Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Policier/Noir/Thriller
cythere : L'enterrement [concours]
 Publié le 19/01/09  -  18 commentaires  -  3801 caractères  -  131 lectures    Autres textes du même auteur

Un enterrement pas comme les autres.


L'enterrement [concours]


Ce texte est une participation au concours nº 8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



Le triste jour que voici ! Nous enterrons notre père. Toute la famille rassemblée autour du cercueil pleure, regrette à haute voix ou serre les dents si fortement que ce bruit couvrirait presque celui de la pluie qui commence à tomber. D'abord de fines gouttelettes se déposent sur les lourds manteaux de laine quand s’épanouissent au-dessus de cette foule une multitude de parapluies dont les couleurs restent en accord avec le sombre du moment. Funèbre ! Le noir domine. Des bleus en pointillisme et quelques excentriques se distinguent par des beiges, des caramels, un jaune et même un vert. Le ton foncé est en majorité respecté.



Les badauds restent derrière le mur d'enceinte du cimetière essayant de saisir un furtif instant du recueillement de la centaine de personnes regroupées dans l'enceinte. Les cameramen se disputent aussi les places à l'extérieur ; les perches des micros vacillent et s'entrechoquent. Le froufrou des vêtements synthétiques et des mouchoirs rendent à peine audible la timide oraison du prêtre.



La pluie devient persistante et gêne considérablement l’homme religieux qui, depuis un certain moment, semble improviser ou réciter de mémoire le texte de son papier détrempé car il est de plus en plus hésitant et mal à l’aise. Il est fascinant d’entendre de si douces paroles sur notre père. Cela prêterait même à sourire s’il n’y avait la gravité du moment à respecter.



Bientôt, ce sont des hallebardes qui tombent sur la cérémonie. Tous se regardent en silence comme pour demander ce qu’il convient de faire dans pareil cas. Le prêtre fait signe aux fossoyeurs de se hâter de disposer la bière dans la sépulture. Dans la précipitation, l’un d’eux glisse dans ce qui commence à ressembler à une rizière et fait chuter la boîte qui heurte le sol et tombe avec fracas au fond du trou déjà rempli d’eau, à en juger par le bruit. La foule éparpillée ne s’offusque pas de ce détail, trop occupée à chercher un abri.



De mémoire de villageois, on avait rarement vu pareil torrent se déverser en quelques minutes. C’est proprement diluvien. Il est tout à fait impossible de manier une dalle de marbre par ce temps au risque de la briser en dérapant ou de se voir étouffé sous son poids par une glissade malheureuse. Au bout de quelques minutes on peut apercevoir la caisse de bois flotter et atteindre le niveau du sol tant l’eau s’infiltre dedans la fosse. Le saugrenu de la scène hypnotise les quelques courageux abrités non loin sous les arbres déjà dégarnis par l’automne.



Et moi je ne peux qu’y voir une ironie du destin. Un tombeau surnage et s’élève graduellement, celui de notre père ; un gourou formidable. Son œuvre se résume à la secte qu’il fonda : l’ordre du Temple Solaire, et aux nombreux enfants qu’il engendra avec diverses adeptes. Je n’ai jamais rien su véritablement de lui, comme beaucoup de ses autres fils et filles, hormis les renseignements tirés des quelques lignes de journaux et la mine livide de ma mère. Jeune adolescent, j’appris quel drame eut lieu en Suisse, puis dans le Vercors quelques mois plus tard. Les journalistes appelèrent ça un suicide collectif. Tous brûlés et assassinés par balle ! Quels humoristes ces gratte-papiers !



Je ne vois dans ce cercueil flottant et littéralement submergé par les eaux qu’une ironie, disais-je, car je ne peux m’empêcher d’imaginer cette averse torrentielle comme une allégorie : les pleurs des nombreuses familles de victimes se déversent sur la tombe du Maître pour éteindre l’incendie de sa criminelle cupidité.


