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Fantastique/Merveilleux
bernalot : Les lutins de Libourne [concours]
 Publié le 14/12/07  -  15 commentaires  -  13154 caractères  -  6 lectures    Autres textes du même auteur

Preuve absolue que le Père Noël existe !


Les lutins de Libourne [concours]


Cette nouvelle est une participation au concours n°3 : Le Conte de Noël (informations sur ce concours).



Les poubelles alignées devant les maisons s'emplissaient à vue d’œil et débordaient de cartons et de papiers cadeaux. Devant mon portail, la mienne restait désespérément vide. Tout ce que la rue comptait de bambins sortait essayer les vélos flambants neufs et les rollers tout juste sortis de l’emballage. Derrière la vitre de ma chambre, je les regardais, envieux.


Voila le triste souvenir qui m’avait submergé le jour où j’avais compris qu’un nouveau Noël se profilait à l’horizon. Tout indiquait que cette fête était proche.


À l’école, c’était le grand sujet de conversation. Qu’est-ce qu’il va t’apporter le Père Noël ? Et chacun de répéter la liste des jouets tant espérés. Je m’éclipsais pour ne pas avoir à répondre.


Toutes les activités de la classe tournaient autour de ce grand événement. On décorait, on dessinait, on découpait, on collait. Des étoiles, des rênes, des guirlandes… tous les jours, un enfant était désigné pour ouvrir une des portes du calendrier que la maîtresse avait affiché à côté de son bureau. Un copain m’avait dit que chez lui, c’était pareil. Sauf que derrière les portes, il y avait un chocolat et que le lendemain du jour où il mangerait le dernier chocolat, ce serait Noël.


Pourquoi le père Noël ne venait pas chez nous ? J’avais posé plusieurs fois la question à ma mère.


- Tu sais, Noël, c’est pour fêter la naissance du petit Jésus, et nous Jésus, on n’y croit pas.

- Mais ça n’a rien à voir avec le Père Noël ?

- Le Père Noël, tu sais, c’est une invention des Américains pour mieux vendre leur Coca Cola !

- C’est pas vrai, il existe le Père Noël !

- Mon chéri, tu sais bien que notre Noël à nous, c’est Hanouka, et pour cette fête, tu reçois des jolis cadeaux !

- C’est pas la même chose !


Notre conversation finissait toujours de la même manière. J’allais bouder dans ma chambre. Pourquoi ma famille n’était-elle pas comme les autres ? Quand je serai grand, je croirai en Jésus, comme ça, le Père Noël viendra.


J’en étais là de mes réflexions quand Nicolas, un petit voisin de mon âge me souffla une idée qui me rendit aussi sec l’espoir.


- Le père Noël, il t’apporte rien parce que tu lui demandes pas. Il faut lui écrire parce que sinon, comment veux-tu qu’il sache quoi t’offrir ?

- Comment veux-tu que je lui écrive ? Je ne sais pas !


Cette constatation nous plongea dans un abîme de déception quand Nicolas eut un éclair de génie.


- on a qu’à demander à Sébastien !


Sébastien était un grand de l’école primaire. Lui demander n’était pas chose facile car dans la rue, il nous évitait. Sa réputation était en jeu. Il ne faisait pas bon frayer avec plus petit que soi. Dès le lendemain soir, nous l’épiâmes pour le coincer seul. Le troisième jour fut le bon. Son violon sous le bras, il s’en revenait de sa leçon de musique.


Il sursauta quand nous fîmes irruption devant lui. D’un regard circulaire, il vérifia que personne n’assistait à la scène. Il condescendit à nous écouter. Notre supplique le fit sourire. Se pliant de bonne grâce à nos désirs, il nous donna rendez-vous pour le lendemain dans son garage.


En attendant, je préparai la lettre ; Je découpai consciencieusement, dans les nombreux catalogues de jouets que nous recevions dans notre boîte, les photos des articles qui me faisaient le plus envie. Je ne lésinai pas sur la quantité pour être sûr d’en avoir au moins un. Je les tartinai d’une tonne de colle avant de les appliquer contre le papier que j’avais piqué à ma mère en même temps qu’une grande enveloppe.


Toute la nuit, je réfléchis à ce que j’allais dire au Père Noël.


