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Sentimental/Romanesque
celine : L'amour contemporain
 Publié le 27/11/07  -  3 commentaires  -  130129 caractères  -  62 lectures    Autres textes du même auteur

Clara aime Anthony, et elle ne l'a jamais vu.


L'amour contemporain


C’était en plein hiver, il y avait eu du soleil dans la journée mais il faisait froid. Je rentrais d’une soirée glauque et enfumée. Encore une de ces soirées où l’on espère rencontrer l’Homme de sa vie, l’Homme de sa voie, celui de la saveur dont on rêve toutes, l’Homme du savoir Amour, l’Homme salvateur.


Delphine, mon amie d’enfance, hôtesse de l’air, est adorable, mais elle a le chic pour m’emmener dans des plans foireux - à l’autre bout de Paris, avec des gens inintéressants - dans lesquels elle va me présenter un super mec, beau, intelligent, sensible et plein de charme.


Ça n’avait pas loupé, je venais de passer quatre heures à table avec des gens que je ne connaissais pas, à côté d’un type boutonneux mais gentil au demeurant, me parlant de son boulot toute la soirée.


À minuit, je dis au revoir à tout le monde, je prends un taxi direction l’Avenue Junot pour aller dormir vite fait.


J’ouvre la porte de mon appartement, j’embrasse mon chat, je pose les clés sur mon bureau, j’enlève mes chaussures, mes fringues puantes de clope, je mets mon vieux pyjama à nounours, j’enfile mes chaussettes dépareillées, j’attache mes cheveux n’importe comment et je mets de la musique. J’écoute Joséphine de Chris Réa.


Je n’ai pas trop envie d’aller dormir tout de suite, finalement, alors j’allume mon ordinateur, histoire de rêver, en priant que mon charmant voisin, parti en Afrique du Sud depuis trois mois, m’ait envoyé un petit e-mail.


Mince, rien. Pas de message, ni de mon ex, ni de mon voisin, ni de mon meilleur ami. Juste un e-mail d’humour provenant de la meilleure amie de ma mère et une publicité pour un site de rencontres.


Inutile de vous dire combien j’en avais marre des rendez-vous archi-nuls, et des histoires qui tombent à l’eau avant même d’avoir commencé, et de tous ces mecs sympas et adorables mais que je n’aime pas.


Alors…



ELLE

Pseudo : Clara

Nom : Confidentiel

Prénom : Clara

Études : Droit

Hobbies : Sculpture, sport, cinéma, lecture

Caractère : sensible, sincère, impulsive, capricieuse

Défauts : trop rêveuse mais j’aime ça

Aspect physique : belle

Taille : 1,68

Poids : 51 kg

Cheveux : longs ondulés châtains

Yeux : noisette

Style : branché


LUI

Pseudo : Anthony

Nom : Confidentiel

Prénom : Anthony

Études : Arts plastiques

Hobbies : Sculpture, peinture, lecture, cinéma

Caractère : ambitieux, rêveur, romantique, sincère

Défauts : néant

Aspect physique : beau

Taille : 1,82

Poids : 73 kg

Cheveux : bruns

Yeux : noisette

Style : branché





I/ La rencontre



LUI

Bonjour, j’habite à Paris, j’ai 31 ans, je suis célibataire disponible, sérieux et passionné. Je serais heureux de pouvoir faire ta connaissance, voire plus si affinités.


J’attends ta réponse avec impatience.


Anthony


* o * o * o *


ELLE

Avec plaisir, esprit, grandeur et passion.


À mesure que l'on a plus d'esprit, les passions sont plus grandes, parce que les passions n'étant que des sentiments et des pensées qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu'elles soient occasionnées par le corps, il est visible qu'elles ne sont plus que l'esprit même, et qu'ainsi elles remplissent toute sa capacité. Je ne parle que des passions de feu... dans une grande âme tout est grand.

(Pascal, Discours sur les passions de l'amour.)


C'est le modelage de l'Amour.


Clara


* o * o * o *


LUI

Merci pour cet extrait philosophique mais tu restes très secrète. Existe-t-il une clé pour te découvrir ?


* o * o * o *


ELLE

Oui, il en existe plusieurs, des clés !


Trois exemples :


la confiance,

la tendresse,

la présence...


* o * o * o *


LUI

La présence, je l'accorde à la douceur.

La tendresse, à celle qui l’apprécie.

La confiance, elle se mérite.

Je suis ton candidat pour essayer d'ouvrir la porte.


* o * o * o *


ELLE

Bonsoir Anthony,


Il y a une rue près de chez moi qui porte ton nom.


Tu cherches l'Amour, tu sais, le vrai, le pur, l'intense, c'est difficile à trouver, mais avec de la patience...


Il fait froid aujourd'hui, très froid.


Bonne soirée.


À bientôt,


Clara à la Vanille


* o * o * o *


LUI

Aucune nouvelle de toi, après un court échange qui en dit pourtant long sur la richesse de tes références littéraires.


C’est vrai, il fait froid dans les rues de Paris.


L'amour me manque mais j'y crois toujours.


J'aimerais mieux te connaître, pouvoir ressentir, pouvoir te sentir.


J’espère à très vite.


Anthony


* o * o * o *


LUI

La vanille est mon parfum préféré, après le chocolat.


Je suis patient mais j’ai besoin d’avoir chaud au cœur.


C'est l'espoir qui nous anime, n'est-ce pas ?


J’aimerais prendre le temps de te rencontrer, de connaître ton univers, parce que c’est peut-être un espoir... mon Espoir de vivre et d’aimer.


* o * o * o *


LUI

Au fil des années, tu me manques !


Tellement tu me manques, tu ne peux pas savoir mais tu me comprends, j’en suis certain.


* o * o * o *


ELLE

Toi aussi tu me manques.


Je voudrais que tu sois comme moi : un aigle parmi les poules…


Ces poules qui ont peur de s’envoler et qui sont persuadées qu’elles sont sur le chemin du Bonheur.


Je voudrais m’envoler longtemps, lentement et sûrement, au-dessus des nuages rapides et des volcans frais, des montagnes blanches.


* o * o * o *


LUI

Ce sentiment d'acuité qui s'empare de toi et qui te monte au cerveau. J'ai eu cette vision, j'étais très au-dessus des nuages et je voyais tout en bas ceux qui s'aiment, ceux qui pensent, ceux qui jouent, ceux qui consomment, ceux qui engrangent, ceux qui mentent, ceux qui peignent, ceux qui meurent. Je me suis cherché parmi eux, je ne me suis pas trouvé, mais je sentais que j'étais pourtant là, tout en bas, avec eux.


* o * o * o *


ELLE

Comment finir par se comprendre...


Tu es un Homme nouveau, mais pas simple.


Et ça tombe bien parce que je n'aime pas la simplicité, bien que je tienne à sa grandeur.


Toi aussi, tu es bien secret, ce silence parfois qui laisse entrevoir une grande complexité.


Complexité, simplicité, histoire sans histoire, on s'en fiche : ce qui compte, c'est l'intensité.


Écris-moi à défaut de me parler, j'aime ce lien avec toi.


CH toujours pour AR


* o * o * o *


LUI

Dans mon rêve, je AR sans CH.


Au cœur de ma réalité, je CH sans AR.


L’inconnu est complexe et intriguant, l’illusion est simple et reposante.


L'amour nous fait tout ressentir plus simple.


Un petit coup de pouce du grand architecte du Monde Humain pour nous donner un peu plus de courage, sans doute.


Simple si l'on est prêt, complexe si l'on ne sait pas donner.


Ne serais-tu pas pour une part dans une âme d’artiste ?


* o * o * o *


ELLE

Quelle est ma part d’artiste ?


Il envahit tout ce morceau d’artiste, ce morceau parfait qui me chuchote tout le temps une musique douce et intense à la fois, un extrait coloré et riche qui me fait monter des larmes de joie et d’émotion.


C’est un art de vivre que de savoir aimer.


C’est un art d’aimer que de savoir vivre.


L’art est l’espoir effectivement de voir finalement un jour éclore ce mystérieux Amour.


C’est l’expression des sentiments qui vivent et qui n’existent qu’à moitié avant de le rencontrer.


Manque de complétude, manque de compréhension, manque d’attention et du regard profond de celui qui a tout à donner.


Tu as raison sur ce point : l’Amour est si simple quand il est vécu avec la même intensité et à la même seconde que l’autre.


Triste et compliqué lorsqu’on le vit en décalage horaire et en distorsion sentimentale.


L’Amour nous sert à trouver tout plus simple… c’est vrai, mais encore faut-il trouver cet amour…


Je t’ai parlé dans un ancien message du modelage de l’Amour, tu en fais, toi ?


Clara


* o * o * o *


LUI

Oui, c'est cet amour que je cherche, comme un esprit complètement affamé, prêt à bondir, à tant donner pour avoir une chance de le connaître.


Je n’ai pas manqué d'amour, j'ai compris qu'il est des émotions ultimes qui, à elles seules, donnent une raison de vivre. Je modèle l'amour.


J’aime sculpter les corps de femmes. J'aime la caresse de mes doigts sur l'argile mouillée et lisse, c'est un acte amoureux. Enfin, c’est tout comme.


L'art, c'est agir, et nous sommes dans un monde d'action.


L'art de vivre, l'art d'aimer, et également l'art de recevoir et de considérer, d'inviter et d'écouter.


