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Macho Love vous remercie
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Etant occupé dès demain, et pour une semaine, à un gros tournoi de poker sur le site de mon ami Bruel (Winamax), dont la dotation est de 500.000€, je me dépêche de vous remercier.

Merci donc à tous ceux qui ont permis à Macho Love de s’exprimer. Merci aux lecteurs et aux commentateurs (24 commentaires et 900 clics pour Roulé dans l’herbe, 13 commentaires et déjà 360 clics pour Macho Love. Merci pour la fidélité des clics :) qui pour moi sont le marqueur principal de la curiosité soulevée par un texte et autour de lui.

Je me suis inscrit sur le site en période de Covid, ayant dû délaisser les activités qui faisaient le sel de ma vie. J’espérais retrouver ici ma joie de vivre sous d’autres cieux temporaires. J’ai donc lu les poèmes oniriens avec une certaine régularité. J’ai été attentif à leurs thèmes et je peux vous avouer aujourd’hui avoir réchappé miraculeusement aux deux tentatives de suicide qu’ils ont provoquées chez moi (prozac dissous dans un grand verre de Nikka 25 ans d’âge).

Alors je sais pas, j’ai senti comme le besoin de prendre un grand bol d’air d’écriture dans mon jardin, de respirer le gazon.
J’ai hésité à proposer Macho Love ici. Du coup, je demande à être enterré sur le ventre, et si j’obtiens une plume à la fin des commentaires, j’aimerais qu’elle transperce le cercueil, en son juste milieu.


Socque (Bien-) : « les vautours dans la mangrove, je demande à voir ! »
Dommage qu’une commentatrice intelligente comme vous n’étaye pas toujours ses critiques. Certains pourraient même trouver ça un peu condescendant, comme si l’auteur avait, lui, négligé son travail et prenait ses lecteurs pour des billes. Mais comme vous ne répondez jamais aux interpellations, votre situation est assez confortable. Alors, oui, chère madame, les vautours et les crabes font partie de la faune des mangroves, en tout cas de certaines. Vous trouverez un lien dans mon commentaire à Dream.
Pour le reste, je ne réponds jamais aux jugements moraux, surtout quand ils traitent d’infamie une situation banale de notre société libertaire que rapporte le locuteur. J’ai vécu avec deux féministes (pas en même temps, Dieu ce jour-là a pensé à moi) et les deux m’ont laissé les bourses pleines, indépendantes qu’elles voulaient être dans leurs finances et leur sexualité. Je ne vis donc plus avec une Femen suspendue à mes lèvres et je suis finalement assez déçu qu’une auteure s’intéresse à la science-fiction alors qu’elle a encore tant de choses à apprendre de notre époque. Vos personnages sont-ils aussi bridés ?

Papipoète (Bien) : « techniquement, je ne crois pas que vous sachiez ce qu'est la forme " classique ? " ce serait trop long ici de vous en faire leçon... »
Oui, c’est vrai
Vous êtes impayable, cher Papipoète. Désolé encore, mais je vous l’avais déjà dit, j’ai rien de mieux à vous offrir. Et puis je crois que vous n’avez pas tout compris à cette fable : Machol Love n’a rien craché au bassinet, en tout cas rien de tarifé, son bagout l’en a dispensé, comme dit dans la morale à la fin. Cette qualité vous dépasserait-elle ?

Miguel (Passionnément +) :
Je vous avais prévenu… Le seul Passionnément+ que vous ayez mis dans toute votre carrière, et il faut que ça tombe sur moi !! Vous n’avez pas la rancune tenace… Ah zut, j’avais pas vu que vous aviez noté en EL.
Alors sachez, Miguel, que j’écris du classique, du libre, de la prose et des nouvelles, et que chaque fois que vous mettrez un Passionnément en EL, mon ombre luciférienne planera sur votre appréciation.
Désolé pour vous, chers auteurs, mais je ne crois pas que Miguel remette de sitôt un Passionnément en EL.
Mais trêve de sorcellerie et merci beaucoup, cher Miguel de votre notation. Il est plus valorisant d’apprécier l’honnêteté que le fricotage. J’avoue que les deux premiers commentaires, totalement désespérants, m’avaient incité à ne pas lire les suivants :))
Retrouver ma famille poétique auprès de vous m’a probablement évité un troisième suicide au Nikka/prozac. Je vous dois la vie, mais pas forcément un passionnément.

