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Science-fiction
Arnaud : Le Labo
 Publié le 23/08/09  -  10 commentaires  -  10768 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Toute ressemblance avec une émission de télévision connue n'a absolument rien de fortuit...


Le Labo


- Docteur Williams : Mais enfin messieurs, vous ne pouvez pas me faire ça ! Je vous en prie !


- Professeur Akasugi : Ne soyez pas ridicule Williams. C'est la règle, et vous la connaissez aussi bien que nous. Nous avons tous voté démocratiquement, il n'y a pas à revenir dessus.


- Docteur Williams : Mais je suis à deux doigts de réussir ! Encore quelques semaines et j'arriverai enfin à stabiliser mes échantillons. Je vous l'ai bien montré lors de ma dernière conférence, je vous ai convaincus, non ?


- Professeur Akasugi : Eh bien vous ne les avez pas ces quelques semaines. Qu'est-ce que vous croyez Williams, on en est tous là. Moi aussi j'approche de la solution. J'ai déjà réussi à élever de 67 degrés le niveau de supraconductibilité de mes alliages, vous ne croyez pas que ça compte ?


- Docteur Williams : Vous savez bien que je n'arriverai jamais à poursuivre mes travaux à l'extérieur du labo. Vous connaissez l'état de la recherche médicale dehors ? Vous savez de combien ils ont diminué le budget cette année ?


- Professeur Akasugi : Arrêtez de pleurnicher Williams. Ça n'est pas notre problème.


- Docteur Williams : Mais enfin messieurs, le Cancer ! Le fléau de l'humanité depuis des décennies ! Et moi je suis sur le point de trouver un vaccin qui permettra de guérir plus de 80% de toutes ses formes connues ! Pourquoi vous ne virez pas Brückner plutôt ? Lui tout ce qu'il fait, c'est fabriquer des gadgets ridicules.


- Professeur Brückner : Ce que vous appelez des gadgets, espèce d'ignorant, ce sont des nano-machines. Et elles vont déclencher rien moins qu'une nouvelle révolution industrielle. L'homme sera enfin délivré de tous les travaux pénibles qui l'accablent depuis des millénaires. Une nouvelle humanité, voilà ce que je propose. Et vous ne trouvez pas cela important ?


- Docteur Williams : Alors c'est ça ? Vous allez jeter à la poubelle des mois de travail ? Vous savez bien que le labo est le seul endroit où on nous fournit les moyens suffisants pour travailler dans de bonnes conditions.


- Professeur Akasugi : Et alors ? Vous croyez que ça m'amuse, moi, d'avoir sans cesse ces caméras qui nous filment, 24 heures sur 24, et ces millions d'imbéciles qui nous regardent, dehors, en s'amusant de nos échecs, de nos erreurs, en attendant la découverte qui, peut-être, va révolutionner le monde ? Moi aussi je regrette le temps où on pouvait faire nos expériences tranquilles dans nos centres de recherche. Mais c'est fini tout ça. Tout est fermé dehors. Il n'y a plus un sou pour la science. Et si c'est une chaîne de télévision qui paie pour qu'on puisse avancer, alors moi je prends. Je n'ai plus le choix. Et vous, vous avez été éliminé…


- Docteur Williams : Vous Leblanc, dites quelque chose, vous êtes médecin vous aussi. Et vous savez l'intérêt que je porte à vos travaux sur les organes synthétiques. Soyez avec moi…


- Docteur Leblanc : JAMAIS, espèce de salaud !!! Vous avez couché avec le professeur Johanssen !!!


- Tous : Oh... Ha… Mon Dieu…


- Docteur Leblanc : Vous saviez que j'en étais amoureux Williams, je m'en étais ouvert à vous dès le premier jour où nous sommes entrés dans le labo. Oui messieurs, dès que je l'ai vue elle m'a séduit. Il faut dire qu'on ne rencontre que peu de femmes dans nos professions. Manquant cruellement d'expérience en ce domaine, je m'étais tourné vers le Docteur Williams afin qu'il me donne quelques conseils. Et loin de répondre à ma requête, ce satyre l'a attirée dans ses filets avant d'intriguer avec vous tous pour l'éliminer, sous prétexte que ses recherches sur l'intelligence artificielle risquaient de menacer l'espèce humaine. Tout ça parce que dès le lendemain, elle l'avait repoussé.


