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Retours sur De l'ombre du pays
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Un chaleureux merci aux membres du CE et aux correcteurs pour leur attention et leur temps consacrés à cette nouvelle.

C'était ma première incursion en tant qu'auteur de ce côté d'Oniris, mais aussi plus généralement dans la publication de cette forme littéraire. Mes rares tentatives précédentes étaient restées très confidentielles, je n'avais aucune idée de la façon dont je pouvais être ressenti, entendu. La présentation en concours "en aveugle" donc, en EL mais aussi en public, garantissant une perception vierge de tout préjugé, devait m'apporter pour ce texte-ci mais plus encore, ce qui est précieux sur notre site, des avis singuliers mais aussi attentifs de lecteurs sensibles à l'écriture elle-même.

Je suis comblé par la qualité et la diversité des commentaires. De plus, je profite d'une spécificité du secteur nouvelle : beaucoup moins de lectures qu'en poésie, certes, (environ ¼ seulement) mais un nombre de coms quasi équivalent, le rapport lectures/coms y serait donc 3 à 4 fois plus favorable.

***

Mon attente première était relative aux retours sur mon style d'écriture dans ce domaine semi-romanesque, une sorte d'autofiction. Car le jeune afghan a bien existé, s'est bien intégré dans le club où je jouais, a bien progressé dans sa pratique mais de façon quasi mutique et nous avons bien sympathisé. Le reste est le fruit de mon imagination interprétant, justifiant, lui rêvant un avenir qu'il envierait.
Sur l'écriture, j'apprends donc que globalement je suis entendu, sans désagrément (c'est déjà très important), et je reçois avec un certain amusement et un plaisir certain que mon écriture serait "plutôt féminine"…
Être femme, j'en ai rêvé, mais ce sera pour une autre fois…
Si je me sens sans hésitation homme, je ne voudrais pas que mon style soit strictement masculin. D'ailleurs c'est quoi un style féminin dans l'écriture ? J'avoue avoir un peu de mal à le situer. Angieblue propose : "Une écriture élégante que j’imagine plutôt féminine en raison d’une certaine douceur.". Senglar "se lance" avec : "Écriture élégante, très féminine...". "Élégance, douceur"... Je pourrais alors être un dandy, pourtant dans la vie réelle, comment dire…

Par contre, Senglar, je m'étonne que vous ayez eu un doute sur le genre du narrateur, c'est bien un garçon, plusieurs passages le suggèrent.

***

Concernant le sujet, la percussion entre deux domaines aux ressorts bien différents était mon autre sujet d'inquiétude. Comment le lecteur allait la recevoir cette confrontation, pour quel bénéfice, au risque de quelles déperditions ? Je vois que chacun a compris, mais restent quelques détails qui troublent le message :

@ Plumette –
La rédaction à l'imparfait qui "véhicule souvent… de la nostalgie et/ou des regrets", d'accord, mais en quoi est-ce un problème ? Dans ce cas par exemple, en face de la belle expérience, il y a le fait de regretter de ne pas avoir pu apporter plus à Jahan.
Concernant l'allégorie du volley, là je ne peux que me rabattre sur les autres avis plus séduits (Disciplus, Jeanphi, Corto, Angieblue et Asrya), voire ceux réservés (comme Cyrill, Elena et Senglar ; chacun d'ailleurs pour des raisons différentes).
Ah ! Tu dis m'avoir reconnu derrière ce texte, dommage, bien que je comprends que le rapprochement soit assez logique vu qu'on se connait un peu... Mais je te remercie pour autant de m'avoir donné ton avis sans concession.

@ Disciplus –
Je réagis bien sûr à "préciosités stériles". Je vous avoue que je ne vois pas de "stérilité" dans la phrase que vous citez, elle dit bien ce qu'elle veut dire, par contre, je comprends qu'elle puisse paraître un brin complexe, manquant de simplicité, mais justement la complexité du processus abordé ne peut se résoudre à une simple suggestion.
Je suis sensible à l'écriture d'un Proust, d'un Joyce, vous dites "Penser au lecteur = simplification", sans me prétendre de leur calibre, j'imagine qu'ils n'écrivaient pas en "pensant au lecteur". Une indépendance de l'auteur me semble au contraire nécessaire pour peu que soient respectées les convenances de la langue. J'ai l'impression que cette phrase les "respectait".
La coquille "in extrémiste" pour in extremis, oui, bien sûr, je ne l'ai découverte qu'après sa publication et elle sera passée au travers des mailles de la correction (qui, peut-être, l'aura crue volontaire…)

@ Jeanphi –
Votre commentaire me conforte sur le fait d’avoir tenté cette expérience.
"Certaines phrases pourraient être raccourcies…". Je vais essayer malgré ma prise de position face aux remarques de Disciplus.

@ Corto –
Vous êtes mon "lecteur improbable" bien qu'espéré…
Rien à rajouter pour ma part, je me réjouis d'être en phase avec votre compréhension et ressenti.