Vincente (Bien+) : vous me voyez un peu désemparé, parce que vous êtes sans doute un de ceux qui mériteraient un long remerciement, tellement votre commentaire contient d’esprit et de clairvoyance, mais paradoxalement je n’ai rien de spécial à y ajouter. Vous avez compris l’esprit de ma fable et accepté le jeu. Merci pour ça.
Peut-être pour la forme, vous disputer cet avis :
« Un vers m'a semblé perfectible, je l'aurais mieux perçu ainsi : "Comme un vautour sur la mangrove", plus globalisant mais de fait plus englobant… »
Je vois davantage Macho Love baigner dans son jus, dans son élément, dans sa souricière, que sur elle. Mais bon, votre idée se tient aussi, mais alors je préfèrerais « sur sa mangrove » plutôt que sur la mangrove », car Macho Love est fidèle à Libé :)

Stéphane (Vraiment pas) : je crois que votre dernière phrase m’aurait suffi, puisque pour le reste vous critiquez l’hétérométrie libre de mes vers, ce qui est pourtant le principe même d’une fable et son principal avantage. Peut-être auriez-vous pu préciser que vous aimez le génie de La Fontaine, mais que c’est plutôt la médiocrité de mon texte qui vous a rebuté, sinon je ne comprends pas vraiment le sens de votre attaque sur ce point précis. C’est comme s’il me prenait l’idée un jour d’aller lire un de vos textes pour vous dire que je déteste la versification de la poésie libre.
« Eternue » signifie « Atchoum » et seule une fable permet de coller ainsi à l’action. J’ai essayé d’adapter du mieux possible le ton à mon personnage, mais que vous n’aimiez pas Macho Love, c’est une affaire entre vous et la gamme de vos irritations. Je ne calibre pas encore mes textes en fonction du degré auquel je risque d’être lu. Merci en tout cas d’avoir si bien développé vos arguments.

Annick (Beaucoup+) : Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai été un peu surpris de vous trouver sous un de mes textes :) Vous m’en voyez sincèrement ému et ravi.
Vous avez vous aussi parfaitement compris les enjeux de la fable et accepté ce jeu du chat et de la souris, puisque bien évidemment, Macho Love n’a pas l’intention de lâcher un kopeck.
Permettez-moi une réflexion à propos de votre jugement : « Je classerais ce beau texte plutôt en contemporain car les vers aussi se jouent des règles du classique. »
Non, Annick, s’il y a une chose avec quoi je ne joue pas, ce sont bien les règles du classique. La Fontaine fait partie des meilleurs modèles classiques de l’Histoire de la poésie française. La forme libre des fables est considérée comme classique, lorsque bien sûr elle respecte tous les autres critères, rimes, hiatus, élisions, diérèses, etc… L’avantage est évidemment d’en faire un récit vivant, de jouer sur un registre dynamique des actions et des émotions, comme par exemple ici, la formidable opportunité de ce vers court « éternue » pour imiter le « atchoum ».
Merci pour votre excellente synthèse, elle aussi bien troussée.