Le lendemain, il me tardait de rejoindre mes copains. En revenant de l’école, j’avais planqué mon collage de la veille sous mon manteau que je refusai de quitter, sous le prétexte d’avoir trop froid. Ma maman, en bonne mère juive qui se respecte crut un instant que j’étais malade. Inquiète, elle appuya sa bouche contre mon front pour vérifier ma température. J’avais peur d’être découvert, je commençai à être en sueur. J’avais chaud aussi. Alors, quand je lui ai demandé de sortir, j’ai craint son refus. Elle a un temps hésité mais devant mon regard suppliant, elle céda.


Sébastien ne s’attendait pas à écrire autant. Il y mettait de plus en plus de mauvaise volonté. Certes, il avait appris, mais il peinait à aligner les mots. Je lui dictais les phrases que j’avais apprises par cœur la nuit précédente. J’étais sans arrêt obligé de répéter. En mon for intérieur, je plaignais les pauvres instituteurs qui se prêtaient à ces fastidieux exercices. Je me promis, quand je le saurai, d’écrire vite et de ne jamais devenir instituteur.


Avant de cacheter l’enveloppe, il nous relut la lettre. Dans l’ensemble, j’étais satisfait.


S’engagea alors une discussion sur l’adresse du destinataire. Nicolas en tenait pour le Pôle Nord, et moi pour le ciel. Le ton monta… D’une voix lasse, Sébastien nous départagea. Inutile de mettre une adresse : De toute façon, de Père Noël, il n’y en a qu’un. En toute logique, le courrier lui parviendrait. Il me promit de le poster dès le lendemain. J’étais obligé de lui demander ce petit service, ma mère ne me quittant jamais d’une semelle. Tandis que lui allait tout seul à l’école.


-:- :- :- :- :- :-


Chaque jour, des centaines de lettres affluaient de cent quatre vingt six pays, dans ce service de la Poste de Libourne, uniquement dédié à la correspondance du Père Noël. Elle avait été embauchée, comme toutes ses collègues, début décembre acceptant ce pis-aller en attendant de trouver un poste plus conforme à ses diplômes. Il faut dire que des diplômes, elle en avait. Après avoir fait Sciences Po elle avait intégré la Sorbonne pour présenter un D.E.A. Elle était spécialisée en guerres civiles et plus particulièrement dans le conflit irlandais. Les belligérants ayant décidé d’enterrer la hache de guerre, plus aucun employeur ne s’intéressait à ses connaissances. Elle ne désespérait pourtant pas d’intégrer une structure qui reconnaîtrait son intelligence et ses compétences. En attendant, il fallait bien vivre !


Le travail était un peu répétitif. Chaque employé ouvrait les lettres, y jetait un œil, puis, quand il y avait une adresse mentionnée sur les envois, l’inscrivait sur la carte réponse imprimée à l’effigie du Père Noël. Souvent, il s’agissait de listes agrémentées par les photos des catalogues. Les mêmes phrases revenaient : j’ai été sage, ce que je veux en premier c’est Barbie princesse… C’est pas grave si tu ne m’apportes pas tout…


La grande majorité des lettres était rédigée par des mains adultes qui avaient transcrit fidèlement les souhaits de leurs enfants. Beaucoup de grandes personnes écrivaient aussi pour leurs comptes. Leurs désirs allaient de la Porsche à la paix dans le monde ou à la rencontre de l’amour. Les petites mains devaient répondre à tous.


De temps en temps, un éclat de rire fusait dans l’atelier. Alors, tout le monde se tournait vers le « coupable » qui expliquait à haute voix l’origine de son hilarité. Il s’agissait bien souvent d’incongruités orthographiques ou syntaxiques. Les missives les plus touchantes ou les plus originales étaient mises de côté, après lecture à haute voix. Peut-être dans l’intention de les publier un jour.


Quand elle s’occupa de la grosse enveloppe en papier kraft qui était sur le dessus de la pile, elle ne put s’empêcher de penser que l’enfant qui avait écrit cette lettre voulait à toute fin une réponse. Au dos s’étalait en gros caractères malhabiles :


JE M’APELE SIMON SHMITT

J’ABITE A SAINT JEAN


Ça va être difficile de lui répondre, pensa-t-elle. Des Saint Jean, il y en a partout.