L'art d’aimer, l'art de vivre, aimer la vie, vivre l'amour, acte de vie, acte d'amour. L'amour est beau quand le don est possible. On n’est jamais trop généreux en amour.


J'adore la complexité de ton esprit et sa rationalité.


Je n'aimerais pas quitter ce monde sans connaître ton univers, Clara, vif printemps, palindrome.


Anthony


* o * o * o *


ELLE

Art de vie, art de toi.


La mélodie de tes mots me fait du bien.


D’autant que je viens de perdre un ami, mon ami, celui avec lequel je faisais presque tout.


Mais seulement voilà, nous étions rentrés dans une relation faussée mais pourtant tellement vraie. Illusions, réalités, on a fini par se perdre…


Lui avait la chance de savoir exactement comment exprimer ce qu’il ressentait au fond de lui, mais moi, je me suis perdue, pour lui, avec lui et sans lui.


C’est un Homme extraordinaire, tellement au-dessus de la moyenne.


Il croit que ce n’est que lorsque j’étais loin de lui que je savais à quel point je tenais à lui et à tout ce qu’il est.


J’aurais aimé pouvoir lui donner tout ce que je suis capable de donner, mais, je ne sais pas encore pourquoi, j’ai échoué.


Hier, il m’a dit qu’on allait se reconstruire l’un sans l’autre, mais moi, aujourd’hui, je ne sais pas comment je vais faire.


Deux ans et demi ensemble, jour après jour.


Mais tellement de blocages de mon côté, devenus insupportables.


Alors, on essaie de relativiser, de trouver plein de solutions intermédiaires, mais en vain.


Je vais donc tenter de ressurgir autrement, de me découvrir sans lui, de me fixer de nouveaux objectifs, des beaux.


Parfois, on ne sait pas pourquoi la vie n’évolue pas comme on le souhaiterait, mais l’important, c’est l’action, car l’action, c’est la vie et comme tu dis, la vie, c’est l’art, le devenir, l’expression, le don, la construction.


Alors, quand on a l’impression de se détruire un peu, alors, il faut agir. Mais comment agir ?


Je vais me remettre à l’art, j’avais arrêté depuis un moment.


Je vais de nouveau regarder par la fenêtre et regarder mieux les autres.


J’étouffe parfois, mais je me dis que je vais trouver la voix de ma respiration.


J’ai cru m’attacher à des futilités et à des gens qui n’ont rien compris au Bonheur (je ne parle pas de l’Ami en question bien entendu) mais c’était peut-être parce que je n’arrivais pas à exprimer ma puissance d’action, donc de vie, donc de l’art.


Tu me donnes envie de peindre, de bouger, de sourire.


Moi non plus, je ne veux pas mourir sans connaître ton Univers, et celui que tu fais découvrir…


Je ne sais pas pourquoi mais je me sens plus légère quand je t’écris et aussi, bien sûr, quand je te lis.


S’il te plaît, écris-moi encore et dis-moi comment tu sculptes et comment tu te sens.


Clara pour toi.


* o * o * o *


LUI

J’ai le sentiment de voir dans tes mots une impression familière. Ton intelligence, la passion que tu es capable de vivre dans tes relations aux autres.


Ta sensibilité, je veux dire sous cette forme, est rare. Elle est pour moi pleine de promesses.


Je suis mon intuition, ma rationalité imaginaire.


Je suis aussi très touché par ton vécu. Il ne faut pas regarder en arrière mais il faut se souvenir, pour avancer plus fort et enrichi.


Mais tu es déjà riche.


Tu sais, je façonne l'argile dans des situations particulières, le plus souvent dans les tournants de ma vie.


Si tu es comme moi, c'est que quelque chose de neuf est en train de germer en toi.


* o * o * o *


LUI

Le pulsionnel, c'est lorsque la passion domine notre raison et la raison est l'outil ultime de l'humain pour assurer sa sauvegarde.


Le passionnel détruit mais dans le même temps, il attire. Pour certains, la passion peut être la seule raison de vivre, je veux dire d’être vivant, de se sentir vivre. Pourquoi ?


Le sage dit qu’il faut trouver le juste milieu entre sa raison et son désir de passion. Mais c’est souvent difficile !


Sans aucune volonté, nous passons à côté de notre propre vie car nous nous soumettons aux vents, et c'est le début de la folie.


Ce n’est pas réjouissant ni potentiellement jouissif lorsque notre sensibilité trop grande nous conduit dans ces voies.


Peut-on alors changer ? Peut-on ne pas devenir complètement fou ?


Je pense que certains peuvent changer, d'autres pas.


Ce changement peut avoir lieu à l'intérieur de soi, en utilisant sa seule volonté. La modification est lente mais possible. Moi je ne fais pas partie de ceux qui veulent changer et trouver cette volonté.


Je suis très touché par ce que tu m’as raconté. Je suis certain que tu sauras accéder à un Bonheur aussi grand que ta sensibilité et ton émotivité.


Quand je sculpte, mon plus grand plaisir est, en me réveillant dans la lumière neuve du matin, de voir se soulever l'étoffe encore humide qui garde, pendant de longues journées, le petit morceau d'argile blanc en création, et de voir ce que je ne percevais pas la veille, cette courbe irrégulière, cette ligne esthétique, cette beauté presque anatomique, et de la toucher, la moduler, pour parvenir à l'harmonie du mouvement et à la beauté de la forme.


Tu me manques, toi que je ne connais pas.


Clara qui va, je te cherche là.


* o * o * o *


ELLE


Je viens de me connecter et j'allais te répondre !


J'ai l'impression d'avoir déjà lu ou presque écrit ce que tu m'écris.


À tout à l'heure, mon cœur. Je te réponds vite, c’est promis, c’est promis !


* o * o * o *


ELLE

Vent et folie, pluie de fièvre.


J’adore ta façon d’écrire, cette fièvre dans tes mots, qui les rend chaleureux et brûlants à la fois. À la lumière des feux de bois qui m’envahissent de douceur tendre et apaisante, parfumée au bois de feu.


Se soumettre au vent, c’est la Liberté de vivre, de respirer, mais c’est vrai, c’est également un doux combat car nous sommes composés d’un plein de mystère à multifacettes et multifonctions.


Nous sommes un kaléidoscope multicolore. On peut nous percevoir, nous voir et décevoir indéfinissablement.


La folie, grand mouvement vivant et puissant. La folie n’est pas le terme approprié pour l’Amour.


La folie est un trouble mental, c’est avoir des pensées et une conduite incohérentes.


Quand on aime, on suit sa ligne directrice, sa trajectoire, seule et unique vers celui qu’on aime. On est cohérent dans son obsession.


On peut dire qu’on est fou d’Amour quand on manque de jugement. Pourtant on juge l’autre, on le regarde et on le décide.


On peut perdre la raison aussi et on a raison.


Ce n’est pas une aberration, ce n’est pas une absurdité, ce n’est pas une surdité : on entend et on écoute.


C’est une exclaragance !


La folie de l’Amour, c’est l’Amour de la grandeur et en Amour, tout est immense !


La folie, la passion, la folie, la raison.


C’est ça, l’Amour, la passion pour la folie et la folie pour la passion.


Et si la folie c’est de l’Amour, alors on fait des folies quand on fait de l’amour.


Le propre de la folie, c’est de pouvoir contrôler sa raison.


C’est l’Amour furieux et nécessaire que de suivre ses sentiments au gré du vent, le bon vent, celui qui nous permet d’avancer.


Pour ne pas passer à côté de notre vie, il faut danser au gré du vent et savoir le maîtriser.


Maîtriser le vent, c’est exprimer ses ardeurs en le prenant avec douceur.


Oui, il faut prendre en main ses sentiments, les percevoir en vrai et leur donner forme, comme on fait naître une sculpture, brutalement, tout en continuant à la regarder et à la couvrir, jusqu’à ce qu’elle corresponde à ce qu’on imagine avant même qu’elle n’apparaisse pour de vrai, devant nos yeux.


On maîtrise ses formes, on les patiente, on les façonne et la terre travaille en même temps que nous. On rentre en symbiose avec ce travail amoureux et passionnellement fou, qui a envie, tout le temps envie ! Et on pense à cette forme qui évolue et qui devient de plus en plus forte et de plus en belle, avec tout l’amour qu’on lui voue, la patience et l’écoute, le toucher, les caresses !!! Jusqu’à la perfection.





II/ Le premier rendez-vous raté



LUI

Je veux te rencontrer.

Je veux te parler,

Je veux entendre ta voix,

Je veux te voir au moins une fois.


Miroir de mon âme, blessure commune d'un amour passionnel qui nous a embrasés et qui nous attend pour nous dévorer complètement.


Je crois au hasard.


Je veux transformer cet écran et ce clavier en un faisceau magique et me laisser tomber vers ta découverte.


Je n’en peux plus.


J’espère.


Je t'attends dans ta forme, dans ton souffle, dans ton intime visage.


* o * o * o *


LUI

Ce monde est fait d'esprit, de matière, ainsi que de pensées cheminant dans le vent de nos sentiments,


Parce que je ne connais rien qui existe sans son contraire,

Parce que tu es trop rare c’est vrai,

Parce que tu es très différente de tout ce que j'ai connu avant,

Parce que je ne crois pas du tout au hasard mais au destin,

Parce que je ne connais pas de projet sans acte d’amour,

Parce que je t’en prie,

Parce que je t’en supplie,

Parce que je t’aime,

Parce que les êtres ne s’échangent pas mais se donnent,

Parce que l'Amour n'a pas de sens mais une seule et unique direction,

Parce que le temps est relatif mais le nôtre est aujourd'hui.


