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Sentimental/Romanesque
Anthyme : La rencontre… [Sélection GL]
 Publié le 05/08/15  -  13 commentaires  -  8167 caractères  -  157 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque à près de quatre-vingt-dix ans se raconte une secrète rencontre.


La rencontre… [Sélection GL]


L’été caniculaire de 2003 avait éprouvé les quatre-vingt-six ans de mon papa.


Aussi, pour m’épargner les innombrables allers et retours des deux cents kilomètres qui nous séparaient, je décidai l’année suivante de m’installer chez lui le temps de mes vacances ; une présence d’autant plus indispensable qu’il était convalescent d’une opération du genou.

Jusqu’à peu, les jours s’égrenaient au rythme des étapes d’un Tour de France qu’il suivait tant bien que mal, allongé dans son fauteuil, en tentant de gagner son genou à la somnolence par des flatteries de compresses glacées ; une épreuve sportive rendue de mon côté supportable par un repli dans le salon voisin, derrière le rempart de rêveries qui, malgré la porte entrouverte, m’isolaient du concours de crétinisme des deux commentateurs.


Depuis la fin du Tour, les choses allaient beaucoup mieux : pour moi qui y gagnais un peu de silence, et surtout pour lui qui commençait à béquiller un début d’indépendance.


Les jours passés avaient figé nos habitudes.

Il me sollicitait moins, mais je restais près de lui, dans ma base du salon, qu’il arpentait de temps à autre pour se dégourdir les jambes, sécurisé par ma présence.


C’était au tout début d’août 2004 ; un « presque-hier » que je peux conter au présent.


_______________________________________________


Je suis à table, devant quelques photos d’agroglyphes.


Le dernier en date me laisse dubitatif : un élégant motif dissymétrique enserrant un cercle, le tout enchâssé dans un algorithme circulaire quadruple décalé d’une fraction entière de l’axe central.

Cet agroglyphe détonne par rapport aux précédents de cette année.

Je voudrais lui donner un nom, mais n’en trouve pas.


Ma méditation me laisse sourd, et je sursaute presque en remarquant le regard de mon père, par-dessus mon épaule.

Il ne doit pas être là depuis longtemps, car l’immobilité lui pèse ; et pourtant il reste figé.


De l’index, je lui éparpille d’autres tracés, mais c’est le dernier seulement qui semble l’intéresser ; pour tout dire, le fasciner.


Je me sens l’obligation de meubler le silence…

« Il s’est formé en Angleterre, à Silbury Hill… »

… papa semble statufié…

« L’anneau extérieur s’est formé dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 ; la partie centrale la nuit suivante… »

… aucun mouvement… hormis les yeux qui suivent le tracé…

«… il a plus de cent mètres de diamètre… »

… toujours rien… c’est sans conviction que je poursuis…

«… personne n’a rien vu… »

… il ne paraît pas m’entendre… autant me taire !


Je me pousse un peu pour lui dégager l’espace, mais l’effet est contraire : il entreprend de claudiquer vivement hors du salon, pour accompagner d’un « ahhhhh » de soulagement les grincements de son fauteuil.

Le re « ahhhhh » qu’appuie le bruit de la bouillotte glacée m’indique que cette promenade a été un effort limite.


J’attends un appel…

… Non… Rien…

Après avoir vainement tendu l’oreille, je retourne à ma méditation.


Mon père a toujours été un lutteur du « pratique » ; il ne s’intéresse pas à l’irrationnel.

Cette curiosité insolite m’intrigue…

C’est comme pour répondre à mon interrogation muette que je l’entends, dans l’autre pièce :

« J’ai déjà vu un dessin semblable ! »


… … … …


À mon tour de m’intéresser.


Orphelin de mère, mon père a grandi à la campagne, soulageant très tôt sa nombreuse fratrie en se louant dans des fermes pour quelques francs la saison, dormant dans la paille, se lavant dans le canal, usant ses treize, quatorze et quinze ans du matin au soir dans de durs travaux.

