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Re : Entrainement: portrait en action
Visiteur 
Oh, ah, résonnent sur la chaude cour d'asphalte, les cris se mêlent aux battements de la corde, le rhytme régulier entraine la jolie fille. Dans l'air, ses battements de coeur s'accelère, montent, suivent la cadence des vêtements suspendus en l'air, et en haut, sa chevelure blonde s'allonge, s'étend et s'évapore, suspendus, avec le souflle d'une douce bruine, les mêches retombent sur son gilet blanc et se repose sur les motifs coloré. Un petit instant le corps immobile se prépare, les muscles se contractent et la jeune fille entraine son jeans dans les air, et de nouveaux ses sandales rouges ne touchent plus le sol, la corde l'entraine, l'entraine..

Contribution du : 27/06/2011 06:18
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Re : Entrainement: portrait en action
Apprenti Onirien
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18/06/2011 20:56
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Post(s): 229
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Je regarde Ana qui joue , près du figuier.L'après midi est lourde comme après un bon repas .Ana a pris ses cheveux pour en faire deux baguettes, des couettes aux reflets bleus et psalmodie au rythme de sa corde à sauter ,à cloche-pied, . Je vois son petit dos, dos-nu, qui se courbe et se tend à chaque cordée : un, deux, trois....elle compte les feuilles, les oiseaux, à l'envers, à l'endroit; elle défait et refait l'écheveau de mon enfance, puis, se tourne, un peu, vers moi, les yeux plissés , me tire la langue, remonte une chaussette et me crie : " Maman, jusqu'à combien tu sais compter, jusqu'à l'infini ?"

Contribution du : 27/06/2011 18:20
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Re : Entrainement: portrait en action
Apprenti Onirien
Inscrit:
09/01/2012 12:23
De Indre
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La petite fille blonde…

Que dire de cette enfant, aux cheveux couleur des blés, attachés en couettes, vêtue d’une robe blanche à pois bleus et chaussée d’espadrilles bayadères !

Qu’elle était une fana de la corde à sauter, qu’elle pratiquait telle une danse rituelle. Elodie en possédait toute une collection. Certaines d’entre elles avaient des manches sculptés de personnages imaginaires, avec lesquels la fillette discutait sans arrêt.

Tout en sautant dans les allées du jardin, elle leur racontait sa vie tout simple d’écolière timide. Celui qu’elle préférait, était Pinocchio avec son pantalon rouge et son nez pointu qui, lorsqu’elle tenait la corde, reposait dans la palmature de son pouce.

Elodie lui parlait jusqu’à 100 sauts, puis se reposait en choisissant un nouveau partenaire à qui elle ferait part de ses rêves, qui étaient si modestes que l’enfant s’arrêtait à 30.

Alors en dernier recours elle choisissait Alice du Pays des Merveilles. En sa compagnie, elle parcourait elle aussi le territoire de la terrible Reine des cartes
et tremblait avec son héroïne. Là, elle pouvait compter à l’infini, car cette épopée l’enivrait.

Souvent, c’était sa mère qui la sortait de son rêve éveillé et elle l’acceptait de bonne grâce, sachant que demain tout serait encore possible.

La petite fille blonde croyait que son enfance n’aurait pas de fin.

Alors, une fois endormie Elodie devenait une magnifique corde à sauter qui à son tour recueillait les confidences des petites filles.

Contribution du : 19/01/2012 16:54
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Re : Entrainement: portrait en action
Visiteur 
Il fait nuit. Tout est sombre, froid, effrayant. A l'heure où les chats et les criminels sortent, les uns pour se nourrir, les autres pour commettre quelques méfaits, ici, il n'y a personne.
Clac, clac, clac.
Autrefois, la rue était animée. Partout, on entendait des éclats de rire, on sentait l'odeur de la soupe, on regardait les arbres danser dans le vent.
Clac, clac, clac.
Maintenant, il n'y a personne. Tout est mort. Là-bas, une ombre s'agite derrière la faible lumière d'une bougie.
Clac, clac, clac.
C'est Elise, vêtue de noir, qui saute à la corde. Elise est blonde, pas plus haute que trois pommes. Elise est belle.
Clac, clac, clac.
Elise est seule. Il n'y a pas un bruit, hormis celui de ses souliers qui martèlent le sol.
Clac, clac, clac.
Elise saute de plus belle, des larmes coulent sur ses joues rebondies. Ces joues autrefois roses, sur lesquelles se dessinaient de charmantes fossettes.
Clac, clac, clac.
Ces fossettes, plus personne ne les verra.
Elise ne sourira plus. Elise ne rira plus. Elise a un couteau dans le dos, Elise est morte.
Clac, clac, clac.
Quand l'aube arrive, Elise s'en va.

Contribution du : 30/04/2012 16:36
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Re : Entrainement: portrait en action
Apprenti Onirien
Inscrit:
25/05/2012 19:06
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Les cheveux de Pauline s'envolaient et redescendaient, l'ondulation blonde accentuée par le vent formait un voile hypnotique. Et c'est avec peine qu'on parvenait à découvrir un visage tiré, marqué par l'effort, les dents serrées, les mâchoires crispées, la rougeur de son visage contrastait avec la clarté de sa chevelure. Les bras de l'enfant se contractaient et concentraient leur force vers les poignées et les doigts que la corde subissait. La sensation de puissance dégageait par le haut de son corps tranchait avec la nonchalance de ses jambes. Comme une boucle ondulatoire se répondant, les jambes verticalement, les cheveux horizontalement, l'hypnose opérait et entre les deux, la puissance, la rage, l’énergie. ..

