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Fantastique/Merveilleux
Ecrimal : Miroir de Léon [concours]
 Publié le 20/12/07  -  6 commentaires  -  20245 caractères  -  18 lectures    Autres textes du même auteur

La magie est menacée de disparition, comment sauver le monde du Chaos qui l'attend ?


Miroir de Léon [concours]


Cette nouvelle est une participation au concours n°3 : Le Conte de Noël (informations sur ce concours).



Il était une fois en des temps éloignés, dans un royaume oublié, un nom qu’on ne prononce plus de nos jours, l’Imagium. C’étaient des magiciens et sorciers qui avaient unifié leur sagesse et leurs pouvoirs lors de grandes assemblés annuelles, afin de discuter du déséquilibre du monde. Celui-ci se manifestait par le détraquement de la magie. Lors de la seizième réunion Elines le plus vieux des aînés, dans sa grande robe bleue parsemée d’étoiles entrelacées avait pris la parole :


- Messieurs, mesdames et heu… autres, je vous remercie de nous honorer de vos présences cette année.


Avec sa baguette, tenue par des doigts raidis par les siècles. Il fit apparaître en quelques mouvements des images pour illustrer son discours au-dessus des 577 convives.


- Voilà seize ans que nous nous réunissons lors de la froide période pour trouver de multiples solutions aux filtres d’amour devenus des filtres de « poilaunombrile », des incantations de fée du logis devenues incantations de « Termitévite » , des enchantements de protection devenus des appels de « monstresorduplacard », de plus les animaux subissent aussi des dégâts, à l’exemple des licornes à qui ont poussé des ailes aux fesses, et les éléphants roses ne savent plus faire de phrase sans la finir par une grossièreté…


- Tes dires ne sont que des redits !

- Quelle est donc la solution nouvelle cette fois-ci Elines ?


Ces deux voix étaient représentatives d’une assemblée s’énervant au fur et à mesure du discours d’Elines, mais surtout devant le flux d’images insoutenables qui planaient au dessus d’eux.
Le magicien, malgré sa grosse barbe blanche et ses nombreuses rides, ne put cacher une grimace d’agacement devant cette interruption de son discours. Sans se laisser démonter, il reprit la parole faisant disparaître les illustrations pour ne pas choquer son auditoire.


- Après avoir attaché le ciel pour ne plus qu’il nous tombe sur la tête, fait de notre monde une sphère qui tourne sur elle-même et autour du soleil, je crois que nous tentons des solutions réellement désespérées. L’année dernière, nous sommes même allés jusqu'à voler les sept merveilles du monde pour en faire… hum… au fait, on en a fait quoi ?... Ah oui… On n’avait pas réussi à les voler, on les avait donc détruites. Cette année nous n’avons pas de vraie solution car même ceux qui ont coutume de voir l’avenir ne voient qu’un brouillard.
Il y eut un long moment de silence. Elines ne savait plus quoi inventer pour calmer les esprits. Il était le plus puissant des magiciens, mais les miracles n’étaient pas son fort.


Soudain un homme habillé uniquement de noir s’éleva dans les airs.
Elines pensa à ce moment-là qu’une bagarre générale allait éclater, comme celle cinq ans auparavant, qui lui avait laissé comme souvenir des furoncles éternels sur sa fesse gauche. Depuis, impossible de s’asseoir correctement.
Le sorcier qui s’était élevé prit la parole et imposa le silence en découvrant sa capuche. Sa peau mate masquait les tatouages de son crâne dégarni. Ses yeux étaient posés sur l’Imagium.


- Je suis Draner, pour ceux qui ne m’ont pas reconnu je suis le père de tous les devins, le maître de tous les oracles. Il est vrai que l’avenir n’est pas clairement visible, mais je le vois pourtant avec mon troisième œil.


Il tentait de montrer son troisième œil qui se trouvait, depuis cinq ans, dans les trous de son nez. Ce qui ne l’empêchait pas de parler correctement et non avec une voix nasillarde.


