(après stony qui écrit publie le post #1000 sur la page #100, voilà Costic qui réussi saute sur le post #1100 à la page #110... Vous êtes trop forts m'émerveillez vraiment à exhiber ainsi votre force, les amis !

(je suis en retard pour la contrainte... mais ça vient! j'arrive! j'arrive !) )

Moi aussi, je suis en retard pour délivrer la nouvelle contrainte.
Du coup, on va faire un deal : je la délivre cet après-midi, ce qui laisse la possibilité à Palimpseste d'être dans les temps, parce que c'est quand même la sienne, de contrainte.

Pour le suspense, je vous annonce quand même que Lobia nous propose cette semaine de réaliser certains de nos fantasmes.

En attendant que Palimpseste nous livre son texte ciselé sur mesure, je vous livre, telle qu'elle me l'a confiée, la contrainte de Lobia pour la nouvelle semaine.


Vous venez d'obtenir le double zéro de James Bond : vous avez le permis de tuer ! Vous choisirez quelqu'un que vous connaissez et que vous ne supportez pas. Cette personne ne vous a rien fait en particulier mais vous n'avez jamais pu le/la supporter. Vous lui envoyez une lettre afin de lui expliquer dans le détail tout ce que vous détestez chez elle/lui et la/le prévenez que vous allez l'exterminer.

Les contraintes seraient : vous la/le vouvoyez, vous devez inventer trois insultes et/ou gros mots, et insérer une contrepèterie (de votre cru).

Drôle de contrainte, surtout pour un vieil hippi peace and love comme moi
Voili, voilà :

Cher monsieur

Prenez le temps de bien lire ce court mémo, vous n'en avez plus pour longtemps. Je sais, l'écriture laisse à désirer, mais le temps presse, je vous écris d'une seule main. Fini le temps des vaches grasses, finies les arnaques que vous orchestrez si machiavéliquement, vieux sadique. Depuis tant de temps que votre talent tend à tenter les gens, à les faire se damner en hypothéquant jusqu'à leur âme pour amener toutes ces améliorations supposées à leur vie. Vous savez, je n'y ai jamais cru. Et je vous ai tant détesté. Toutes ces promesses faites par vos représentants, tous ces documents soi-disant véritables, tous ces secrets d'officines : qu'un tas de mensonges pour nous emberlificoter. Et le prix à payer pour tout ça! Des vies entières assujetties à ramasser les fonds nécessaires, toujours un peu plus à débourser, tellement d'intermédiaires qui s'en mettaient plein les poches. Et jamais rien pour nous, ou si peu. Que des promesses. Eux, je les déteste aussi. Mais moi, c'est la tête que je viserai. Le big boss. Celui qui tire les ficelles. Et c'est vous monsieur, vous que j'expédierai en enfer, vous que je pulvériserai sans remords. Vous êtes un lâche monsieur. Un pédant effarouché que personne n'a jamais vu. Vous préférez envoyer votre fils au-devant des troubles. Vous vous planquez dans votre paradis fiscal et vous riez. Et vous vous croyez hors d'atteinte. Mais j'arrive, monsieur, j'arrive.

Et votre Nietzche qui voulait nous faire croire à votre mort. "Dieu est mort" qu'il disait. Pas encore, mais ça ne sera pas long, vous verrez. J'arrive, le canon est dans ma bouche, le temps de presser sur la gâchette, j'arrive.

Je résiste et digne

David

Cher honni collègue
Ce n’est un secret pour personne : je ne vous aime pas. C’est donc avec une immense joie que j’apprends votre mutation sous des cieux plus lointains. Je compte toutefois participer aux fêtes et célébrer dignement la meilleure nouvelle de la décennie. J’ose à peine y croire, finies les diarrhées verbales, les pantalonnades salaces qui alimentaient les attentes devant la machine à café où vous aviez élu domicile ! Terminés les attouchements accablants ! Clôturée votre bouche adipeuse ! Loin, votre ventre de baleine, votre haleine chargée, vos menaces de représailles ! Hors de portée votre voix glapissante qui éructait en cascade des contrepèteries libidineuses ! Ah oui, ne plus voir un épi roux peser par-dessus mon épaule ! Quel soulagement de ne plus vous découvrir en pleine dégustation de vos crottes d’oreilles !
Cependant, je trouve injuste cette promotion et vous avertis par la présente de mon intention résolue à mettre une fin plus définitive à votre existence. Profitez donc, cher corniaud niaiseux, de vos derniers instants. Jouissez pleinement, comme vous en avez l’habitude, de vos ultimes blagues navrantes. Adieu donc demi-bouc à cervelle de camembert, adieu rhodophile livide ! Adieu à jamais !

Cher ami, cette petite missive va certainement vous surprendre. On le serait à moins, pouvoir lire le faire-part de son propre décès n’est pas courant, je l’admets.

Mais laissez donc faire le temps…

Quand votre esprit étroit va enfin comprendre ce qui l’attend, quand, dans votre cerveau rabougrit, il n’y aura plus de place pour le doute, une question va surnager au milieu d’un maelstrom de veules émotions… Pourquoi moi ?