Wencreeft (Bien) : vous savez, je me coltine à longueur d’année la noblesse du classique, la petite mienne ou celle des autres, alors bon, il m’arrive parfois de vouloir respirer un peu, si vous avez lu mon introduction. Il ne me viendrait pas à l’idée d’écrire aujourd’hui une fable autrement. C’est le domaine réservé d’un certain relâchement dans la rigueur de la prosodie. Je suis de moins en moins d’humeur à fréquenter les cimetières ou à m’apitoyer sur un zozio qui s’est pris une aile dans la canopée. Merci en tout cas d’avoir supporté mon esprit roturier. Sachez quand même que le George V a été plus d’une fois ma cantine et que leur vautour en crapaudine farci au crabe n’est pas du niveau de ma fable :)

Sympa (Beaucoup) : je suis très surpris que plusieurs d’entre vous s’étonnent de cette forme libre rimée, qui n’est rien d’autre que celle d’une fable. La Fontaine est un auteur classique, je vous jure que c’est vrai :) Merci d’avoir passé ce cap et finalement apprécié la diversité des vers.

Cristale (Beaucoup+) : Merci pour votre appréciation globale et vos remarques sur la prosodie. J’avoue que les deux décasyllabes « Déshabille l’âme et la laisse nue/ L’histoire ne dit pas combien de pièces » étant à une distance respectable, je n’ai pas jugé utile d’utiliser un double 4/6, tout au plus d’entendre un rythme qui me convenait. Il en aurait été tout autrement si j’avais dû les écrire l’un à la suite de l’autre. Je sais que vous me comprenez. Quant à la règle du commun diviseur, il faut croire que je la respecte mieux que La Fontaine, puisque j’écris un 12/3 avec « éternue », alors que La Fontaine commence très fort dès sa première fable, avec :
« La cigale ayant chanté
Tout l’été »

qui est un 7/3, composé donc de deux nombres premiers, qui par la force des choses n’ont aucun diviseur commun.
Merci aussi d’avoir compris la raison du vers de trois syllabes (éternue) pour dire atchoum ! Votre sourire est ma récompense, puisque ce texte ne visait pas grand-chose d’autre, malgré sa rigueur prosodique.

Dream (Beaucoup) : Merci d’avoir compris le bluff de Macho Love, ce qu’apparemment tout le monde n’a pas capté : il a du bagout mais pas un kopeck, c’est ce que dit la morale. Pour le reste, j’ai tenu ma promesse d’auteur délicat :))
Quant au vautour et au crabe dans la mangrove, vous au moins, contrairement à Socque, vous rapportez une expérience personnelle, donc un témoignage. Mais je vous joins ici la preuve, et vous en trouverez d’autres si vous tapez mangrove/vautour sur Google :
Vautours et crabes dans la mangrove

Je me reconnais une patience, celle de faire des recherches avant d’étaler des mots sur le papier. Décidément, c’est pas votre semaine pour me coincer, cher Dream :)
Merci encore d’avoir apprécié cet intermède léger dans la morosité ambiante. C’est un plaisir de vous commenter et d’être commenté par vous.

Arsinor (Beaucoup) : pour la catégorie classique, je m’en explique à diverses reprises à d’autres commentateurs. Je suis sincèrement surpris que beaucoup ne semblent pas savoir que La Fontaine est un de nos plus grands classiques.
Vous ne comprenez pas l’histoire ? Je ne pensais pas qu’on me ferait cette remarque. Macho Love surveille les fameuses annonces de Libé, comme un vautour cherche un crabe dans une mangrove, en espérant que son bagout suffira à séduire les femmes auxquelles il répond par courrier, en jouant sur l’ambigüité de leur tirelire. Parfois ça marche, c’est la conclusion de la fable. C’est bon ?
Merci d’avoir trouvé ça amusant.

Hiraeth (Beaucoup+) : merci pour votre jugement et pour votre appréciation du vers 22 (éternue). Par contre, il n’y avait encore à ce stade, aucune double interprétation dans mon esprit. Vous enfoncez le clou en identifiant le calligramme à un phallus. Là encore ça ne me rappelle rien, ou alors quand j’étais bébé :)
Merci pour votre analyse de la prosodie, je dois dire que c’est ce qui me manque souvent dans les commentaires sur le site en général.
La morale de fin me parait n’avoir qu’un sens, mais après tout, pourquoi ne pas y voir de multiples interprétations.