- Même s’il n’est plus sur mon front, je vois certaines choses. Simplement le futur n’est pas stable. Je pense qu’il s’agit d’une personne qui joue avec l’avenir et le destin. Cette personne, je sais comment la trouver. Elle se trouve là ou le brouillard est le plus dense, là où les visions se troublent. Je sais que ce quelqu’un ou quelque chose modifie l’équilibre de la magie. J’espère que vous avez compris ce que nous allons faire cette année ?


Elines se dit que Draner devait se mettre souvent le doigt dans l’œil en voulant se gratter le nez. Passé le cap de cette réflexion, Elines pria Draner de diriger une équipe de douze sorciers et magiciens vers le lieu qu’il ne voyait pas.


Finalement l’équipe fut constituée d’Elines, Draner une jeune sorcière encapuchonnée et dont on ne voyait le visage et une vieille magicienne. Ces quatre volontaires, car les autres avaient eu trop peur, partirent sur le sillage de Draner. Après un long et périlleux voyage, qui parut être une éternité pour Elines, ils arrivèrent au milieu d’une forêt enneigée. Cela avait bien duré dix secondes en téléportation.


- Une maison en bois au milieu de la forêt ? s’exclama la magicienne qui pour Elines ressemblait bien plus à une sorcière, avec sa verrue sur sa joue gauche et son nez crochu.

- Ma chère Enialiv, dans une forêt, ce n’est pas étonnant, mais je l’aurais faite en pierre personnellement, en cas d’incendie c’e…


Elines ne finit pas sa phrase devant le regard coléreux de la grosse femme. La porte de la maison s’ouvrit et un homme en sortit. Ses cheveux étaient si noirs que les vêtements de Draner parurent pâles devant lui. Ses yeux semblaient être deux rubis bleus posés sur son visage rondouillard au dessus de deux grosses joues roses. Il était si grand et gros qu’Elines ne comprit pas comment l’homme était sorti par la porte.


- Ohohoh! des visiteurs. Ça faisait longtemps !


L’homme qui venait d’apparaître leur adressa un sourire avec son salut.
Draner qui sentait son nez se dégager, se mit à loucher sur son front puis fourra ses doigts dans son appendice nasal.


- Je vous en ai débarrassé. Quelle idée d’avoir un œil dans le nez HO HO HO.


Le mystérieux personnage en rigolant faisait tressauter son ventre sous sa salopette rouge.
Draner sentit la colère monter en lui et sans aucun avertissement, lança dans la direction de l’inconnu un sort d’explosion du cerveau.


- EX PLAUS SIOS !!!


Elines se mit alors en colère.


- Draner, il est bien futile d’offrir des glaces à ce monsieur, même si elles sont au chocolat.


Il prit tout de même une des glaces qui était sortie du doigt de Draner.


- Il faut fuir vite… TEMAS PORTA OZION !


Draner venait de lancer une incantation de téléportation.
« Aïe ma fesse » cria Elines et en se la grattant, il ne sentait plus ses furoncles.


- Tu as fais disparaître mes furoncles Draner je t’en remer…

- On aurait dû venir avec des armes non magiques je n’ai pas été futé sur ce coup.


Draner cherchait désespérément quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin à une arme autour d’eux. Mais il ne vit rien…


- Hohoho ! Mais voyons mes amis vous devriez rentrer. Il fait meilleur à l’intérieu…


« BOUM »
Tout le monde sursauta, sur ce qui semblait être une explosion. Ils se tournèrent tous en direction de là où se trouvait Enialiv quelques secondes auparavant.


- Je ne sais quel sort elle voulait employer. Déjà qu’avant sa verrue la rendait moche, mais en bonne femme de neige, je la trouve encore plus vilaine, notre Enialiv.


Elines avec un sourire au coin de sa barbe entra dans la petite maison suivi de la sorcière discrète et de Draner résigné.


- Effectivement il fait chaud chez vous mais… est ce que c’est normal qu’on ne voie aucun des trois autres murs de cette cabane ?