Mon père connaît les labours et les moissons… certes…

… mais de l’époque des percherons et autres traits ardennais !

De seize à dix-neuf ans il était ouvrier boulanger, pour finalement à vingt offrir à son père sa prime d’engagement ; s’offrant, lui, au service de l’armée.


Très tôt confronté à la brutalité des rapports humains, dès lors qu’ils se déclinent en termes de survie, je ne l’imaginais pas susceptible de s’attarder à ce genre de fadaises agrestes.

Le sentiment de pouvoir entrouvrir une porte de son jardin secret me fait le rejoindre avec respect, et c’est assis en vis-à-vis qu’avec douceur je l’interroge.


… … … …


« Non, ce n’était pas dans un champ… mais dans du sable… dans le sud tunisien… en 1938. »


Mon père ne s’attarde pas : sujet-verbe-complément ; en trois phrases a le sentiment de m’avoir tout dit…

Je reste sur ma faim, et me contrains à solliciter sa mémoire pour obtenir les détails me permettant de reconstituer le fil de son témoignage.

À ma surprise, lui d’habitude si pudique se prête à l’interrogatoire et accepte sans esquive mes investigations qui, à rebours, tentent de combler les zones d’ombre en recoupant les informations disparates déjà données.


En fait de sud tunisien, cela se passe sur la frontière libyenne, face aux positions italiennes.


Jeune 2 classe du génie, mon père participe à la construction de petits fortins d’observation qu’occupent des tirailleurs, à un kilomètre de la frontière, face aux Italiens qui en font autant de leur côté.

L’ambiance est munichoise : « Pas de provocations ! »

Un mot d’ordre que semblent exprimer les deux camps par le respect scrupuleux de ce no man’s land de deux kilomètres.


Une section quitte au petit matin le cantonnement logistique, trois ou quatre kilomètres en retrait.

Un sous-officier, une quinzaine d’hommes et une vingtaine de mules pour une randonnée de quelques heures par les fortins.

Marche lente dans l’aube encore fraîche, en suivant la piste quotidienne dans un paysage que mon père me décrit très caillouteux et faiblement vallonné, enserrant quelques petites zones sableuses.


C’est au détour du sentier, en abordant l’une d’elles, que la troupe découvre le motif.


Les hommes tombent en arrêt, subjugués.


« Ce n’était pas un dessin en creux, comme on peut le faire avec le doigt, ou un bâton. C’était un dessin en relief, comme si le sable avait été déposé, ajouté. »


Je tente de lui faire décrire le tracé, mais il s’en tient à celui de la photo.


« Il était comme ça, le même dessin. »


Je me garde de lui répondre que ses souvenirs viennent de trouver un confortable support auquel ils se conforment…

Mais après tout… Pourquoi pas ?


« Grand ? Ça ne faisait pas cent mètres, non. Je dirais dix à treize mètres.

C’est déjà pas mal grand, quand tu es à côté.

Mais ce qui nous frappait, c’est qu’il semblait posé sur le sable.

Des traces ? Absolument aucune ; du moins avant qu’on arrive. »


… … … …


Des hommes se répandant autour de la figure jusqu’au « bon les gars, on y va ! » du sous-officier contrarié, cette halte ne semble avoir duré que quelques minutes.


Les souvenirs de mon père étant essentiellement factuels, je n’arrive pas à lui faire décrire les émotions des protagonistes.


« Quelques types se saoulaient de paroles.

Il y en a même un qui a marché dedans, exprès, alors d’autres ont râlé.

Moi je regardais, comme la plupart. »


C’est par des « oui-non » qu’il oriente mes extrapolations.

J’en retiens le silence éberlué des uns et les commentaires oiseux des autres…

… et pour finir l’image ultime d’hommes guidant à contrecœur leurs mules tout en jetant de furtifs regards en arrière ; l’émotion dominante étant la perplexité.