Cat (Beaucoup+) : merci d’avoir parlé d’adultes consentants sans évoquer l’esclavage ou le mépris de la femme. Une anecdote gaudriolesque ne fonde pas une théorie, n’est-ce pas ?
Vous dites : « Car la gauloiserie ici, si subtilement au ras des pâquerettes (si j'ose dire !) » Je crois que je vais vous demander de m’aider pour finaliser la version porno de cette fable. Vous avez peut-être lu mon aveu d’être essentiellement un auteur pornographique :)
Le calembour de la fin ? Vous avez senti que le mot fesses était dans l’air ? Oui bien sûr, ailleurs qu’ici j’ai bien commis un calembour :)

Un grand merci à tous et vivement mon vaccin.
Bellini

Contribution du : 05/12/2020 10:37
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Re : Macho Love vous remercie
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Bonjour Bellini,

Je vais reprendre votre commentaire en plusieurs étapes :

- "Je crois que votre dernière phrase m'aurait suffi, puisque pour le reste vous critiquez l'hétérométrie..." : j'en déduis que vous n'aimez pas la critique, quelle qu'elle soit. Mon intention n'était pas de critiquer pour critiquer ; je n'ai pas aimé l'hétérométrie, c'est exact, en expliquant pourquoi, sans intention de vous blesser. Ok pour "la fable et son principal avantage". Dans le cas de La Fontaine, cela frise le génie ; dans votre poème, le rythme est vraiment cassé et cela m'a fait grimacer, à tel point que j'ai été à deux doigts de lâcher prise. Mais il faut bien comprendre que c'est mon ressenti et qu'apparemment tous les autres commentateurs ont apprécié, ce qui veut dire que votre poème est vraiment bon, sauf pour moi, ce qui n'est pas bien grave. Je suis donc désolé que vous ayez pris ça pour une attaque car ce n'en est pas une ; c'est vous qui le ressentez comme ça, mais ce n'était pas mon intention.

- "C'est comme s'il me prenait l'idée un jour d'aller lire un de vos textes pour vous dire que je déteste la versification de la poésie libre" : non, il ne vous viendra jamais à l'idée de venir lire ma poésie, encore moins d'y apporter quelque commentaire, ce que je déplore profondément. Le propre d'un site tel que celui-ci, basé sur l'échange et le respect, est d'aller lire de temps en temps des textes qui n'appartiennent pas à notre catégorie de prédilection. Comme je l'ai déjà souligné à plusieurs reprises ici, tout le monde peut venir lire, commenter et noter mes textes, même si je ne devais récolter que des mauvaises notes et des mauvaises appréciations, car cela ne me dérange aucunement. Je vous invite, vous et toutes celles et ceux qui ne m'ont jamais commenté de venir le faire et de noter "Vraiment pas" si c'est le cas, car cela me fait avancer et je ne m'en offusquerait jamais. Allez voir de temps en temps ce que font les autres, cela ne fait pas de mal, et je pense qu'Oniris en souffre un peu.

- "... que vous n'aimiez pas Macho Love, c'est une affaire, entre vous et la gamme de vos irritations." : je ne suis pas le moins du monde irrité et je déplore que vous le soyez. "Ressentis", à la place d'"irritations" aurait été plus juste, mais ce n'est pas grave.

- "Je ne calibre pas encore mes textes en fonction du degré auquel je risque d'être lu." : nous avons au moins ce point en commun et, de mon côté, je ne le ferai jamais.

- "Merci en tout cas d'avoir si bien développé vos arguments" : j'avoue que j'aurais pu mieux faire, mais je trouve dommage le ton ironique que vous employez car je pense que cela vous dessert. Vous n'avez pas besoin de cela car je sais que vous êtes un bon poète, et si je n'ai pas aimé ce poème-ci, cela ne veut pas dire que je n'aimerai pas les autres.