Draner ne semblait pas être le seul surpris par la transparence de la pièce. Mais il fut le premier à poser la question.
Dans la pièce on distinguait quelques meubles, le sol était blanc, le seul mur qu’on l’on pouvait voir était celui où se situait la porte d’entrée lui-même blanc. La lumière semblait venir du plafond dont on ne pouvait juger la distance, mais surtout comme l’avait remarqué Draner les murs de droite, du fond et de gauche n’était pas visibles à se demander s’ils existaient.
D’un ton un peu moqueur l’hôte répondit au sorcier :


- Vous pratiquez la magie donc je ne vois pas en quoi cela vous gêne.

- C’est vrai mais heu… vous êtes aussi magicien, sorcier, mage monsieur… ?

-… Léon, et oui si l’on peut dire.

- Léon…?


La sorcière qui n’avait pas dit une seule parole durant tout le voyage, ni même fait quoi que ce soit à tel point qu’Elines l’avait imaginée n’être qu’une illusion de Draner pour ne pas être le seul sorcier de l’aventure, s’était tout d’un coup découverte, en enlevant son capuchon grand et rond. Ses deux compagnons découvrirent une jeune demoiselle au visage agréable, aux yeux gris-bleu et à la chevelure tout aussi noire que celle de Léon.
Elines se mit à penser que Draner ne nettoyait pas si bien ses vêtements.


- Ruoma ? C’est bien toi ?

- Oui !


Draner semblait plus étonné par le fait qu’ils se connaissent que par la beauté de Ruoma.


- Hohoho ! Tu es toujours aussi belle.

- Merci toi aussi tu es resté bel homme.

- Ce n’est rien… Tu me gênes je suis… enfin… je me remets toujours pas de ta rupture et n’ai jamais revu d’autre…

- Moi non plus je m’en suis jamais remise d’ailleurs j’ai regretté...

- Hého ! L’avenir du monde est en jeu là… La magie se détraque et c’est la fin de tout si on ne fait rien.


Le sorcier semblait réellement agacé, Elines aussi mais parce qu’il était avide de ragots et que les histoires d’amour lui plaisaient.


- Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses. Prenez place à cette table.


Il y avait tellement de tables dans cette pièce qu’ils attendirent que Léon s’asseye avant d’en faire autant.


- Je sais que vous m’avez pris pour le « déséquilibre ». Sachez qu’il en est rien je suis plutôt depuis de nombreuses années celui qui stabilise notre monde.


L’auditoire resta perplexe. Mais ne quitta pas des yeux le conteur, pour ne pas rater son explication.


- J’ai longtemps cru être un sorcier mais je ne suis en réalité qu’un objet, à l’origine une statue créée par un autre sorcier.

-Mais nous avons été ensemble à l’école. Tu as grandi, tu pratiques la magie… l’interrompit Ruoma.

- … Et pourtant c’est vrai…

- Nous n’avons que faire de ce que vous êtes, Lion, ou Léon. Il nous faut retrouver nos pouvoirs. Alors comment peut-on faire ?


Draner sentait que ses pouvoirs avaient entièrement disparu et commençait à s’énerver.


- Je ne peux rien y faire toute la magie va disparaître pour se retrouver sous nos pieds, dans ce qu’on appelle le Pôle Nord aujourd’hui, et qui est le Riorim…

- … Riorim …le miroir ?


Elines s’était levé les yeux grands ouverts.


- Oui mon cher ami, vous connaissez ?

- Oui je connais c’est le miroir de l’équilibre magique…

- Exactement. Toute la magie de notre monde sort de ce miroir, simplement depuis quelques années il est cassé, j’étais venu ici pour le réparer. Mais c’est impossible la magie va disparaître et lui avec.

- NOOOOON !!! Je ne veux pas perdre mes pouvoirs, je suis le plus grand de tous les oracles et sorciers de tous les temps, le plus rusé et je vais trouver une solution. D’ailleurs j’en ai une.