Ce jour est curieusement et poétiquement béni.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Menvussa   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Plutôt bien écrit, quelques images un peu exagérées, l'ambiance est assez bien rendue. le coup du cercueil qui flotte, on le sentait venir dès le titre.

   Anonyme   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai pas du tout accroché malgré une écriture sympathique.
L'ironie de la situation m'a sans doute échappé Et le fait que ce soit l'enterrement du fondateur de l'OTS m'a paru artificiel et n'apporte à mon sne spas grand chose au récit.

   Faolan   
20/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis d'accord avec les deux avis donnés précédemment.

Cela est bien écrit mais je n'ai pas accroché plus que cela au thème du récit.

Merci.

   dude   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une cérémonie funéraires. Pourquoi pas? L'écriture est honnête mais aurait gagné à être plus incisive. Il aurait fallu davantage d'ironie mordante dans ce dernier "hommage" d'un fils à son père, à la manière de bebertlelyonnais dans son récit "Visite àl'hôpital". Le lien avec l'Ordre du Temple Solaire arrive bien trop tardivement et l'impact sur le texte en demeure amoindri.
Dommage, le thème avait du potentiel.

   xuanvincent   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je partage dans l'ensemble les avis des précédents lecteurs.

J'ai apprécié toutefois les couleurs, au milieu du noir dominant (naturellement) de cet enterrement.

Détails :

. "l'homme religieux" : j'aurais préféré tout simplement "le religieux"
. "jeune adolescent" : "adolescent" suffirait peut-être ?

   jensairien   
19/1/2009
ce texte a des défauts d'écriture mais il a le mérite d'être original.
L'idée est donc intéressante mais pas assez creusée. C'est un texte qui vaudrait le coup d'être retravaillé.
Ca serait pas mal de créer un gourou à l'image du vrai plutôt que le vrai (qui apparemment n'a pas eu cette fin) afin de pouvoir plus facilement appréhender l'histoire. Cela aurait été aussi intéressant aussi d'écrire l'histoire du point de vue d'un adorateur qui exulterait en voyant le cercueil remonter à la lumière. De telle façon que le lecteur ne pourrait que rentrer en sympathie avec lui face à sa joie, même s'il sait par ailleurs que c'est un pauvre type sinon un salaud

   Ephemere   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour, je dirais tout ça pour ça ! La conclusion ne sonne pas bien avec le développement.
Voici les expressions qui me gênent : "avec le sombre du moment" (pas joli à entendre), "Des bleus en pointillisme et quelques excentriques se distinguent par des beiges" (le "et" est de trop car lie les bleus et les excentriques), chuter la boîte (pour cercueil), glissade malheureuse (malencontreuse).
Je ne suis pas convaincu.
FMR

   melonels   
20/1/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
J'ai été très mal à l'aise en lisant cet enterrement qui se déroule dans le grotesque ou le pathétique à chacun de juger. Ensuite l'auteur nous apprend qu'elle est la fille de ce gourou assassin et là je lache, je tombe dans le glauque.
Est-elle sa fille, dans ce cas pourquoi nous livrer ce témoignage ici, dans le cadre d'un concours?????????
N'est-ce pas sa fille et alors pourquoi usurper une identité?

   marogne   
20/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
j'ai été géné tout du long par ce qui m'a paru être des maladresses: l'omme religeiux pour le prêtre, tomber avec fracas dans de l'eau, bleux en pointillisme, .....

La fin ne m'a pas paru apporter beaucoup au récit et à la compréhension de l'ensemble, elle semble trop artificielle, notamment en raison de la référence faite à des faits réels, on ne sait plus dans quoi on est, un reportage, un témoigange, une fiction, .....

   Anonyme   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
oui pourquoi pas, mais j'ai pas accroché, désolée.
D'abord à cause du sujet, oui OK why not? tout dévoilé à la fin, une mini chute... bref il me manque quelque chose, une émotion vraie...

et ça... désolée malgré l'originalité ça passe pas...

   victhis0   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Ca commençait pas mal...Puis, entre reportage, fiction, humour noir, surréalisme, l'auteur hésite, tente, revient...Bref : un texte désiquilibré qui ne tranche pas pour un style, malgré d'évidentes qualités d'écriture. Une sévère réflexion avant de prendre la plume serait peut être bienvenue ?