Bonne journée Bellini,

Profitez de la vie, tout cela n'est pas bien grave,

Au plaisir,

Stéphane


P.S. : Si cela vous pose vraiment des soucis je peux - car je l'ai déjà fait - rehausser ma note jusqu'à vous décerner un "Passionnément", cela ne me dérange pas du tout. Vous n'avez qu'à demander et je le ferai, je n'y vois pas d'inconvénient car je n'ai rien contre vous.

Contribution du : 05/12/2020 11:56
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Re : Macho Love vous remercie
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cher poète
je m'efforce de lire tout ce qui parait ici ( en lecture aveugle, un peu ), même ce que je ne comprends pas ! Cependant, au détour de vos lignes je pensais avoir saisi le sel de votre histoire, apparemment non selon vos dires ?
mais je suis ouvert à tout sujet, fleur bleue ou à faire rougir... tout, en quelque sorte puisque la charte exclut le sordide, l'horrible !
pardonnez-moi de m'être égaré loin de votre inspiration ? Mon humble écriture de narrateur, ne s'aventure pas sur des chemins trop tortueux, et mes thèmes restent désespérément à la portée de tout un chacun !

concernant la forme " classique ", j'en suis resté
- au mètre impeccable
- aux rimes sans faute
- aux hiatus interdits
- aux césures à l'hémistiche
- aux échos interdits d'un hémistiche à l'autre
- aux di/é/rèses
j'ignorais que d'autres règles existaient !
Je vous ai lu, et vous relirai ; peut-être même savourerai, mais serai peut-être aussi à côté de la plaque ?
Il arriva qu'un auteur me dézingua, et pas rancunier, je continuai à le lire, le commenter.
Ce n'est pas le tout d'écrire " j'adore//je déteste ", mais il faut développer ; ce que j'essaie de faire au mieux.

Contribution du : 05/12/2020 12:02
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Re : Macho Love vous remercie
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Citation :


Annick (Beaucoup+) : Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai été un peu surpris de vous trouver sous un de mes textes :) Vous m’en voyez sincèrement ému et ravi.
Vous avez vous aussi parfaitement compris les enjeux de la fable et accepté ce jeu du chat et de la souris, puisque bien évidemment, Macho Love n’a pas l’intention de lâcher un kopeck.
Permettez-moi une réflexion à propos de votre jugement : « Je classerais ce beau texte plutôt en contemporain car les vers aussi se jouent des règles du classique. »
Non, Annick, s’il y a une chose avec quoi je ne joue pas, ce sont bien les règles du classique. La Fontaine fait partie des meilleurs modèles classiques de l’Histoire de la poésie française. La forme libre des fables est considérée comme classique, lorsque bien sûr elle respecte tous les autres critères, rimes, hiatus, élisions, diérèses, etc… L’avantage est évidemment d’en faire un récit vivant, de jouer sur un registre dynamique des actions et des émotions, comme par exemple ici, la formidable opportunité de ce vers court « éternue » pour imiter le « atchoum ».
Merci pour votre excellente synthèse, elle aussi bien troussée.



Bonjour Bellini,

Vous avez été un peu surpris de me trouver sous un de vos textes ? Et vous ne savez pas pourquoi !

Si, si, cherchez bien, vous allez certainement trouver pourquoi ! Il est vrai que mes poèmes à l'eau de rose sont aux antipodes des vôtres. Ai-je l'air d'une oie blanche à l'ombre d'un poème coquin ?

Pour les règles du classique, j'aimerais que vous éclairiez ma lanterne. Ce ne sont pas les vers hétérométriques qui m'ont interpellée, c'est l'alternance irrégulière des rimes féminines et masculines à l'intérieur des strophes. Je suis perdue...

D'autre part, je viens de découvrir que dans la fable "Le corbeau et le renard" de La Fontaine, il n'y a aucun pendant au vers suivant, donc pas de rime correspondante : "Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,..."

Ce soir, je me coucherai moins bête !


Encore bravo pour votre poème qui est une belle prouesse.

Contribution du : 05/12/2020 12:34
_________________
"Fol ouvrier, œuvre de folie que d'œuvrer sans rien recouvrer !"