Draner sortit de sa poche une sphère de lumière surmontée d’un bouchon qu’il s’empressa de retirer, et but le liquide contenu par la fiole.


- Je viens de prendre une potion qui va me rendre mes pouvoirs magiques, hahaha !


Draner semblait avoir les yeux remplis de folie. Elines ne put s’empêcher de remarquer :


- Draner c’est normal que tu deviennes tout vert…et heu… tout petit ?

- Quooi qu’est ce qui m’arrive … Non ! Non ! Quoi ! Arg haeurg…


Draner tentait de se faire vomir, en vain. Au bout d’une dizaine de secondes, apparut en place et lieu de Draner un petit être vert.


- Bonjour je suis Nitul !

- Pauvre Draner, je le pensais rusé comme un renard ! ironisa Elines devant la nouvelle créature verte aux oreilles pointues.

- Plus personne ne veut tenter un sort ou une potion ? demanda Léon.


Elines répondit qu’il n’en avait pas l’intention et Ruoma également, mais se risqua à une demande en pointant une multitude de petits êtres verts.


- Par contre Dra… Nitul est en train de se multiplier c’est normal…?


Le petit bonhomme vert se multipliait en lançant des pets qui se transformaient en autres Nitul. Ce qui était la multiplication la plus absurde qu’ils aient jamais vue. Sauf pour Elines qui trouvait cela drôle. Personne n’avait d’explication. Cependant ils comprirent rapidement que les Nitul pouvaient se multiplier à leur guise. Pour stopper cette reproduction, il suffisait de leur tirer les oreilles, ce qui arrachait des grimaces à l’original. Mais surtout, ils obéissaient à tout ce que Léon demandait, comme si la haine qu’avait Draner pour lui s’était transformée en adoration. Ils n’arrêtaient pas de chanter « Nitul Nitul aiment le grand Bidule ! Léon, Léon, tout ce qui dit y font ! » Ce qui n’était pas pour déplaire au géant.


Une fois que le Nitul se fut éloigné sous les ordres de Léon, pour s’amuser avec une dizaine de ses multiplications, ils reprirent :


- Je disais que la magie allait disparaître car le Riorim ne fournit pas assez de pouvoir pour tout le monde, moi je ne suis que peu touché, car ma magie m’est fournie par les humains.

- Les humains ?! crièrent Elines et de Ruoma d’une même voix.

- Oui j’ai découvert que les hommes avaient en eux une magie qu’on ne soupçonne pas. Surtout les enfants. Plus ils ont de l’amour à fournir plus mon pouvoir est grand. Le mieux est lorsqu’ils sont heureux. Je ne connais pas tout de mes origines, mais j’étais un objet avant, et par conséquent pas le fils d’un sorcier.

- C’est donc qu’il faut cultiver cette magie la seule qui nous reste ? On va t’aider Elines et moi.


Elines se sentit offusqué que l’on parle en son nom, mais se sentait trop perdu pour contester.


- Hohoho vous ne savez pas ce que je vais faire ?

- Je n’ai plus aucun pouvoir et je suis trop vieux, je ne vois même pas ce que je pourrais faire.

- Il faudrait expliquer à tous ceux qui ont un pouvoir que l’année prochaine il n’y aura plus de magie.

- Mais je ne peux pas… Enfin si je peux, mais comment les retrouver je ne puis me téléporter nulle part ? En plus marcher dans le froid il en est hors de question… et…

- N’ayez crainte, j’ai un hangar derrière cette cabane et... le mieux c’est que je vous montre.


Elines et Léon sortirent pendant que Ruoma restait à l’intérieur, contemplant la pauvre décoration des lieux avec la dizaine de Nitul bruyants s'agitant autour d'elle.


Léon ouvrit la porte du hangar. Elines pensait y voir une nouvelle pièce aussi énorme que celle de la cabane mais fut déçu. Ces cinq mètres carrés de hangar apparents ne contenaient qu’une soixantaine de mètres carrés.


