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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
Chevalier d'Oniris
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J'essaie de rattraper mon retard.

thème: excès
L’EXCÈS DÉDUIT PAR LA DIALECTIQUE
987 caractères - Écriture euphonique

-«Je hais l’excès. Je honnis l'excès. Je déteste absolument l’excès. Je conchie l’excès. Je veux brûler tout folio professant l'excès. Je veux empaler tout quidam pratiquant l’excès. La tempérance est mon Graal’ mon Palladion, mon absolu. Je construirai pour sa gloire un temple unique. Son faîte aux nues se confondra. J’intaillerai sur le fronton: Qui n’est tempérant sera pendu»

-«Pardonnez-moi. N’êtes-vous trop excessif en ne le voulant pas être à ce point?»

-«Tudieu, vous avez raison. Comment éviter la contradiction? Réfléchissons… J’ai trouvé. Puisqu’il en est ainsi, l’excès deviendra mon Grall’ mon Palladion, mon absolu. Je hais la tempérance. Je honnis la tempérance. Je déteste absolument la tempérance. Je conchie la tempérance… Lors,’ vous ne m’opposerez nul argument»

-«Je ne puis rien contester’ en effet. Mieux, je plussoie. Nous pouvons tirer de l’épisode un modus tollens évident. L’excès’ cardinal principe’ est dialectiquement irréfragable. Soyons en chœur excessifs»

Contribution du : 05/04/2023 16:45
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
Chevalier d'Oniris
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ANIMAL a écrit :
Le train (encore)

- Salut Jon !
- Salut Herbie. Tu as ce qu’il faut ?
- Ouais.
- Alors allons-y. Je prends le fusil.
- Attends, voilà un train, attendons qu’il soit passé. Je ne voudrais pas que les mômes voient ça.
Le petit train rouge et blanc arrivait en haletant. Aux fenêtres, une marmaille se pressait pêle-mêle, débordant à mi-corps, criant et riant. A l’allure où avançait ce tortillard, aucun danger de chute. Les parents, brandissant des appareils dernier cri, tentaient de photographier quelque chose à travers la nuée enfantine.
- Ca y est, ils sont loin. On a dix minutes.
Herbie ajusta son tir et pressa la détente. L’animal eut un sursaut, vacilla quelques instants puis s’affala sur le ciment. Jon et Herbie enjambèrent la clôture, vérifièrent son pouls et lui ouvrirent la gueule. En moins d’une minute, la dent brisée fut extraite, l’antiseptique appliqué et les deux hommes quittaient l’enclos.
Lorsque le train suivant arriva, l’otarie vedette du zoo reprenait déjà ses esprits.

977 caractères espaces inclus


Rien compris... ou alors c'est de l'absurde à la manière d'Ionesco. Pourquoi pas finalement.

Contribution du : 10/04/2023 18:58
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
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Merci Ferrandeix ^^. Pour ce qui est de votre nouvelle, le caractère bipolaire du narrateur est très intéressant dans le thème.





Sinon du coup " Excès " c'est le nouveau thème ?

Contribution du : 14/04/2023 18:55
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
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Non, Robertus, 'excès' est le thème du prochain défi de nouvelles. Mais on pourrait aussi s'entraîner sur ce thème ici également, histoire de s'y préparer, y'a pas de lézard

Contribution du : 14/04/2023 20:30
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
Chevalier d'Oniris
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Dugenou a écrit :
Non, Robertus, 'excès' est le thème du prochain défi de nouvelles. Mais on pourrait aussi s'entraîner sur ce thème ici également, histoire de s'y préparer, y'a pas de lézard


Je croyais que c'était le nouveau thème de micro-nouvelles.

Contribution du : 15/04/2023 21:59
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
Chevalier d'Oniris
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Il me semble que le thème précédent était "diable gentil". Voilà un essai sur le sujet:

thème: diable gentil
N’EST-IL GENTIL FRA DIAVOLO ?
995 caractères, espace compris - Écriture euphonique

Fut brigand jadis Fra Diavolo, mais fut oint par le chrême. Fut condamné jadis Fra Diavolo, mais fut insurgé, fut détrousseur jadis Fra Diavolo, mais fut libérateur. Le mécréant devint croyant. Démons l’habitaient, séraphins le visitent.

N’est-il gentil Fra Diavolo? Point ne voulut que Napoléon vainquît son pays. C’est pour cela qu’il attaquait diligence et convois. C’est pour cela qu’il menaçait gouverneurs’ intendants.

N’est-il gentil Fra Diavolo? Point ne voulut que l’Empereur investit sa ville. C’est pour cela qu’il massacrait lanciers’ grenadiers. C’est pour cela qu’il matait grognards’ hussards.

N’est-il gentil Fra Diavolo? Point ne voulut que l’étranger occupât sa patrie. C’est pour cela qu’il assiégeait campements’ casernes. C’est pour cela qu’il minait garnisons’ poudrières.