- Docteur Williams : Vous mentez Leblanc !!! C'est moi qui n'ai plus voulu d'elle !!!


- Professeur Brückner : Ah, vous avouez alors…


- Docteur Williams : Oui, c'est vrai, j'ai eu des relations d'ordre privé avec le Professeur Johanssen. Et après ? Pour être scientifique je n'en suis pas moins homme. Et de toute façon, ça n'est pas une raison pour me sortir du labo. Et puis c'est moi qui l'ai larguée…


- Docteur Leblanc : Menteur !!! C'est elle qui a mis fin à ces relations, parce qu'elle refusait de se plier à vos fantasmes contre-nature. Elle me l'a dit un jour qu'on s'était retrouvés seuls dans le sauna. Alors vous êtes allé voir tous nos collègues, et par vos mesquines insinuations, vous avez réussi à les convaincre de voter son élimination. Vous n'êtes qu'un pervers doublé d'un traître Williams. Mais aujourd'hui enfin je tiens ma vengeance. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je vais vous voir franchir la porte du labo. Direction l'extérieur.


- Professeur Akasugi : Vous voyez bien Williams. Plus personne ne veut de vous ici. Alors un peu de dignité ; prenez vos affaires, vos tubes à essais, vos boîtes de Pétri, et préparez-vous à sortir.


- Docteur Williams : Jamais vous m'entendez, jamais !!! Je m'en fous, je reste. Et c'est pas vous, gaulés comme des cure-dents, qui allez me forcer à sortir.


- Professeur Brückner : Vous êtes fou Williams ? Vous voulez faire capoter tout le projet, c'est ça ? Vous savez bien que si notre émission remporte un succès phénoménal dehors, c'est justement parce qu'elle repose sur le principe de l'élimination d'un nouveau scientifique toutes les deux semaines. Nous étions 18 au départ et nous ne sommes plus que 7. Pour le gagnant c'est le Prix Nobel assuré ainsi que des crédits proprement monstrueux pour poursuivre ses recherches. Sans parler de la publication de nos travaux dans les journaux people. Vous croyez vraiment que les producteurs de la chaîne vont vous laisser faire ?


- Docteur Williams : Ça m'est égal je vous dis. De toute façon vous ne pouvez pas vous passer de moi.


- Docteur Leblanc : Je voudrais bien voir ça…


- Docteur Williams : Je me doutais bien que ce genre de choses allait arriver. J'ai toujours su que vous ne m'aviez jamais aimé. Vous me jalousiez, tous. Parce que je suis le plus jeune, le plus beau, et le seul d'entre vous qui n'ait pas besoin de porter des lunettes épaisses comme des hublots pour travailler.


- Professeur Akasugi : Vous êtes pitoyable Williams. Ce qui est fait est fait. Vous devez partir ce soir.


- Docteur Williams : Si je pars ce soir, demain vous êtes tous morts !!!


- Tous : Comment ça ?… Qu'est-ce qu'il raconte ?… Il est devenu fou…


- Docteur Williams : Oui mes chers collègues. Vous n'auriez jamais dû me confier la corvée de cuisine du labo. Il y a deux mois, lorsque j'ai fait ma fameuse brandade de morue - que vous avez tous appréciée je vous rappelle - je l'ai assaisonnée avec un mélange un peu spécial. Une bactérie très intéressante que j'ai découverte lors de mes travaux et que je suis seul à connaître. Je l'ai nommée, en toute modestie, Mortifera Williamensis. Cette petite bébête a vraiment des effets intéressants sur l'organisme. Quand je l'ai injectée à mes souris, ces dernières se sont littéralement mises à fondre. Au bout de quelques heures, il n'en restait qu'une flaque. Selon mes calculs, ses effets sur l'homme devraient simplement prendre un peu plus de temps. Alors depuis, chaque jour, je vous administre l'antidote qui empêche la bactérie de se développer, dans les petits plats que je vous prépare. Alors plus de Williams, plus d'antidote. Et plus d'antidote… je vous laisse imaginer la suite.


- Docteur Leblanc : C'en est trop, je vais me le faire, cet enculé !!!