Rutebeuf.
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Re : Macho Love vous remercie
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Stéphane, vous dites : « non, il ne vous viendra jamais à l'idée de venir lire ma poésie, encore moins d'y apporter quelque commentaire, ce que je déplore profondément. Le propre d'un site tel que celui-ci, basé sur l'échange et le respect, est d'aller lire de temps en temps des textes qui n'appartiennent pas à notre catégorie de prédilection. »

J’aime la précision et la vérité par-dessus tout, alors sachez que j’ai commenté plus de textes libres que de textes classiques, et que j’en écris moi-même davantage. Par ailleurs, je ne commente que les textes qui m’interpellent par leurs aspérités, dans le bon ou le mauvais sens.
Pour le reste j’utilise l’ironie à ma convenance et je me moque royalement du fossé entre Vraiment pas et Passionnément.

Papipoète : la liste que vous établissez en la confrontant à mon texte montre malheureusement que vous ne savez pas ce qui est autorisé ou interdit en classique, ni même ce que signifient les termes hiatus ou autres que vous employez, et encore moins ce qu’est une rime batelée ou léonine. Mais cela ne doit pas vous empêcher de le critiquer chez les auteurs, au moins c’est pour vous l’occasion d’apprendre.

Bellini

Contribution du : 05/12/2020 12:45
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Re : Macho Love vous remercie
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Coucou Annick,

Bellini ne me pardonnera pas de prendre la parole à sa place mais c'est plus fort que moi.
Cela concerne votre questionnement au sujet de la rime correspondante que vous ne trouvez pas dans :
" Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur"

Je crois savoir que le mot "monsieur" peut et doit rimer avec les mots en "eur", mais c'est une rime pour les yeux que l'on n'utilise plus. La prononciation, à l'époque de La Fontaine, justifiait cette rime, elle est donc bien présente dans les vers évoqués.

Quant à "l'alternance irrégulière des rimes féminines et masculines à l'intérieur des strophes" je lui laisse la réponse sinon je risque le bûcher

Annick

Oup's je file....

Contribution du : 05/12/2020 13:03
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Re : Macho Love vous remercie
Visiteur 
D’abord, Annick, me permettez-vous de vous dire que je vous adore. Sincèrement. Mais je vous sentais tellement éloignée de moi (c’est vrai, nous ne nous sommes jamais adressé la parole) que j’avais fait une croix sur vous et votre gentillesse. Non, je ne prends pas les femmes qui ne sont pas cyniques pour des oies blanches.

Concernant la pratique classique, je vais essayer de vous éclairer le plus simplement du monde. Toutes les alternances de rimes sont autorisées dans les fables, pourvu de respecter le principe fondamental que jamais trois rimes de même genre ne doivent se suivre, féminines ou masculines, et qu’une rime féminine ne peut être suivie directement d’une autre rime féminine qui ne rimerait pas avec elle (idem pour les rimes masculines). Donc annonce/réponse/ronce ne peuvent pas se suivre en classique, ni larme/courage.

Pour ce qui concerne la rime monsieur/flatteur, je m’aperçois que la divine Cristale m’a devancé ; Et oui Annick, les nobles ont tous les droits, et nous, plébéiens, n’avons que les yeux pour pleurer et devons subir toute la rigueur de la loi et des coups de bâton.
Merci encore à vous et coucou à vous, Cristale.

Bellini

Contribution du : 05/12/2020 13:16
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Re : Macho Love vous remercie
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Coucou Bellini,

"annonce/réponse/ronce ne peuvent pas se suivre en classique"

sauf dans un zadjal, si je puis me permettre cher poète.

Merci pour votre retour sur commentaires.
Je me suis un peu trop attachée à la forme mais votre Macho Love s'y prêtait, dans tous les sens du terme.

Bien poétiquement
Cristale

Contribution du : 05/12/2020 14:31
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Re : Macho Love vous remercie
Visiteur 
Merci Cristale, je voulais juste essayer de ne pas trop compliquer.

