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Re : Contraintes contrastes
Maître Onirien
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Placebo : par vos commentaires je comprends que j'ai presque manqué mon but car, si-si-si j'ai suivi la consigne dernière... j'ai voulu que la narratrice (enfant aînée) s'adresse enfin à sa mère par une lettre (italique) pour lui dire enfin en quoi son attitude de mère ne l'aide pas à vivre.
costic : j'adore cette façon de rebondir sur la consigne en focalisant sur "cracher ce qu'on a dans le ventre" pour le tourner au premier degré !

Contribution du : 12/01/2014 19:01
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Re : Contraintes contrastes
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En relisant je comprends également ce point de vue MissNode. Quel rejet plein de pudeur, c'est trop féminin pour moi ^^

Costic j'avais beaucoup de mal à visualiser un chef chétif, les mot de la fin vont le faire rentrer dans mon image mentale de personne enveloppée (©obelix), les clichés ont la vie dure dans ma tête.

Sinon, ce "bonne appétit" me fait vivre avec ma honte comme d'autres vivent avec la peur -_-'

Contribution du : 13/01/2014 00:42
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Re : Contraintes contrastes
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Je crois avoir hérité de mon grand-père mon aversion pour le froid. Je regarde en frissonnant la ville pâle s’effacer dans un brouillard opaque et cotonneux. Mais aujourd’hui, je prends les choses en main, je participe au stage d’hypno thérapie. L’article feuilleté chez mon dentiste était vraiment alléchant :
« Et si vous vous éveilliez sur un nouveau jour, celui qui vous apporterait épanouissement et bien-être ? Laissez-moi être votre guide pour vous aider à découvrir toutes vos ressources, vous libérer de toutes vos angoisses, héritées ou acquises tout au long de votre vie. »

Je me suis dit : Banco ! Je fonce. Me voilà !
J’arrive avec un peu de retard et tous se tiennent déjà la main.
Le maitre m’invite à entrer dans la ronde. Je n’aime pas cela. À ma droite, une paluche moite glisse entre mes doigts comme un poisson visqueux. À gauche, j’ai l’impression de serrer un minuscule fagot de brindilles que je crains de broyer. Chacun à notre tour nous annonçons nos aversions.
L’assemblée est apparemment composée d’êtres à la dérive.

On nous invite à nous assoir sur des chaises de plastique inconfortables.
Le grand sachem, de sa voix caverneuse, nous ronronne des consignes impératives : « laissez-vous guider uniquement par le son de ma voix. Vous entrez progressivement dans un état de détente physique et mentale. »
Mais loin de sentir le relâchement m’envahir je constate que mes mâchoires se crispent, mes muscles raidissent, mes jambes rigides gigotent.
Les regards trop consentants des autres participants me frappent d‘effroi.
Je ne peux pas m’inscrire dans ce renoncement. Je m’enfuis.
J’ai hérité de mon grand-père espagnol et anarchiste un penchant naturel contre la somnolence et l’alanguissement.
Finalement, je préfère prendre un billet pour le pays des guitares.

Contribution du : 15/01/2014 18:58
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Car le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
V Hugo
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Re : Contraintes contrastes
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L'œil est lourd. La paupière semble un obstacle impossible à déplacer. Pourtant, il le faudra bien. Déjà, une certaine lumière semble avoir envahi la pièce.
Le corps pèse aussi, enchâssé sous plusieurs couches de couvertures pour le garder au chaud. On est tellement bien, vautré sur le matelas, à la chaleur, bon dieu, à la chaleur !
Va pourtant falloir y aller.
Les couvertures rejetées, le frisson est garanti, malgré le pyjama. Au petit matin comme ça, il fait environ dix-huit degrés dans la maison. Le contraste entre le lit et la chambre est frappant. Dehors, il fait combien ?
Non, c'est pas vrai ! Deux petits chiffres minables, détestables. Et ce petit trait signifiant tout juste devant. Merde ! Moins vingt-trois ce matin, je rêve ? C'est reparti comme hier, comme demain, comme la semaine dernière, comme la semaine prochaine. La petite dame à la télé l'a annoncé hier encore. Le courant-jet est sur nous, et cet air arctique n'en finira pas de nous les geler pour au moins encore les deux prochaines semaines. Un record, a-t-elle ajouté. Et avec le vent, elle parle de moins trente-huit. Putain ! Maudit réchauffement. Maudits engins à moteurs. Maudit pétrole. On va finir par payer nos niaiseries et l'inconscience des industries.
Hé ben ! je suis d'un pays où la neige a neigé. Ma vitre est un jardin de givre, pis mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver. Pis la nordicité tant recherchée par ces amateurs d'outre-Atlantique, je ne me te la mettrais-t-y pas quelque part, tu penses ?
Allons, faut faire avec. J'enfile ma combinaison, mes beaux vêtements high-tech contre le froid intense. Les skis sont encore fartés d'hier. Ça devrait aller, les conditions sont les mêmes. Au moins, on se tient en forme pour la prochaine saison de planche à voile.