Mais un jour l’occit un lieutenant. Las, Fra Diavolo, sous le rameau d’un pin’ ton corps se balança. Las, Diavolo, ton pays ne libéras, ta cité n’affranchis, mais ton âme aux cieux près du Seigneur monta.

Contribution du : 15/04/2023 22:06
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
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embellie a écrit :
LE TRAIN
Le trajet me parut si court !... Je pressens le terminus. Je voudrais dire à ce train :
« Ralentis, laisse-moi profiter encore un peu du voyage...
983 caractères


Très poétique et inattendue cette conversation entre un train et un voyageur. Lyrique également. Bravo.

Contribution du : 24/04/2023 21:39
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
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Ma contribution sur le thème du train:

LE TRAIN CÉLESTE micro-nouvelle
955 signes - écriture euphonique

Un vieux train’ délaissé près d’un boutoir’ se morfondait. Chaque jour’ il voyait passer les TGV rutilants. «Pourquoi…» se dit-il un jour «n’irai-je ainsi de ville en ville à travers la campagne?». Là-dessus, voilà qu’il secoue sa carcasse et prend son élan. Cependant, les autorités’ bientôt’
le pourchassent. Comment! L’on ne saurait tolérer les fantaisies de ce tacot débringué. C’est avéré qu’il ne respecte aucun horaire. Comme il filait d’aiguillage en aiguillage’ évitant ses poursuivants, l’on conçut un moyen de le supprimer. Sur la voie qu’il empruntait, l’on déposa furtivement un pain de plastic. Cependant il subodora le piège. Pour éviter l’impact’ il s’éleva dans les airs, puis disparut dans la stratosphère. L’année s’écoula sans qu’on le revît. Lors’ un astronome’ en scrutant le firmament, là-bas’ aux confins du cosmos’ entre Ophiuchus et les Gémaux, découvrit une inconnue constellation. Curieusement, sa forme évoquait le vieux train.

Contribution du : 29/04/2023 06:06
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
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ferrandeix a écrit :
ANIMAL a écrit :
Le train (encore)

- Salut Jon !
- Salut Herbie. Tu as ce qu’il faut ?
- Ouais.
- Alors allons-y. Je prends le fusil.
- Attends, voilà un train, attendons qu’il soit passé. Je ne voudrais pas que les mômes voient ça.
Le petit train rouge et blanc arrivait en haletant. Aux fenêtres, une marmaille se pressait pêle-mêle, débordant à mi-corps, criant et riant. A l’allure où avançait ce tortillard, aucun danger de chute. Les parents, brandissant des appareils dernier cri, tentaient de photographier quelque chose à travers la nuée enfantine.
- Ca y est, ils sont loin. On a dix minutes.
Herbie ajusta son tir et pressa la détente. L’animal eut un sursaut, vacilla quelques instants puis s’affala sur le ciment. Jon et Herbie enjambèrent la clôture, vérifièrent son pouls et lui ouvrirent la gueule. En moins d’une minute, la dent brisée fut extraite, l’antiseptique appliqué et les deux hommes quittaient l’enclos.
Lorsque le train suivant arriva, l’otarie vedette du zoo reprenait déjà ses esprits.

977 caractères espaces inclus


Rien compris... ou alors c'est de l'absurde à la manière d'Ionesco. Pourquoi pas finalement.


Après relecture, j'ai mieux compris cette fois-ci. C'est concevable et inattendu. Disons que c'est dans le style loufoque.

Contribution du : 29/04/2023 06:17
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Re : Des micro-nouvelles à thèmes, d'une semaine à l'autre...
Chevalier d'Oniris
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ANIMAL a écrit :
Le train


Je n’aurai pas dû chercher à l’arnaquer. Albert m’avait prévenu que ce salaud n’avait aucun humour. La preuve, il ne m’a même pas laissé finir ma bière.
Je suis attaché bien serré, je ne vois rien mais je sais où je suis. Les cailloux du ballast me rentrent dans les fesses, les rails me scient le dos. Je me démène en vain, les liens sont solides.
Un sifflet lointain, des vibrations sur les rails… c’est l’express de 19 heures.
Mon estomac se noue, la terreur me tord les muscles, j’aimerais crier, cracher ce bâillon puant qui m’étouffe. J’ai les yeux bandés mais mes oreilles les remplacent. Le train arrive. La locomotive grossit, les tampons noirs deviennent énormes, le monde vibre.
Suis-je seul ? Est-ce qu’ils sont cachés quelque part à me regarder mourir ?
Adieu, le train est là.


788 caractères espaces compris


Micro-nouvelle dans le style pathétique. Cela montre qu'il peut exister de nombreuses possibilités expressives pour ce genre littéraire. Bravo pou ce pathétique moment.

Contribution du : 01/05/2023 20:59
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