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Dimou
5/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Laz
Curieuse mise en page c'est très original bravo déjà. Je l'ai dévorée sans m'en rendre compte j'étais pris par le rythme : Il y a un goût d'humour burlesque, je sais pas si on dit comme ça, ça se mord la queue de bout en bout et la fin aussi. Les phrases sont courtes, et dés lors il faut de l'impact, il y en a. Un impact doux. EMILIE NATHAN : Emilie Nathan, oui. ( ce genre de répétition me fait sourire ) Je ne peux pas m'empêcher, quand je vois des créatifs avec de l'humour tels que vous, comme il en est tant sur ce site, de trépigner qu'on franchisse un jour le pas du naïvisme sur Oniris. Mais chacun est libre. Cela traite du harcèlement c'est évident, mais peut-être en sous-jacent de l'inefficacité ou de l'inutilité de la justice peut-être ? cette dérision, n'est-elle pas signe chez vous d'une lassitude ou d'une quelconque désapprobation ? est-ce la justice qui ronfle en définitive..? Le harceleur est juge ? c'est curieux ce nom qu'il a, bibliquement c'est censé être un genre de gardien Bonne fin de semaine |
Salima
20/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Nouvelle façon théâtre, ou théâtre façon nouvelle. Micro pièce quoi. Théatricule.
Une fois lue la pièce, qui se lit facilement, parce que l'écriture est fluide, simple et directe, je m'interroge sur le sens. Et je réponds : pas de sens, pas du tout. Absurde. La forme littéraire théâtrale souligne l'idée que le tribunal en question est un "théâtre", càd un arrangement où chacun joue un rôle sans conséquence, sans sérieux. D'ailleurs, vient le moment où les rôles s'emmêlent, quand le juge prononce la réplique de Lazare. Le chef d'accusation est absurde. La garde à vue aussi. Le greffier qui noterait chaque réplique est complètement surréaliste, quand il se contente dans la réalité d'une phrase sommaire résumant ou erronant l'ensemble de l'audience. On nage dans l'absurde, et c'est Lazare qui a provoqué la procédure par un manque de compréhension des codes relationnels. Émilie à l'inverse représente la normalité sensée qui comprend et saisit les interactions humaines, a un but dans la vie, est bien intégrée. Lazare court donc après la reconnaissance d'Émilie, pas pour elle-même, qu'il ne connait pas personnellement, mais pour ce qu'elle représente de lucidité, de bon sens. Juge, greffier et assesseur sont un cadre qui permet d'établir le contact entre absurde et sensé. Mais ils échouent à les réunir, et a permettre que l'un franchisse le pas pour entrer dans le monde de l'autre. Émilie part la première, et Lazare reste seul finalement, avec son cœur qui déborde, et qui se pose sur une feuille de papier, faute d'être accepté par un être de chair. Feuille de papier qui était avant une lettre, mais qui ne reçoit plus de réponse. Malgré l'importance du dialogue, il y a des silences dans presque chaque didascalie. Chaque personnage est seul, empli de solitude, parlant sans comprendre l'autre, enfermé en lui-même, en son rôle et en sa manière de penser. On en revient à l'absurde : les personnages sont pris dans une situation sans queue ni tête, et s'en tirent sans but et sans comprendre. Pour avancer une interprétation, je dirais que Lazare est l'individu vrai, innocent, pur. Émilie est l'individu qui se leurrer, pensant comprendre le sens du monde, et passant à côté de l'essentiel : l'amour, qui aurait pu les unir et les sauver de l'absurde. Les trois marionnettes sont les conventions, les préjugés, le cadre, la structure, les piliers qui soutiennent l'illusion, et qui laissent tomber Lazare et l'abandonnent à lui-même. Une pièce bien triste, sans ouverture, sans espoir. |
Provencao
7/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Laz,
J'ai aimé cette nouvelle de l'incohérence, de l'extravagant dans cette audience privée. Ce lunaire à travers cette salle d'audience pour ainsi dire vide... ce saugrenu entre le langage du juge et Emilie: l'absurde s'exhale-t-il des personnages ou bien du langage ? Il semblerait que le code soit l'axe de l'absurdité dans cette audience privée, avec une communication ou une non communication de l'échange. Belle subjectivité langagière proposée. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
Laz
15/6/2025
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Mes remerciements ici :
http://mobile.oniris.be/forum/remerciements-audience-privee-t32408s0.html#forumpost479135 |
Volontaire
8/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Texte fascinant, qui m'effraie (Théodore, enfin!) autant qu'il me fait rire (particulièrement le "vous adorez m'entendre dire "venez-en au fait"). Procès gratuit, injuste, mal mené, et pourtant pas trop mal conclu, d'un petit monde qui s'agace et s'amuse à la fois de mal jouer son rôle. Si c'était un film, je verrais des couleurs ternes (des gris, des marrons), de courts plans silencieux sur des paupières qui battent et des œillades d'incompréhension et de longs plans silencieux sur la salle d'audience. Un peu à la Quentin Dupieux, dont je n'ai pourtant pas vu un film depuis belle lurette. Dans Emilie Nathan, je vois la regrettée Émilie Dequenne, blouson en cuir, yeux charbonneux, mine fatiguée. Un texte sur l'obsession, le désir d'attention, mené tambour battant mais pas trop à la mesure. Merci pour ce partage :) Bonne fin de journée |