2500

(non, non, ce n'est pas la cote de la France contre l'Allemagne, c'est le nombre maximum de signes par texte ).

Ben j'ai trouvé justement que c'était pas clair : fallait-il ou non rester en lien avec l’équilibriste ? Maintenant je sais :)

Et je vais essayer la semaine prochaine (1 contribution par semaine c'est ça ?);

Mais je suis un peu basique : expliquez-moi bien :)

J'en proposerai une autre demain, tous les dimanche ça me semble bien.
Et, oui, je détaillerai plus, comme le disait MissNode, il y a des gens qui découvrent ce forum :)

Stony : il est où ton texte entre 2000 et 2500 caractères ? ^^

Petite contribution pour le thème d'Éva :

Éva dansait sur un fil mince et fragile. Elle jouait à l'équilibriste, les yeux perchés dans les yeux de l'autre. Pour un coléoptère comme elle, ce fil gluant voulait dire la pendaison, la liquéfaction, et la fin. Pas très lumineux comme futur. Elle allait finir comme une myriade de ses congénères, dans un borborygme funeste de l'araignée de la maison. Il ne lui restait plus d'espoir. Plus elle dansait sur ce fil tragique, plus le bourreau s'approchait, instruit de sa position par les vibrations infimes sur la toile. Elle était velue cette tisserande, et Éva appréhendait cette morsure qui la paralyserait, cette aiguille agissant comme le tire-bouchon du sommelier, lui retirant des arômes que dame araignée inhalerait avant de la bouffer comme une soupe chaude.
Puis elle sentit une vibration très forte. Les yeux de la prédatrice disparurent en même temps qu'elle fut projetée contre une surface dure. Libérée de la soie mortelle, elle ouvrit ses élytres et s'envola, le cœur léger, mais encore un peu groggy.
En villégiature dans la vieille maison de ses parents comme à chaque année, Martine s'évertuait à tout nettoyer pendant la première journée. Elle ouvrait les fenêtres, retirait les draps placés sur les meubles, époussetait la poussière accumulée, se débarrassait des toiles d'araignée savamment tissées depuis le dernier été. Elle lavait ce qui devait l'être, et finissait la journée dans le solarium, à admirer le ciel, le soleil, ou la pluie.
Cette année, elle est particulièrement enjouée, la Martine. Depuis qu'elle sait qu'il est libre, Brice, l'avancée de son ménage est fébrile. Le temps appuie sur la corde sensible. Il doit arriver en fin d'après-midi. La maison doit être propre et fraîche. Elle empoigne la bombe aérosol. "Fleurs du printemps", qu'on y lit sur l'étiquette. Elle en vaporise le divan et toutes les pièces de la maison. Éva vacille.

Vos textes sont très bien écrit et je vais essayer d'en écrire un...

Voici ma contribution de ces mots.

- tire-bouchon
- coléoptère
- myriade
- pendaison
- villégiature
- borborygme
- lumineux

Dans un pays il y a de la pendaison parce ce qu'il y en a qui vole des coléoptère,
des tire-bouchon,
des lumières lumineux pour mettre comme décoration d'une fête d'enfant qui habite dans un pensionnat qui s'appelle: La myriade où il y a un labyrinthe de villégiature de borborygme où il y a des blondes qui se balade comme si c'était une forêt tropicale...
mais la directrice obligait aux étudiants de porter l'uniforme où c'était la détention dans une bibliothèque avec des tas de bouquins, des cahiers à coloriée et de la plastine pour faire des papillons, et des autres animaux d'une ferme...

Bon. J'ai eu des gros manques de motivation pour reprendre cet exercice. Des mauvaises excuses. Le temps je l'ai et l'absence d'inspiration est rarement un problème en soi.

En y réfléchissant, j'ai toujours eu peur de réussir.
Or je crois que la régularité est un des facteurs de réussite. Écrire régulièrement, c'est prendre le risque de s'améliorer et de mieux écrire. Pour moi, ça veut dire toucher le lecteur, le faire rentrer dans un monde que je crée.
J'ai eu des relations de rejet avec l'écriture, mais aujourd'hui c'est passé. Je n'ai jamais ressenti le « besoin brûlant de se confier, d'expier, de faire sortir certaines pensées de leur tête » de certains membres. Mais c'est quelque chose qui peut être amusant. Et j'ai envie à nouveau de m'amuser et de prendre le risque de m'améliorer.