Léon lui présenta des rennes avec qui il avait fait le voyage Tornade, Danseur, Furie, Fringuant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre. Une fois les présentations faites, Elines demanda pourquoi il y en avait un avec le nez rouge, à l’écart.


- Ehplodor vient que je te présente à Elines, un grand… heu… ex-magicien !

- Enchanté Ehplodor.

- Bonjour Elines arrête de fixer mon nez. Il est rouge, je sais, tu sais. C’est pas une raison je suis un renne. Bon je t’accorde que mon nez est rouge… mais c’est pas ma faute si me suis fait piquer par une abeille fluorescente quand j’étais petit. Je sais également que je suis encore petit c’était l’année dernière…

- Il parle toujours autant, comme ça ?

- Oui.


Ils ignoraient à présent tous deux le jeune renne et laissèrent Ehplodor à son monologue pour préparer le voyage d’Elines.


- Heu… Vous savez combien de temps durera mon voyage ?

- Non.

- Il s’agit de rennes volants qui vont me ramener où je veux ?

- Ah non.

- C’est pas les rennes qui vont m’emmener ?

- Si

- Je crois que je vais avoir du mal à comprendre là…

- Je n’ai pu m’empêcher d’entendre votre discussion. Mais nous savons voler.


Comète venait de jeter un froid dans leur débat.


- C’est maintenant que tu me le dis ?

- Tu nous l’avais jamais demandé, Léon.


Elines assista à une petite chamaillerie entre vieux amis, mais il était plutôt heureux d’apprendre que les rennes savaient voler.
Après les préparatifs du voyage ils rentrèrent tous deux à la cabane en passant devant la vilaine bonne femme de neige. Ils découvrirent alors que Ruoma avait redécoré la maison. Les lieux étaient méconnaissables. Elle avait isolé des petits coins bien confortables avec des thèmes de couleurs et de fleurs et de gros oursons un peu partout, puis aménagé des couloirs à l’aide des meubles. Apparemment, elle avait demandé l’aide de Nitul pour ce faire.


D’une voix faible et lente Léon protesta :


- Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Et qu’est-ce que c’est que… Où avez-vous trouvé tous ces objets ?

- Dans le placard à « Rangeobjet », tiens Léon goûte ces gâteaux avec ce verre de lait.

- Ah j’avais oublié que j’avais tout ça dedans.


Léon prit le gâteau avec le verre de lait, et ferma les yeux pour en apprécier le goût.


-Humm... C’est vraiment trop bon ces petits gâteaux… Je sais ce que je vais faire. Écoute Ruoma je t’aime, tu m’aimes notre amour n’a pu se réaliser par le passé veux-tu être celle qui partagera ma vie ?


Elines se demandait ce qui se passait en ces lieux et se posa la question de savoir si Ruoma n’avait pas mis un peu de filtre d’amour dans le verre de lait ou le gâteau.
Léon se reprit et annonça son nouveau plan pour éviter la fin du monde.


***


Elines prit le traineau avec les rennes. Une fois devant l’Imagium, il leur expliqua la situation. Certains ne comprenaient pas et surtout ne le crurent pas, d’autres se préparaient à vivre sans magie. Selon ce qu’il leur avait annoncé, Il leur restait moins d’un an avant le déséquilibre total.
De grands débats eurent lieu pour trouver des solutions, sans Elines qui disparut pendant des mois. Les animaux magiques disparurent aussi. La magie au cours des mois s’estompa. Les assemblées se firent avec moins de monde.


Des rumeurs commençaient à circuler parmi les humains. Ces rumeurs devinrent légendes puis histoires vraies. Oui la période de grand froid portait un nom à présent « Noël » et le père de ce nom devait apporter des cadeaux à tous les enfants sages. Celui qui avait diffusé ces histoires était Elines qui passait pour un vieux sénile auprès des hommes, femmes et enfants. Il faisait entrer l’idée de Léon dans les esprits grâce à la seule formule désormais existante et quelques chansonnettes.