Mon père dodeline de la tête : « On voyait bien que ce n’était pas normal. »


Je m’obstine à l’interroger…


« Des photos ? Tu ne te rends pas compte ; on ne faisait pas de tourisme ! »


Pour ce qui concerne le retour au camp, les détails lui reviennent :


« Je n’y suis pas retourné, mais des officiers sont allés voir, et d’autres gars après leur service.

S’il y a eu des suites ? Non.

Le dessin était pas mal piétiné, et les officiers ont dit que c’était un coup des Italiens. »


Cette évocation semble éveiller la nostalgie d’une vieille incompréhension :


« Mais nous, de la section du matin, on savait bien que ce n’étaient pas les Italiens ! »


… … … …


Ce récit me fait sourire de contentement : j’ai mon titre !


« La rencontre ».


 
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   in-flight   
16/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Ah, j'ai bien aimé cette histoire d'agroglyphes. Et pourtant j'ai failli arrêter ma lecture au début (ce sera mon seul reproche): "Un élégant motif dissymétrique enserrant un cercle, le tout enchâssé dans un algorithme circulaire quadruple décalé d’une fraction entière de l’axe central." --> franchement c'est chaud! On a envie de vous dire "fais moi un dessin".

J'aime l'ambiance mystèrieuse qui rôde à travers le récit du papa et surtout j'aime la chute: toute cette histoire aura servi à rapprocher ce papa un peu fermé et son enfant.

"béquiller un début d’indépendance." --> excellent !

Merci.

   Robot   
20/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un récit intéressant par le mystère qu'il dégage. Un récit qui nous laisse interrogatif, aussi perplexe que les soldats. Un 3ème type ou l'intervention humaine, ou bien le vent du désert ?
L'essentiel n'est pas la révélation mais ce vieux père réanimé par l'émotion. Et peut être une rencontre plus importante: un fil noué entre père et fils.
Et puis, j'ai apprécié l'écriture, la manière progressive de nous intéresser comme dans une nouvelle d'E.A. POE, ou la fin révèle tout autre chose que le mystère: ici, les sentiments paternels et filiaux retrouvés.

   AntoineJ   
22/7/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Assez bien écrit.
agréable mais bon, pourquoi taper sur le tour de france ... cela n'apporte pas grand chose ...
j'attendais autre chose du rapprochement de "la rencontre" ... bon, ok ce n'est pas les italiens, et alors ?
bref pour moi "l’émotion dominante" est "la perplexité."

je ne vois pas trop en quoi c'est une rencontre ...

   carbona   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A mon tour de vous lire Anthyme ! Alors je vous avoue que je redoutais d'être rebutée par un langage trop élaboré, trop soutenu.

Eh bien il n'en fut rien ! J'ai beaucoup aimé votre écriture qui m'a régalée, j'en suis ravie. Beaucoup de passages où les mots se savourent franchement.

Pour le fond, je me suis bien glissée dans l'histoire, dans ce salon où père et fils cohabitent.

Quand le narrateur commence à parler d'agroglyphe, je me dis aie, ouille, ne sachant pas ce que c'était mais c'était rudement bien expliqué et je m'en suis sortie comme une grande.

J'ai beaucoup aimé le moment du "dialogue" quand le père scrute le photo, très bien écrit !

J'ai moins accroché avec le passage du père au front, ça me parle pas trop.

J'ai adoré la chute : cette révélation, cette rencontre comme vous l'appelez. Très beau, simplement énoncée en quelques mots mais dont on saisit toute l'intensité.

Un chouilla de simplicité en plus dans l'écriture et j'aimais "passionnément" !

Bravo et au plaisir de vous relire !