Contribution du : 15/01/2014 19:54
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Re : Contraintes contrastes
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Jean s'étire dans le lit vide. Fichue solitude. C'est elle qui fait frissonner, plus que le froid de l'appartement. Un corps collé contre soi change bien des choses. Passer un T-shirt, passer un pull. Enfiler des chaussettes et lacer les bottines. Les petites assiettes roses ne serviront pas aujourd'hui, café noir direct pour se réveiller. Écarter les rideaux – il faudra refaire la couture du bas, le tissu déplace la poussière. La vue est absente, trop de noir. Le reflet est passable. Mettre un peu de fond de teint et de l'anti-cerne, en vitesse. Dire « shit » en voyant les appels manqués de Manuel. Se promettre de le rappeler plus tard.

Dans la rue, c'est la course après le vent qui mord, comme d'habitude. Il fait nuit. Il fait toujours nuit, que Jean s'enferme au bureau, arpente la ville ou se glisse sous les couvertures. Rendez-moi le soleil.

Qu'est-ce que je fais ici ? Comment j'ai atterri dans cette ville, avec ce boulot ? Le passage piéton est un carrefour existentiel où les questions se reposent sans cesse dans le défilement des voitures. Quelques lueurs roses dans le ciel, serrer davantage l'écharpe autour du cou. Je devrais faire de l'informatique et m'installer sur une île de l'ex-tiers-monde. Pour la moitié d'un loyer ici, on est le roi du pétrole là-bas. Des masseurs, oh oui, et du rhum et du lait de coco.

Manuel rappelle. Fourrer le téléphone dans son sac, ne pas décrocher. Les collègues bavardent, ils ont des avis sur tout et la tête vide. Sourire, au moins sur une blague salace, au moins au chef de projet.

Jean en a marre. Les talons claquent sur le pavé. Partir, partir. Si au moins il y avait de la neige, de quoi s'amuser. Les expos sont envahies de crétin prêts à faire deux heures de queues pour prendre en photo des œuvres d'art au lieu de les regarder. Les soldes sont truquées. La télé ressasse les affaires des politiciens et les guerres. Les séries sont nulles. Le travail est épuisant, pas l'envie de monter des projets. Et les amis désertent, tous, pour leurs plans culs ou leur bébé. Ils ne savent pas mettre de limites.

Manuel, encore et toujours lui. Ne pas répondre. Retourner sous la couette et hiberner. Prendre un peu de plaisir avec un sex-toy ou un porno, se lamenter sur twitter, décongeler un plat préparé, attaquer un pot de nutella et prendre son mal en patience. Tout a une fin.

Contribution du : 15/01/2014 21:57
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Re : Contraintes contrastes
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Un jour la pluie est venue.
Bientôt la pluie viendra, haranguaient-ils depuis pourtant bien longtemps déjà.
Avec la pluie, la nuit.
Sombres et gris sont devenus les jours.
Inquiétude et frissons humides ont enveloppé les humains de filets étriqués.
Recroquevillés autour de leur nombril, ils ont dégénéré, tirant toutes couvertures à eux, ouvrant la brèche au primate d'où ils naquirent, à lui remontant.

Les premières pensées du jour,
avisant entre deux paupières le brouillard matinal chargé de nuit,
sont loin d'être mirifiques.
J'ai osé affronter le poêle froid, la cuisine humide et le courage m'a manqué.
Les pas ont remonté tous seuls l'escalier de bois doux aux pieds et je me suis laisser couler dans un bain chaud avant d'emmitoufler la chaleur sous des pulls et chouchouter mes pieds dans de la botte étanche.
Seule issue pour une matinée confort quand la maison est froide et que l'âme est lasse de rallumer la flamme :
guetter l'accalmie, activer ses jambes, prendre son souffle ou plutôt le trouver et partir en balade en balançant les bras.

