revivre en la transcrivant dans un poème n'en avait pas à son tour laissé apparaître une extension ; elle m'échapperait… Le lecteur en ferait bien ce qu'il en voudrait. Son expression, qui ne se pensait pourtant que légèrement entrouverte, s'avéra beaucoup plus disponible à l'interprétation vus vos commentaires. Soit !

Il est amusant de constater que le principe d'une paréidolie, autrement dit, cette tendance instinctive à trouver des formes familières dans des images désordonnées issue le plus souvent de notre environnement (dans les nuages, les constellations, les arbres, etc…), se trouve être une déclinaison inverse du principe de la métaphore. Qui elle va de l'idée à la représentation imaginaire, là où la paréidolie va de la vision à l'idée.

Ce poème fonctionne du troublant aller-retour doublé d'un chassé-croisé qu'inscrit le cheminement allant d'une manifestation à une interprétation du dynamisme de l'image d'un ciel/volcan ; puis de l'écriture de l'image induite où se produit l'inversion évoquée plus haut, celle où l'image reçue, déjà elle-même métaphorique, précède l'image poétique qui s'ensuit. La métaphore du réel en amont de celle en l'aval du poème.
Dans ce parcours imaginaire, chacune des deux paroles, indépendantes, s'exprime par sa propre voix, de leur propre signifiance, pourtant l'une et l'autre participent à la résultante : ce que chacun en fera au travers de son "instinct", sa sensibilité. Les "déperditions", par rapport à "l'original", lors de cette transcription offrent matière nouvelle qui, je le constate avec intérêt par la variété de vos commentaires, font que chaque lecteur a pu écrire son propre poème depuis le thème en partage. C'est une des manières de faire poésie à mon sens.


******************

Plus spécifiquement, je remercie très chaleureusement ceux qui ont eux l'attention et la bonne volonté de me donner leur ressenti et avis sur ce texte, ainsi que les membres du CE qui se sont penchés sur lui.

Voici ce que je peux indiquer suite à des questions apparues ici ou là, voire à quelques remarques dont j'ai pu comprendre qu'elles souhaitaient provoquer quelque rebond :

Eki – (aboutie/aime bcp)
Les interlignes augmentées ont pour but de marquer les 3 temps du poème : le moment assez figé qui offre une aube tranquille, encore sombre, à peine colorée de la lueur qui point – l'animation qui commence à bouger et matérialise des formes bien distinctes – la révélation finale.

Castelmore – (aboutie/aime bcp)
Ah ! charmante cette conjonction avec votre environnement volcanique lors de votre séjour aux Antilles ! Bien de quoi être "un peu" enfumé… Vous avez bien fait le voyage alors…

Fanny – (aboutie/aime bien)
"L'incontinence" du vieillard vous a encombré l'esprit, oui, désolé, c'est le risque et l'inconvénient pour chacun de garder en filigrane son contexte personnel ; j'avais, vous l'avez bien compris, une vision bien plus large, l'évocation d'une amplitude formidable.

papipoete – (très aboutie/aime bcp)
Vous aurez vu par ma contextualisation ci-dessus qu'il y avait bien tout de même un "message métaphorique", mais votre lecture me plaît tout à fait, l'important étant que l'écriture vous ait porté à un endroit insolite et émouvant où, votre "passage préféré" a vu "la flamme soudain [reprendre] souffle".

hersen – (très aboutie/aime bcp)
Tu t'aies inquiétée dans ton édit, d'avoir "pousser la métaphore trop… phore :) ", non, mais vraiment pas car tu es en tout point au contraire tout à fait dans le même parcours émotionnel et littéraire que moi. Tu as vu comme moi mais à travers moi… ça par contre ça pourrait m'inquiéter… ;(

Aldo – (-)
Par le style et ses convocations, vous avez entraperçu un enjambement littéraire entre deux siècles… tentant un "style nouveau à « l'ample parole »". "Je ne sais pas" non plus ! Mais je comprends votre suggestion, car il m'arrive de me sentir en porte-à-faux entre plusieurs styles, et plusieurs époques, cela ne ferait pas du neuf, mais peut-être recèlerait quelque singularité…

Marite – (aboutie/aime bcp)
"Eveil d'un volcan ou lever du jour…", eh bien oui les deux en un !