   Bidis   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Il fut un temps où je m’intéressais beaucoup aux agroglyphes. J’ai toujours pensé que certains présentent des motifs si compliqués, si bien faits que les démonstrations que j’ai vues qui montraient la possibilité de la main humaine ne m’avaient pas totalement convaincue. Aussi ce texte m’a-t-il beaucoup intéressée. Or, il se trouve dans la section « sentimental-romanesque ». Est-ce à dire que c’est une histoire inventée ?

Pour ce qui est de la forme, j’ai trouvé « Le re « ahhhhh » » pas très joli et phonétiquement désagréable
- « Orphelin de mère… » jusqu’à « au service de l’armée » : ce paragraphe n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Le grand père est mieux dessiné par son problème de genou que par des détails de son histoire. Celle-ci pourrait être, à mon avis, avantageusement résumée en quelques mots. De même que me semble dispensable « À ma surprise » jusqu’à « informations disparates déjà données. »

   Anonyme   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Autant j’aime souvent les images poétiques en prose, autant j’aime aussi la forme plus simple et précise de la vôtre. En même temps la découverte du titre est assez poétique, ce sont des images qui se rencontrent par-delà le temps et par-delà la distance entre les protagonistes.
Je trouve la confrontation du père et du fils très touchante et vraie.
Et puis j’ai appris ce qu’est un agroglyphe.

À vous relire.
Cordialement
C.

   AlexC   
7/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Très cher Anthyme,

Pourquoi ai-je la très nette impression que vous êtes, avec ce texte, sur la réserve. Comme si votre moteur, capable de monter dans les tours et de réveiller les foules environnantes, se cantonnait à une vitesse de croisière de prudente mère de famille…

Vous vous défendez de commenter, d’opinionner ou même de poser la moindre question. Vous énoncez des faits, méticuleux, mélodieux dans un beau manteau sentimental, me laissant rêveur certes, intrigué sûrement mais aussi un peu sur ma faim. J’attends maintenant que vous enfonciez la pédale, passiez la quatrième et fassiez crier la gomme sur l’asphalte.

Passager clandestin de votre promenade nostalgico-mystique, j’apprécie les couleurs du paysage, boit les promesses du conducteur, mais j’ignore toujours où il va m’emmener. Et pire encore si le voyage en vaut la chandelle !

Ceci étant dit, au-delà de ma recherche toute personnelle de sens, de substance, je rends grâce aux atours on ne peut plus alléchants de votre écrit. Je ne sais pas à quel point vous avez dû l’épurer, mais votre style unique, bien que peu marqué ici, agrémente de petites touches magistrales, un texte, au demeurant déjà bien écrit.

Enfin, un petit mot sur la fin qui m’a déstabilisé et qui après tentative ultérieure de compréhension (j’avais oublié le passage : donner un nom à l’agroglyphe) ne me plaît pas des masses. Même si son double intérêt (mettre fin à la nouvelle de façon équivoque et surligner l’enjeu du texte, le vrai) n’est pas négligeable. Ma question est : sans ce "point d'exclamation" que j'avais envie d'appeler "point d'explanation", peut-on réellement saisir l'ampleur du propos ? L'investigation du fils n'est-elle pas trop formelle ? Les souffrances du père trop encombrantes ? Il me semble manquer ici un soupçon de ce pathos, que vous vous refusez pudiquement d'employer, pour que l'émotion de la "rencontre" ressorte pleinement.

Je jubile :
“béquiller un début d’indépendance.”
“l’ambiance est munichoise”

Merci pour ce petit texte au sujet fascinant et aux subtiles émotions. En attendant de vous lire à nouveau.

Alex

   Anonyme   
7/8/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une courte nouvelle où plane un certain mystère... Bien sûr, ceci me fait penser à "Rencontre du 3ème type" de Steven Spielberg, ou encore au "5ème élément" de Luc Besson et, plus récemment encore, à l'opus 3 du film "Transformers" - pourquoi pas ?!?...

Quelque chose d'énigmatique plane donc, si je puis m'exprimer ainsi, dans le Sud Tunisien - disons à la frontière lybienne, pour être tout à fait exact - et en évitant tous les clichés liés à ce genre de mystère, donc bravo !