Elle commença la lecture du contenu. Soudain, elle se fit plus attentive. Puis elle la relut, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Elle la posa sur la table et réfléchit longuement. Puis elle interpella ses collègues, gravement.


J’ai une lettre à vous lire :


Mon cher pére Noël


Voila, tu vien jamai à la maison, parce que papa et maman croix ni en toi, ni au jésu. En plus, cé vrai que je té pas écri avant. Cé pa juste. Je voudré être comme mes copin. Je suis pluto sage. Si tu pouvé me doné quelque chose se seré super ! voici la liste. Té pa oblijé de tou a porté, juste un petit cado.

Merci. Je t’embrasse

Simon.


La voix d’Anna s’était brisée d’émotion. Ses collègues la regardaient sans comprendre ce qui l’avait attirée dans cette lettre. De telles demandes d’enfants de confessions juives ou musulmanes n’étaient pas rares. Ils savaient que, malgré la carte qu’ils recevraient, malheureusement, il n’y aurait rien sous le sapin pour eux, sapin qui de toute façon n’existait pas.


« On va lui offrir un cadeau ! ».


Elle mit tellement de conviction dans sa phrase que les protestations restèrent coincées dans les gorges. C’est le chef de service qui brisa le silence :


« Enfin Anna, on ne peut pas offrir un cadeau à tous ceux qui se plaignent de n’avoir rien à Noël. À l’embauche, je vous avais prévenue de ne pas faire de sentimentalisme. »


Butée, elle répéta : « on va lui faire un cadeau. » puis elle se mit à faire la quête, tendant son bonnet de laine. Une dizaine de collègues participèrent.


Le soir même, elle s’installa devant son ordinateur pour chercher les Saint Jean et les Shmitt. Des Shmitt dans des Saint Jean il y en avait plusieurs. Il fallait leur téléphoner. Elle mit au point un stratagème pour arriver à ses fins. Tremblante, elle composa le premier numéro.


« Allo… madame Shmitt…je suis Angeline Delbarre, enquêtrice à l’Isof, l’institut de sondage de la famille. Nous réalisons une enquête sur les fêtes de famille… ça ne prendra pas longtemps.


Elle enchaîna ensuite en posant les questions qu’elles avaient préparées. Ses deux premières tentatives ne furent pas couronnées de succès. Il lui restait huit possibilités.


« Allo, madame Shmitt…elle commençait à être rodée.


Elle se faisait plus persuasive.


- vous êtes mariée ?

- non, je suis veuve.

- Je peux vous demander votre âge ?

- Oui ! soixante-dix ans


« Aïe, pensa-t-elle, je n’ai pas encore mis dans le mille. »


- Ils doivent être grands, vos enfants !

- Mon petit dernier a vingt-huit ans, je l’ai eu sur le tard !

- Il vit chez vous ?

- Que non, il s’est marié il y a six ans environ.

- Il habite Saint Jean de Monts

- Que non, ma petite dame !

- Vous vous voyez souvent ?


Elle posa cette question pour ne pas mettre un terme trop brutal à la conversation bien qu’elle ait compris qu’elle perdait son temps.


- Nous passons les fêtes juives ensemble, en général chez eux… à Saint Jean d’Angely. C’est marrant, lui aussi habite un Saint Jean, c’est pas le même, c’est tout !


Le cœur d’Anna fit un bond dans sa poitrine.


-Vous êtes grand-mère ?

- De nombreuses fois, mon petit, j’ai eu quatre enfants !

- Vous avez une grande famille !

- Et j’en suis fière !

- Vous devez les gâter, vos petits enfants !

- Chaque année à Hanouka. C’est un peu leur Noël. Ils sont si contents, vous savez, sauf peut-être Simon…

- Vous avez dit Simon ? elle venait de lui couper la parole et s’en voulait.

- Oui, Simon… la voix était devenue un peu méfiante… depuis Noël dernier, il fait la vie à ses parents pour fêter Hanouka à Noël.


Anna essaya de maîtriser l’émotion qui lui serrait la gorge en posant d’autres questions plus anodines sur les fêtes juives. Elle ne voulait pas attirer les soupçons de la vieille dame en mettant un terme trop brutal à la conversation. Elle la remercia de sa collaboration.