Miguel – (perfectible/n'aime pas)
Je vous remercie de m'informer que vous n'êtes pas sensible à l'abstraction, qui pourtant trouve en poésie un univers plein de ressources non littérales. Soit. Même si je vous trouve assez hors sujet, là, puisque vous parlez moins du poème que de votre aversion envers les évocations non figuratives. Si ce poème se situe d'ailleurs plus dans l'intervalle en l'abstrait et l'impressionnisme, je ne vois pas pourquoi il devrait s'interdire de s'y aventurer.
D'autre part, concernant votre remarque sur l'emploi du passé simple dans le final. Ce temps participe sciemment à la manifestation relatée qui n'a aucune intention d'être figée, mais au contraire doit accompagner une dynamique qui porte à la révélation finale : le soleil, cœur et âme qui apparaît, comme sorti d'un volcan.
Nul tableau ou nature figée ici, mais un événement évolutif.

Quistero – (aboutie/aime bien)
J'aime beaucoup cette ambitieuse proposition d'une "allégorie entre magma originel et « parole » enfantée" par la "cendre remuée".

Malitorne – (aboutie/n'aime pas)
"que c'est abscons !", etc…
Comme Miguel, vous venez parler de votre avis sur les registres poétiques et non sur ce texte-ci qui se trouve être un simple prétexte à votre diatribe sur ce que j'ai appelé plus haut un espace entre l'abstrait et l'impressionnisme ; en peinture comme en poésie, l'abstraction, plus ou moins entière, "purement intellectuelle" dites-vous, n'est pas celle que vous préférez. Je peux me réjouir que chacun ait des sensibilités différentes, par contre je m'interroge sur ce qui, en guise d'argument commentant un texte, propose un détournement pour en venir finalement à avouer que vous faites là "l'accusation" d'une forme poétique qui vous déplaît. Et puis, et c'est plus grave dans la mesure où vous mettez en cause mon intégrité morale, en suggérant qu'il y aurait là de "l'esbroufe pour épater la galerie". Comme vous y allez…

Contribution du : 15/12/2023 11:12
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Re : Retour sur La cendre inachevée
Organiris Animodérateur
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Louis – (aboutie/aime bcp)
Vous avez fait une paréidolie de mon poème qui montre combien ce genre de poésie très "métaphorique", aux ressorts exponentiels, justement est d'une extrême nécessité. Car, sans transgression pourtant, vous avez "utilisé" les arguments présents pour les transcender encore un peu-beaucoup plus. Ainsi vous nous livrez une extension généreuse où vous entendez nous conter ce qui vous est apparu :
"l'image stimulante d'une humanité en mesure de retrouver les forces créatrices qui lui évitent de sombrer dans la nuit d'une extinction définitive."

Si vous avez plus porté vos développements (je les ai sentis de grande pertinence) sur l'homme individuel, je vous avoue que vos déclinaisons évoquant l'humanité, encore plus ambitieuses, me semblent apporter une complétude encore plus aboutie. Ainsi en acceptant un vertigineux changement d'échelle, l'on peut envisager/imaginer ce ciel "volcanique" et initial à l'œuvre comme l'image de "la figure de l’humanité en résilience". Je ne reprendrais pas sur vos différentes interprétations des étapes du poème, puisqu'elles collent très clairement aux "réalités" du champ métaphorique en instance.
La conjugaison au passé, suggérant des récurrences potentielles de renouveaux, "de multiples résurgences", sera "l’expression d’une confiance dans le pouvoir de l’humanité de retrouver les ressources pour réaffirmer la vie et agir pour sa perpétuation". Ça me plaît beaucoup de le voir ainsi.

De la vision initiale, quasi littérale et physique, ce ciel d'aube, un cheminement a eu lieu. Ses étapes : la paréidolie première, l'écriture du poème la retraçant, qui engendre la métaphore dans laquelle naît par les nuages et la lumière irisée le soleil, votre vision en un niveau, une surimpression (paréidolie en quelque sorte) de l'univers établi dans le poème, et puis votre écriture et tout son champ interprétatif. Formidable parcours !
J'y vois une écriture à plusieurs : celle du physique, de la nature, celle de l'œil humain qui s'en empare, du poème, du/des lecteurs dont certains la prolongent encore à l'écrit. Une œuvre se fait par tout ceci.