* o * o * o *


LUI

Tu es libre demain après-midi ?


* o * o * o *


ELLE

Élan est réflexion.


Je vis comme au siècle dernier et je n'en ai pas encore assez lu de toi pour avoir déjà vraiment l'envie de te voir.


Patience il faut.


Patience, nous devons avoir.


Clara


* o * o * o *


LUI

Patient je suis. Aimant toujours près de vous.


Tu vis comme au siècle dernier, mais comment ?


* o * o * o *


ELLE

Merci pour ta compréhension très cher.


Je vis comme au siècle dernier, c’est-à-dire avec de vieux papiers froissés et une plume à encre.


Matière était la même mais moyens étaient différents.


J’imagine une grande robe à volants, couleur vieux rose, avec une grande ombrelle car je n’aime pas le soleil trop longtemps sur moi.


Et toi, le regard figé, comme dans un roman-photo très kitch, avec un vieux jean usé et un tee-shirt blanc froissé.


Si j’avais accepté qu’on se rencontre demain, serions-nous allés dans un café ? Dans un jardin ? Dans ton quartier que je ne connais pas ? (Qui n’est pas loin du mien peut-être ?)


Comment aurais-tu été habillé ?


Que m’aurais-tu dit ?


Comment m’imagines-tu ?


Que de questions auxquelles je serais curieuse de lire les réponses…


Raconte-moi…


La curieuse Clara pour toi.


* o * o * o *


LUI

C'est amusant. Quand tu me décris comment tu vis, comme au siècle dernier, tu me parles de ta plume et du papier, c'est dire combien l'écriture compte dans ta vie. C’est vraiment beau.


L’artiste est celui qui possède une acuité spéciale, qui éclaire les autres avec son œuvre. Comment je te vois ? Je vois ton visage éclairé, aux grands yeux, agréable, doux et expressif.


Tes cheveux sont longs, libres mais retenus. Je te vois plutôt brune, le teint clair, élancée.


Nous nous serions rencontrés dans un lieu banal, un café parisien comme il y en a beaucoup, mais peu importe, beaucoup de cafés ont encore une âme à Paris. Peut-être à Montmartre.


Qu’importe nos vêtements, je crois que j'aurais posé mes yeux dans ton regard. Puis furtivement sur tes mains. Ta robe de tous les jours est fluide, mais lacée dans le dos, en soie rose ou écrue.


Là encore, le corps est libre mais retenu. C'est comme ça que tu es la plus belle, comme ton élan patient, comme ton patient futur amant.


* o * o * o *


ELLE

Masque et vérité ou Vérité masquée.


Je pense que l’on se connaît car ce que tu écris est proche de moi.


Dis-moi qui tu es.


Qui se cache derrière toi ?


Je veux le savoir. J’ai une petite idée.


Ce que tu dis sur moi est totalement exact.


Je fais de la sculpture depuis maintenant six ans, tes descriptions correspondent (presque) à ce que je peux exprimer aux autres dans cet art.


Je ne crois pas au hasard.


J’ai pu être passionnée mais j’ai aujourd’hui toute ma raison.


Je ne fonce pas tête baissée dans n’importe quoi.


Questions qui m’interrogent et auxquelles je souhaiterais des réponses en toute sincérité et en toute honnêteté.


Merci.


* o * o * o *


LUI

Je ne te connais pas mais ton prénom te va très bien.


Je vois ton visage.


Je te connais sans te voir.


Je ne porte pas de masque. Je te le jure. Je pense tout ce que j’ai écrit et je n’en suis pas désolé.


Notre rencontre est rare.


Ta vive curiosité me plaît, ton impatience retenue, ta recherche du beau qui va bien avec ma recherche du bien. Je veux te faire passer de l’écran à ma réalité. Je veux te faire du bien, je veux tout te donner, je n’en peux plus.


* o * o * o *


LUI

Quelques mots dans les limbes de notre peut-être rencontre dans le monde des messages, des visages et des corps.


Je pense tout le temps à toi, qu’à toi, pour toi, tant de questions sans mots, avec des phrases pourtant.


Ton Antony qui n’en peut plus du non toi.


* o * o * o *


LUI

Je t'embrasse virtuellement sans te regarder mais je te vois passer.


* o * o * o *


LUI

Dis-moi, que vois-tu par ta fenêtre ?


* o * o * o *


ELLE

Toi.


* o * o * o *


LUI

Et si le temps et l’Univers pouvaient revêtir une géométrie différente. Je n’aimerais pas passer sans te toucher.


* o * o * o *


ELLE

La géométrie du temps est un vaste quadripède qui tourne sur lui-même. Je suis carrée mais je sais me retourner sur le bien. J’essaie de respecter les règles du jeu en écoutant mon rapporteur.


L’essentiel est de ne pas rester au bout du compas.


* o * o * o *


LUI

Un jour, j'écrirai pour ne pas oublier.


Je ne souhaite pas oublier, car la puissance de mon être sensible trouve ses racines dans les mirages du temps.


Je hais parfois le temps, il me déconstruit et me rapproche de moi-même.


Tu me manques, très belle main qui manie l’encre et la matière, ton mystère aussi.


Je sens ton élan de vie adorable et j’ai envie d’être proche de toi, dans notre cercle triangulairement beau.


* o * o * o *


ELLE

Je suis là, comme toi, sans trop savoir pourquoi, j’écris à l'inconnu, à toi ma future connue.


J'aspire au simple, au beau et au compliqué...


J'ai envie d'apprendre les autres et des autres, de les comprendre, d'avoir envie de les connaître, sans a priori.


Je te lis avec attention et suis heureuse de voir qu'au travers des quelques mots, tu as peut-être perçu.


Cela dit, on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, même si on vit avec, alors sur l'ordinateur, ce n’est pas simple.


C’est vrai, je suis avide de renouveau, vide sans toi, j'adore les gens, j’aime les autres, je trouve que c'est le meilleur livre qu'on puisse dire.


J'aime te lire, je me fie à mon instinct et je suis contente d'avoir ce contact avec toi. Je t'avoue aussi que je n'attends rien en particulier, sincèrement, je ne pense pas que la rencontre et l'Amour puissent naître véritablement sur un écran.


Mais c’est un bon moyen pour faire de nouvelles connaissances et connaître des personnes que l'on aurait jamais rencontrées autrement : différentes, d'un autre milieu, d'un autre genre.


Rions un peu, j'ai comme toutes les filles, un idéal masculin, qui n'existe certainement pas, mais qui a toujours vécu en moi... un Homme adorable, avec un cœur énorme, une douceur et une gentillesse inexprimable, une exclusivité presque maladive et une jalousie touchante, un caractère très fort mais pas excessif, très cool qui ne s'énerve jamais ou seulement quand il faut... l'esprit d'initiative, plein de fantaisie mais ayant la tête sur les épaules, tendre, câlin, super drôle, affectueux, très présent et surtout avec une sensibilité incroyable, une profondeur et une sincérité extrêmes.


* o * o * o *


LUI

Je t’embrasse, comme ma vie.


J'ai envie de te parler toujours et encore.


Je tiens à toi et tu tiens à moi, même si un écran nous sépare et ça, personne ne nous l'enlèvera.


C'est la magie de l'instant.


La magie et la chronique des mots, saveur de nos pensées, de nos émotions... Matière, liberté, reconstruire.


Tu me manques quand tu ne m'écris pas, je ressens comme un choc quand je n'ai pas de message de toi.


* o * o * o *


LUI

Bonjour et Merci d’être là, de dire ce que tu me dis et surtout d’exister.


* o * o * o *


LUI

J'arrête de vivre quand je t'écris, je suis complètement avec toi et je respire ton souffle. Si tu savais à quel point je bois tes mots. Je me sens l'âme fonceuse et déterminée, comme si tu me donnais de ta force...


Je te sens près de moi c'est fou.


* o * o * o *


ELLE

Je viens de te lire.


Tu es mon rayon de soleil, j'ai tant de choses à te montrer.


Tu es ma merveille du monde.


Si j'étais le ciel, tu serais mon ange et comme tu es mon ciel.


* o * o * o *


LUI

Tu me manques, je ne peux pas faire autrement, je ne pense qu'à toi.


* o * o * o *


ELLE

Rêve toujours, qu'importe les moyens, qu'importe la raison, qu'importe les aléas de la vie, notre feeling est là, il nous appelle, en dehors de toute autre vie, de toute autre chose.


J'ai le cœur qui bat à cent à la seconde, c’est trop beau tout ça, si irréel, si incroyable, si palpitant, si magique, si fou, si vrai !


Je n'arrive plus à trouver mes mots, tu me parles comme j'adore que tu me parles et ça me fait voler.


Tu me ressembles tellement, c’est fou.


Je n'ai peur de rien ni personne, et le monde et les groupes ne me font jamais peur, je n'ai aucune inhibition à leur égard sauf quand je me retrouve face à une personne que j'aime.


Je voudrais toujours dormir ici avec toi et ne pas me réveiller, rester dans notre monde rien qu'à nous, plein d'étoiles et de mystère.


J'ai envie de m'envoler avec toi, de te dire tout de ma vie, de mon passé, de mon avenir, tel que j'aimerais qu'il soit.