   Nongag   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Je vais malheureusement devoir rajouter une autre note faible. Tout a été dit, je crois. Le texte part dans toutes les directions à la fois. Ce n'est guère convaincant.

   Nobello   
22/1/2009
D'accord avec ce qui s'est dit, je ne mets pas d'appréciation à ce texte qui aurait dû, à mon sens, se trouver en "apprentissage".
Mais un sourire pour l'écrivante, dont le vocabulaire assez riche n'a pas su enrayer des appréciations un peu accablantes : retravaillée, cette nouvelle aurait sans doute plus de succès.

   Bidis   
31/1/2009
Je serais du même avis que Jeansairien et Nobello : ce texte devrait être retravaillé.
Parce que je vois là une très bonne scène susceptible d'engendrer un texte fort : un enterrement sous une pluie diluvienne, le cercueil qui glisse, etc... Même maladroitement rendues, ces images s'imposent.
La chute m'a semblé à la fois scotchante et exagérée.

   guanaco   
31/1/2009
La partie glauque de ce texte tient la route: le décor, l'atmosphère, les gens mais ce qui en est fait à la fin du texte gâche l'ensemble.
Comme certains l'ont dit, cette nouvelle manque de développement.
Je ne suis pas convaincu non plus du rôle de l'eau dans cette intrigue!
Merci
Guanaco

   David   
10/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Cythere,

J'ai un peu de rejet pour le côté morbide de la référence au Temple Solaire, il y a quelque chose pourtant dans cette idée de faire surnager un cercueil, mais je ne sais pas quoi.

   Anonyme   
10/2/2009
Bonjour Cythere, je commente ta nouvelle à chaud, au fur et à mesure de la lecture.
".. serre les dents si fortement que ce bruit couvrirait presque celui de la pluie..." quand je serre les dents ça ne fait pas de bruit.
"... timide oraison du prêtre..."
L'auteur parle de micros, de photographes, donc le dcd est une personnalité. Par conséquent, l'oraison n'est pas timide, à moins que le prêtre ne soit vraiment inexpérimenté.
"... s'infiltre dedans la fosse..." aie.
Difficile de s'abriter sous un arbre dégarni quand il pleut.
Je n'arrive pas à savoir si le héro aime ou déteste son géniteur, je ne parviens pas non plus à connaître son ressenti le concernant.
"Jeune adolescent, j’appris quel drame eut lieu en Suisse, puis dans le Vercors quelques mois plus tard. Les journalistes appelèrent ça un suicide collectif. Tous brûlés et assassinés par balle ! Quels humoristes ces gratte-papiers !"
Ok, le héro approuve et défend son géniteur... oui mais dans ce cas la phrase "les pleurs des nombreuses familles de victimes se déversent sur la tombe du Maître pour éteindre l’incendie de sa criminelle cupidité" me ramène à mon point de départ : je ne sais toujours pas ce que ressent le héro vis à vis de son père.

Quoi qu'il en soit tu as osé aborder un sujet hyper sensible de l'actualité en plaçant ta caméra d'un côté inattendu et périlleux.
Bon courage pour la suite.

   Ariumette   
21/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Entre l'humour noir et la noire réalité ! J'aime ce ton ! Malheureusement quelques lourdeurs et maladresses comme par exemple :"La pluie devient persistante et gêne considérablement l’homme religieux qui, depuis un certain moment, semble improviser ou réciter de mémoire le texte de son papier détrempé car il est de plus en plus hésitant et mal à l’aise." Belle prise de risque sur le sujet ! Mais je regrette que l'eau ne soit ici qu'un décor.

Pas de note cause concours


Oniris Copyright © 2007-2023