En fait la réponse est très simple… pourquoi pas vous ?
Certes, vous n’êtes pas la seule face de pet à laisser des commentaires en forme de fonds de slips avariés sur les poèmes que je publie sur Oniris, mais vous êtes celui sur qui le sort est tombé. Il en fallait un et c’est vous.

Sur ce, le sort fait quand même bien les choses, un résidu de sperme de belette de votre espèce ne pouvait s’attendre à échapper à son destin. Je sais, je sais, vous avez bien le droit d’avoir une opinion sur mes œuvres. Vous avez même le droit sur le tout, poussez cet avantage, si vous voulez mieux vous sentir. Cela ne changera pas grand-chose à une fin attendue pour une telle raclure de godemiché.

Cependant la chance vous sourit. Lobia, à qui vous devez l’ironie du sort, a exigé que je vous extermine. Il me faut donc, pour répondre au pied de la lettre à sa contrainte, attendre que vous soyez plusieurs avant de passer à l’acte…

Multipliez-vous et, fonçant dans votre tas, je vous exécuterais d’un seul coup d’un seul !

Pepito

Bien violent tout ça! La contrainte libère à ce que je vois...

... ce qui pour une "contrainte" est un comble ;=)

Mail de : Ganelon

à : Anicée La Coubrette

Cc :

Objet : du délit

C’est la première fois ce matin que je suis venu très tôt au bureau avec plaisir, avec délectation même. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas d’avoir succombé à vos charmes hier soir qui m’a rendu d’aussi excellente humeur. Bien sûr, vous la grande prêtresse DRH qui s’abaisse à batifoler quelques heures avec moi le Tea-Boy de la plus basse extrace, c’est quand même un honneur ! Mais j’ai placardé sur la machine à café le témoignage photographique de nos ébats, et ce fut pour moi une bien plus perverse jouissance ! Vous êtes morte Anicée et tout votre pouvoir et tout votre entregent n’y pourront rien. Vous n’aurez même pas le plaisir sadique de me virer : je ne remettrai plus les pieds dans la fange de votre boutique que vous survoliez comme un aigle royal et où vous pataugerez désormais comme une poule de luxure.
Vos employés pourront d’ailleurs constater que vous êtes au naturel finalement moins attrayante que ce votre carrosserie de luxe pourrait laisser envisager. Décoiffée, déchanelisée, délouboutinisée, il ne reste qu’une pauvre créature vautrée sur un lit dont les draps ne sont même pas de satin.
Je ne sais, Anicée, si ce que j’ai le plus détesté en vous est votre cupidité qui vous fait envoyer sans sourciller des bataillons de graisseux au Pôle Emploi contre un paquet de stock-options, ou votre fatuité quand vous parlez de livres que vous n’avez pas lu et qui vous ferait chercher « les Nourritures Terrestres » au rayon gastronomie de votre libraire si vous en aviez un, espèce d’incuculte.
Je suis un salaud, c’est entendu. Ça nous fait un point commun.

(Comme l'amour rejoint la détestation, je me suis permis un petit écart rapport à la contrainte que le meurtrier dit du mal de sa victime. Modérez si vous voulez, il en restera toujours quelque chose!)

Mon cher petit ami,

Si je vous écris ce soir cette triste bafouille, c'est parce que j'ai pas osé vous parler entre quatre-z-yeux. J'ai pas la plume facile, cornediou, mais il faut ce qu'il faut. Je vous l'ai dit mille fois et je vous l'écris une bonne fois pour toutes : on a fait ensemble un beau voyage sur ce rafiot de satanitouche, mais ça tourne au vinaigre parce que je suis un capitaine nul de chez nul, tout juste bon à se recycler dans je sais pas quoi. Se perdre au milieu du Léman, il faut le faire ! Chancrediou ! Deux semaines qu'on tourne en rond alors que la traversée devait durer trente minutes, je vous jure ! Je ne l'emporterai pas en enfer, comme on dit, mais avant de dire l'important, je voulais vous dire que je me sens un peu coupable à cause de mon petit mousse adoré qui venait me frotter le dos dans ma cabine avant de dormir. J'oublierai jamais comment vous avez été un gentil garçon pour son tonton capitaine ! Mais bon, il faut que je vous dise que je regrette, mais on a tiré au sort entre nous celui qui serait mangé demain matin, parce que vous savez bien que les vivres sont venus à manquer, et la courte paille ça a été pour votre pomme. Tout le monde a pas la chance de Guillaume Tell ! On n'a pas voulu vous mêler à ça parce que vous n'avez pas l'âge de jouer à des jeux de hasard. J'ai tiré pour moi d'abord, la plus longue, et puis pour vous, la plus courte, je regrette, c'est la vie. Prenez le temps de lire ma lettre. Après je vous envoie le cuisinier.
Je vous embrasse et me lèche déjà les babine.

Votre Tonton.

P.S. Le vous c'est pour faire plus sérieux ! Vous savez bien que je vous dis tu, mon petit poulet adoré. Vous rappelez-vous notre chanson, « Si le mousse tache, la mouche tasse ! » ? Soyez sûr que je me la chanterai chaque soir en repensant à vous avec une larme à l’œil. Jusqu'à l'engagement du prochain mousse, mille sabords, si je m'en sors vivant !