@ Cyrill –
Pour toi donc, "l'allégorie est trop riche de sens divers", ce qui mène à des déperditions dans l'attention, la compréhension. Le sujet est "audacieux et riche", dixit Corto, oui, bien sûr c'est un des écueils que je craignais, aussi n'ai-je peut-être pas assez développé, afin de moins condenser tout en offrant plus d'informations et surtout de respirations. Oui, il y a sûrement là une attention à retenir pour d'autres textes de ce type.
Enfin, je suis ravi d'être dans ton trio de tête. Puisque les ressentis sont si variables, un lecteur de référence comme toi a toute son importance pour moi.

@ Angieblue –
Je ne reviendrai pas sur votre sensation d'une "écriture élégante"…
Ne pas trop se laisser emporter par les jeux de sonorités, plus propices en poésie qu'en nouvelles ; d'accord avec vous. Et puis ce double "des" dans une même phrase, oui, à éviter.
La phrase finale est en effet très elliptique, elle suggère une mise en perspective séculière ou des peuples ou des cultures se découvrent des convergences de sensations, de rencontres par des biais fort improbables.

@ Asrya –
Oui, j'ai volontairement édulcoré au maximum le passé afghan de Jahan, m'y incruster demandait à mon sens de le faire assez complètement… ou pas du tout. Et en quoi cela allait-il servir à mon propos déjà assez singulier ? J'ai préféré éviter de m'y risquer.
La virgule après "aussi" est mal placée, je suis bien d'accord, j'aurais dû écrire : "Au foyer où il vivait, des activités étaient proposées, mais aussi les clubs etc…".
Oui, je comprends que la "lumière" de la boule de feu ne soit pas indispensable, tant elle est implicite, peut-être le thème du concours m'a-t-il poussé à la signifier trop fortement ?
Le titre n'est pas trop emballant… je vous avoue n'en être que peu satisfait, vous confortez donc mon incertitude. Je vais chercher encore. Heureusement qu'il a pu accentuer votre surprise de "la thématique abordée".
Votre réception globale ne manque pas d'intérêt.

@ Luz –
Heureux que vous ayez accroché à ma proposition mettant en jeu "l'immigration et le dialogue par le biais d'un sport très particulier : le volley-ball". Et que "l'image du ballon « boule de feu, de lumière, de vie », insaisissable, etc…" vous ait séduite.

@ Elena –
Vous n'avez pas réussi à vous immerger dans le texte à cause, principalement, de ses "tournures de phrases qui ne glissent pas…". Mon "style" donc ne vous convient pas, car il s'agit là de bien plus que quelques passages peu accordés à vos préférences de lecture. Je le regrette.
Nul "chahut" pour moi "dans l'agencement" "de la phrase sur le volley-ball et les Américains". Il s'agissait d'indiquer d'où lui était venue cette attraction première pour ce sport que, dans notre culture occidentale, on n'imagine peu propice aux pays pauvres ; rien d'autre.
Dans ce récit, le narrateur est le partenaire français de Jahan qui en est en quelque sorte le héros. Celui qui parle n'a justement pas accès à la pensée de Jahan à cause de la barrière de la langue, c'est toute la déclinaison des effets de cette faille qui les sépare que le sport va permettre en partie de combler. Tout le récit est axé sur ce phénomène, le contourner aurait été le réorienter d'une manière très différente, ce n'était pas le propos.

***

@ Senglar –
Comme Angieblue, vous suggérez une féminité dans l'écriture, soit, ça me plaît plutôt, bien que je ne sois pas sûr de discerner ce qui la caractérise.
Quant à votre contestation sur le choix de ce sport plutôt qu'un autre plus répandu pour aborder ce sujet, je pense que vous avez oublié, ou pas vu, que Jahan et le narrateur se trouvent dans la même équipe, du même côté de la frontière/filet par l'occurrence du jeu et leur appartenance au même club/projet. La magie spécifique qui les associe vient justement des spécificités de ce sport que je ne redévelopperai pas. La "dynamique vers l'autre" dont vous parlez s'est produite dans un premier temps quand Jahan, fort des animations des soldats, a découvert un premier levé de barrière, qui l'a ensuite poussé à trouver un club dans son pays d'exil, puis finalement faire corps avec les membres de son équipe, celle où avec le narrateur il a converti un simple attrait ou une simple empathie en une forte sympathie. Je ne dis pas qu'au basket, ce processus était inenvisageable, par contre l'interprétation de l'objet lien, elle est spécifique dans le volley-ball et argumente plus en profondeur la force de leur synergie émotionnelle.
La "mortification de l'autochtone" reste sourde, à hauteur de la grande amitié en retenue, en réserve, mais comme jamais pleinement dispensée car bloquée pour une barrière culturelle toujours présente, par une impossibilité pour le narrateur d'avoir pu aider plus et mieux tout ce qui en dehors du volley faisait la vie de Jahan. Y'avait de quoi, le fossé était malgré tout resté grand !