- Docteur Williams : Hé là Leblanc… On se calme. Je vous rappelle que si vous me tuez, ce qui restera de vous pourra être ramassé avec une éponge.


- Docteur N'Goma : Je ne me sens pas bien, je crois que je vais vomir…


- Professeur Akasugi : Vous bluffez Williams, vous n'avez pas pu faire ça.


- Docteur Williams : En êtes-vous sûr Professeur ? Vous êtes prêt à prendre le risque ?


- Professeur Brückner : Vous êtes un assassin Williams !!! Vous ne vous en sortirez pas comme ça.


- Docteur Williams : Un assassin, moi ? Jusqu'ici personne n'est mort, n'est-ce pas ? Et il ne tient qu'à vous que les choses continuent ainsi. Vous savez ce qu'il vous reste à faire.


- Professeur Martinez : Euh… je dois avouer que le Docteur a certains arguments que nous devrions écouter. Le Cancer, après tout…


- Professeur Akasugi : Taisez-vous, latino de mes fesses ! Occupez-vous de vos trous noirs et de vos étoiles à neutrons ! Il bluffe, c'est évident. Et vous, là, le curé. Vous allez réagir un peu, oui ? Vous ne dites rien depuis tout à l'heure.


- Père Kwong : Évêque cher confrère, je suis évêque. Et même si j'ai été admis dans le labo en tant que chimiste, j'aimerais qu'on respecte mon titre. Voyez-vous, si je ne me suis pas exprimé jusqu'ici sur votre conflit ridicule, c'est que j'ai une annonce à faire qui va rendre toute cette discussion parfaitement superflue. Depuis le début de cette émission, je me suis présenté à vous comme un spécialiste de la recherche sur les hydrocarbures, travaillant sur un projet qui permettrait de traiter de façon radicale l'ensemble des déchets résultant de notre exploitation irraisonnée des énergies fossiles. La pollution comme vous le savez étouffe notre monde, et c'est probablement pour cela que vous avez bien voulu me conserver parmi vous jusqu'ici. Cependant, mes recherches portaient en réalité sur un tout autre sujet. Si j'ai accepté de me soumettre à cette pantomime télévisée humiliante, si j'ai accepté de supporter pendant tout ce temps vos egos hypertrophiés et vos interminables querelles d'étudiants, c'est dans le seul et unique but de pouvoir mener mes expériences tendant à prouver l'existence de Dieu…


- Tous : Oh… Ha… Ben ça alors…


- Père Kwong : La production était au courant. Depuis le premier jour. Ce que la production ne sait pas en revanche, c'est que mes recherches, contrairement aux vôtres, ont enfin abouti. Il y a une semaine. Je m'en doutais depuis quelque temps déjà, mais ma dernière analyse en a apporté la preuve irréfutable. Dieu n'ex-is-te-pas… Alors vous comprendrez que tout le reste n'a plus grande importance. J'ai profité de l'heure quotidienne d'intimité que nous accorde la direction, toutes caméras coupées, pour dissimuler des explosifs dans tous les recoins du bâtiment. N'oubliez pas que je suis aussi un vrai chimiste. Les minuteurs sont programmés pour que tout saute dans très exactement 15 minutes. Je ne saurais que trop vous recommander d'évacuer immédiatement le labo. Moi je reste…


 
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   jaimme   
23/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Je l'aurais classée dans la catégorie "comique". Parce qu'au niveau SF...
Bon, l'idée de départ est excellente: le loft de la recherche il fallait y penser! Bravo.
Mais franchement vers la fin ça part dans tous les sens, on se croirait dans une BD japonaise (ça s'appelle un manga, si, si) pour très jeune adolescent. IO, moi grand chercheur fou, je vais vous exploser!!! Malheureusement, au niveau du style, c'est parfois pareil.
En revanche j'aurais été très très intéressé par les résultats de la recherche sur la non-existence de Dieu!!!
Ma note prend en compte l'idée de base et une partie de son traitement.

   Anonyme   
23/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Ben j'ai bien aimé moi ! Je l'aurais également plutôt classée dans la catégorie humour car l'argument de la nouvelle, qui peut surprendre, ne semble pas si surréaliste que ça vu la façon dont les choses évoluent (ben oui, d'mon temps, ma pôv' dame ...!). Je rappelle quand même qu'on applaudit sans ciller aux émissions où des people jouent pour faire gagner de l'argent à des associations humanitaires, et apparemment ça ne choque personne...

