Pas faciles tes exercices embellie!

Vampirette est venue avec son copain

Au profond de la nuit, une force puissante
Avait exalté ses appétits monstrueux.
La lune avait effumé la forêt géante
Sous l'opale de son halo voluptueux.

Un violent déluge avait noyé son âme,
Engageant son esprit à de funèbres jeux.
De sombres souvenirs dont il gardait la flamme
Allumaient son désir et brillaient dans ses yeux.

Son corps de bel éphèbe avait perdu ses formes ;
Sa gorge se gonflait de hurlements énormes;
Son souffle était pareil à des brasiers malsains.

Alors, sous l'astre plein, il battit la campagne,
Assoiffé de sang rouge coulant sur des seins
Comme un ru vivifiant dévalant la montagne.


désolée pour les césures maltapropos

Pas faciles tes exercices embellie!

Mais, ma chère Myndie, "à vaincre sans péril on triomphe sans gloire !!!" n'est-ce pas ?

Je confirme, pas facile du tout ...


Le vent rugit sa bourrasque puissante,
Tonitruant un sabir monstrueux.
Emmailloté dans son aile géante,
Béni par un duvet voluptueux,

J’oyais alors, à me retourner l’âme,
La volonté qui motivait ses jeux.
De ses fureurs je deviendrais la flamme,
Et du typhon le tranchant de ses yeux.

Dans son périple il prenait mille formes,
Déployant des tentacules énormes.
Il ourdissait luxe complots malsains,

Sifflant sans cesse à travers la campagne,
Biberonnant la pointe albe des seins,
Pics lactescents surgis de la montagne.

Aahh ! Chuis contente que tu confirmes!

Et moi je fais encore une rectif:

Au profond de la nuit, une force puissante
Avait exalté ses appétits monstrueux.
La lune avait effumé la forêt géante
Sous l'opale de son halo voluptueux.

Un violent déluge avait noyé son âme,
Engageant son esprit à de funèbres jeux.
De sombres souvenirs dont il gardait la flamme
Allumaient son désir et brillaient dans ses yeux.

Son corps de bel éphèbe avait perdu ses formes ;
Sa gorge se gonflait de hurlements énormes;
Son souffle était pareil à des brasiers malsains.

Alors, sous l'astre plein, il battit la campagne,
Assoiffé de sang rouge coulant sur des seins
Comme un ru véhément dévalant la montagne.

C'est chouette, vous avez grincé des dents, disant que ce n'était pas facile, mais vous avez donné des vers épatants, com' dab'. Super !

Je crois qu'il est temps de vous donner l'original:

La géante

Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,
Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.

J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s’étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d’une montagne.

Charles BAUDELAIRE 1821-1867

Merci à tous, la place est libre pour qui veut proposer !...

Depuis trois jours aucune proposition, donc voici un autre petit, tout petit exercice, si le cœur vous en dit...

ancolie – jardin – mélancolie – dédain
ombres – dissipera – sombres – disparaîtra
vives – cheveux – poursuives – veux

Mon essai :

Depuis que fleurit l’ancolie
Sur le gazon de mon jardin
Au revoir la mélancolie
A la tristesse mon dédain.

Un grand soleil chassant les ombres
Le vent léger dissipera
Toutes mes idées les plus sombres
Et mon chagrin disparaîtra.

Comme Ondine dans les eaux vives
Tu verras flotter mes cheveux
Mais j’aimerais que tu poursuives
Mot pour mot tout ce que je veux.

A vous les amis

ancolie – jardin – mélancolie – dédain
ombres – dissipera – sombres – disparaîtra
vives – cheveux – poursuives – veux


C'est Un peu tiré par " les cheveux"
Mais je le sert en octosilabe .


Sur le chemin de l'ancolie
J'ai comme le cœur au jardin
Les pierres de mélancolie
Sont signe d'un triste dédain

Mes pas me mènent vers des ombres
Mais la brume dissipera .
Le spectre qui semble si sombres
Dans mes songes disparaîtra

Je suis comme sur le qui vives
Le souvenir de tes cheveux
Je veux que ce reve poursuives
Le parfum, celui que je veux

Merci Embellie pour ces nouveaux bouts rimés

ancolie – jardin – mélancolie – dédain
ombres – dissipera – sombres – disparaîtra
vives – cheveux – poursuives – veux



Hier mourait l’ancolie
Pendue au fond du jardin
Depuis, la mélancolie
Hante l’antre avec dédain.

Le deuil endeuille les ombres
Que rien ne dissipera,
Les jours se feront plus sombres
Le soleil disparaîtra.

Jadis les rivières vives
Jouaient avec tes cheveux
J’attendrai que tu poursuives
Ta vie en moi, si tu veux.

Je n'ai pas réussi à faire moins neuneu


Lorsque l’aurore éclot ses couleurs d’ancolie
En perles de rosée sur mon humble jardin,
Parementant les nues de sa mélancolie,
J’abandonne mon rêve avec un fier dédain.

Je dompterai ma peur, triompherai des ombres.
Leur abîme profond, qu’un ciel dissipera,
Ne sera que chimère et stratagèmes sombres,
Quand l’orbe de la nuit au loin disparaîtra.

Ma vie ! Telle un bouquet de nuances trop vives,
Je veux t’enrubanner aux soies de mes cheveux.
Que notre joie demeure, et que tu me poursuives
De l’aube au crépuscule et plus encor, je veux !

Je change le V3 :


Lorsque l’aurore éclot ses couleurs d’ancolie
En perles de rosée sur mon humble jardin,
Déshabillant les nues de leur mélancolie,
J’abandonne mon rêve avec un fier dédain.

Je dompterai ma peur, triompherai des ombres.
Leur abîme profond, qu’un ciel dissipera,
Ne sera que chimère et stratagèmes sombres,
Quand l’orbe de la nuit au loin disparaîtra.

Ma vie ! Telle un bouquet de nuances trop vives,
Je veux t’enrubanner aux soies de mes cheveux.
Que notre joie demeure, et que tu me poursuives
De l’aube au crépuscule et plus encor, je veux !