Tu es mon préféré, celui qui me fait vibrer, celui qui m'exalte, l’homme qui m'euphorise !


C’est comme si je te voyais un peu chaque jour, tu es celui que j’ai toujours aimé. Ne nous voyons pas en vrai, je t’en prie.


Ne brisons pas cet Amour plein d’esprit et de sensations.


Ne plongeons pas dans la matière, au risque de nous y noyer, je ne sais pas nager.


* o * o * o *


LUI

D’accord mon Amour, je suis à tes pieds, je te dis oui, continuons à nous aimer, ici.







III/ La dispute



ELLE

Je ne vis pas plusieurs vies en parallèle et encore moins avec le cœur, on ne peut aimer plusieurs fois en même temps.


Je t'avoue tout de même que j'ai rencontré un garçon charmant récemment, il travaille avec moi et c’est incroyable ce qu’il me fait penser à toi parfois dans ce qu'il me dit... mais je sais que tu es unique !


Tu vois, je ne veux pas que l’on se fasse du mal mais notre histoire a commencé sur cet écran et celle avec Benjamin (c’est son prénom), il y a seulement une semaine.


Sache je dissocie totalement ce qu'on peut vivre tous les deux ici de la vie réelle, en tous cas aujourd'hui.


Donc, même s'il est vrai que je ne pensais absolument pas pouvoir être avec quelqu'un depuis ma nouvelle vie avec toi, ce garçon est venu brutalement dans ma vie, avec toute sa passion, toute son envie d'être avec moi vraiment, avec sa folie, son humour.


Je ne suis que dans la période de séduction, je ne suis pas encore vraiment sortie avec lui. Enfin, on s’est juste fait un petit bisou, quoi. J'attends de voir ce que je ressens pour lui mais il est vrai qu'il commence à être assez présent, et moi je t'écris et je commence presque à m'en vouloir de t'écrire tout ce que je te dis. Je construis un début d'histoire avec un autre. Mais on ne s'est rien promis, tous les deux, n’est-ce pas ?


Tu es ma douceur et personne n'y changera rien. Sache que tu fais partie de ma vie, quoi qu'il s'y passe. Je serai toujours sincère avec toi, comme toi.


Souviens-toi toujours, je suis toujours auprès de toi, Anthony fait partie intégrante de moi-même, je serai toujours là pour toi.


Écris-moi et dis-moi que tu ne m'en veux pas, que je peux tout te dire sans te tromper et que tu ne m'abandonneras pas... je ne fais que vivre, je ne peux te toucher toi.


Je veux cependant te toucher par mes mots qui ne sont que le reflet de notre réalité...


Une nouvelle vie s'annonce pour toi, j'en suis sûre, quoi qu'il se passe entre nous, on vivra quelque chose de fort tous les deux, quelque chose d'unique en son genre, que personne n'aura jamais vécu sauf NOUS... !!!


Réponds-moi, je t'en prie, ne sois pas jaloux car notre relation, si extraordinaire soit-elle, existe. Je t'embrasse fort fort fort comme chaque jour un peu plus...


Je te réécris tout à l’heure et je t'adore de tout mon cœur, c’est bientôt l’heure de notre liberté, la vraie.


* o * o * o *


LUI

Donc nous nous sommes connus vers fin décembre et, depuis une semaine, tu flirtes avec un autre garçon ???


Je n’en reviens pas, je meurs. Je ne te crois pas, qui es-tu ?


Je ne suis qu’un jeu, qu’un mirage, je te pleure mais tu ne le mérites pas. Tu m’as trahi.


* o * o * o *


ELLE

La vie, c’est rire. La vie, c’est pleurer et c’est rire de nouveau. On tisse, on tisse des liens, c’est vrai. Et tisser, c’est créer des points qui s’entrecroisent et qui font naître un spectacle harmonieux et coloré.


Réseau d’Amour, réseau d’amitié, vision statistique des relations rassurante et organisée, finalement.


Cinq poignées de main entre chaque humain ! Le chiffre cinq porte Bonheur !


Mais alors, la proximité entre chacun serait-elle la Clé du Bonheur ?


J’aime à penser que lorsque je vis une relation d’exception avec quelqu’un, je vis deux fois : une fois avec mes yeux et une autre avec les yeux de l’autre. Oui, je vis dans l’esprit qui m’aime et qui pense à moi. S’il part aux Bahamas, j’y pars alors aussi !


Plus on est proche les uns des autres, plus notre vie est intense et riche. Le plus important : être à l’écoute, n’est-ce pas ?


* o * o * o *


LUI

Je suis fou, je ne comprends plus rien, tu m’as trompé et pourtant, je ne pense qu’à toi, je deviens fou.


Je deviens tout, je deviens toi.


Je ne veux que toi, je veux sentir ta bouche, je veux te sentir, ne m’échappe pas, je suis à toi.


Je t’embrasserai si fort que tu ne verrais plus que moi. Tu es à moi, c’est tout, c’est ainsi.


* o * o * o *


ELLE

TU NE COMPRENDS RIEN !!! Je n’ai embrassé personne d’autre.


Je suis perdue entre le réel et toi tu es mon prince, celui qui me fait rêver. Je n’aurais rien dû te dire car je ne sais même pas si j'ai envie de le voir de plus près, ce garçon. Je t'aime.


J'arrive même plus à travailler, là, je rentre de nouveau en rendez-vous et je n’arrive pas à décrisper les sourcils.






IV/ La réconciliation


LUI

Je n’en peux plus, je veux t’entendre, je veux te voir, je veux vivre avec toi en vrai. Tu me manques, toi et tes sourcils.


Le monde s’écroule, non, mon monde s’écroule, quand tu n’es pas là.


Je t’embrasse par surprise à l’infini réel.


* o * o * o *


ELLEJe t’adore Anthony, A.R.


A.R., oiseau dans les Hauteurs des Rangs du soleil. Ces rangs bien rangés, comme ceux des cours d’écoles colorées.


A.R., ce sont les lettres qui nous sont chères, comme celles que l’on serre dans sa main.


On aurait pu penser à l’Héroïque vertue Rose de ceux qui arrivent à vivre pour les autres et pas seulement pour eux.


Ces Héros heureux des temps modernes qui rendent la bonté à ceux qui la veulent et qui la méritent.


A.R., ce n’est pas un aéroport royal ou un ange rustique, c’est un appel aux sentiments non mécaniques, pleins de cœur et de vertu, de ferveur et de sang battu.


Ni Amant véritable, ni Acoustique, ni Accrocheur de cœurs, ni rageur, ni râleur, ni rôdeur.


C’est le Héros heureux qui hurle, humidifiant nos lèvres.


C’est l’Harmonie désir habile de ceux qui veulent s’aimer, intrigants et rusés malhabiles de cette vie qu’on mange et qu’on avale à pleines dents !


Fort et malin tu es, roque et coquin tu deviens.


Mon hémisphère ravageur, espiègle et appétissant.


Rafale de baisers volés et donnés, repris et captifs, tu me rafraîchis de tes soirées brûlantes et par la brise de ta voix.


Rêve appétissant, tu es ma réalité, ma pluie brûlante, tu me rafraîchis, j’ai froid et j’ai chaud et j’ai froid, et je pleure.


* o * o * o *


LUI

Je t’aime, tu es presque ma femme.


* o * o * o *


ELLE

Merci pour ta douceur et ton éloquence.


J'aime te lire, toujours.


Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis débordée en ce moment, j'ai à peine le temps de prendre mon temps pour te lire.


Tu sais, quand tu vois que je me suis connectée et que je ne t'ai pas laissé de message, c'est juste qu'on me parle en même temps et que je n’ai pas envie de te laisser juste un baiser.


Je veux te donner toutes les couleurs du monde par ces lignes et t'apporter le poids de mon cœur mais dans sa légèreté. Je ne prends pas mon temps quand je t'écris mais je te l'offre avec joie.


Tu me sembles si dynamique et plein de vie, avec beaucoup de fantaisie et de ferveur, ça me plaît !


Tu vois, rien ne me fait peur sauf la souffrance, mais heureusement tu es là, et si je devais en avoir, tu serais là, comme moi pour t'aimer et te le crier.


Je t'aime fort comme si tu étais divin et de l’au-delà des cieux du monde et des étoiles, qui me transportent et qui me transfigurent car tu n'es pas tout ce qui est.


Je t'aime, je te réécris dès que j'émane des autres qui m'appellent...


* o * o * o *


ELLE

Je t'adore mon ange, mon cœur, mon étoile.


* o * o * o *


LUI

Imprime ce message et garde-le toujours sur toi :


JE TAIME CLARA !


* o * o * o *


ELLE

En fait, je m'appelle Bernadette, j'ai 43 ans et je suis jardinière.


Excuse-moi.


* o * o * o *


LUI

Tu en as d’autres de bonnes blagues comme ça ???


Je crois en toi.


Bisous mon amour.


* o * o * o *


ELLE

Bisou, bijou, je pars.


* o * o * o *


LUI

Où ça ?


* o * o * o *


ELLE

Du travail.


* o * o * o *


LUI

J’aime quand tu ris.


Bonne soirée, mon Amour.


* o * o * o *


ELLE

BONNE SOIRÉE !


* o * o * o *


LUI

Tu es ma drogue. Je suis addict de toi, c’est une catastrophe mais j’adore ça.


* o * o * o *


ELLE


Moi aussi, je t’envoie mille pensées folles et magiques, à demain !!!