Pour le style qui peut être jugé moyen, je pense tout simplement que ce récit a plus vocation à être joué qu'à être lu. Certains éléments prendraient je crois tout leur relief dans une théatralisation oralisée.

Je pense qu'une petite intro, même brève, n'aurait pas été superflue, pas en déflorant le sujet, mais juste un truc du style "conférence au sommet de plusieurs chercheurs en vue"... Mais sinon, ça m'a bien fait rire, car tu as appliqué à cette équipe de chercheurs, que l'on s'attend à trouver posés et raisonnables, exactement les mêmes caractéristiques (navrantes) que l'on trouve chez les candidats d'une émission de télé-réalité célèbre (ah bon ? Vous êtes sûr ? Y'a des trucs aussi débiles à la télé ?...). Bien sûr, ça peut sembler totalement loufoque, mais je crois en même temps que ce n'est pas si extravagant que ça, l'enfermement provoquant souvent les réactions les plus inattendues chez un groupe de personnes, quand bien même elles semblent a priori lucides et rationnelles.
Ouais, franchement, j'ai bien aimé, mais en catégorie humour !
Bonne continuation.

   Farfalino   
23/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup aimé le second degré de cette histoire mais aussi un certain constat, en tout cas en France, de l'état de la recherche. Il a de l'angoisse derrière le rire.

C'est que la fin fait penser à la chanson de Benabar "Le méchant de James Bond", mais c'est rigolo.

C'est vrai que le texte ferait un bon sketch :)

   florilange   
29/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Moi, ce qui m'amuse, c'est qu'il y a 1 variété de "savants", des blancs, des noirs, espagnols, etc. & même 1 évêque & que tout le monde en prend pour son grade sans qu'on puisse crier au racisme. J'aurais aimé que ce point soit + développé, sachant que la scène se passe devant les caméras de TV.
L'autre point amusant est que ces prétendus savants ne polémiquent pas du tout dans de hautes sphères, plutôt au niveau des pâquerettes. Dans l'ensemble, j'aime bien, malgré 1 style peu enlevé. J'aurais préféré 1 crêpage de chignons + carabiné.
Florilange.

   Anonyme   
1/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien le principe le l'émission parce qu'il est super crédible (quoique, j'ai des objections).

J'aime aussi le fait que la discussion d'abord sensée (Williams a raison, ne peut-on s'empêcher de penser, on ne vire pas le mec qui va trouver le remède contre le cancer) tombe rapidement dans l'idiotie du règlement de compte absurde.

Par contre, la fin j'ai eu du mal. Ok l'Evêque prouve la non existence de Dieu, mais comment ? on aimerais le savoir. Et pourquoi cela lui donne-t-il l'envie de tout faire sauter ?
En fait, je crois que seul un psy aurait pu faire des avancées spectaculaires dans ses recherches dans ce labo à observer ces phénomènes.

Dernière remarque, il y a certains dialogues qui sonnent faux: "Pour être scientifique je n'en suis pas moins homme." Qui parle comme ça lorsqu'il doit se justifier dans l'urgence. A moins que ce ne soit la production qui ait écrit leur dispute à l'avance, c'est peu vraisemblable.

En attendant, je dois admettre que tout ceci m'a fait sourire.

Bonne continuation !

   leon   
11/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte m'a bien fait rigoler et j'ai passé un chouette moment à le lire, même si ça n'est pas un "monument" de littérature.

En tout cas, j'aimerais en lire plus souvent dans ce style sur Oniris !

Bravo, donc à Arnaud !

   Coline-Dé   
2/10/2009
Bonjour, Arnaud
Ce n'est pas la nouvelle de toi que je préfère, les dialogues en particulier sont complètement ratés ( ça fait série télé !!!), mais une double idée originale, ce n'est pas rien .
Ca me rappelle une blague d'avant Internet : on reliait tous les ordinateurs de la planète et en première mondiale on posait une question à l'ordinateur géant. Un consesnus s'était établi sur la question à poser : "Dieu existe-t-il ?"
Lumières clignotantes, bourdonnements, puis cette réponse : "Oui, MAINTENANT, Dieu existe !"

