Chers Oniriens,

J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop du délai pour répondre à chacun d’entre vous pour vos commentaires, très généreux et constructifs à propos de ma nouvelle « Transat ».
La vie m’a apporté beaucoup d’occupations professionnelles, et je tenais à d’abord « digérer » vos retours, et vous apporter, à mon tour une réponse aussi attentive que votre lecture. Merci déjà à chacun d’entre vous pour le temps et l’attention mis au service de mes bredouilles littéraires.

A vous lire !

-JOY-


Tadiou : Je ne peux que me confondre en excuses d’avoir loupé le coche et de vous avoir fait frôlé l’indigestion de gris. C’était un peu le but à vrai dire… Ecriture perfectible, nous sommes bien d’accord là-dessus, merci pour votre invitation à me remettre à l’ouvrage !

Perle-Hingaud : Je suis ravie que vous souleviez le côté « visuel » de Transat. Vous venez de me démasquer dans un de mes métiers, celui de l’image et des couleurs. En relisant mon texte, je ne peux qu’être d’accord avec vous… Les « merci »… c’est too much. Merci pour votre retour tout en nuances.


Elena :
Amandes ! Coquille orthographique, un peu honteuse.
Pour le reste, je pense que malgré l’écriture perfectible, vous avez capté l’ambiance malheureuse que je voulais installer, c’est toujours ça de pris.
Un grand merci pour le retour, qui, cerise sur le gâteau est magnifiquement mis en mots.
A bientôt Elena.

Jeanphi : Merci Jeanphi. Et effectivement, ce n’est pas un sujet facile. Peut-être un peu trop entendu, qu’y-a-t-il à raconter de plus, comment rendre le fatalisme un peu sexy ? Pour ce qui est de la fin écourtée… c’est vrai. Peut-être avais-je envie de ne pas trop en dire pour laisser au lecteur le choix et l’imagination de ce que pouvait être « quelqu’un » ? Peut-être suis-je aussi démunie que vous quant à une fin plus aboutie, plus claire. C’est bien de vouloir fuir le gris, mais par quoi remplacer le brouillard quand c’est ce qu’on a toujours connu ?
Ce serait un bon exercice d’écriture. Merci pour cette invitation à sortir du flou.

Papipoete : Bonjour Papipoete. D’abord, je me dois de vous présenter des excuses pour avoir réussi à plomber l’ambiance par cette proposition de lecture. Mission accomplie, bien que je commence à douter moi-même de l’intérêt à déprimer tout le monde. Le scénario est mal fichu ? Et comment ! Cela part probablement du fait que je n’ai pas démarré l’écriture avec une intention, ou en voulant rentrer dans la case « nouvelle ». J’ai même hésité à le publier pour cette raison. J’écris comme ça vient, et ça se sent. J’espère que cette première crêpe ratée ne vous aura pas trop dégoûté. C’est en les faisant voler en l’air et en les faisant tester à un jury d’experts qu’on apprend à leur donner la bonne couleur, la bonne texture, et à les rendre appétissantes. Merci pour votre commentaire !

Skender : Bonjour Skender. Vous avez raison. Ce n’est pas une nouvelle. Ce texte n’a pas été écrit avec l’intention d’en faire une histoire. C’est de la matière brut, crue, pas assez retravaillée ? J’aime les choses déposées de manière désinvolte, sans souci de rentrer dans une case, mais le risque est probablement de perdre des lecteurs en cours de route. Oups.
J’ai visiblement réussi à vous mettre un coup de blues et de nausée (bingo !), mais je m’interroge en lisant les différents commentaires si cet objectif est vraiment louable et pertinent. Un grand merci pour votre retour, tout en nuance.

Etienne Norvins : Merci Etienne. Je vous rejoins entièrement quant à cette partie des « merci », lourde et indigeste sans vraiment apporter quoi que ce soit de très intéressant. Pour le reste, je suis touchée que vous ayez saisi mon intention de dresser un tableau impressionniste. Je devrais peut-être affiner mon écriture dans cette direction, faire davantage appel aux sens plutôt qu’aux plaintes de l’intellect. Je n’aurais jamais pensé à comparer cet écrit avec M Hulot et les héros grecs, voilà une approche intéressante qui m’offre une relecture sous un prisme différent. C’est précieux, merci !

Geigei : Merci pour ce long commentaire très détaillé. Je n’ai pu m’empêcher des sourires en lisant : ironie cinglante, surréalisme, graphisme. Je suis démasquée dans les bafouilles comme dans ce qui m’apporte le plus de jouissance. Je garde au chaud vos recommandations très concrètes quant à la forme, et surtout votre encouragement à poursuivre une écriture plus visuelle et dessinée. Merci pour votre lecture, et courage avec les petits gris qui semblent hanter votre vie. Avez-vous pensé à repeindre les murs de votre salon ? Ou à vous acheter une chemise hawaienne bariolée ? En friperie, ça coûte rien.