Contribution du : 25/05/2012 19:58
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Re : Entrainement: portrait en action
Onirien Confirmé
Inscrit:
14/10/2012 18:29
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Membres Oniris
Primé concours
Post(s): 348
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Cela pourrait s'appeler : "Petite fille blonde qui saute à la corde". Le portrait est collé sur la porte de la chambre. Le frais point de vue de l'artiste sur l'enfance naïve? Vingt ans plus tard, le mouvement du poignet s'est ralenti. La fossette délicieuse, là, où s'accroche un fil doré, un peu collé par une bulle de salive, est comblée de fond de teint bon marché ; les quenottes, sous le fil de l'appareil dentaire, sont maintenant ébréchées, jaunasses, Marlboro. D'ailleurs elle les cache. Ne sourit plus guère. Parfois elle a encore une corde en mains, qu'elle manie, lasse, experte, des socquettes aussi....mais plus les blanches et bleues, les tire-bouchonnées. Et dans la chambre où claque le fouet, sous les frisettes blondes de Nicky qui ralentit, ralentit, songeant que la crampe revient, toujours la même et qu'elle est fatiguée, si fatiguée.... il reste un bout de chou appliqué qui coinçait sa lèvre rouge pour mieux compter les tours en silence.Dans son petit ventre fragile, le repas de midi sautait. L'air était léger....il y a vingt ans. Son frère riait : "Nicky va faire mu-muse à sa corde, bébé....." Nicole soupire; elle a mal au bras."Eh quoi? Tu dors? Vas-y plus fort, Baby, crie le client".

Contribution du : 23/10/2012 22:35
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Re : Entrainement: portrait en action
Visiteur 
La féminité chez fillette.

Emilie observait silencieusement la foule d'enfants s'éparpiller dans la cours pour rejoindre, comme une évidence, l'endroit où ils allaient passer cette demi-heure récréative, elle les regardait jouer, tricher, se disputer, se plaindre aux maitresses, rire, pleurer . Tour à tour compatissante ou envieuse... Elle cherchait du regard Pénélope et finit par l'apercevoir près des barres de gymnastique, au centre de la cours, elle y jouait à la corde à sauter avec une autre.
Son cœur se serra.
« Elle avait dit qu'elle n'aimait pas les filles de son école, qu'elles n'étaient pas gentille avec elle ! » Ses mains s'agrippèrent aux grilles derrière lesquelles elle restait spectatrice , voulant les arracher ou les escalader...
– Coucou toi ! Comment tu t'appelles ? Demanda une voix.
– Moi ? Heu...
– Qu'est-ce que tu fais derrière le grillage ?
– Je m'appelle Emilie...
– Pourquoi t'es pas à l'école toi, maman dit que l'école est obligatoire pour les enfants !
Une fillette à peine plus grande qu'Emilie venait la soumettre à un interrogatoire, elle avait le regard malicieux et noisette, une frimousse pleine de tâches de rousseurs et de longue boucles blonde, un blond vénitien. Elle se tût, probablement pour laisser à Emilie un temps de réponse...
– Allo ? T'as perdu ta langue ? Repris la fillette.
Elle joignit ses pieds chaussés de jolies ballerines rouge, et enchaina quelques sauts à la corde, retombant à chaque fois avec la grâce d'un éléphant. Les pans de sa jolie jupe bleue volaient, elle se mit à tourner en même temps qu'elle sautait , s'amusant à voir tourner les volants et laissant découvrir un short rouge spiderman qui jurait avec sa tenue élégante.
– C'est normal que tu portes un short... spiderman ? S'inquiéta Emilie que la faute de goût ne laissa pas indifférente .
– Maman a dit que j'avais le droit de m'habiller en garçon si ca se voyait pas. Répondit la fille qui ne semblait pas consciente du ridicule de la situation . Ca te dirait d'escalader la grille pour venir jouer avec moi ? Je m'ennuie toute seule...

Contribution du : 30/06/2013 17:14
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Re : Entrainement: portrait en action
Visiteur 
Ses longs cheveux blonds fouettées par sa corde à sauté s'emmêlaient tel au lierre gravissant les murs. Le jardin clos semblait infiniment ouvert lorsque l'on croisait son sourire chalheureux. Hop! Un pas de fait. Hop! Une randonnée achevée. Hop! Une montagne d'escaladée. Ses pieds joints l'un l'autre, elle sautait les échelons que sa corde rose lui imposait. Poser un regard sur sa vivacité suffisait à motiver le cancre. Mais bientôt arriva le vent contraire, emportant le fil de plastique à l'encontre des pas delicats de l'enfant. Celle ci s'arrête. Getant la fin du vent capricieux, elle arme ses poignets des rouleaux qui maintiennent son jouet. Le vent est calme, elle décide de s'amuser de nouveau. La fantaisie de ses gestes reprend le dessus...

Que pensez vous de cela?

Respectueusement
Redgirl

Contribution du : 03/08/2013 23:45
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Re : Entrainement: portrait en action
Onirien Confirmé
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09/06/2009 17:11
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Autour de moi, les arbres, les immeubles, les voitures, tout tremble sous mon pas lourd. Je suis en pleine possession des mes moyens. D'un geste minimal, je maîtrise la rotation de la corde qui s'abat sans fin devant mes yeux. Le souffle de l'air chuinte à mes oreilles, tout est en place. Je me libère de la pesanteur à intervalles parfaitement réguliers, à la verticale de mon centre de gravité. J'imprime un rythme au chaos qui encombre, il le faut bien. Sans encombres, je décolle.

Contribution du : 21/12/2013 18:01
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