À Saint Jean d’Angely , il y avait deux Shmitt.


Le lendemain, à la pose, elle contacta à partir de son portable les écoles maternelles de cette commune, expliquant aux directeurs ses véritables motivations. Elle obtint facilement l’adresse de Simon.


Elle téléphona ensuite au receveur de la poste. Il ne lui restait plus qu’à acheter un jouet et à l’expédier. À l’intérieur du colissimo, elle introduisit un paquet, emballé dans un joli papier décoré d’étoiles, de rênes, de sapins multicolores.


- :- :- :- :- :- :-


Le bonheur m’inondait. Ma lettre avait porté ses fruits : Le matin du vingt-cinq décembre, le père Noël se présenta à ma porte, réclamant de me voir en chair et en os, et devant les yeux écarquillés de mes parents, sortit de sa hotte un joli cadeau. Je l’ai joué modeste. Je ne voulais pas en rajouter pour ne pas les vexer. De toute évidence, c’est moi qui étais dans le vrai : le Père Noël existe.


Un quart d’heure plus tard, après avoir déposé le papier cadeau bien en évidence sur le bord de la poubelle, avec l’aide de mon père, je fis rouler ma voiture télécommandée en plein milieu de la rue.


Anna, de nouveau au chômage, encore dans son lit, s’imaginait la Scène. À Auschwitz.


Quelques mois plus tôt, elle s’était juré que jamais plus aucun enfant juif ne souffrirait. Elle, elle portait les stigmates d’un nom terrible : Himmler.



 
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   Bidis   
14/12/2007
Bon, j'y ai été de ma petite larme !
Bref, c'est touchant...

   Anonyme   
14/12/2007
comme dit Bidis c'est touchant

   Manonce   
14/12/2007
Ben moi aussi j'ai pleuré.

   Toscanelli   
14/12/2007
C'est vraiment un trés beau conte, merci.

   nico84   
16/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vraiment trés beau, j'ai aimé la différence de style enfant/adulte mais avec les mêmes sentiments de croire en quelque chose. Au bonheur, au pére Noël. La surprise ajoute de la valeur au cadeau, ça aussi, il faut s'en souvenir.

Bravo à toi.

   Anonyme   
17/12/2007
J'ai beaucoup aimé ce conte, sa fraîcheur et son style.

Certes, il y a ça et là des imperfections mais sans importance eu égard à la sensibilité qui s'en dégage.

Comme c'est un texte du concours je réserve mon évaluation. :)

   macalys   
18/12/2007
Très joli ce conte... Bien écrit...

Jusqu'aux deux dernières lignes... Quelle déception !
Je trouve que la fin du texte en rajoute beaucoup trop, verse inutilement dans le pathos, et brise l'émotion simple de l'ensemble.

Quel dommage !

   clementine   
17/12/2007
Joli conte, narré avec simplicité et qui va droit au coeur.
Emotion garantie.
Bravo et merci.

   Ninjavert   
20/12/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis un peu de l'avis de Macalys : la nouvelle, sans la chute, se suffit à elle même.

Le tout baigne dans une ambiance de simplicité, de naïveté enfantine et de magie qui n'a besoin de rien de plus pour émouvoir.

On se prend au jeu, on s'attache aussitôt à cet enfant, à son ingénuité et à ses bons sentiments. Même chose pour Anna, on n'a pas besoin de connaître son passé, son histoire, pour s'émouvoir de sa démarche. A la rigueur, je trouve même le geste plus beau, sans ce passif que son nom lui fait porter.

Là on sent qu'elle veut se racheter, presque se donner bonne conscience. Je préférais la vision suggérée par le reste de la nouvelle d'une Anna simple, touchante, qui se laisse émouvoir par le courrier d'un enfant malheureux.

Et je trouve que la chute, avec ses deux mots très lourds de connotation, de force, "Auschwitz" et "Himmler", brise complètement la magie qu'a fait naître le reste du conte. D'accord on se dit qu'il ne faut pas oublier, on se replonge dans le souvenir, mais ce petit goût de magie, de bonheur, de joie qu'a fait naître la première fin (le cadeau), qui traduit parfaitement l'esprit de Noël, est gâché par ce sentiment amer et âpre du souvenir douloureux.