Cyrill : Je suis ravie de lire que nous nous rejoignons quant à la faiblesse de la petite voix intérieure. Oui, le cynisme, c’est vraiment mon truc, mais dans ce cas de figure, ça dénote avec l’ambiance que je voulais installer. Dommage, mais c’est une belle invitation à retravailler encore, et à garder les aspects plus « cinématographiques » et visuels dans l’écriture. J’ai beaucoup hésité à placer ce texte dans la catégorie « nouvelles »… On est d’accord que ça n’en est pas vraiment une. J’ai pris l’habitude d’écrire sans me soucier de rentrer dans une case. L’avantage étant la vertigineuse liberté, le gros inconvénient étant de risquer de perdre le lecteur par manque de clarté dans l’intention, ou par un mélange de styles qui ne fonctionne pas trop.
Merci d’avoir pris le temps de me lire et pour votre commentaire plus que pertinent.


Cornelius

Merci Cornelius pour votre commentaire.
Je m’engage , mordicus, à mettre plus de couleurs dans un prochain texte.
On arrive en hiver et ça fera du bien à tout le monde !
Ceci dit, le gris fait, hélas, partie de la vie, en particulier chez moi, en Belgique.
Probablement est-ce un manque d’imagination, mais je sais qu’on conseille souvent aux débutants de commencer à écrire ce qu’ils connaissent, sur ce qui les entourent.
Je n’ai pas prévu de voyage au caraïbes (dommage), mais en amoureuse des belles images et des couleurs, je ne peux que me réjouir d’une invitation à sortir mes pinceaux pour proposer quelque chose de plus optimiste. A bon entendeur 

Inflight : Bonjour Inflight, et merci pour vos commentaires ! Vous avez saisi l’idée, moins les moyens pour la développer. Je comprends tout à fait. L’ensemble des commentaires se dirigent vers cette tendance au gris, ou au bof.

Est-ce un problème d’utiliser une référence peu connue (les plages d’Harpman) ?
Aldi et mutu : je vous accorde que ce n’est ni sexy, ni utile au récit. Je change !
Merci !

Merci pour votre retour sur commentaires, Joy.
Cela fait toujours plaisir de voir un auteur concerné par les échanges, qui ne se contente pas d'envoyer son petit texte, et hop hop hop... hasta la vista, baby !



Je me permets de rebondir sur votre réponse à Cyrill :

« (...) J’ai pris l’habitude d’écrire sans me soucier de rentrer dans une case. L’avantage étant la vertigineuse liberté, le gros inconvénient étant de risquer de perdre le lecteur par manque de clarté dans l’intention, ou par un mélange de styles qui ne fonctionne pas trop. »

La Liberté, rien que la Liberté ! Cela devrait être le credo de tout le monde. De toutes manières, ne se perdra que le lecteur qui ne correspond pas à l'écho. Est-ce vraiment grave ?


Cat&lena

Bonjour Joy,

Merci pour votre retour. Je suis heureux de voir que vous avez pris le recule nécessaire pour réagir à mon commentaire un peu inexpérimenté. Je semble déçu de ma lecture parce que le texte développe le thème de la déception. C'est aussi à moi d'aller voir plus loin et d'affiner un peu mon analyse plutôt que d'en rendre la matière première.
J'étais bien conscient de ma démarche pour ce commentaire que j'ai ouvert par " difficile de porter un jugement ", vous avez apaisé mes inquiétudes vis à vis de ce sentiment de ne pas avoir suffisamment élevé mon jugement.
Au plaisir de vous lire.

Un autre merci pour votre retour ! Tant mieux si certaines lectures ont pu vous faire entrevoir des choses que vous n'aviez pas vues dans votre texte : c'est ce que je trouve le plus magique ici !

Bonjour Joy et merci pour ton retour.

Pas de soucis, je viens d'aller m'acheter une chemise à fleurs rouges et jaunes et un pantalon arc-en-ciel.

Mon conseil se révèle a priori sans objet puisque ton texte a été publié.

Bonne journée.

Tadiou

Bonjour Joy,

Une petite touche de couleur rouge au milieu de la grisaille esthétiquement parlant ce n'est pas mal non plus et du gris il y en a partout même en Belgique.
Cordialement

Cornelius

Hello Joy !
J'espère à présent une nouvelle histoire, parce que le temps est décidément très gris, et pas seulement dans votre texte. Donc passons à une autre couleur, j'ai hâte de vous lire!

Bonsoir Joy. Je compète mon message précédent.

Dans mes réticences grisâtres (grisailleuses) je suis minoritaire, ton texte a été largement apprécié.
Donc tout est lumineux !

Mes félicitations et bonne soirée.
Tadiou