Il avait parcouru le monde instaurant l'idée qu’à une certaine date arriverait un évènement merveilleux. Le soir du vingt-quatre disaient les enfants « faut être sage et le vingt-quatre au soir nous aurons un cadeau, il paraît. Il faut envoyer une lettre au Père Noël pour ça.»


Léon avait tout prévu. Il avait un émissaire qui éveillait la magie des cœurs humains, et lui devait fournir les cadeaux aux enfants à l’aide de Ruoma et Nitul avec ses milliers de multiples qui furent bien utiles pour préparer les cadeaux. Léon avait le pouvoir de connaître chaque enfant ainsi que leurs souhaits. Il rentrait tous les cadeaux qu’ils souhaitaient dans un sac rouge de sa confection.


Le Vingt-quatre au soir, il parcourut le monde pour offrir des cadeaux à chaque enfant. Et chaque fois qu’un enfant ouvrait son cadeau, le monde se stabilisait pour une durée plus importante.


Le vingt-cinq au matin, le Riorim disparut ainsi que la forêt autour de la cabane. Léon laissa pousser sa barbe et, les couleurs de ses cheveux et de la Mère Noël -comme il aimait appeler Ruoma- devinrent blancs comme la neige qui les encerclait pendant l’année. Elines devint un esprit, celui de la bonté et générosité, qui intervenait quelque temps avant Noël.
Personne ne sut vraiment ce qu’aurait été un monde en déséquilibre.


Mais si vous vous promenez près du Pôle Nord aujourd’hui, vous pourrez entendre :


Nitul, Nitul on se sent vraiment utile

Bonheur bonheur c’est ce qu’on vous souhaite à chaque heure

Nitul, Nitul la magie est dans la bulle

Vilaine Vilaine reste piégée dans la neige

Sénile Sénile a du persil dans les narines

Noël Noël son amour est vraiment belle

Renard Renard est un joli lutin roublard.

Magie Magie tout le monde l’a aussi



 
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   Cassanda   
26/12/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
L'univers de ce conte me rappelle un peu celui de Terry Pratchett, drole et décalé et j'avoue que j'ai beaucoup souri :)
A côté de cela, j'ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi la jeune magicienne rangeait toute la maison, j'ai tiqué sur la demande en mariage qui tombe comme un cheveu sur la soupe... concernant le miroir, hormis qu'il se trouve au pôle Nord, comment s'est-il cassé ? pourquoi et comment Léon récupère-t-il la magie des humains ? Ce ne sont que de petites choses mais qui, pour moi, auraient mérité une phrase ou deux explicatives.
Cela n'enlève rien au fait que c'est agréable à lire et que j'ai passé un bon moment :)
bonne chance pour le concours !

   Ninjavert   
28/12/2007
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'ai eu du mal à accrocher...

Comme le dit Cassanda, le décalage entre le fond, qui se veut "sérieux", et la forme, qui flirte avec le burlesque et le n'importe quoi, est rigolo.

J'ai souri aussi à plusieurs occasions, et apprécié l'inventivité barrée de l'auteur.

Mais ça s'arrête là. L'écriture est trop brouillonne, trop approximative. L'ensemble m'a fait l'impression d'un premier jet mal dégrossi, qui n'aurait pas été relu.
J'y ai trouvé beaucoup de tournures bancales, et de maladresses de style en général.
Même chose pour l'histoire... Ca part un peu dans tous les sens, on a l'impression d'un texte écrit au fil de la plume, sans plan ni relecture. Certes, on sent que l'auteur s'est amusé, mais ça manque de finition. Il y a de nombreux éléments complètement inutiles (la sorcière qui se change en bonhomme de neige, le réaménagement de la maison de Léon...) Et moult détails qui, s'ils font sourire, viennent parasiter le coeur du récit. (Les Nituls, Ehplodor...)
Coeur qu'on a un peu de mal à trouver, ne sachant pas vraiment où l'on va.

