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Sentimental/Romanesque
baleine : King Kong
 Publié le 03/06/10  -  12 commentaires  -  5897 caractères  -  73 lectures    Autres textes du même auteur

Visite du père à l'hôpital le lendemain de Noël.


King Kong


Mon papa quand on le fatigue trop il est obligé d’aller à l’hôpital pour se reposer. N’empêche qu’il ne doit pas trouver la vie là-bas très bien non plus parce qu’il veut toujours rentrer à la maison finalement.


Notre mère nous a donc annoncé que nous allions voir papa à l’hôpital le jour après Noël. Ce qui m’a mieux expliqué pourquoi papa n’était pas à la grande fête de Noël en famille. À ma grand-mère, ma mère avait dit que mon père était en conférence. Mais je l’avais pas cru vu que mon père déteste les conférences parce qu’il faut parler en anglais.

Ma sœur a eu le droit de s’asseoir sur le siège à côté de ma mère-conducteur. On était pas trop serrés pour une fois. Pendant le voyage, je tenais mon petit animal serré dans ma main et je lui disais de se tenir prêt parce qu’on allait peut-être vivre une évasion-adoption aujourd’hui même. C'était notre dernière chance. Je lui explique tout bas : « Tu sais peut-être King Kong va venir nous chercher. »


King Kong il ressemble à mon petit animal mais en beaucoup plus grand et beaucoup plus fort. C’est quelqu’un “hors du commun”. KK me tiendrait dans sa main et moi je te tiendrais dans ma main mon petit animal. Ça ferait de nous une famille, comme les arbres généalogiques !


Ce qui me plaît surtout chez KK c’est les yeux qui pleurent un peu comme s’il avait perdu quelqu’un qui l’aime. Je ferme les yeux et je tourne la tête pour regarder par la fenêtre de derrière si je ne vois pas un gros singe courir à quatre pattes dans la neige. Puis j’ouvre la fenêtre, je penche ma tête dehors. Je sens qu’il m’attrape par la taille et m’arrache de la voiture. Je me débats un peu (il vaut mieux que mon papa n’apprenne pas que je suis d’accord pour repartir à zéro avec King Kong). Il y a des hurlements dans la voiture. Je rentre la tête et mon grand frère ouvre la bouche mais il n’arrive pas à parler.


Alors mon petit frère tout rouge me dit avec une voix qui essaye de me commander : « Qu’est-ce que tu fous ? Ferme la fenêtre, on gèle ! » Je lui réponds pas ; je ferme la fenêtre. J’ai pas fini avec KK ; c’était juste le début. Je referme les yeux. On part pour un long voyage en bateau jusqu’à New York. À New York il y a des très grands immeubles. On saute d’immeuble en immeuble. Tout en bas, des gens parlent en anglais en nous regardant. C’est incroyable !


La voiture s’arrête, j’ouvre les yeux. Il y a un grand immeuble gris moche devant nous. On suit ma mère sans rien dire. On monte des escaliers et des ascenseurs. Dans les couloirs, on croise des gens en pyjamas bleus et en pantoufles moches. J’aime pas les pantoufles ! Je refuse de les mettre à la maison. Les hommes bleus se promènent avec des portemanteaux à roulettes sur lesquels il y a des poches en plastique un peu jaunes ; il me semble que c’est du… du… beurk. Ils nous sourient. Peut-être qu’ils trouvent ma mère jolie. Je crois qu’elle est très jolie mais ça se dit pas dans la famille.

On arrive dans la chambre. Au début, je vois un monsieur sur son lit comme ceux du couloir avec le pyjama de nuit bleu. C’est mon père. C’est nul parce que mon père déteste les uniformes. C’est même pour ça qu’il a pas voulu faire son service militaire ! Il a l’air très malheureux dans son uniforme bleu. On n’approche pas de trop près de son lit. De loin je vois le tuyau plastique qui va dans son bras. Je cherche dans la pièce s’il y a un portemanteau à roulettes et une poche jaune… Non ; ouf...

Personne ne parle. Je m’approche un peu du tuyau. Et je suis la première à parler :


- Papa, je voudrais un gros singe en peluche pour Noël.


C’est ma dernière chance pour rester avec eux. Mais bon c’est risqué car on n’offre pas facilement des peluches dans la famille. Ça ne sert à rien, il vaut mieux quelque chose d’utile…

Mon père me regarde avec ses yeux bleu clair qui sont des magnifiques piscines municipales.


