C'est sympa mes amis, mais je pars ce matin pour un petit voyage. Jouez, jouez... Je vous retrouverai bientôt. Bisous.

Alors bon petit voyage, Embellie ! ramène-nous des images b-rimées si tu peux

En attendant, voici la solution aux derniers :

Aux Morts
Charles-Marie Leconte de Lisle


Après l’apothéose, après les gémonies, 
Pour le vorace oubli marqués du même sceau,
Multitudes sans voix, vains noms, races finies,
Feuilles du noble chêne ou de l’humble arbrisseau ;

Vous dont nul n’a connu les mornes agonies,
Vous qui brûliez d’un feu sacré dès le berceau,
Lâches, saints et héros, brutes, mâles génies,
Ajoutés au fumier des siècles par monceau ;

Ô lugubres troupeaux des morts, je vous envie,
Si, quand l’immense espace est en proie à la vie,
Léguant votre misère à de vils héritiers,

Vous goûtez à jamais, hôtes d’un noir mystère,
L’irrévocable paix inconnue à la terre,
Et si la grande nuit vous garde tout entiers !

Allez, on ne va pas laisser tomber dans l'oubli ces exercices !
J'ai une nouvelle proposition de rimes :

rabougris – enceintes – complaintes – cris –
flétris – absinthes – peintes – houris –
vastes – plus – inconnus –
chastes – îlot – sanglot

Et voilà déjà ma copie :


Devant les princes rabougris,
Des fées, que l’on dirait enceintes,
Accouchent d’insanes complaintes
Aux murmures hantés de cris.

Et montent leurs timbres flétris
Pot-pourri d’actées et d’absinthes.
Macédoine de gouaches peintes
Sur leur peau lactée de houris.

Dans la sclère de leurs yeux vastes,
Se noient les hommes tant et plus.
Croisant des mondes inconnus,

Au sortir de songes trop chastes,
L’orgasme leur fait un îlot,
Arrachant leur premier sanglot.

J'en suis!

Le temps n'épargne rien : pavillons rabougris,
Il doit de plus en plus approcher les enceintes
Pour se laisser bercer d'éternelles complaintes
- surtout pas les yés-yés, leur barouf et leurs cris !

Ils viennent de si loin ses souvenirs flétris !
Les arômes amers de gentiane et d'absinthes
Enveloppant les ksars et leurs murailles peintes,
La danse sensuelle et douce des houris.

Dans combien d'horizons incendiés et vastes
Son oeil s'est-il noyé ? Tant, qu'il ne compte plus.
Son chemin fut pavé de destins inconnus.

Aujourd'hui, c'est tant mieux : ses oreilles sont chastes ;
Le présent gangréné n'atteint pas son îlot.
Mais regardant le monde, il étouffe un sanglot.

J'ai cru le fil définitivement déserté ! Ouf, tu viens en sauveur, Myndie !

Avec un joli Sehnsucht !

Merci Cyrill

Bah non, je ne viens pas en sauveur, je pense que ce fil ne sera jamais déserté, au moins par les fidèles. Sans doute le soleil exerce t-il son puissant pouvoir d'attraction...
Chez moi, il pleut !
Bon alors, comme tu peux le constater, j'étais partie sur la fantaisie, voire la rigolade et puis, j'ai fini en Sehnsucht, c'est tout moi ça!

J'arrive les enfants, j'arrive ! J'étais au coin du soleil au fond de la plage


Pour ses neurones rabougris
Il fait péter ses dix enceintes,
Son casque contre les complaintes
Pour ne plus entendre les cris

De sa daronne aux seins flétris
Remplacés par des bocks d’absinthes ;
L’ado flemmard aux lèvres peintes
Rêve d'un harem de houris.

Ses univers sont assez vastes
Quand il fait entrer tant et plus
Sur ses réseaux des inconnus.

Pauvre mère aux oreilles chastes
Son espace reste l’îlot
D ’Ikéa pour taire un sanglot.

je teste mes toutes nouvelles lunettes , et ...mon équilibre



Sur mon îlot perdu des songes
Je suis loin de mes complaintes.
Ou des inconnus parlent d'éponges
En absorbant quelques absinthes

Au cœur des océans rabougris
Vastes fluides au trémolo
Le sanglot de chastes houris
Cris perçant dans le tempo

Silence, qui, les a peintes,
Au bord sucré des flots ?
De jolies femmes enceintes
Qui font teinter leurs doux grelots.

Les corps flétris, les âmes éteintes
Nous ne les révérons plus.
Dans les vapeurs de l'absinthe
On dit des choses incongrues !

Les esprits atterrés et les yeux rabougris,
L'âme plus boursouflée que achondros enceintes
Le dormeur éveillé rumine ses complaintes,
Et le plaisir du jour à ses sens n'est que cris.

Les plusoiement du temps font sans cesse flétris
Ses soupçons d'intellecte comme noyés d'absinthes,
Et sur ses joues moroses des écailles sont peintes,
Il est faible et friable à sombrer en houris...

Le repos qui jadis lui faisait les champs vastes
Avec tant de récoltes qu'il ne les comptais plus,
L'a quitté d'un seul homme, ne laissant qu'inconnus (...).

Enfin sur les rochers s'écrasent ses songes chastes
De nuits pleines et câlines passées en un îlot,
Son ultime cauchemar se clos sans un sanglot (...).

Promis je viendrai lire les autres prod. aussitôt que j'aurai passé une vraie nuit 😶

Excusez mon retard, j'étais allée faire un tour en Provence !

rabougris – enceintes – complaintes – cris –
flétris – absinthes – peintes – houris –
vastes – plus – inconnus –
chastes – îlot – sanglot

C’était un peuple rabougris
dont beaucoup de femmes enceintes
se complaisaient dans des complaintes
s’il ne s’agissait pas de cris.

Leurs visages étaient flétris
d’avoir bu beaucoup trop d’absinthes
derrière ces figures peintes
se cachaient des airs de houris.

Mais si leurs talents étaient vastes
à s’efforcer de plus en plus
de ne pas rester inconnus

chacun de nous les pensait chastes
vivant unis sur un îlot
ne méritant pas un sanglot.

oups !... Pas facile !...