Contribution du : 15/12/2023 12:30
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Sans vouloir les dénigrer, vous voyez bien en relisant les commentaires que personne n’a quasiment rien capté. De vagues idées, quelques suppositions, une adhésion ou pas et ça s’arrête là. Comme je le pressentais vous êtes alors obligé de fournir des explications, aidé par le précieux renfort de Louis qui se délecte de ce genre d’exercice.
Ma critique se situe précisément ici, quand une poésie ne se suffit plus à elle-même et réclame les éclaircissements de son auteur, qu’il faut un rajout conséquent pour la comprendre. D’où mon accusation, à nuancer, d’esbroufe, qui rend compte d'un vide derrière une surface éclatante. De jolis mots, de belles formules, mais un assemblage opaque pour le commun des mortels qui à défaut d’en tirer une traduction claire l’interprète de toutes les façons. Pareil à ces toiles modernes qui seraient totalement incompréhensibles s’il n’y avait un support intellectuel pour les justifier. Support qui prête parfois à sourire tant il dissimule en réalité de la médiocrité.
L’égarement était peut-être votre intention, effet retors de la poésie, mais vous allez tellement loin dans la métaphore que moi vous m’avez perdu. Pas de procès donc mais un simple avis.

Contribution du : 15/12/2023 14:19
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Malitorne, si je regrette en effet de "vous avoir perdu", je n'irai pas pour autant conformer ma "poésie" pour la rendre d'un abord limpide, par trop explicite, que d'une certaine manière, je pourrais qualifier de simpliste.
Ce registre a ses avantages, ses intérêts, certains en bénéficient, d'autres pas, pourquoi voudriez-vous qu'il permette à tout un chacun de s'y retrouver, ou d'y trouver toutes ses rassurantes choses qu'il peut identifier sans peine ? Mais "l'égarement" n'est pas pour autant mon intention, soyez-en sûr. C'est un registre, il en existe d'autres dans lesquels je m'aventure également ; mais le fait de réunir tous les suffrages pour parvenir à un exhaustif consensus ne m'intéresse pas.

Ce que j'ai exprimé en introduction de ce retour sur commentaires ne cherche pas à "fournir des explications", mais se contente d'indiquer un contexte et une démarche qui ont produit ce texte. Vous aurez remarqué que je ne cherche pas convaincre qui que ce soit sur ce qui devait être "compris" dans ce texte ; c'est même tout l'inverse.

Contribution du : 15/12/2023 14:37
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Polza - (trés abouti / aime bcp)
Merci de votre commentaire. Vous y avouez un petit embarras pour donner une appréciation. Je comprends qu'il ne soit pas facile de réduire votre, vos ressentis, à quelques termes.
Le symbolisme qui aurait pu se glisser entre ces vers n'a pas de prétention ni de déterminant très référencé, il s'agit par lui plutôt de créer des émotions qui trouveront, ou pas, ou plus ou moins une résonance chez le lecteur. Votre "premier ressenti" est une très bonne base pour apprécier.

Geigei - (très perfectible / n'aime pas)
Merci d'avoir fait l'effort de trouver quelques mots pour parler de ce texte qui n'est pas entré dans votre domaine de compréhension.
Je regrette cependant la causticité de votre commentaire, qui me pousse à ne pas non plus chercher plus loin avec vous ce que pourrait bien être ce "pouvoir de la cendre" qui vous aura échappé…

Contribution du : 15/12/2023 21:30
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Bonsoir Vincente. Merci pour votre retour sur commentaire. Oui un premier ressenti est toujours une bonne base. Après, rien ne m’empêche de revenir sur votre texte dans quelques temps et d’y trouver d’autres émotions, une autre compréhension…

Contribution du : 18/12/2023 20:28
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« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Bonsoir Polza, oui, je crois aussi qu'il a plusieurs temps de lecture, et donc plusieurs temps d'appréciations et de leur corollaire formulé par exemple dans un commentaire ou autre retour sur le texte.

Contribution du : 18/12/2023 20:34
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"... Il y a tant de bouches au bout de soi-même
Tant de bouches pour une seule langue..." Bernard Noël - Extraits du corps 2006
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Re : Retour sur La cendre inachevée
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Merci SansditdArt pour ces quelques mots appréciateurs sous mon poème. Un renvoi suggérant l'amour via le feu volcanique, qui pourrait aussi être dans l'air du temps islandais, oui d'accord mais alors de loin tout de même…

Contribution du : 22/12/2023 11:39
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Tant de bouches pour une seule langue..." Bernard Noël - Extraits du corps 2006
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