Oui, bien sûr, le zadjal… mais c’est une forme fixe très ancienne (12e siècle), d’origine arabe, puis importée chez nous. Il a certainement bénéficié d’un passe-droit pour lui donner accès à la catégorie classique, malgré son exotisme. Personnellement je ne l’ai jamais rencontré dans aucun traité, mais je ne serais pas choqué qu’il soit cité comme une exception à la règle. Vous en avez écrit un superbe (c’était pour ça, non ? ), Le zadjal des eaux vives.

Aragon en a aussi écrit de magnifiques, sans copier toutefois la forme d'origine et sans la rigueur classique des rimes. Ci-dessous, Heureux qui meurt d’aimer, que Jean Ferrat a mis en chanson (cliquez sur le lien) :

Ô mon jardin d’eau fraîche et d’ombre
Ma danse d’être mon cœur sombre
Mon ciel des étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer

Heureux celui qui meurt d’aimer

Qu’à d’autres soit finir amer
Comme l’oiseau se fait chimère
Et s’en va le fleuve à la mer
Ou le temps se part en fumée

Heureux celui qui meurt d’aimer

Heureux celui qui devient sourd
Au chant s’il n’est de son amour
Aveugle au jour d’après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés

Heureux celui qui meurt d’aimer

D’aimer si fort ses lèvres closes
Qu’il n’est besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées

Heureux celui qui meurt d’aimer

Celui qui meurt même à douleur
A qui sans toi le monde est leurre
Et n’en retient que tes couleurs
Il lui suffit qu’il t’ait nommée

Heureux celui qui meurt d’aimer

Mon enfant dit-il ma chère âme
Le temps de te connaître ô femme
L’éternité n’est qu’une pâme
Au feu dont je suis consumé

Heureux celui qui meurt d’aimer

Il a dit ô femme et qu’il taise
Le nom qui ressemble à la braise
A la bouche rouge à la fraise
A jamais dans ses dents formée

Heureux celui qui meurt d’aimer

Il a dit ô femme et s’achève
Ainsi la vie ainsi le rêve
Et soit sur la place de grève
Ou dans le lit accoutumé

Heureux celui qui meurt d’aimer

Jeunes amants vous dont c'est l'âge
Entrer la ronde et le voyage
Fou s'épargnant qui se croit sage
Criez à qui vous veut blâmer

Heureux celui qui meurt d'aimer

Aragon

Cristale, merci encore de votre expertise. Si vous voulez, je peux vous suivre dans vos déplacements et vous servir le thé.
Vous en avez de la chance, Annick, de connaître Cristale…

Bon week-end à vous

Bellini

Contribution du : 05/12/2020 15:24
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Re : Macho Love vous remercie
Visiteur 
Myo (Bien+) : vous dites : « Pour sûr, avec pareil bagout, même sans la fortune, la chasse est prometteuse mais je crains qu'il y ait majorité de bécasses. »
Oui, je suis d’accord avec vous, je pense qu’il compte pas mal sur ça pour compléter son bagout.
Merci pour le croustillant moment.

Dugenou (Bien+): vous dites : « À partir de là, votre narrateur me semble inexpérimenté ou ingénu : qu'est-qui lui fait croire qu'il va tirer son coup si facilement ? Ce genre de femelle ne se laisse pas faire comme ça... »
Mon narrateur est exactement le contraire d’un ado attardé, comme vous semblez l’avoir percu. Quelle drôle d’idée… je ne m’attendais vraiment pas à cette interprétation. C’est plutôt un prédateur chafouin qui semble avoir de l’expérience et surtout confiance dans son bagout. Qu’est-ce qui vous choque dans ce postulat ? Laissons-le mener ses affaires et se planter si nécessaire ; je ne pense pas que ce soit un souci pour lui puisqu’il semble n’avoir que ça à faire. Une de perdue, dix de retrouvées. Assez étonnant, votre commentaire…
Merci de votre visite.

Bellini

Contribution du : 05/12/2020 16:07
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