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Retour sur "Paroles d'Aphrodite"
Chevalier d'Oniris
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Merci aux commentateurs de mes « Paroles d’Aphrodite ».

Vos commentaires m’ont révélé certaines choses dont je n’avais pas conscience.
Ainsi la présence importante du son « qu », excessive à l’oreille de Myndie – en particulier dans la strophe 4. Cela ne me gêne pas, mais il est sûr que la diction doit y prendre garde.
La répétition de « té » dans « Que ma beauté t’éclaire, » gêne Papipoète, mais pas moi qui en tire au contraire une impression de légèreté, de rebond pétillant.
Papipoète regrette que ce poème ne suive pas les règles du classique, d’autant que Mokhtar note « qu’il en a la facture ». Regret que me confia aussi Louis Latourre, l’auteur de « Adonis », la pièce en alexandrins que je cite en exergue et qui m’a inspiré. Et c’est au cours de nos conversations qu’il m’a convaincu de suivre les règles de Malherbe – dont j’ignorais jusque là l’existence (à 60 ans !).

Je suis étonné quand Ornicar parle des « questions que SE pose Aphrodite », car le poème est une tirade adressée à Adonis (le premier vers, hors strophe, est : « Adonis ! ») et ce n’est donc pas à elle-même qu’Aphrodite pose les questions. Cela dit, le texte ne permet pas de savoir si Adonis est à côté d’Aphrodite (du moins à portée d’ouïe) ou absent de la scène (à portée de songe ?)…

Ornicar ressent l’absence de « fil conducteur » dans ce poème.
Mais il me semble que ce fil existe : le poème, à mon sens, commence par des questions introductives dressant le décor psychologique (4 strophes), se poursuit par 6 strophes où Aphrodite exprime ses désirs et prières (avec un sommet : « Et que choir… nous élève. » et une première chute : « Je ne veux rien de plus / Que tes nuits et tes jours. »), suivies d’une strophe, narrative, où Aphrodite, constatant que sa tirade reste sans effet, l’exprime crûment « … impudique plaie », et de 3 strophes de questions finales, questions plus désespérées, voire exaspérées, que celles introductives, la dernière étant la plus extrême « … ma plainte cesse… ».

Il me semble donc qu’il y a un fil, une gradation (même si certaines étapes occupent plusieurs strophes – « soulignant l’opiniâtreté de la dame » comme le note Mokhtar) et que du coup les strophes ne sont pas interchangeables.

Ornicar suggère de réorganiser-élaguer le texte et je serais ravi qu’il s’attelle à cette tâche, si cela le tente et s’il dispose de temps

Contribution du : 10/09/2023 18:54
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Re : Retour sur "Paroles d'Aphrodite"
Expert Onirien
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Bonjour Famineur,

Merci pour ce retour très argumenté. J'aime qu'un auteur défende son texte, son "bébé". Cela donne souvent lieu à des débats d'idées intéressants, riches d'enseignements pour l'un comme pour l'autre. Je vais donc tâcher de vous répondre.

Votre étonnement quant à ma remarque sur "les questions que SE pose Aphrodite" est tout à fait justifié. J'ai bien vu et ne pouvais manquer l'apostrophe du premier vers avec son point d'exclamation ("Adonis !"). Il est clair pour tout le monde qu'elle s'adresse à lui. Aussi, même si votre poème ne le précise pas, peu importe qu'Adonis soit présent ou absent de la scène.
Mais cette malencontreuse rédaction, je le reconnais volontiers, ne peut être imputable à une simple étourderie ou inattention de ma part.
Deux arguments jouent en ma faveur. Le premier : je suis convaincu qu'Aphrodite, dans l'incompréhension où elle se trouve face à telle indifférence à son égard, s'adresse autant à elle-même qu'au bellâtre chasseur de gibier. Second argument : Si j'ai parfaitement conscience de la présence d'Adonis, lointaine ou proche, au début de l'histoire, au fur et à mesure que j'avance dans ma lecture, je le perds de vue. Il disparaît de mon champ de vision ou de perception, et du champ tout court, sans que je puisse vous dire précisément où, tant la chose se fait insidieusement. Peut-être serait-il bon de rafraîchir la mémoire défaillante de votre serviteur dilettante en renouvelant l'adresse du premier vers. Voilà une suggestion à la marge qui ne devrait pas nuire à l'équilibre général du poème.

