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Gouelan
15/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Chacun des mots de Grisaine, de Morbleu et de Vieille-silex résonne de justesse. Jusqu'à la plus petite poussière.
"Il s’épuisera à creuser, à bétonner, à poser des frontières sur l’air et à vendre des tickets d’entrée au ciel." "Mais l’homme, dans sa précipitation, croit que se taire, c’est se soumettre. Il ignore que parfois, le silence n’est pas une soumission : c’est une menace. Une promesse." Tant d'autres phrases dans ce récit de la Terre seraient à souligner. Le style est ciselé, minéral, avec des éclats de mica. Ça brille au naturel, sans artifices. |
Robot
8/6/2025
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Ce récit veut nous démontrer que sous une apparente passivité les pierres, les roches sont des éléments vivants de la planète. J'ai vraiment aimé la présentation de cette idée dans ce récit qui n'a pas oublié d'introduire la poésie dans son déroulement.
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Perle-Hingaud
8/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai beaucoup aimé ce texte. Il cumule poésie et interprétation intelligente du thème. Dès l'incipit, on me parle d'une langue oubliée, or le langage est un des nœuds du problème: comment penser à vivre avec sans pouvoir communiquer ? Il y a le temps long, avec cette entrée en matière classique mais efficace: "au commencement..." Les négations successives sont intéressantes (pas le, non pas, mais...) mais il n'en faudrait pas davantage, sous peine de faire liste. J'ai apprécié l'usage du substantif "humain" plus souvent qu'"homme". La fréquence inaudible des sons des pierres est à la fois poétique (elle me rappelle celle des grands mammifères marins) et peut-être réelle: les mouvements de terrain doivent sûrement créer des ondes, même si je n'y loge aucune intention / conscience. Les personnages sont bien présents, minéraux et animaux, même si l'humain ignore les signes et les cris. Enfin, l'oiseau, qui unit l'air et la terre dans une perspective verticale et mobile, vient donner une nouvelle dimension à l'horizontalité statique des pierres.
J'ai beaucoup aimé le rythme tranquille et les phrases simples comme ce qu'elles expriment. Une idée d'un temps serein, à peine perturbé par la frénésie des humains. Merci pour cette proposition, c'est une réussite ! |
papipoete
8/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour concurrent
à l'origine n'étaient que des pierres, mais sans le dire à qui ne sait entendre, elles savaient qu'un beau jour, la terre allait succomber sous les assauts les outrages, alors que l'homme se serait emparée d'elle. ce ne fut point une latte de bois qu'on casse en deux, un bruit sec non comme une gueule qui s'ouvre jusqu'à se démonter les mâchoires...les pierres savaient ! NB un texte qui me plaît particulièrement, car les pierres " parlent " et cette personnification s'entend de la première ligne jusqu'à la finale... jeunes, vieux cailloux, vifs silex... toutes parlent ! vers la fin, on a plaisir à découvrir la famille des pierres de surcroît ! comme elles que je connais bien, je " savais " |
Yakamoz
9/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce récit m’a emporté dans un monde fantastique où les pierres parlent. Sous leur aspect inerte, elles sont vivantes, ont une personnalité et sont même capables de vengeance. L’homme est de passage, il détruit son environnement dans sa course mortifère, et les pierres n’échappent pas à sa volonté d’asservissement. Mais l’homme disparaîtra et les pierres resteront.
La nature est remarquablement décrite, on éprouve la force tranquille des éléments, on la perçoit quand elle se met en œuvre lorsque les végétaux et les animaux recolonisent l’espace. L’écriture est empreinte de poésie, les images sont belles et justes. Bravo pour ce texte ! |
Cyrill
10/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Grisaine et Morbleu donnent le la de ce beau récit. De jolis noms pour des pierres sauvages ! L’homme ? Un tout petit contretemps dans les millénaires, dont l’action est effacée, la page tournée d’un mouvement d’être bien plus profond et ancien que lui.
Un conte moral et poétique, qui prend le temps long des formations géologiques et dont la voix, comme d’outre-tombe, précise ce qui est en excluant ce qui n’est pas. J’aime beaucoup ce procédé, qui avance ses détails en démêlant les concrétions et en en relevant les aspérités minuscules. Ainsi la narration prend-elle l’épaisseur de couches sédimentaires qui s’accumulent en formant de belles lignes tout en nuances. Un récit très musical, ciselé, et d’une grande richesse lexicale. Merci pour le partage. |
Charivari
12/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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le langage secret des pierres. J'ai beaucoup aimé. Morbleu, Grisaine et Vieille-Silex, de très chouettes personnages. Il y a juste pour moi un petit problème de point de vue du narrateur: comment ces pierres savent qu'il y a des fjords plus au nord? Pour le reste, c'est excellent, très poétique et à la fois très simple
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Donaldo75
29/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Eh bien, j'ai consacré ce dimanche à essayer de lire et commenter les nouvelles du concours que je n'avais pas encore expérimentées et là j'avoue que je suis ravi de terminer sur celle-ci. Dès le titre, j'ai senti la poésie dans le texte, intuition confirmée à la lecture. Le style est poétique, sans rentrer dans les artifices que j'ai pu voir ailleurs. La narration est fluide, presque douce et pourtant le thème est grave.
« Par une nuit d’équinoxe, un grand-duc vint se poser sur le sommet de Vieille-Silex. Il ne dit rien, comme le font les oiseaux de nuit qui connaissent les secrets du monde. Il hocha lentement la tête, un geste grave, un signe de reconnaissance. » Ce passage illustre la tonalité de la nouvelle. Cette finesse rend le message encore plus fort et la lecture encore plus attractive, du moins pour moi. Bravo ! Merci pour le partage. |