Les dialogues ne m'ont guère convaincu non plus. Ils nécessiteraient une relecture à voix haute, pour les améliorer, les rendre plus fluides, plus crédibles. Même en restant burlesques.

En bref, pour moi l'ensemble est plein de bonnes idées, mais le tout n'est pas assez travaillé, fignolé. Mais un bon travail de réécriture pourrait donner quelque chose de vraiment sympa.

Enfin concernant les contraintes, elles sont un peu survolées : la structure n'évoque pas vraiment un conte, plus de la Fantasy burlesque dans le ton de Pratchett, comme l'a dit Cassanda. Concernant la contrainte impliquant qu'un élémént au moins de l'histoire ne puisse se dérouler à un autre moment qu'à Noël, j'ai aussi été moyennement convaincu : ici, c'est plus Noël qui découle de l'histoire, que l'inverse.

Merci toutefois pour ce récit rafraîchissant, et bon courage pour la suite !

Ninj'

   philippe   
31/12/2007

   Lariviere   
4/1/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
"Miroir de Léon" est un conte drôle ce qui ne suffit pas à mes yeux, à rendre l'ensemble complètement intéressant...

L'écriture au début, souffre de quelques maladresses qui semblent s'estomper au fur et à mesure de l'avancée du récit où le style se fait plus sur. Le premier paragraphe reste à retravailler légèrement à mon avis, pour permettre à la force comique qui s'en dégage (trop faiblement) de prendre toute sa densité...

J'ai particulièrement aimé la loufoquerie et le jeu lexical autour du troisième oeil de Draner. Ce genre de détail imaginatif donne des situations de jeux de mots et de scènes burlesques qu'il aurait fallu, je pense, renouveller pour plein d'autres situations à inventer dans le même style, et ceci à volonté...

J'aime donc le coté drôle et décalé du récit.
La scène ou Draner est changé en "Nitul", ainsi que le mode de reproduction de ces charmants petits êtres vert, m'a beaucoup fait rire...

A ce propos, je trouve que le récit possède une qualité importante peut être mal canalisé, celle du rythme...

Les dialogues (peut être à améliorer légèrement) font la transition et alternent les scènes d'acions ou de descriptions. C'est bien.

Malheureusement, et c'est le bémol de cette nouvelle, je trouve que le traitement du thème est encore trop classique et que tout le potentiel comique d'un tel récit décalé n'est pas exploité à sa juste valeur, ou alors cela est fait de façon inégale.
Le burlesque est parfois présent, mais souvent l'humour est juste potache. C'est dommage...

Ensuite sur le fond, l'histoire me parait peu captivante, traité et narré en ces termes.
Je me suis souvent perdu devant une situation ou des agissements des personnages que je ne comprenais pas, par manque d'explication, de concentration de ma part ou par manque de clarté...

Dans une autre idée, les axes comiques et le loufoque (puisque c'est quand même le traitement de style choisi) auraient du, à mon sens, être encore plus exploité et poussé plus loin, pour permettre au lecteur une lecture plus distrayante.

Le coté fantastique colle bien à l'ensemble, même si là encore, le potentiel (infini) de gags que cela suppose, est laissé de coté...

Pour finir, le rattachement par la fin du récit aux contraintes du concours, me parait être une ficelle un peu grosse.

En résumé, "Miroir de Léon" est une nouvelle drole, décalé, mais par trop inégale, qui méritait, je pense, à être encore plus poussée dans cette voie burlesque et loufoque pour donner quelque chose de très bon...

Merci à l'auteur pour son travail et ces quelques moments de rires !...

   Roselyne   
4/1/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↓
écriture quelque peu diffuse, compréhension difficile
quelques sourires mais pas grand intérêt

   Maëlle   
4/1/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je n'accroche pas non plus: le côté absurde me plait beaucoup, mais c'est réellement trés décousu, et ça manque de rythme. La petite comptine révélatrice de la fin, par contre, est vraiment bien.


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