V/ LA CRISE DE JALOUSIE


LUI

Que deviens-tu ?


* o * o * o *


ELLE

Trois jours que je ne t'ai pas écrit. J'ai eu plein de soucis au travail.


J'étouffe, je n'en peux plus.


Quand tu me parles de vacances, j'ai trop envie de soleil, de plage, de soleil, de mer, de sable, de terre, de nature, d'oiseaux, de tranquillité, de calme, de rien, de tout.


Je vais m'y remettre car je n'ai plus le temps de faire autre chose. Je pense à toi et à tous tes mystères et à tes paroles salvatrices. J'ai besoin de toi comme jamais, comme toujours.


Je sors ce soir. Je vais voir des amis, il y aura sûrement Benjamin mais je ne pense qu’à toi.


Je t’embrasse fort, doucement et chaleureusement de réconfort et de soulagement.


* o * o * o *


LUI

Quoi ??? Tu vas voir ce Benjamin ? Tu m’énerves mais je t’aime.


Rassure-moi, dis-moi que tu ne le séduis pas.


Je te vois là mais je ne peux pas t'attraper ni te toucher.


Tu me files entre les mains, chaque jour, chaque nuit, chaque matin.


Tu me manques. Je ne veux pas te perdre, tu m’écris de moins en moins je crois.


* o * o * o *


ELLE

Mon plus cher de tous les plus beaux !!!


J'avais envie de te lire égoïstement et de t'écrire, ce que je vais assouvir d'ici ce soir mais il est vrai que c’est dur de trouver plusieurs minutes d'affilées devant l'écran pour t’écrire parfois pour toujours.


Je pense à toi et je suis là, tout près, je t’assure.


Je revois Benjamin ce soir, mais juste en amis.


À tout de suite.


* o * o * o *


LUI

Je suis triste.


Je suis resté connecté deux heures dans l’espoir de voir apparaître un message de toi, mais rien, je me sens seul.


Je t’ai imaginé toute la nuit dans les bras de ce Benjamin et ça m’a rendu malade, j’ai eu mal à l’estomac et je me suis endormi à huit heures du matin.


Je suis très triste.


J’ai l’impression que tu aimes quelqu’un d’autre.


* o * o * o *


ELLE

Ne sois pas ridicule.


Je ne suis pas loin de toi et je te JURE que je n'écris à personne d'autre. Benjamin, c’est rien.


Je dois y retourner.


Bisou, bijou.


* o * o * o *


LUI

Tu m’écris de moins en moins, je passe de la tristesse à la grande nostalgie de tes mots, écris-moi, donne-moi signe de vie, je n’ai pas d’autre moyen que d’attendre, je ne sais ni où tu habites, ni où tu vis, ni même si tu penses à moi. Et B. ? Je n’ose même pas écrire son prénom…


Je t’aime.


* o * o * o *


LUI

Une semaine sans nouvelles, je me sens de plus en plus mal, de plus en plus vide, de plus en plus avide.


* o * o * o *


ELLE

Désolée, je suis débordée en ce moment, mais tes messages me sont toujours agréables, à très vite.


PS : Arrête de me parler de Benjamin !


Clara.


* o * o * o *


LUI

Agréable est un bien grand mot, peut-être faut-il y voir une sensation unique, inexprimable, au point de ne pas pouvoir avoir envie d’entendre ou de se sentir plus proche de cette personne.


Je joins la frustration à ton Agréable et je me sens mal.


Le plaisir de sentir, d’aimer, de se sentir aimer, est l’une des plus grandes satisfactions au Monde.


Et pourtant, tu ne le crois pas utile.


Adorable tu es, mon rêve qui n’existe qu’en moi et que je n’arrive pas à trouver.


Le mal-être m’empare mais je ne désespère.


J’ai tellement à donner, tellement à folie.


Folie, je n’en peux plus, je vais exploser, exploser de manque d’Amour, d’écoute et de douceur.


Je suis enfin dans mon bureau, ce bureau dont je rêvais tant.


Mes sens sont en éveil mais je me sens dormir.


J’espère de cette inconnue, qui n’a aucun cœur ni aucun savoir-vivre.


Elle ne veut pas m’aimer ni me connaître. Elle croit comprendre les sens humains mais n’a rien compris au sens de la vie.


Je n’avais aucune envie de l’embrasser et ses techniques d’approche sont désuètes.


Ce mimétisme exempt d’Amour et de cœur me dégoûte.


J’ai à peine la force d’écrire, je ne me raisonne pas.


Aime-moi, donne-moi tes enfants et ta voix, donne-moi tes yeux et ton temps, donne-moi tes aveux et ton sang, je t’en supplie, rapproche-toi, écoute-moi, je te déteste, je voulais tout te donner mais je ne ressemble pas aux autres, à tous les critères de merde que soi-disant tu ne peux pas sentir.


Je suis moi et j’avais envie que tu me devines au travers de mes travers et de mes maladresses.


Je veux t’aimer, c’est tout.


Si nous n’avons pas parlé d’amour, ce n’est pas parce que tu voulais parler d’autre chose, mais c’est parce que tu ne sais rien de l’Amour et du cœur, de l’honnêteté et des valeurs, tu ne voulais qu’une chose, rien.


Je suis seul et j’espère qu’un jour, je rencontrerai cette femme, qui me fera vibrer et que je pourrai sentir et aimer.


Je sais que c’est toi mais je te veux pour moi et moi tout seul !


* o * o * o *


ELLE

Arrête de faire le jaloux, ça m’éloigne de toi.


C'est fou, à chaque fois que je te lis, j'ai l'impression que tu es tout à côté de moi, je te sens si proche...


À peine arrivée dans mon bureau, je ne pense frénétiquement qu'à savoir ce que tu m'auras dit.


Je ne te trouve pas torturé, mais je crois, et j'ai même l'intime conviction, que tu es un Homme en vrai et en pensée.


Je m'explique : tu réfléchis sur ce que tu vis et j'adore ça.


Tu as cette sensibilité qui m'attache, celle dont on rêve toutes sans se l'avouer... celle qui nous fait rêver, celle qui nous rassure sur notre destinée.


Tu l'as deviné : j'aime comme tu es et comme tu fais. J'aime ton cœur et tes secrets, j'aime tes devants.


Je n'arrive pas à croire que tu pensais déjà à moi intensément avant de m'embrasser et que tu me croyais à demi inaccessible.


Inaccessible aux sans esprits et aux sans cœurs, OUI.


Inaccessible aux distants et aux médiocres, OUI.


MAIS, et je commence bien ma phrase par « MAIS », inaccessible à ton cœur et ton Amour, je dis NON et je dis OUI à toi et pour toi, pour te donner je ne sais quoi, ou si, je sais, pour te vouer le plus vrai et le plus sincère et le plus fort et le plus magique et le plus incroyable et le plus passionné et le plus fou et le plus illogique et désirable et le plus feu et le plus froid et le plus dingue et le plus doux et le plus terrible et le plus fracassant et le plus long des Amours que la Terre et l'Univers n'auront Jamais porté ni créé ni voué ni donné ni transcendé ni communiqué ni inventé.


Tu vois, je suis folle, non, je ne suis pas folle de penser à toi, mais folle de pensées pour toi !


J'écris sans réfléchir, sans me relire, juste avec mon cœur et mon corps qui n'appellent que toi.


Je suis là, tout près, tout près, toute prête à te recevoir et à t'aimer.


Je sais qui tu es, je sais que... je sais que je, je sais que je t'aime.


Mais je n’aime pas les jaloux, sache-le.


* o * o * o *


ELLE

Il arrive quelquefois que l’on s’interroge sur l’ellipse de la vie ou sur l’incohérence des souffrances des autres.


Il m’arrive parfois de me demander pourquoi je suis là, mais c’est beau. Je suis où ?






VI / Le baiser en musique


LUI


Bonjour Diamant.


Merci de répondre avec le dosage de mots nécessaire.


Merci d’être toi-même, c’est rare, la sincérité, de nos jours.


Tu me hantes, j’ai envie d’aller dans un piano-bar avec toi, juste te regarder dans les yeux, promis.


* o * o * o *


ELLE

J'ai envie de continuer à t'écrire et à te lire et de prendre le temps avant de plonger dans un autre monde, celui dans lequel tout est plus compliqué et moins vrai parfois.


Tu sais, je porte de nombreux masques, ne serait-ce dans le cadre de mon travail.


Peu de personnes me connaissent réellement, ils n'ont que mon image.


Pour te dire la vérité, j'ai écrit beaucoup sur l'image, on peut s'approprier l'apparence mais beaucoup plus difficilement la profondeur et la vérité.


Car la vérité n'est pas au-dessus des choses mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ce qu'on est.


On peut paraître parfois dur et beau et magnifique et étincelant et être vide, sans cœur, sans sensibilité, ni vérité, ni ressenti et ça c'est terrible.


On peut dégager une désharmonie et être le symbole de l'inédit.


Moi j'ai l'impression qu'on doit essayer de refléter ce que l'on est au maximum, même si plein de paramètres interviennent entre les connexions cœur-réalité.


Être bien dans sa tête, être bien dans son corps, être bien dans tout son être, l'un ne va pas sans l'autre ou forcément difficilement...


J'essaie de vivre avec tout cet équilibre et je ne veux rien laisser passer, sauf l'Amour que je peux donner.