   Ninjavert   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Hmpfr... J'ai pas été convaincu par l'ensemble.

Le postulat de base (si c'est bien ça) : dénoncer l'état de la recherche (en France, mais aussi ailleurs je suppose), et dénoncer la futilité des émissions de TV réalité, peut donner matière à s'amuser.

Mais dans le traitement, j'avoue que je n'ai franchement pas aimé.
Déjà en effet, une succession de dialogue devient vite pénible, à moins que le niveau ne soit excellent. Même au théâtre, dont les pièces ont avant tout pour but d'être jouées plus que lues, on a des indications de contexte, de lieu, de mouvement, d'humeur. Ici, rien. Et comme le style des dialogues, sans être forcément mauvais, n'a rien d'exceptionnel, on s'ennuie ferme.
En tout cas j'ai trouvé ça (trop) plat.

Ensuite, c'est caricatural à mort, et la caricature ou c'est réussi ou c'est râté. Le fait que chaque chercheur bosse sur un sujet terrible, qui peut révolutionner le monde. Pourquoi pas, mais bon c'est un peu gros. Passe encore, c'est un choix d'auteur. Mais la situation est ennuyeuse au possible : les voir tous s'agiter (enfin façon de parler) à propos de sujets idiots et rase-moquette, ne m'a pas amusé. Pour le coup j'ai vraiment eu l'impression de regarder une émission de TV réalité (comme quoi), mais le côté second degré a vite disparu devant l'ennui. Désolé.

En fait, ce qui m'a le plus manqué c'est le dynamisme et un message, une intention plus claire.

Dans ce type d'émission (je ne suis pas expert loin de là, mais comme a peu près tout le monde je suppose j'en ai vu des bouts), les gens sont rarement pendant des heures à se prendre le bec. (Ca arrive, mais pas des heures, c'est coupé après.) En général, le montage est fait en sorte que les plans changent : on passe d'une pièce à l'autre, d'une personne / groupe à un(e) autre, etc. On navigue, pour casser la monotonie et la bannalité des échanges.

Or là, non, on suit un dialogue. Alors que le même sujet aurait été tellement plus vivant, plus immersif, sur une longueur plus étendue (dans les 40 / 50.000 caractères), avec des mises en situation, des expériences râtées, des passages d'un chercheur à un autre, des tranches de vie, des accrochages, des scènes de solidarité ou d'amitié, des victoires, des défaites, etc. Bref, en essayant de VRAIMENT recréer ce qui transpire de ce type d'émission. On se serait attaché aux personnages, aux lieux, à la situation. On aurait eu envie de savoir qui allait réussir, qui allait se planter, et qui allait partir (et pourquoi pas qui couchait avec qui).

Bref, une vraie nouvelle-réalité, assortie d'un message plus clair et percutant. Là, les deux révélations morbides de la fin s'annulent l'une / l'autre, et sont mal amenées, ça tombe à plat et comme on n'éprouve pas grand chose pour les personnages, ben on s'en fout un peu, au final. Alors que voir le labo partir en fumée après une vraie nouvelle où les personnages auraient pris vie, là oui, ça aurait pu marcher.

En bref : une idée qui ne convainc pas, mais dont je pense sincèrement que mieux traitée elle aurait pu être sympa. Pourquoi pas à retravailler ?

En tout cas, bel essai d'imagination :)

Ninj'

PS : Sans vouloir lui faire de la pub, Pat a eu un peu (un peu) la même idée avec sa nouvelle Scènes de la vie cosmoconjugale (dont je me permets de mettre le lien ici, à titre d'ouverture et d'exemple de mes propos). Peut-être devrais-tu y jeter un oeil, Arnaud ?

   Anonyme   
4/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un peu délirant, et parfois un peu "facile", mais plutôt bien écrit, avec quelques rebondissements amusants. J'ai aimé le lire au second degré.
Mais je serais bien curieuse de savoir ce que le père Kwong a découvert : cela assiérait la "crédibilité" de ce récit ;-)

   Anonyme   
18/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le labo ? J'y ai plutôt entendu le « concert des nations ». L'idée de départ m'a paru amusante. Le traitement beaucoup moins ; un peu potache tout ça. À votre décharge je dois dire que je n'ai pas la télé (et c'est la réalité).


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