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Les mots-tisons
Maître Onirien
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Ma gratitude va aux sélecteurs, correcteurs, lecteurs et commentateurs.

On peut me reprocher de n’avoir pas cerné toute la problématique du racisme. Mais voilà, peut-on tout dire en quelques vers. Personnellement, je ne considère pas une poésie comme une enquête journalistique ou un thème serait abordé dans son universalité. Car même en incluant la peur de l’autre il y aurait encore des insuffisances. Ou bien il faut aborder cela en nouvelle, voir en roman. Mais je n’ai pas eu l’intention d’écrire une analyse approfondie.

Résumer le racisme en 14 vers ? Je ne dis pas que c’est impossible, mais personnellement je ne me sens pas de taille. J’ai fait un choix. Celui de relever le racisme de la parole. Si en plus il fallait y ajouter la xénophobie qui n’est pas de même nature que le racisme la gageure n’était pas tenable dans un sonnet. Le racisme, c’est beaucoup plus que la simple peur de l’étranger. (Xénos – étranger et phobe – Peur ou crainte) Dans le racisme, tous les ressorts sont présents. La peur, oui, mais en plus la haine, l’envie, l’égoïsme, le repli sur soi, l’orgueil, l’ambition, la tentation du génocide… etc.

Le racisme banal au quotidien fait partie du poison qui gangrène la vie en commun. Dans toutes les communautés le racisme est souvent latent. Il est bien autre chose qu’une rumeur sournoise. Il a peut-être été souterrain jusque dans les années 60/70, mais aujourd’hui même si parfois il se cache sous les pseudonymes d’internet il s’exprime malheureusement à voix haute comme une opinion, alors que c’est un délit.

J’entends bien les remarques sur la virulence du ton reprochée par certains commentaires, et les appels à un langage plus modéré. Mais le racisme pour moi n’a pas droit à l’indulgence. Sont-ils modérés ceux qui mettent le feu aux cages d’escaliers et tuent des innocents. Le racisme ne se combat pas par la mansuétude. Que ce soit celui des crânes rasés ou celui des adeptes de Dieudonné le racisme n’a pas droit à ma compréhension. Il doit être combattu avec intransigeance et durement sinon il l’emportera. Je ne regrette pas la force que j’ai volontairement mise dans les mots. On ne saurait être mou à l’égard de l’expression raciste.



A propos de forme :
C’est un texte que j’ai beaucoup travaillé effectivement et au final, j’ai préféré ne pas l’abimer en voulant à tout prix en faire un classique.
Sur un précédent texte on m’a reproché d’avoir révélé au début le thème du poème. Opinion inverse, ici, j’aurais du donner l’objet dés l’ouverture du poème. Je pense que sur ce point il est difficile de se déterminer, tout est affaire de sensibilité. Par ailleurs le propre du sonnet c’est de terminer sur un vers de conclusion le plus impactant possible.

Pour incendie-il, il n’y a pas de hiatus puisque le « e « de incendie est lié avec le « i » de il. (Pas de hiatus après un e élidé : Encore une règle bizarre du classique). Mais comme j’avais choisi le contemporain il n’y a pas de problème. Le contemporain est mon choix initial, le texte n’a pas été reclassé par la sélection.

Il aurait été malvenu de ne pas rappeler les conséquences du racisme sur les évènements du passé. C’est l’intention exprimé au 1er vers du second tercet, mais aussi de celui-ci : « La rage se répand reprise par des chœurs qui flambent en refrains brunâtres et infâmes » C’est une allusion aux sinistres défilés des chemises brunes appelant au pogrom contre les juifs.

Je vous remercie tous de votre arrêt sur ce texte, pour vos appréciations et pour le temps pris à le commenter.

Contribution du : 29/08/2018 13:37
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Re : Les mots-tisons
Organiris
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Merci Robot.

Contribution du : 29/08/2018 14:00
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Re : Les mots-tisons
Expert Onirien
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Contemporain choisi donc pas de souci avec le circonflexe. Et merci beaucoup pour l'éclairage sur la règle classique du hiatus comme pour toutes vos explications.
Au plaisir de vous lire, et d'apprendre encore sans doute.