C'est le plus important, l'AMOUR, l'amour de l'autre, quel qu'il soit, avec les moyens qu'on a et le don de soi et de sa vie.


Le reste n'est que repères, décors, et euphories.


Je suis à mon bureau, consternée par notre amour pas illusoire mais bien réel à cette minute, quel que soit notre devenir et notre avenir, tous les deux amis, amants, enfants, plaisir, cafés, thés, chocolats, vanille, caramel, touchés, pas touchés, attirés, pas attirés, physique pas physique, beau, moins beau, psychologie, passé, pensées.... c’est si compliqué et si simple.


La vie parlera d'elle-même mais je sais que tu tiens déjà une place importante dans ma vie, même si on ne s'est encore jamais vus ni sentis.


Qu'importe, je ne veux pas y penser vraiment aujourd'hui, je veux notre histoire inédite dont on ne connaîtra pas la fin, ni dont on ne connaît la nature, d'ailleurs.


Je suis l'élue de tes pensées, de tes rêves, de tes bijoux, de tes diamants et tu es le passeur de mes affabulations lyriques et réelles, car ton cœur, je le sens et je ne l'invente pas, je te dédie ces minutes, ces heures et je pense à toi aussi tout le temps.


Clara n'existe pas sans Anthony, elle est remplie de toi et de ton âme et de ton amour et de ton amitié et de ton ressenti et de tout ce que tu peux et tu pourras lui donner. Elle, saura être là, pour toi, à chaque instant.


Il n'y a plus de temps ni d'espace entre eux, il n'y a qu'eux, il n'y a que nous.


* o * o * o *


LUI

Tu es trop belle, tu es mon élue, tu es ma mouette, tu deviens mon égérie.


Mes yeux contre ta bouche. Tes cheveux dans mes mains, je t’embrasse. Je suis une bombe qui explose de cœurs blancs et noirs sur toi.


Que puis-je faire pour t’aimer toute une nuit, près d’un plafond, au ras du sol, dans les airs, très haut dans les nuages frais et doux ?


Je t’embrasse d’un coup d’œil, je te comprends et je te prends.


Écoute ma musique.


Je t’aime alto et soprano, peu importe, mets-toi nue sur mon piano.


* o * o * o *



ELLE

BÂ BORD, TRI BORD, je regarde au large au rythme du vent et des mouettes et des tempêtes matelas, matelot.


Tu me fais du bien, tant de bien. J'aime ton amour.


Je te fais mille caresses sur les yeux et je m’envole vers toi.


* o * o * o *


LUI

Parle-moi un peu de toi.


* o * o * o *


ELLE

Mes initiales : CH


H comme houx car tu es mon chou

H comme hachis parmentier car je ne sais pas

H comme horizon car tu es mon horizon

H comme heure car je pense à toi à chaque heure

H comme héritage car tu me fais connaître l'Amour

H comme hauteur car je monte de plus en plus

H comme Harmonieux car on sonne bien

H comme Hé !!! Ne m'oublie pas !


C comme Chéri.


* o * o * o *


LUI

Décris-toi aujourd’hui.


* o * o * o *


ELLE

Je porte un imperméable noir à ceinture et je porte des talons, pointus aux couleurs folles, blanches et roses.


Pour tout te dire, j'adore les chaussures, je porte toujours de shoes flashies et pointues, genre rouge vif ou vert ou surtout rose ou argent...


Mes cheveux sont lâchés, longs et châtains et je t’embrasse en dansant nue sur toi.


J’aime ta musique, elle est douce et rythmée, elle me fait du bien.


Sinon, que penses-tu de la multidimensionnalité de la tergiversation des êtres ?


Bisou clair et ensoleillé comme un rivage qui te ravage d'un coup d'un seul.


* o * o * o *


LUI

Tu es trop mignonne, j’ai envie que l’on soit ensemble toute la vie et pour toujours. Moi, je porte mon cœur à la main, juste pour toi.


* o * o * o *


ELLE

Si les écrits restent, j’ai envie que tu restes aussi.


Près de moi, je te l’écris, tu es le bienvenu dans ma vie.


On ne peut rien se promettre, mais je te promets quand même que j’ai envie de croire en toi.


Si la vie est un signe, alors je veux y revenir avec toi et passer de la vie à l’Amour.


Et si la vie est l’amour, alors j’ai envie de te sauver l’Amour.


Et si je vois que tu es vraiment celui que je crois, alors je donnerai… je sacrifierai… j’exposerai…


Tu as raison, la vie est précieuse et l’instant d’Amour n’en est pas moins court.


Même s’ils sont tous deux remplis d’épines, qu’importe, Douleur est guérison.


Tu me donnes envie de croire en moi, de penser à toi et de me fier à nous.


Entraîne-moi dans ton apaisement et je te montrerai mon extase !


Donne-moi ton ivresse et je te révélerai ma tendresse…


* o * o * o *


LUI

Ce qui est beau, c’est de pouvoir s’envoler vers les étoiles dès qu’on en a envie.


Ce qui est vrai, c’est d’avoir envie de le faire et surtout de pouvoir le faire.


Ce qui me Métamorphose, c’est que tu me fuis comme une transformation maléfique de tous les âges.


Transforme-moi en Bonheur et je ferai de toi mon envol, mon envie ; tu ne seras plus que ma vie.


Tu me rends vil et fou mais je t’aime et c’est ça qui compte, plus que tout immonde.


Je me baigne de toi et tout me dit de toi et de tes songes.


Comment oublier ces sensations magiques et uniques, cette idylle éternelle et pas volage ?


J’inspire fort l’oxygène que j’invente et que je récupère.


Je tends les bras en amont vers le ciel clair orné de cheminées éteintes ;


Je n’ai pas besoin de plier les jambes. Je commence à peine à m’envoler vers toi.


Je me sens léger et loin de la finitude.


Je me sens bien, tu es ma plénitude.


* o * o * o *


ELLE

La danse de la confiance, aux frontières de l’inconscience.


Crois-moi, la confiance a une grâce que nul ne peut égaler.

Elle garde les yeux ouverts dans un élan de mouvements perpétuels.


La crème de la vie, le lait de ta ferveur, la chantilly de ton cœur.

La confiture de mes cieux, myrtilles ou prune, mais plus ce soir.

J’aime la confiture mais je ne suis pas poire.


Écrire comme ça vient, ça fait du bien.


L’été arrive, le soleil est là.


* o * o * o *


LUI

Si je devais écrire une chanson pour toi, j’écrirais celle-là, car tu es ma guitare adorée.


Ma guitare et moi


Ma guitare et moi, c’est une grande histoire,

Amour d’un jour, Amour d’un soir,

Elle me ravit, elle me construit,

Moment de Bonheur, histoire de cœur,

Ma belle histoire, mon grand Espoir.


J’l’ai rencontrée dans les cafés,

Elle apparaissait d’un coup d’un seul.

Dans toutes les mains, tellement de destins,

Tellement docile, quel bel accord !


Toujours d’accord, l’Île aux trésors,

Mélodie infinie de mes airs étourdis,

Je l’aime tellement ma belle guitare,

Je l’aime vraiment ma douce histoire.

Elle me console, ne me désole.

Elle m’illumine, ma clé de sol.


Ma guitare et moi, c’est une grande histoire,

Amour d’un jour, Amour d’un soir,

Elle me ravit, elle me construit,

Moment de Bonheur, histoire de cœur,

Ma belle histoire, mon grand Espoir.


Sur son manche je m’épanche,

Larmes de joie, là je me vois.

Je vis avec elle et dans ses cordes je grimpe.

Je monte, je monte en harmonie,

Son de magie, son de ma vie.


Heureux je suis,

Glamour, ma nuit.

Où je vais, elle me suit.

Matin, j’me lève, elle me soulève,

L’après-midi, je suis surpris.

Passerelle d’amis, hirondelle de ma vie,

Comblé je suis, amour depuis que la vis.


Ma guitare et moi, c’est une grande histoire,

Amour d’un jour, Amour d’un soir,

Elle me ravit, elle me construit,

Moment de Bonheur, histoire de cœur,

Ma belle histoire, mon grand Espoir.


* o * o * o *


ELLE

Et toi, tu es mon lapin préféré ! On est deux petits lapins, regarde !


Les deux lapins parfumés.


C’est un lapin parfumé qui danse qui danse qui danse,

C’est un lapin parfumé qui danse qui danse qui danse,


Ils aiment se retrouver

Pour mieux se rencontrer

La Java, la polka, le coca ?

Qu’importe, le Bonheur les emporte là.

Main dans la main,

Sourire aux lèvres,

Musique dans le cœur, c’est la fièvre !


C’est un lapin parfumé qui saute qui saute qui saute,

C’est un lapin parfumé qui saute qui saute qui saute,


Ils aiment se promener,

Le jardin, les Champs, la Récré,

Qu’importe, le soleil est là, les emporte là.

Oreilles levées, bonds infinis,

Ils avancent vers la vie !


C’est un lapin parfumé qui lit qui lit qui lit,

C’est un lapin parfumé qui lit qui lit qui lit,


Ils aiment bien travailler

Pour mieux aller s’amuser.

Les devoirs, les mémoires, le tableau noir,

Qu’importe, l’école les transporte

Cahier sur cahier,

Stylo sur stylo,

Les Amis qu’est-ce que c’est beau !