La question de l'absence ou non de fil conducteur est plus complexe. J'avoue ne pas avoir discerné la gradation du récit, telle que vous me la suggérez dans votre retour. J'ai donc repris ma lecture armé des instruments de navigation que vous m'avez aimablement fournis.

Alors que je n'avais vu qu'un bloc indistinct dans les 10 premières strophes, Je suis obligé de reconnaître l'existence d'une gradation, fine néanmoins, entre les 4 premières, celles qui "dressent le décor psychologique d'Aphrodite" et les 6 suivantes, celles de ses désirs les plus intimes. Pour ma part, je situe précisément ce palier au premier vers de la strophe 5 ("C'est moi, ton Aphrodite"). Désolé de ne pas l'avoir perçu lors de mes lectures en aveugle. A ma décharge, j'invoque des circonstances atténuantes : la visibilité était mauvaise et la signalétique, défaillante, monsieur l'agent ! Une suggestion très simple : prévoir peut être un point d'exclamation pour ce vers, histoire de relancer l'attention du lecteur et de lui indiquer physiquement surtout cette frontière qui reste subtile, convenons-en.

Vous marquez par contre un point décisif à la strophe 11, celle que vous appelez "strophe narrative" ("Mais l'impudique plaie..."). Mes clignotants auraient du s'allumer au rouge en voyant ce "mais", gros comme une camion, marquant un autre palier sans qu'il soit nécessaire ici de renforcer la signalisation. Il y a effectivement un changement de tonalité entre les 3 dernières strophes plus sombres que celles qui précèdent la strophe 11. Cela m'a échappé et j'en suis confus. Aussi, je ne relèverai pas le défi que vous m'avez mlicieusement lancé.

Pour finir, avant même de prendre connaissance de votre retour, j'avais trouvé intéressant le commentaire de Moktar insistant sur le coté obsessionnel de la plainte et mettant ainsi en lumière une lecture différente de la mienne à laquelle je n'avais pas songée. Moralité : trop de commentaires tuent le commentaire...

Ornicar, pris en flagrant excès de vitesse.

Contribution du : 11/09/2023 20:33
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Re : Retour sur "Paroles d'Aphrodite"
Maître Onirien
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bonjour Famineur
J'ai sûrement tort dans mon commentaire, si vous prîtes d'emblée l'option " contemporain "... mais pourquoi alors s'appliquer de si belle manière, dans la tournure de vos vers ? leur vêture si soignée venant frôler d'une once l'habit vert suprême ?
- monsieur, je vous confie les clés de votre Ferrari...
- non merci, je garde ma Trabant !
- mais monsieur, elle roule au mélange, qui empeste et pollue
- j'aime les gaz d'échappement...
Pour blaguer deux mots!
papipoète

Contribution du : 12/09/2023 14:42
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Re : Retour sur "Paroles d'Aphrodite"
Chevalier d'Oniris
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Bonjour Ornicar et merci de vous être soumis à l’exercice d’une relecture. D’autant que votre nouveau commentaire me rassure quant à la structure de mon texte.

Je serais bien mesquin de ne pas ajouter le point d’exclamation que vous me suggérez : « C’est moi, ton Aphrodite ! » - point d’autant plus efficace qu’il est peu employé par ailleurs dans le texte.

En revanche, enouveler l’adresse du premier vers : « Adonis ! » pour réaffirmer la présence du chasseur me paraît moins évident. Où insérer ce vers solitaire ? Je me demande si le point d’exclamation ajouté précédemment ne suffirait pas pour cette réaffirmation. Qu’en pensez-vous ?
Peut-être que l’interprétation scénique suivante (https://www.youtube.com/watch?v=ajIJ8sU6x_w ) peut vous aider à répondre, même si la tragédienne a raté le premier quatrain et qu’aucun Adonis, même regardant ailleurs, n’est présent sur la scène.

Contribution du : 14/09/2023 12:06
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Re : Retour sur "Paroles d'Aphrodite"
Chevalier d'Oniris
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Bonjour Papipoete et merci de votre humour. Plus sérieusement, ce n’est que très récemment que j’ai pris connaissance de l’existence des règles de la poésie classique et de l’intérêt de les respecter. J’avais, hélas, déjà fait « Paroles d’Aphrodite ». Mes autres publications oniriennes, en revanche, en ont tenu compte

Contribution du : 14/09/2023 12:08
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