- Un quoi ?

- Un gros singe en peluche que j’ai vu dans un magasin avec maman.


Ma mère me demande doucement mais fermement de me taire. Mais j’insiste. C’est important. Essentiel. Sinon c’est la fin de tout. Toujours pas de réponse du côté des piscines municipales. On dirait juste qu’elles se vident un peu. Alors je m’énerve. Il semble que tout va mal ; mon père fait une grimace de douleur ou de dégoût. Je ne peux pas en rester là. Alors ma mère se fâche :


- Il n’en est pas question !


Et c’est là que je me suis retransformée en monstre. Et hop, il est ressorti de sa poche K-Way. Moi j’ai rien vu venir. Mais vu la tête de ceux de ma famille, ça avait l’air impressionnant ! Mon père poussait des soupirs beaucoup plus rapprochés qu’à la maison et s’enfonçait au fond de son lit. Ma mère me regardait avec une colère à l’intérieur. Et tout d’un coup, elle a pris son courage à une main et de l’autre elle a attrapé le monstre par le bras et l’a sorti hors de la chambre. Mes frères et ma sœur ont suivi. Il n’y a pas eu d’autres mots. On est tous repartis très vite dans les couloirs gris.

Ma mère me tenait la main très fort pour me faire mal mais je ne sentais pas vraiment avec ma peau de monstre qui me protégeait. On a croisé encore des hommes en bleu. Les messieurs en uniforme se rangeaient sur les côtés pour faire une haie d’honneur à ma mère.


Dans la voiture j’ai compris que j’avais ma réponse ; c’était non ! Non et non ! Non ils ne m’aimaient pas ! C’était clair et net. C’était hors de question. C’est pourtant simple ; je ne suis pas aimable ! C’était à la fois un soulagement et très triste. Le monstre redevenait tout petit ; petit comme un kiki.

Alors ma mère a dit : « Tu aurais pu tuer ton père ! » Et là le monstre s’est ratatiné d’un coup comme la première fois. Il ne restait que sa peau affreuse tout autour de moi. J’étais couverte de honte. J’ai essayé de le ranger très vite dans sa poche K-Way. Mes frères et ma sœur me regardaient faire d’un air vraiment dégoûté.


 
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   littlej   
21/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Ce texte en premier abord m'avais paru pétri de défauts, mais au final ce n'est pas si mal que ça.

Je vais expliquer pourquoi.

Au départ, les maladresses sautent aux yeux, vous assaillent, mais ça reste logique puisque c'est un enfant qui raconte. Tout de même il y a certaines tournures franchement impossibles :
"A ma grand-mère, ma mère avait dit que mon père était en conférence."
Déjà si la petite sait qu'est-ce qu'une conférence (oui, il aurait été mieux je crois de mettre le mot entre guillemets) elle ne doit pas avoir un niveau de langue si bancal, enfin je pense. Ajoutez à cela des problèmes de ponctuation par-ci par-là :
"King Kong il ressemble à mon petit animal." (manque une virgule après "KK")

N'empêche qu'il n'y a pas, en y repensant, de gros reproches à faire, puisque, encore une fois, c'est toujours l'enfant qui parle.

Passons.

Le fond. Très, très bizarre. Une histoire de singes, de monstre, d'hôpital, de peluches. Je pense que pour entretenir un certain mystère (parce que là je ne comprends rein, ou peut-être, n'y a-t-il rien à comprendre) des éléments - utiles - distillés au fil du texte n'auraient pas été de trop.

Bilan très mitigé.

Bonne continuation.

   florilange   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Malgré deux relectures, je ne suis pas entrée dans ce texte qui se veut, je crois, le rêve d'évasion d'un enfant. Je n'ai compris qu'il s'agissait d'une fille qu'en lisant "Je suis la première à parler". Une fille, donc, qui ne comprend ni la maladie de son père, ni les problèmes d'argent de sa famille et s'est fabriqué un monde à elle.
C'est écrit dans un langage enfantin et pas si mal, à quelques expressions près.
Un détail que j'avais oublié de mentionner. Le résumé est à double sens "visite du père à l'hôpital..." : au début, j'avais cru que c'était le père qui rendait visite à quelqu'un d'hospitalisé. Ce que démentait le texte, immédiatement après.

   Selenim   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte très étrange.