C’est un lapin parfumé qui rit qui rit qui rit,

C’est un lapin parfumé qui rit qui rit qui rit,


Ils aiment toujours s’aimer,

Pour mieux se rapprocher.

Un câlin, deux bisous, trois doudous,

Qu’importe, l’Amour les rend tout fous !


Cœur contre cœur,

Yeux dans les yeux,

Les lapins d’amour,

C’est le parfum du Bonheur !


* o * o * o *


ELLE

Coucou, je n’ai plus de tes nouvelles depuis ma dernière petite chanson, tu m’as oubliée ?


* o * o * o *


ELLE

Quinze jours sans un mot de toi, je m’inquiète chaque jour un peu plus…


* o * o * o *


ELLE

Si tu m’as oubliée, moi pas.


Mais comme tu peux le constater, je ne suis pas « envahissante » et j’ai bien compris que tu le craignais un peu.


Je comprends ta liberté et ton choix de ne pas vouloir te rapprocher de moi davantage. Tu dois avoir tes raisons et je les respecte.


Tu as raison sur un point et je l’aurais compris avec toi : il faut que j’arrête de voir le Monde comme je voudrais qu’il soit.


J’avais l’impression que je pouvais t’apporter quelque chose mais je ne sais pas quoi. Je t’ai donné ma confiance sans savoir pourquoi, juste parce que j’avais une sorte de tendresse intelligente pour toi.


J’ai relu attentivement toutes tes lettres et je trouve que tu écris vraiment bien, mais ça, tu dois déjà le savoir.


Par ailleurs et surtout, tu m’as inspiré des réflexions que je t’enverrai certainement lorsque je les aurai terminées, sauf restriction de ta part, bien sûr.


En attendant, j’espère que tu vas bien. Passe un bon week-end.


Je t’embrasse,


Clara


* o * o * o *


ELLE

Cher Anthony,


Je me décide enfin à t’écrire car il m’est difficile d’exprimer correctement le reflet de mes sentiments avec des mots, comme tu as pu le constater.


Je souhaite que tu saches que je n’ai jamais voulu mettre une quelconque pression dans notre relation, que je trouvais déjà très belle et très intense.


J’ai juste voulu te traduire du Rêve et de l’Espoir.


En effet, ma dernière lettre n’était en fait qu’un appel à l’Amour, simple et sincère.


Je n’attendais pas spécialement quelque chose de toi.


Je crois que nous nous sommes perdus au milieu d’un désordre.


Je me suis emportée, je le reconnais et je t’ai dit des choses que je pense vraiment.


Je te voue une confiance aussi grande que l’estime que j’ai pour toi.


Tu m’as apporté tellement de Bonheur, nos discussions magnifiques jusqu’au bout de la nuit et des étoiles…


Je n’ai jamais ressenti de telles émotions, avec une telle intensité.


Je me suis perdue dans la rivière de sentiments débordants pour toi, mon petit Anthony, et je n’ai pas réussi à me maîtriser…


Pardonne-moi mon élan trop grand d’Amour et mes débordements.


Je nous vois mal devenir les plus grands amis du monde, à nous faire la bise et à nous serrer la main, après tant de Force et de puissance entre nous…


Voilà, je t’embrasse et j’espère vite retrouver le Tony que j’ai croisé dans mon ordinateur magique.


CLARA qui t’aime fort.


* o * o * o *


LUI

Pardonne-moi mon silence, j’avais besoin de réfléchir et j’en ai conclu que :


Tu es mon Parfum à la violette


De notre Amour, mille violettes tendres et passionnées,

De nos beaux jours, vert univers coloré et dévoilé,*

Je t’enveloppe de mes plus belles pensées,

Toi, femme de toutes mes idées.

Je plonge dans ta nature profonde,

Maison de ma tranquillité.

Du bleu de notre ciel au rose de notre monde,

Je veux te cultiver mais ne jamais te semer.


Parfum enivrant de ton beau corps brûlant,

Amour transpirant, caressant, pénétrant,

Rage amoncelée d’amour le plus troublant,

Franche silhouette jouant la danse de ton ombre,

Unique pudeur pour mieux te donner,

Maintes jouissances, à chaque fois renouvelées ;


Vie intense et de plus en plus dévoilée,

Irrationnelle réaction démontrée,

Orage toutes proportions non gardées,

Lain floué de souvenirs oubliés,

Et drap froissé doucement repassé.

Toi en tout me plaît

Toi en moi me complaît

Et me comble au plus profond de notre amour.


* o * o * o *


LUI

La vie, c’est une main que l’on prend,

Un jour que l’on donne,

Un lendemain que l’on rend.


Je vis vers l’art et j’ai envie des autres.

Je veux voir le monde heureux.

Croire en un sourire, c’est déjà vivre un fou rire.

Pour créer le Bonheur, il n’est jamais trop tard.

Je veux créer ce paysage.

Et si ce monde n’était que votre visage ?


Et si ce visage est le capteur de la beauté infinie,

Vos yeux perçoivent l’allure magnifique des arbres et des fleurs,

Votre nez sent les mille saveurs capiteuses et troublantes des parfums enivrants,

Votre oreille a le goût de ma nature.


Le Monde va dans tous les sens, il tente de se construire une image.

Pourtant, il voit de la douceur,

Alors projetons-lui un flot de caresses et soyons sages,

Face à la beauté immonde de cet être au plus beau visage de ce monde.


* o * o * o *


ELLE

Douce plage où est né le monde,

Et toi, homme en pleurs,

Que l’univers envahit de fleurs,

Tu t’accroches à ta toile, à un sourire ou à une étoile.


Tu n’atteins jamais le soleil,

Mais le vent à jamais t’effleure.


Des souvenirs oubliés vivent dans ton âme et dans ta chaleur,

Glissant fatalement hors de tes pensées

Pour aller vers tes amours et vers tes ardeurs.


Grands yeux du monde, qui vous a mis là ?

De quelle clarté vous êtes-vous inspirés

Pour transformer en magie nos mirages ?

Faut-il juste admirer les yeux d’un chat pour reprendre courage ?


Devant la beauté de la lune,

On peut dire un vers,

Mais vaut-elle la clarté d’une pensée, l’avenir de cet univers,

La beauté incroyable d’un tel mystère ?


* o * o * o *


LUI

Choisir de garder son âme ou la donner par amour.


Je soupire dans ton regard mon amour,

Je suis l’esclave de tes sentiments.


Ouvre tes yeux bleus immenses, où les battements de tes cils

Reflètent ceux de ton cœur brûlant et danse.


Approche près de moi qui t’aime si fort

Et n’hésite pas. Viens ici et murmure.

J’entends ta voix venir à toute allure.


Je me sens si mal sans ton esprit.

À l’ombrage de ces rues,

Petit à petit je me tue.

Puis tu apparais et là je ris.


Dans cette ville sale et agressive,

Je ne cherche que ta salive.

Je veux m’y noyer.


Ne trouble pas ma solitude,

Je m’y suis trop apitoyé.


Je sais que tu vis quelque part,

Tu n’es ni sorcière, ni démon, ni illusoire.

Tu es drôle, intelligente et mon espoir.


J’attends depuis si longtemps ce si beau hasard.


Ha ! Je te vois, magnifique clarté !

Tu es la bienvenue,

Ha ! Je te vois incroyable beauté !

Tu apparais dans cette rue,

Et ton étoile, en arrivant vers moi,

Illumine les reflets de mon soleil couchant…


* o * o * o *


ELLE

Oh mon Dieu, tes mots me transportent dans un Bonheur vivant et plein !


Anthony ! Après un mois de silence, tu n’as jamais été aussi présent dans mon cœur !


Je regarde tes yeux comme je regarde ton cœur, je les touche, je les sens, je l’entends.


Tu me touches, je te sens, je t’attends.


Je tourne autour d’une fleur comme je tourne autour de nos idées.


Son parfum se répand dans mon être et il enchante mon esprit et mon corps.


Je ne peux plus la quitter.


Ta lumière m’obsède et sa couleur m’envenime.


Le monde ne cherche plus à me dompter.


Je tourne autour d’une fleur comme je tourne autour de nos idées.


Je contemple son mouvement, sa grâce monte vers le sommet, sur le temple de nos songes.


Ta véhémence éteint mes peurs et gagne mon art d’heures.


Je t’embrasse en musique.






VII / L’amour platonique


LUI

« DEMEURE »


Ce poème est une mise en demeure, une mise en demeure de toujours m’aimer.


Je ne suis pas un demeuré et auprès de toi ma demeure n'est pas tienne mais je t'aime.


Je me meurs de n'être pas deux.


Tuer.


Tu as la main mise sur moi, je te la donne du plus profond de mon cœur.


Pour toujours que mon espoir et que ton espace soient ma paix.


Schéma.


Jamais je ne veux oublier tes yeux ni ravaler ta voix.


Je mets les voiles sur ton cœur pour venir à ton esprit de douceur et à ton imminence.


Ta maison humaine demeure celle de mon amour et de ton cœur.


Je te veux pour toujours et sans réponse de ta part dans les prochains jours de l’éternité, je me verrai dans l'obligation de ne jamais t’oublier. Cette lettre n’est ni une menace ni un honneur.


C'est tout simplement le fruit de notre cœur.


Ce poème est une mise en demeure, une mise en demeure d’aimer.


Je ne suis pas un demeuré et auprès de toi ma demeure n'est pas tienne mais je t'aime et tu ne pourras me venger.