Un agroglyphe posé sur le sable, depuis quand ? Et par qui ? C'est LA question... Et le fait qu'elle demeure sans réponse est subtile, car cela laisse évidemment la place à l'imagination...

   Marite   
7/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bien apprécié ce témoignage vivant d’un phénomène inexplicable et inexpliqué observé par des hommes qui n’étaient pas des chercheurs et dont la préoccupation principale était de rester vivants au cœur d’un conflit qui les dépassait.
« Regards furtifs … perplexité … nostalgie d’une vieille incompréhension … »

La scène est bien amenée et l’écriture transmet simplement et efficacement les attitudes des deux personnages. Le mystère reste entier mais la « Rencontre » m’a aussi fait sourire de contentement.

   Anonyme   
16/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis agréablement surpris par votre style, ne m'attendais pas à ça au vu de vos commentaires – je m'excuse - parfois alambiqués. Ici c'est clair, propre et tout en retenue. Beaucoup de délicatesse en effet dans les rapports filiaux, pas de coup d'éclat ni d'exagération dans le récit. Du surnaturel ancré dans la réalité. Personnellement je suis davantage fasciné par les géoglyphes de Nazca, toujours entouré de mystère quant à leur élaboration, que par les agroglyphes qui ont tous été démasqué comme de purs canulars. Je parle de ceux découvert dans les champs de maïs ou autres.
J'apprécie cette façon de conter une histoire simple mais capable d'enflammer l'imagination. En en disant juste assez, l'énigme se poursuit dans l'esprit du lecteur qui peut en déduire ses propres interprétations.

   hersen   
16/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très habile manière de faire une histoire à partir de faits inexpliqués et controversés. Le mystère des agroglyphes, qui franchement perd de sa puissance au fil des décennies, est ici bousculé par les révélations du père. Pour un peu, ça referait couler de l'encre à ce sujet. Franchement, l'idée est excellente.
Jano a raison de parler de Nazca, ça m'y a fait penser. Bon sang, Anthyme, vous m'avez fait revivre mon voyage ! Mille merci pour ça.
De plus, cette histoire est très bien servie par un style simple, qui ne recherche pas la complication. Le français agréable quand il n'y a rien en trop, mais où tout est dit.

A vous relire bientôt, j'espère.

   Ora   
7/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Anthyme
En dehors des descriptions trop techniques pour mon intellect paresseux sur ces questions, j'ai beaucoup aimé l'humour qui affleure l'air de rien dans les scènes de votre histoire et vos descriptions aussi.
Sinon, je regrette de ne pas parvenir à visualiser cet agroglyphe, ça m'aurait peut-être donné des pistes d'interprétation quant à sa signification. Mais finalement quelle importance puisque je ne suis pas ici la destinataire directe du message qu'il délivre? En tout cas, pour la famille qui le rencontre à deux reprises, voilà bien une "invitation autoroute" à en percer le mystère!

   plumette   
30/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anthyme,

je poursuis mon exploration du catalogue lorsque mon appétit de nouvelles n'est pas totalement satisfait et voilà que je tombe sur cette rencontre fameuse!
D'abord, on démarre avec une ambiance très réaliste d'un rapport filial, touchant , avec cette petite pointe d'humour sur les goûts non partagés. Et on entre doucement dans ce rapprochement qui a une résonnace émouvante du fait du tempérament taiseux du père ( lié à ses origines) rapprochement par la médiation de l' agroglyphe.
j'ai d'abord lu la nouvelle entièrement, j'ai compris de quoi il s'agissait et puis je suis allée voir des images avant de commencer ce commentaire. Et votre texte a pris une épaisseur supplémentaire.

J'ai aimé l'écriture, l'ambiance et aussi la dimension affective, en filigrane.

Merci pour ce bien joli texte et cette rencontre!

Plumette


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