Le ton naïf, la candeur du narrateur, l'écriture enfantine, tout cela contribue à plonger le lecteur dans un état second.

Le problème c'est que par moment, cet équilibre entre style enfantin et maladresse se rompt et le charme n'opère plus. difficile alors de reprendre la rampe, surtout avec un texte si court.

Le fil du récit est décousu et l'extrême simplicité du langage, même charmeur, ne parvient pas à cacher le flou général.

Malgré tout, je suis vraiment tombé sous le charme de cette mélancolie et de ce style aux expressions imagées et savoureuses.

   jaimme   
30/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Cette nouvelle entre bien, je pense, dans la catégorie fantastique/merveilleux car elle en a les ingrédients: le lecteur se pose de plus en plus la question de savoir s'il lit un récit marqué du sceau du réel (perturbation psychologique de l'enfant) et/ou de celui du fantastique (transformation). Mais ce n'est pas un point important. On aurait aussi pu utiliser la catégorie sentimental/romanesque.
Ce texte mérite plusieurs relectures pour s'adapter au phrasé d'un enfant de cet âge et en même temps offrir une lecture agréable.
Mais globalement j'ai beaucoup aimé cette immense détresse, ce va et vient entre le réel et l'imaginaire.
Merci.

   Anonyme   
30/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
L'histoire racontée à hauteur d'enfant est assez bien menée.
Des idées mais pas complètement exploitées ou explicités.
L'enfant devient-il un monstre ou est ce dans sa tête ?
L'opposition entre le drame (la maladie du père) et le fantastique (le monstre) auraient pu être plus marquée.
Des traits d'humour : "Il vaut mieux que mon papa n’apprenne pas que je suis d’accord pour repartir à zéro avec King Kong)"
Il y a des phrases maladroites comme par exemple ; "Ce qui m’a mieux expliqué pourquoi papa n’était pas à la grande fête de noel en famille".

   brabant   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour BALEINE,

Ce texte m'a paru démarrer assez lourdement, votre mini-héroïne semble souffrir d'une lourde hérédité, engluée dans une famille anesthésie-confort dont elle cherche désespérément à se dépêtrer.
J'ai ouvert l'oeil quand elle a baissé le carreau de la voiture. Un peu d'air enfin ! Et j'ai cru voir King kong cité plus avant, courir vraiment, et ..., et ...
J'ai cru qu'il existait vraiment.
Il existait vraiment.
Dans l'imaginaire de la fillette.
En fait c'est ainsi que fonctionne votre texte, la petite fille rêve, et à chaque fois que le rêve se précise, sa mère, ses frères et soeurs brisent ce rêve.
Elle attend beaucoup de son père (voir comment elle parle de ses yeux... ...) mais le pauvre a démissionné depuis longtemps (image de l'hôpital). Il serait intéressant de savoir pourquoi (pistes ?...)
Il n'y a personne dans ce texte pour comprendre le rêve d'une enfant. Le personnel hospitalier lui-même se met au garde-à-vous.(Que soigne-t-on dans cet hôpital ? Le père est un antimilitariste. Comme sa fille il n'est pas conforme.)
Il ne fait pas bon rêver dans une société copie-conforme. Et "le monstre" qui est en elle de se ratatiner, et la fillette de rentrer dans le rang. Il est remarquable de constater qu'elle ne devient pas folle; son rêve est heureusement toujours là, qu'elle a renfermé dans une petite boîte. Qu'elle peut ouvrir quand c'est nécessaire. Soupape !
Reste à espérer pour elle que cette boîte ne devienne pas une boîte de Pandore.

Texte à savourer.
Mais avec un sachet de bicarbonate à portée de main tout de même car un travail sur le style reste à opérer. De même mieux typer les personnages, etc...

   MissGavroche   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Nouvelle très interressante de par le fond, mais à mon sens il faut la relire plusieurs fois pour bien tout saisir.
Le style surprend au premier abord. ce côté onirique me palit énormémént c'est original.
Donc un grand bravo pour l'originalité qui permet de passer outre un style parfois maladroit

   Welthes   
3/6/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
La narration infantile est maitrisée dans l'intégralité du récit.
Un texte trop court selon moi. Notamment sur sa phase imaginative, une introduction du réel par le décalage onirique, qui mériterait plus de primordialité; et peut-être même l'exclusivité d'un début. Ainsi y aurait-il plus de correspondances entre les deux mondes. L'ouverture d'un univers, bien qu'exercé quand des paupières se closent, geste tout simple, doit s'approfondir, contenir de la personnalité, faire affluer.

   bluejam   
4/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ma lecture a été perturbée par le style narratif enfantin, certaines phrases peu limpides et les fautes de concordance des temps.

Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, puisqu'il s'agit d'un enfant qui parle, mais je ne pense pas que cela doit tout permettre.

Quelques exemples :
"Ce qui m’a mieux expliqué pourquoi papa n’était pas à la grande fête de Noël en famille."
Le "ce qui m'a mieux" est asse lourd je trouve.

"Mais je l’avais pas cru vu que mon père déteste les conférences parce qu’il faut parler en anglais."
Problème de concordances des temps, je mettrais "je l'avais pas cru vu mon père détestait les conférences parce qu'il fallait parler en anglais"

"sur le siège à côté de ma mère-conducteur."
Assez maladroit, "sur le siège passager", serais tellement plus simple.

"comme s’il avait perdu quelqu’un qui l’aime."
Concordance des temps, "comme s'il avait perdu quelqu'un qui l'aimait"

"Je vois un monsieur sur son lit comme ceux du couloir avec le pyjama de nuit bleu. "
Structure maladroite, je n'ai pas compris tout de suite à quoi se référait "comme ceux", j'ai d'abord pensé au lit mais visiblement cela concerne le pyjama bleu.

Bref, ces défaut m'ont éloignés du fond qui je pense possède un potentiel. Cette histoire est assez originale et étrange mais je n'ai pas été emporté cette fois ci.

   Margone_Muse   
4/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour baleine,

D’abord, en ce qui concerne le style, c’est pas trop mal géré je trouve, dans le sens où je me représente bien que c’est une petite fille qui raconte.

Toutefois, pas mal de maladresses (ce que je considère comme des maladresses, ce n’est que mon avis) m’ont cassé mon élan dans ma lecture :

* « il ne doit pas trouver la vie là-bas très bien non plus » dans le tout premier paragraphe, quand je lis « la vie là-bas très bien » je sais pas… j’ai même pas envie de continuer…
Mais je n’ai pas regretté de le faire, hein, dit-elle en voulant se rattraper… :)
* les répétitions de New York, d’immeubles… C’est peut être fait exprès mais c’est un peu lourd et je pense que le texte (style un peu enfantin) n’aurait pas souffert d’en être soulagé.
* A l’hôtpital : « des hommes bleus » => des hommes en bleus, non ? Je trouve que c’est mieux. Surtout que plus loin dans la lecture, je vois que tu le dis bien (le « en »).
* « On monte des escaliers et des ascenseurs » … question : comment monte-t-on un ascenseur ? :)
* Pour les yeux du père, qui sont des magnifiques piscines municipales. J’aurais mis « de » magnifiques etc.

Bon, je chipote beaucoup beaucoup mais c’est parce que ça m’a gêné beaucoup beaucoup. Je suis un peu à cran en ce moment, et je n’ai pas pu me laisser aller dans le texte à cause de toutes ces PETITES (je précise) choses. Mais bon, quitte à les avoir relevé, ben je les mets :)

Sinon, pour le fond, le coup de King-Kong dans la voiture m’a fait penser à « La vie secrète de Walter Mitty » de James Thurber que j’ai entendu il y a peu dans la Grande Librairie, narrée par Jean Rochefort. J’étais scotchée et je buvais ses paroles… C’est l’histoire d’un type qui va en courses avec sa femme (un couple âgé) et lui, il s’évade dans sa tête et devient un héros de la guerre, un grand chirurgien, etc. J’aime beaucoup ce concept, mais dans ton texte (même si faire une comparaison est un peu facile) j’ai regretté des phrases de transitions comme « je ferme les yeux » et « j’ouvre les yeux ». Alors je sais, c’est très très dur de le faire et je n’y arriverai sans doute pas moi-même mais vraiment, ça aurait été vraiment bien de nuancer au maximum les transition entre son « rêve » et la réalité. Enfin, moi, j’aurais préféré.