Bref, la nouvelle saison des contraintes contrastes est ouverte :) Écriture dans la joie et la bonne humeur, un soupçon de folie !

Rappel complet des règles car il y a eu des couacs la dernière fois :
- Texte de 2000 caractères maximum, genre libre mais préférence à la prose.
- Je propose une contrainte par semaine. Si vous avez des idées, envoyez-moi un MP ! Si vous avez des sources d'idées (autres sujets de forum, autres sites internet…) envoyez aussi.
- Pendant la semaine les membres postent leurs textes. Si vous avez envie de jouer avec des contraintes de semaines passées, n'hésitez pas.
- Les textes doivent respecter la contrainte de fond et, si vous le voulez, la contrainte de forme.
- Titres optionnels.

Et j'en profite pour inaugurer :

Semaine 41
Fond : Il fait beau, c'est l'été indien. Vous partez de manière impromptue en vacances au risque de bousculer votre entourage.
Forme : Faire passer de l'ironie envers une personne de votre entourage dans chaque bout de dialogue.

Histoire de participer et d'encourager les bonnes volontés!
Sais pas si je suis dans les clous...





Un brin de bon sens me suggère de ne pas entrer. Pourquoi s’enfermer encore dans un open space, pourquoi, au juste, dire bonjour à ces forcenés irrémédiables, pourquoi m’obliger à traverser leurs regards apitoyés ? Je fais un rapide calcul dans ma tête. Non, vraiment, je n’ai pas exagéré, prendre une petite semaine est du domaine du possible. Le soleil de ce 30 septembre m’encourage à franchir le pas. Je fais demi-tour. Malheureusement, au coin de la rue je bute sur Emilio, le stagiaire enthousiaste du mois.
Je perçois clairement dans son œil l’admiration.
Il bafouille :
- Tu as oublié quelque chose ? Si tu veux je peux aller te le chercher, un café ? Un croissant ? Beurre ?
Je réponds sans attendre :
- D’être heureux, de profiter pleinement de ce que nous offre la vie, de ces petits riens qui vous raniment…
Je ne peux que constater son immense désarroi mêlé d’un affolement existentiel.
Il attend que j’esquisse un sourire qui ne vient pas. Mon sérieux augmente son angoisse.
Je décide de jouer la franchise :
_ Je vais à la gare. Je boirai sous peu un bon whisky devant la mer tandis que vous noierez dans le café votre fatigue de fantômes.
Emilio rougit, bafouille tente de m’envoyer un signal de sa plus grande tendresse puis me quitte, sans dignité, courant presque, épaules baissées vers le bureau qui l’avale.
Je poursuis mon chemin, heureux et léger. Après être passé prendre un petit bagage je me rends à la gare. Enfin une douce matinée qui ne ruinera pas ma santé. Mes pensées habituellement chaotiques semblent s’ordonner, les doutes s’évaporent dans la lumière apaisante. Je choisis un roman.
Lorsqu’une main se pose sur mon épaule, je me retourne à peine. Mais je me fige lorsque j’entends sa voix.
- Alors mon petit Julien ? Toujours aussi paresseux et indiscipliné !
Tandis que j’essaie de parler une banquise cotonneuse envahit ma bouche. Un joli sourire espiègle illumine le visage de la patronne qui semble me dire : je suis ta ruine.
J’abandonne et ma vie reprend un tout autre sens.

Merci costic, première à réécrire :)

Ah, le coup de l'évasion du boulot… et puis non, pas possible… l'idée tournait dans ma tête :) Je trouve ça tout à fait dans les clous !

Oh Costic est de retour pile synchro avec la relance de Placebo sur Contraintes-contrastes !

Bien vu, ce dialogue très réaliste qui nous embarque dans la situation illico, ça c'est ta force : tout dans le concis, je dis bravo (je n'arrive rien à pondre, là, je me creuse pourtant la tête depuis l'initiative heureuse de Placebo).