***
Et un grand bravo aux quatre lauréats qui ont su trouver des angles d'écriture et de réflexion plus accrocheurs.

Contribution du : 14/06/2023 20:27
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Re : Retours sur De l'ombre du pays
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@ Donaldo - J'avais écrit ces retours quelques jours après la parution de ma nouvelle, puis ton commentaire est venu dans un deuxième temps, j'en ai été bien heureux. Je ne l'avais pas oublié en tant que tel, tant j'ai été intéressé par ton ressenti, d'abord en tant que "connaisseur" de ce sport et puis en tant qu'appréciateur expérimenté dans ce domaine d'écriture que je pratique peu. Mais j'ai oublié d'y répondre cependant ci-dessus.

D'ailleurs, j'ai découvert avec réjouissance que ta nouvelle, en aveugle, avait su me retenir sensiblement puisqu'elle a été mon deuxième choix lors du vote, et que j'ai hésité à la porter en première place. On doit avoir donc des points de convergence notables même si nous ne sommes pas forcément dans les mêmes registres d'expression.

Contribution du : 15/06/2023 00:10
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Re : Retours sur De l'ombre du pays
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Merci pour le retour, Vincente.
Je me doutais que cette histoire s'ancrait dans une expérience vécue.
C'est peut-être pour cette raison que la relation entre les protagonistes, ainsi que tout ce développement à partir du ballon et du volley, sont si riches.
La réalité est plus complexe et certainement plus délicate à restituer qu'une fiction fictive de A à Z, où l'auteur maitrise davantage ses personnages.
Ça m'intéresse bien, d'ailleurs, cette affaire.
Lecteur de référence, moi ?!

Bon allez, on va se préparer pour le prochain concours !

Contribution du : 15/06/2023 08:41
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Re : Retours sur De l'ombre du pays
Maître Onirien
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Merci pour le retour, Vincente. J’ai essayé de commenter toutes les nouvelles du concours, même si je me suis un peu laisser aller à terminer cet exercice au dernier moment. La tienne m’a fait penser à un film sombre avec Vincent Lindon où ce dernier est professeur de natation dans un bled du Nord – Calais, peut-être – et enseigne à un jeune migrant la natation afin que celui-ci soit en mesure de traverser la Manche à la nage. Je sais, ta nouvelle expose le sujet différemment mais sa tonalité m’a rappelé ce film.

Contribution du : 15/06/2023 12:26
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Nous sommes les acteurs
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(Dirk Polak)
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Re : Retours sur De l'ombre du pays
Organiris Animodérateur
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@Cyrill –
Oui, c'est troublant cette réalité qui, souvent, "est plus complexe et certainement plus délicate qu'une fiction fictive de A à Z". Entre reconstitution et extrapolation, il y a un champ littéraire qui potentiellement peut profiter des deux domaines d'expression ; il y a de la place, là, pour l'incarnation du récit dans la plus authentique fiction ; ce doit être cela qui nous tente et nous pousse à écrire…

@Donaldo –
Je comprends bien ce que tu entends par une tonalité proche de ce film où l'entraîneur de natation est mis en scène avec ce souci à la fois taiseux de l'opiniâtreté que réclame son sport, mais aussi cette nécessité absolue de la justifier par un (re)dimensionnement (philosophie/psychologique) de l'effort consenti, une mise en perspective large et profonde de l'univers particulier dans lequel il s'inscrit. D'ailleurs, je trouve, à l'instar de la démarche littéraire, qu'il y a dans la pratique sportive un exercice fictionnel où la composition est autant intellectuelle que physique, c'est ce qui en fait toute la grandeur potentielle, à mon sens.


@Geigei – Je n'avais rien lu d'Antoine Blondin, connaissant sa simple réputation d'écrivain multi-facettes dont, celle très apparente, "d'accompagnateur littéraire" des sportifs de la petite reine… Mais l'analogie de votre citation avec l'angle de traitement de mon récit me paraît plus qu'opportune, je me sens ainsi une fraternité certaine avec ce Blondin dont il est dit le plus souvent le plus grand bien… J'irais le lire, avec envie, d'autant qu'il a aussi écrit autour et depuis le rugby, autre sport qui me parle.
Ceci dit, le foot aussi pourrait m'inciter à écrire, le ballon qui s'offre aux joueurs attend une mécanique performative d'apparence simpliste mais dont la patience et la constance peut mener à de formidables orgasmes… alors pourquoi ne pas accepter le rôle du ballon et sa puissante résilience porté par l'idéal de faire exulter son public.

Merci d'avoir pris le temps de ce petit retour… marquant d'autant plus grâce à votre plaisante évaluation.

Contribution du : 16/06/2023 14:51
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