Toutefois, j’ai adoré cette phrase (parmi d’autres) même si j’aurais tout simplement mis une virgule pour séparer la justification du débattement (et pas des parenthèses) (je sais, je suis très pénible aujourd’hui) :
« Je me débats un peu (il vaut mieux que mon papa n’apprenne pas que je suis d’accord pour repartir à zéro avec King Kong). »

Pour la fin, j’avoue ne pas avoir tout saisi…
En gros, elle veut absolument un gros singe en peluche (son King-Kong) et pour elle, c’est quasiment une question de vie ou de mort. On le lui refuse et elle tape une crise d’hystérie gigantesque (ce qui peut se comprendre de son point de vue à elle) ?
La métaphore du monstre est difficile à cerner là…
« Je me suis transformé », suivi de « il est sorti de sa poche K-Way »… Pourquoi « je » puis « il » ? J’ai été perturbée et j’ai du revenir sur les premières phrases du paragraphe.
Alors ok, elle se transforme en monstre, c’est une bonne image mais ensuite, elle parle de la main de sa mère qui ne lui fait pas mal parce qu’elle a encore ça peau de monstre… L’image devient « réelle » ? Parce qu’elle n’a pas de peau de monstre justement… J’aurais évité ce genre de détail qui me donne l’impression que la métaphore « part dans tous les sens ».
Bref, c’est juste mon ressenti à la lecture et on peut imaginer (je pense d’ailleurs que ça a été écrit pour ça) que c’est simplement la perception de la narratrice.

Voilà. Donc bilan : une première partie qui m’a plus avec l’évasion mentale de la petit fille mais une fin beaucoup plus confuse pour moi, le tout dans une narration enfantine qui est bien dans l’esprit de la nouvelle et qui reste néanmoins « accessible » à des « yeux de grands ».

Margone_Muse

   Chiffon   
4/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Pour commencer, j'ai un mauvais a priori sur les narrateurs enfants : on cède trop vite à la facilité. Et pourtant c'est un exercice difficile. L'auteur s'est partiellement fourvoyé à mon sens:
- des formules lourdes pour le lecteur entrecoupées de formules moins lourdes mais qui font perdre toute crédibilité au texte car on ne les voit pas dans le bouche d'un enfant :
"doucement mais fermement", "grimace de douleur et de dégout", "ses yeux bleu clair qui sont des magnifiques piscines municipales", et encore d'autres constructions mentales indignes d'un enfant, certaines déjà mentionnées par d'autres lecteurs.

L'histoire ne m'a pas vraiment convaincu. Je l'ai perçue comme l'histoire d'une gosse plus ou moins autiste, peut-être un peu surdouée (auquel cas les formules complexes passent mieux) qui a besoin d'un nouveau papa : King Kong étant peut-être un ami de la mère, ou simplement un peluche. La fille est maladroite et peu entrer en crise. On adopte son point de vue et on essaye de comprendre. Bon, mais tout ça n'est pas raconté de manière vraiment passionnante, je ne vois pas climax ou de chute, ça reste un peu linéaire et l'alternance realité/rêve est confuse (c'est le but bien sûr, mais est confusément écrite je veux dire, on accompagne pas le lecteur).

Bref cette nouvelle ne m'a pas vraiment plût, et surtout m'a un peu déçu parce qu'il y a indéniablement des idées, de la créativité. Il faut, à mon sens, retravailler les positions du narrateur et rendre l'intrigue plus prenante.

   alpy   
6/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je n'arrive pas à trouver la narration charmante mais j'ai du mal a expliquer pourquoi.

J'ai toujours aimé le petit Nicolas et le style lui ressemble beaucoup. Or, il y a quelque chose qui manque à ce texte pour qu'il soit chouette.

Je ne pense pas que "évasion-adoption", "ma mère-conducteur" soient des termes à employer par un enfant. De même que "mon petit animal", pourquoi pas mon doudou ou directement un nom ? Les enfants sont plus attachés que ça à leurs peluches.

Il y a aussi certaines parties dont je n'arrive bien à saisir d'où ils viennent : « Tu sais peut-être King Kong va venir nous chercher. » pas d'explication préalable.
"Et c’est là que je me suis retransformée en monstre. Et hop, il est ressorti de sa poche K-Way." Si c'est la fille qui se transforme en monstre (1ère personne) , il ne sort pas de la poche en 3ème. J'ai dû le lire 4 fois pour comprendre le sens.

Je n'ai pas aimé les "portemanteaux à roulettes sur lesquels il y a des poches en plastique un peu jaunes". Je ne sais pas, trop évident ? Trop visuel ?

Bref, il y a du potentiel mais je pense qu'il faut pas mal le retravailler.


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