... je me demande toujours si c'est l'homme qui fait la fonction ou le contraire... tss, tss, ...

Je faisais allusion au pêcheur, évidemment...

Voyons, je modère ça ou pas ?

La bas, chez nous, c'est l'adjuvant qui fait le grade.

Citation :
C'est vous qui le dites !

Salut Pépito,

Merci pour tes explications et tes remerciements.

"D’autant que tu viens de te souvenir de ce contrat passé entre ta société et un de ces pays lointains, qui t’avait à l’époque rapporté une bonne prime de fin d’année."

C'est cette phrase qui m'a fait croire que le dit loustic pêcheur de surcroit était un marchand d'arme. En relisant, c'est vrai que ta précision sur "la prime de fin d'année", fait plus penser à un simple employé qu'à une grosse huile dans le domaine.

Si j'ai bien compris tu as choisi de décrire un simple maillon de la chaîne, plutôt qu'un de ces nombreux "papes" de l'armement et de l'horreur ordinaire ; j'aurais perso pris le parti pris de « mettre en scène » un de ces fameux membre des forces vives de la nation, pas un « sans dents », hein, non, un vrai « entrepreneur », un de ceux qui font la gloire de leur pays (et des actionnaires), un de ceux qui dînent au fouquet's avec leurs copains politiques "équipés de canines" eux aussi et oui, de rosette rouge qui brille au revers de leur veston, pendant, que loin de là, dans un pays exotique, des pluies de bombes tombent au hasard du vent, des courants et de la gravité terrestre, tuant aveuglement "méchants" et "gentils", soldats et civils, hommes, femmes, enfants... Oui, j'aurais bien décris ce genre de "carnassier" humain, qui se détend pour oublier toute cette "pression" à coups de golfs ou de pêche à la ligne.

Mais je comprends ton désir de décrire un homme ordinaire, dans un souci d'identification large et la « dénonciation » (encore un gros mot !) de ce cynisme du quotidien. Un simple maillon, ordinaire, donc... Mais d'une longue chaîne extra-ordinaire...

J'aime bien aussi cet axe de traitement, finalement...

En revanche, je ne sais pas si tu ne devrais pas essayer de rendre plus clair ta phrase, dans ce cas.

Si j'ai bien compris tes explications, le passage où le narrateur parle de SA société est à prendre au sens de l'ouvrier qui voit son entreprise comme une seconde famille (ils sont forts ces capitalistes!) alors qu'on peut le prendre au premier degré : c'est vraiment SA société, parce que c'est le patron, tout simplement( (où un très gros cadre). La « prime de fin d'année » fait plus penser à un ouvrier intéressé aux bénéfices effectivement, mais les grands patrons du CAC 40 (notamment les marchands d'armes) touchent aussi des primes sous formes de stock-options.

Il faut peut être revoir ce passage si tu veux que le lecteur « visualise » plus facilement (pas trop non plus) ton choix de traitement. Mais ce flou est peut être aussi volontaire, si c'est ton choix, ca ne ce discute pas. Dis moi ce que tu en penses...

Rhaaa Pépito !

tu me donnes envie de réécrire des nouvelles qui plaisent aux gens !...;)

Bon dimanche

Hello Lariviere, c'est effectivement un ouvrier lambda d'une usine, pas forcement d’armement d'ailleurs. J'ai longtemps participé à la fabrication de pièces Exocet, sans le savoir.

Comme le "tu", il est beaucoup plus inconfortable de savoir que nous participons tous, chacun avec nos moyens, aux malheurs du monde. Que ce soit les attentats ou les vagues de réfugiés.

Il faut être bien niai, pour penser que l'essence pousse spontanément à l’intérieur des stations-service ou que l'on peut vendre des avions Rafales sans faire de démonstration.

Pour info : le texte fait allusion aux 42 hélicoptères SA-341 gazelles vendus à la Syrie par la France et à l'accord "gagnant-gagnant" (SIC !) sur la pêche entre l'UE et la Mauritanie.

Pour les nouvelles "qui plaisent aux gens" aucune chance ! Les vraies gens on des goûts trop différents. ;=)

Rien ne me réjoui plus que de voir les appréciations alterner du pire au meilleur sur un même texte.

Citation :

Bon, ben du coup, tu vas être content !... ;)

Et merci pour le rappel des faits !...

Perso, je suis assez à l'aise avec les paradoxes (j'espère que je ne fournis pas à l'insu de mon plein gré des pièces pour l'armement français, bon je ne pense pas qu'ils se servent de compresses ou de seringues jetables pour construire un char leclerc ou un hélico de chez Dassault...) car je sais bien que nous vivons dans une réalité complexe. Oui, je sais perso, d'où vient mon essence... Et plutôt que de jouer les vierges effarouchées quand on me le rappelle, je baisse les yeux (un peu), et je fais oui de la tête... Car même si je ne suis pas responsable personnellement, je ne lutte pas activement contre ça. Donc c'est ma part de responsabilité collective, malgré tout. Pas plus (je ne vend pas d'armes), pas moins (car je fais parti intégrante d'une nation guerrière et je profite du fait, malgré moi, que je le veuille ou non, de son opulence et je jouis jusqu'à présent de ses richesses matérielles)...

C'est ce mécanisme finalement, ce paradoxe, que tu décris.

Et c'est bien !

ps : pour les nouvelles qui " plaisent aux gens", c'était une boutade... Je sais bien que comme le père noël, les gens n'existent pas...

Lari, Pépito, j'vais vous faire une confidence : je vous aime !

@ Blitz : ha, « potache », j’adore ce mot, cela me rajeunit ! Son association avec « dissertation » est cocasse. Cynisme m’était comptée comme dirait ma prime de fin d’année.
Merci pour votre commentaire.

@ Larivière : boutade repérée. ;=)

@ Coline : heu... pour les congratulations va falloir s’organiser…






…mais quel affreux ce Pepito ! ;=)