À peine au dehors, un lent mouvement surprend, l'avancée d'un brouillard depuis les arbres d'en face ; il roule sur le chemin, remonte sur les carreaux de terre cuite de la terrasse, recouvre la glycine, m'enveloppe.
Visant les hauteurs pour distinguer quelques mètres autour de moi, un châtaigner pointe son squelette noir hors de la buée blanche... ces arbres se donnent réellement de grands airs d'humains, en voilà un qui restera figé dans la carte du numérique. Celui-là – vous ne me direz pas fantasque : une souche de tronc assez haute terminée par un vestige de branche en pointe, deux trous côte à côte, entre eux une redondance boursouflée manière d'un nez : dirait-on pas le lutin de ce bois ?

C'est fait, la morosité est vaincue durant de longues minutes, précieuses pour y venir puiser, en visitant souvenirs et traces de sensation, au fil du jour qui s'écoule.

Contribution du : 16/01/2014 19:56
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Re : Contraintes contrastes
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C'était bien sérieux cette semaine, chacun dépose son texte avant le dimanche… ^^

Est-ce que je suis le seul à être intéressé par des retours sur nos textes ou est-ce que personne n'ose commenter ? 

Contrainte de la semaine :

Thème : Elle est sage comme une image (cliché). Les apparences sont-elles trompeuses, (expression) l'habit fait-il vraiment le moine (proverbe) ?
Forme : N'utiliser que des clichés, expressions et proverbes pour écrire votre texte.


Je peux me tromper sur les définitions/exemples, si vous avez un autre avis dessus, n'hésitez pas.

Contribution du : 19/01/2014 14:21
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Re : Contraintes contrastes
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Oui, personne en retard, placebo, cette fois-ci... vous avez raison de relancer les commentaires, je vais m'efforcer d'y revenir.

Merci pour cette nouvelle contrainte !

Contribution du : 19/01/2014 19:09
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Re : Contraintes contrastes
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Ma contribution :
Elle est sage comme une image. Une vraie madone. Un éclat de soleil qui perce le gris d'une pluie d'été. Un ange tombé sur terre. Mais il n'y a point de rose de cent jours. Méfiez-vous en.
Bien installé dans mon petit salon, je regardais mon vague à l'âme butiner de fleurs en fleurs, tel le papillon éphémère. Mes idées étaient en panne sèche. Comment faire ? La folle du logis avait-elle cassé sa pipe ?
Comme on dit souvent, la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Je devais faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Or comme l'appétit vient en mangeant et que tout vient à point à qui sait attendre, je m'enfumai d'une petite herbe magique sortie de derrière les fagots.
J'en ressentis bientôt les effets stimulants. Les paradis artificiels m'ouvraient les bras, enflammant mon esprit d'une essence divine. Je remis aussitôt le morceau de Charlie Parker en boucle, tentant de tirer mon épingle du jeu à travers les mélodies insidieuses du maître. Décidément trop sage, mon imagination ne parvient toujours pas à décoder ce que l'oiseau pouvait bien entendre à partir de ces harmonies pourtant commodes.
Mais à cœur vaillant, rien d'impossible. Je t'aurai, Scrapple from the apple.

Contribution du : 20/01/2014 17:52
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Re : Contraintes contrastes
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Sur la contrainte de la semaine dernière (c'est cool d'avoir un espace pour s'entraîner au commentaire : votre indulgence, ce n'est pas là que j'excelle)
@placebo : Ce que j'aime, c'est votre idée de flirter avec l'ambiguïté du prénom Jean et des toujours possibles relations homosexuelles pour éviter au lecteur d'avoir à identifier le sexe du narrateur.

@dowvid : j'aime " je suis d'un pays où la neige a neigé. Ma vitre est un jardin de givre". Le froid à ce point justifie à lui seul tout le mal qu'à le narrateur à sortir de sa déprime... disons qu'on dirait qu'il n'en sort pas, qu'il fait avec, c'est sa solution...frustrante pour ma part.

@costic : contente de te revoir sur ce forum ! j'ai bien rigolé (j'ai failli choisir ce même thème) du ton et du style choisis pour traiter ce sujet, jusqu'aux guitares de la fin où, en trois mots : toute une ambiance qui contraste à fond avec celle dudit stage

Sur la contrainte de cette semaine : dowvid, je suis béate, jamais je ne réussirai à en caser autant, de ces proverbes-expressions-clichés ! et puis d'abord, vous nous avez tout rafflé... blague à part (pourtant, les clichés sont bien-bien réussi à se tordre le ventre, celui du papillon de fleurs en fleurs est énorme) j'aime "je regardais mon vague à l'âme".

Contribution du : 21/01/2014 20:16
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