Contribution du : 29/08/2018 18:20
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier).
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Re : Les mots-tisons
Maître Onirien
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Merci Jérusalem.
Votre com est arrivé après la rédaction du texte ci-dessus.
Donnerais-je une suite à ce poème ? Je ne sais pas. Eventuellement si une inspiration me vient. Mais j'aime varier les sujets. Mon prochain texte - s'il est retenu - abordera un tout autre thème.

Contribution du : 30/08/2018 11:05
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Vivre au paradis, quel enfer !
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Re : Les mots-tisons
Visiteur 
c'est fût un plaisir!
peu importe la variation des thèmes, j'attend avec impatience du nouveau afin que j'apprenne. je suis encore un bébé en poésie, vous savez !

Contribution du : 30/08/2018 12:57
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Re : Les mots-tisons
Onirien Confirmé
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Bonsoir Robot.

Je n’ai pas du tout la fibre poétique, il m’est de fait impossible de commenter la forme, comme d’aucuns l’attendent.

À mon humble avis (très humble), la seule petite critique que je ferais à votre poème concerne le premier vers :
C’est un terrible feu qui désherbe les âmes
… ? …
mmmmnnnoon … à mon humble avis, c’est tout à fait le contraire.

Je crois avoir compris que votre poème évoque le racisme, ou plus exactement son expression, ou encore plus précisément les blessures de son expression.
Personnellement, je pense que le racisme n’est qu’un des versants du déversoir à angoisses dans lequel se soulagent tous ceux qu’oppresse une peur.
Les autres versants de ce déversoir peuvent s’appeler sexisme, homophobie, judéophobie, xénophobie … etc. … que sais-je ? … peur des jeunes : jeunophobie, des vieux : gérontophobie … etc. … peur des croyants : athéisme militant etc. … peur des cons : conophobie etc.

Oui je sais, c’est un brin provocateur, mais c’est une caricature pour illustrer mon argument :

Le racisme (pour recentrer sur le thème de votre poème) est le fruit d’une peur que j’impute précisément à une « faiblesse ontologique » : l’angoisse du non-être. (d’un ‘blanc’ face à une communauté ‘noire’ ou l’inverse – eh oui : le racisme n’est pas qu’une spécialité ‘blanche’)

L’âme, très franchement, je ne sais pas ce que c’est ; mais si je prends le risque de l’intégrer à cette problématique, je dirais que le propre d’une « âme (comme on dit) bien trempée » est de savoir regarder sa peur en face, c'est-à-dire de ne pas se tourner vers le déversoir dédié à s’en soulager.

Ramper vers le crachoir à racisme ; c’est l’exutoire de l’« âme mal trempée » … qu’on pourrait qualifier d’« âme sèche » (cf. : sec comme un cœur)

L’âme « bien trempée », au contraire, s’indignant et luttant contre cette atteinte à la dignité humaine :
Robespierre et Condorcet n’étaient pas noirs, mais bien avant la Révolution travaillaient à l’abolition de l’esclavage … Zola n’était pas Juif … Francis Jeanson n’était pas Algérien … Danielle Mitterrand n’était ni Kurde ni Yézidi …etc. etc.

« C’est un terrible feu qui désherbe les âmes » … désolé mais non !
Au contraire :
C’est un feu qui les interpelle et les exhorte à l’action avec d’autant plus de force qu’il est terrible.

… … … … bref … … … …

Pour une question de pertinence, je proposerais de modifier le premier vers ainsi :

« C’est le terrible feu de la sécheresse des âmes »

Contribution du : 31/08/2018 01:03
_________________
Vers la table d’Anthyme.
Rien ne presse ... On ne meurt que demain.
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Re : Les mots-tisons
Visiteur 
Bonjour Robot

Ici je suis d'accord avec vous sur la virulence du ton. Les termes
ne sont jamais assez forts pour lutter contre ce fléau.

PS : personnellement, je le trouve magnifique, ce vers :

C'est un terrible feu qui désherbe les âmes.

Bonne journée.

H

Contribution du : 31/08/2018 10:14
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Re : Les mots-tisons
Maître Onirien
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Bonjour Anthyme,
Je partage beaucoup de ce que vous citez dans votre intervention par contre comme je le dis dans mon com d'ouverture, le racisme ne se réduit pas seulement à la peur ou à l'angoisse. Il a des ressorts plus inquiétants. Les nazis n'avaient pas peur par exemple. Ils jouaient sur les a-priori parce qu'ils considéraient que certaines populations ne valaient rien.

