Tu as raison Siebby de clore le sujet, il commençait quelque peu à s'essouffler...

En effet ça sent la marée ces 5 nouveaux mots !
Pourquoi pas ?

C'était un jour chaud d'été. Sur la plage, je cherchais des coquillages dont la forme SPIRALEE devrait convenir à la boîte que ma fille s'obstinait à agrémenter de ces babioles nacrées.

En levant la tête, j'aperçus le bateau des garde-côtes, l'ALBATROS, qui semblait avoir repéré quelque chose d'étrange sur l'ONDE bizarrement agitée non loin du rivage.

Un monstre marin porté par les vagues surgit tout à coup et vint rapidement s'échouer, en proie à des soubresauts FRENETIQUES, non loin de moi.

Aux FANONS qui pendaient de ses mâchoires béantes, je reconnus une baleine venue mourir sur cette plage en poussant un ultime gémissement qui me fendit le coeur.

Avec les mêmes mots, on peut faire tout autre chose :

Souvenirs d'enfance

La fumée s'échappait, légère et SPIRALEE, de la cheminée qui surplombait le toit que j'apercevais de la fenêtre de la cuisine.

J'anonnais l'ALBATROS et massacrais Beaudelaire en chantonnant sans conviction :
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher..."
Difficile pour un enfant d'en comprendre le sens...
Les volutes de fumée s'évanouissant dans le ciel attiraient davantage mon regard. A la TSF les ONDES diffusaient une musique militaire couverte par les gloussements tonitruants des dindons de la ferme voisine, leurs FANONS colorés s'agitant, FRENETIQUES, à chacun de leur glou-glou peu harmonieux.

Tout ce joyeux tintamarre me distrayait forcément de mes efforts studieux.

Une ONDE de choc. FRÉNÉTIQUE, je tournais, tournais les pages. Cet ALBATROS... L'avais-je rêvé? Pourtant il était bien là, ce confondant avec les mots. Il décrivait des cercles de forme SPIRALÉE à m'étourdir de l'œuvre de Frantz FANON. Que ferai-je de cet animal, l'ignorer ou simplement oublier mon livre et l'admirer? Après tout, la plage lui appartient.

Quelques mouvements frénétiques, puis il chante sur les ondes, d'une voix mélancolique une histoire de fanons, où un albatros s'accrochait pour traverser l'océan...

histoire tarabiscotée, et un peu spiralée je l'avoue...

Le vieux marin titubait au comptoir d'un bar qui donnait sur le front de mer d'une petite ville côtière.
L'ALBATROS ruminait-il, en sirotant son mauvais bourbon, il n'y a pas d'albatros ici, ils vivent en Océanie, pas en Europe ! Pourquoi avoir appelé ce bouge ainsi ?

Une ONDE claire agrémentée de glaçons clapotait dans le verre de sa voisine, ce qui lui faisait monter des nausées aggravées par les volutes SPIRALEES de la tabagie ambiante.

Le tenancier affichait son obésité comme un étendard et ses FANONS de graisse tressautaient sous son menton chaque fois qu'il riait. Pour s'occuper, il donnait de temps en temps des coups de torchon FRENETIQUES sur le comptoir, sans pour autant le rendre rutilant.

C'était vraiment une soirée de m.... !

Gustave tirait des bouffées FRENETIQUES sur sa pipe de nacre SPIRALEE, échangée à un Sikh du Pendjab contre un paquet de Marlboro. Les FANONS de son cou brûlé de soleil oscillaient mollement. Il caressa, rêveur, l'ALBATROS tatoué sur son avant-bras gauche en murmurant ces vers qui l'obsédaient:
"Mon beau Navire, ô, ma Mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une ONDE mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir."

MMM ! superbe, mraya ! J'suis sans voix ! (et sans idée). @ +

Toi, sans idées ? V'là aut'chose ! Mais en ce qui concerne Apollinaire, je souscris, c'est sublime! D'ailleurs, Gustave, c'est moi !:)