Au final, la chute m'a inévitablement fait penser au conte de Dino Buzzati "pauvre petit garçon", où on a une chute un peu similaire, avec ce petit garçon pour qui on s'est pris d'affection et qui nous est révélé dans la phrase finale comme étant le petit Adolf Hitler. Sauf que dans ce cas, la chute fait naître un malaise voulu par l'auteur de par le fait qu'on s'est attaché à ce garçon, qui se révèle être Hitler.
Ici, y a pas de rupture : on est déjà attaché à Simon ET à Anna. La chute ne fait que renforcer ce sentiment en donnant à mon sens, comme l'a dit Macalys, "trop dans le pathos".

Ceci dit, l'ensemble est bien écrit, et le conte est très touchant. Seule la chute m'a déçu.
Désolé pour la longue dissgression, mais ça me paraissait important d'expliquer ma déception au vu de la qualité de l'ensemble :)

En tout cas bravo !

Ninj'

   Pattie   
21/12/2007
Joli histoire. Mais euh... pour ce qui est d'obtenir facilement l'adresse d'un enfant auprès des écoles, ben... heureusement que non !

   philippe   
31/12/2007

   Maëlle   
2/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Oui, en effet, cette chute nous tombe dessus sans trop de justification: c'étais assez mélo comme ça, et en plus ce n'est pas amené, mais pas du tout. Par contre, j'ai bien aimé cette idée de mettre en scéne le cetre de Libourne (il me semble que c'est vrai, en plus, cette histoire des employés se cotisant pour répondre à une lettre qui les touche).

   Lariviere   
3/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très belle nouvelle !

J'ai trouvé ici tout ce que je cherchais... L'écriture est extrèmement maitrisée. En découle un texte d'une très grande fluidité.

Il me semble qu'ici, dans une veine pourtant très réaliste, l'esprit de noël imprègne le récit du début jusqu'à la fin. Le style très concis, soutenu et d'une grande efficacité, ne doit pas y être étranger. On voit que l'auteur sait où il veut en venir, et c'est rassurant pour le lecteur.

L'introduction fonctionne et des le début, on est dans l'histoire et dans l'émotion, avec une petite pointe d'humour, en prime... (la mère qui donne ses raisons pour ne pas fêter Noël, m'a fait sourire... Au début, je pensais que c'était des témoins de Jéhovah !...)

Il y a une progression de l'intrigue qui me parait très pertinente. Sans véritable faille. C'est intéressant car on ne sait pas vraiment vers où on s'avance, mais on sent que c'est fait de façon maitrisé. Ca colle, tout simplement.
Les idées (poste, recherche de l'enfant...) sont astucieuses et finement menées.

En ce qui concerne la fin :
Comme mes comparses, je me pose la question sur la nécessité de la chute finale : Himmler...

Exactement comme Ninj', j'ai pensé à la nouvelle de Buzzati... Ce qui prouve déjà que les références auquelles nous renvoie ce petit effet (choc) sont bonnes !...

En effet... Je ne sais pas si c'est vraiment utile... Encore que je n'ai pas d'avis tranché sur la chose.

Il me semble que cette petite touche, permet aussi de rentrer un peu dans le cheminement psychologique de la femme et permet d'expliquer son acte... Est ce trop brutal ? Inutile ?...

A l'auteur de voir ce qu'il en pense...

En résumé :
"Les lutins de Libourne" est une nouvelle, très bien écrite, qui m'a ému et qui correspondait à ce que je cherchais dans ce concours.

Merci et bravo !

   Roselyne   
4/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'aime la fraîcheur du style, la magie rayonnante, la naïveté de l'enfant
Je regrette le dernier paragraphe qui gâche ce joli conte

   studyvox   
4/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien
L'émotion est au rendez-vous.
Le motif de l'absence de jouets à cause de la croyance juive n'est pas très crédible, et on aurait mieux aimé une autre raison, mais pourquoi pas!
Par contre, les 2 dernières lignes sont inutiles et même un peu forcées.
Je pense qu'il faudrait les supprimer.
Tout le reste est très bien et colle tout à fait avec le sujet.


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