Concernant le premier vers, je suis heureux qu'il plaise à Hananke. qui l'a interprété je pense dans le sens selon lequel je l'ai rédigé. Et je n'ai pas l'intention de le changer pour deux raisons: ce vers veut dire ceci selon mon intention: le racisme est un feu qui se répand insidieusement comme un poison qui contamine les âmes, (le coeur, le sentiment des personnes - le mot âme ici n'est pas dans son sens religieux) Ce poison corrompt leur jugement et leur morale.
Autre raison, la syntaxe du vers que vous proposez me paraît lourde et peu poétique et ne rentre pas dans le cadre d'une lecture d'un vers en métrique de 12. Et sur ce poème la forme est importante pour moi.

Renvoi vers le texte
http://www.oniris.be/poesie/robot-les-mots-tisons-hurlants-selection-gl-9049.html

Contribution du : 31/08/2018 11:10
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Re : Les mots-tisons
Onirien Confirmé
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J’ai lu et compris votre argumentation.

Ne pas y réagir signifierait acquiescer ; ce que je ne veux pas.

Cependant, afin de préserver une coexistence pacifique entre ses membres, la charte d’Oniris interdit les débat concernant « les-sujets-qui-fâchent », notamment ceux qui s’intègrent dans des problématiques dites « religieuses ».
Il est de ce fait très difficile pour moi de défendre mon analyse concernant le nazisme, que je « comprends » comme la caricature ultime de la contre-religion.

Je souhaite en toute simplicité (c.à.d. sans développer) vous faire savoir que je ne partage pas du tout votre perception :
Par exemple, vous écrivez :
« Les nazis n'avaient pas peur … » … Pour moi si, et comment !
Ainsi, si je devais définir en une phrase le nazisme, je le ferais en utilisant l’acception courante du mot « religion » (qui n’est pas la mienne) en répondant : « Le nazisme est la religion de la peur »

_______________________
« Ils jouaient sur les a-priori parce qu'ils considéraient que certaines populations ne valaient rien. »

Certes … Mais pourquoi ?
Pourquoi cibler avec cet acharnement l’identité juive, au point de lui associer une identité raciale ?
Pourquoi créer avec passion une identité aryenne, au point de lui inventer une « race aryenne » ?

Ma réponse-en-une-phrase ici serait : « Le nazisme est une revendication d’Élection »

… … … …

« Aucun lien avec le poème ! » répondraient peut-être certains.

Pas pour moi :
Pourquoi des cris de singes dans les stades lorsqu’un joueur noir touche au ballon ?

… … … …

Pour ce qui concerne vos arguments, Robot, je pense que vous vous focalisez trop sur les effets nauséeux des haines pour véritablement en rechercher les causes.
Celles-ci ne me semblent en rien irrationnelles.

… … … …

Pour ce qui concerne ma proposition de premier vers ; je n’avais pas la prétention de « versifier » …
… ça oui ; ça me passe par-dessus la tête.
… mais j’en maintiens l’idée de fond.

Contribution du : 31/08/2018 17:09
_________________
Vers la table d’Anthyme.
Rien ne presse ... On ne meurt que demain.
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Re : Les mots-tisons
Visiteur 
Je trouve ce vers très juste, au contraire d'Anthyme.

« C'est un terrible feu qui désherbe les âmes »...

Pour contrer l'avancée des Allemands, en 1941, les Russes ont pratiqué la politique "de la terre brûlée". "Brûler la terre" signifie ici incendier les récoltes sur pied pour affamer l'ennemi, donc, littéralement, la désherber ( puisque les céréales sont des herbes, au sens botanique ) par le feu, donc lui ôter sa fonction de support de la vie, des plantes d'abord, des hommes ensuite ; autrement dit, l'assécher ( puisque ce qui est sec : sans eau, est mort ).
Dans la métaphore : le racisme ( terrible feu ) assèche ( désherbe = tue ) les âmes ( la terre = le support de la vie ).

Contribution du : 01/09/2018 00:22
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