Je me meurs de n'être pas deux.


Tuer.


Tu as la main mise sur moi, je te la donne du plus profond de mon cœur.


Pour toujours que mon espoir et que ton espace soient ma paix.


Schéma.


Jamais je ne veux oublier tes yeux ni ravaler ta voix.


Je mets les voiles sur ton cœur pour venir à ton esprit de douceur et à ton imminence.


Ta maison humaine demeure celle de mon amour et de ton cœur.


Je te veux pour toujours et sans réponse de ta part dans les prochains jours de l’éternité, je me verrai dans l'obligation de ne jamais oublier. Cette lettre n’est ni une menace ni un honneur.


C'est tout simplement le fruit de ton cœur.


* o * o * o *


ELLE

« A NON DOMINO »


Magie du soleil fleuri de ma vie, magie de la nuit multicolore et vieillie, pluie de mirage vers ma rage inassouvie, amour violent dans cet orage un soir en rentrant chez moi et chez toi, pas chez moi ni pour toi mais pour nous, nous deux.


Au rayon du monde succinct de nos vies, au rayon du monde certain du non-dit, je te vois, et tu me vois.


A non domino : on ne donne pas ce qui ne nous appartient pas ;


I : On donne ce qui nous appartient

A/ Ce qui est à soi

B/ Ce qu’on peut donner


II : Ce dont on est pas propriétaire n’est pas transmissible

A/ la chose attend son vrai propriétaire

B/ alors cette chose nous regarde


Ce qui est à soi, c’est ce qu’on a au fond du cœur.


Ce qui est à soi, c’est ce qui fait notre loi. La loi intérieure de nos plus belles pensées pleines de fleurs.


J’aime les mots qui arrivent par flux d’air dans ma tête et sur cette feuille, j’aime ne pas y réfléchir et les donner par simple amitié très compliquée. Je m’envole.


Amour, bisous, joie, bonheur, idées, tout ce qu’on peut donner par don de soi est donc de l’Amour.


* o * o * o *


LUI

De deux bras humains, l’univers naît.


De ses deux mains, il donne ce qu’il contient.


De tes deux bras, une flamme divine apparaît.


Le secret de demain, je veux le connaître de plus prêt.


La rage de ton âme peut te donner l’amour.

Mais l’amour veut éviter les orages.


Si ton cœur est léger, c’est qu’il a reçu des coups de beauté

D’un grain qui veut t’appartenir.


Au point de vouloir se diffuser en toi.


La rencontre de ce cœur frénétique est devenue ta force.


* o * o * o *


ELLE

Écoute la montée de l’eau, entre des marées hautes et des marées basses :


Je vous vois, je te tue toi, moi je vis, je suis en nage, mais j’arrive, je me sens bien, je m’envole vers toi.


Tous me suivent, avec le plus grand regain d’intérêt, sous un roulis d’amour, dans un tangage d’espoir, avec des lacets de soi et des souvenirs de toi.


La lactescence de l’eau, c’est l’étoile que suivent les poissons et les marécages, tandem des cadeaux de la marée qui se marre et qui ri-poste des messages de ce temps qui t’aime.


Elle médite vous me dites ?


Je délire et je réfléchis,

Je vous décline et je divague.

Je crois en la mer,

Elle nous rafraîchit, nous fragilise,

C’est elle qui ramène tôt les plus bas…


Ces gouttes de mer ne sont que notre navire,

Les limbes de nos désirs,

La musique de nos douleurs,

Le pend-chant de nos plaisirs,

Le lagon de nos laideurs.


Je n’ai de naupathie ni de nausées en laissant mon équipage,

Si vous croyez au naufrage des pensées,

Détrompez-vous !

Elles respirent la constance, la persévérance et le courage.

Ce sont les vôtres, l’élite des traces de votre langage,

Les plages phosphorescentes d’un passé à l’aurore retrouvé,

Le trouble d’une arrière-pensée à l’avant d’un naufrage.


* o * o * o *


LUI

Bonjour mon amour,


J’ai le cœur à la dérive.


Je suis l’excité de tes sentiments, l’exilée des « je te mens ».


Je me projette en toi,

Je ne vis que par toi.

Ce n’est qu’un nous qui porte notre amour, qu’importent les détours.


Tu me manques sans jamais pourtant me quitter.


Tout est toi.


Nos voix liées voguent dans une harmonie rythmique de vagues mélodieuses.


Je veux traverser ma vie au travers de la tienne.

Mes cheveux chavirant sur tes épaules.

Je m’incline.

Tu bascules, tu coules, tu me renverses, je te vacille je m’abîme, je te chancelle, tu me bouscules, je me tourne, je t’aime !


On rame, on voile, on flotte, on vapeur, pas de remorques, on affrète, on arme, on corde, on équipe, on embarque !


Pourquoi ?


Pour l’unique et simple raison que tu me transportes, je succombe, tu me pulvérises, tu es plein de moi, je suis vide sans toi.


C’est dans ce vaisseau qu’on ne sera jamais à la dérive, c’est notre bateau feu, toujours en mouvements, qui, à aucun moment, ne se figera, ne s’immobilisera.


Nous sommes liés de l’intérieur et ça se voit.


* o * o * o *


LUI

Solitude où tu trouves une douceur secrète, loin du monde, du bruit et de la jungle, comprends et reçois mes ondes, alors ton âme ne sera plus jamais vagabonde.


* o * o * o *


LUI

MERCI de rompre mes habitudes, mon quotidien, il y a tellement d’incompréhensions entre les Hommes et les femmes, mais pas entre nous.


Toi, tu oses dire. La femme attend souvent que l’Homme engage la parole mais je sens que toi, c’est comme si tu m’aimais pour la vie.


* o * o * o *


ELLE

Merci de me concéder ce privilège, d’être la première, ta première…


Je continuerai ton message en essayant de te donner ma vérité, qui vit loin, très loin, de nos mœurs légendaires, vues et revues.


Je déteste les habitudes et leurs attitudes.


Un Homme qui engage la parole engage sa parole et « engage » une partie de lui-même.


Anthony, l’homme dont tu parles n’est pas celui que tu crois.


Ce n’est pas un gardien s’il parle d’abord ! Ce n’est pas le garde de Madame la parole, le préposé de la Justice au visage sévère. Ce n’est pas un geôlier ni un surveillant, survivant de nos ancêtres.


Les mots ne sont pas des objets que l’on peut saisir et mettre sous scellés. Les mots sont libres. Je les donnerai toujours, parole d’honneur, les bras ouverts, à celui qui saura les recevoir. Celui-là sera alors mon Gardien et je dirai même plus, mon « ange gardien ».


Cela n’a rien d’une nécessité. Avoir un élan d’écriture, c’est avoir un élan d’Amour l’espace d’un instant. Rien à voir avec la logique, rien à voir avec la contrainte, c’est purement contingent et c’est magnifique. Un acte fatalement et inévitablement nécessaire à notre voyage.


Ne dis pas « comme si », la vie n’est pas une Comédie. Écrire, n’est-ce pas jouer avec notre réalité ?


Le nœud de nos pensées a l’air bien serré, j’espère le délier pour comprendre nos deux univers.


En tous cas, toi seul construis ta propre tradition, nul dressage, juste un peu d’éducation naturelle pour se tenir le plus droit possible, proche du Bien, du Bon et de des valeurs du Cœur, loin de tout ce qui est matière.


L’esprit du Cœur est l’Amour, le plus Fort, le plus Puissant et le moins… Inaliénable.


* o * o * o *


LUI

Je voudrais tellement te croire quand tu me parles comme ça. Je bois tes paroles comme à une fontaine mais pardonne-moi.


Pardonne-moi de ne pas comprendre comment tu fais pour ne pas avoir envie de me toucher.


Peut-être n’en as-tu pas besoin et peut-être es-tu loin des préoccupations du corps adulte ?


* o * o * o *


ELLE

Tu as raison, méfie-toi, il ne faut jamais croire ce qu’affirme une femme ! Toutes des menteuses, dit-on. Tant mieux car être défiant, c’est déjà être « un temps » soit, peu intelligent.


Et si mes paroles sont le fruit d’une fontaine, j’en suis flattée, c’est qu’elles coulent de source. Et si je ne suis qu’une enfant romantique, j’en suis heureuse, c’est le principal.


Être en accord avec son corps. Harmonie. Légèreté profonde du spirituel et du temporellement corps. Je lève vaporeusement les yeux vers le ciel et je ne suis pas une petite fille pour autant.


Tu parles d’honneur mais quelques principes seulement ne forment pas l’Honneur comme on l’entend généralement. On ne pioche pas dans la dignité, comme on pioche dans les cartes, même si la vie est un jeu et que comprendre l’être aimé est le dé de toute une vie.


Rien dans ce que je dis n’est fatal, on choisit sa destinée, on trouve parfois le noir, on choisit son chemin, on le trace à la main, ou à l’encre du mal.


Tu voudrais supprimer la propriété privée de la plus belle pensée du monde au profit de la collectivité des plaisirs avoués et déracinés du commun des mortels. Ne m’en veux pas si j’éclate de rire quand je soupçonne ton libertinage tapageur.


Quel joli rôle que celui du dragueur au sourire en coin placé au centre de cette petite pièce populaire bien trop simple, dont il est le dindon d’ailleurs ! Tu as raison, c’est burlesque, comique et drôle, mais ça n’a rien de délirant. Seuls ceux qui allient le cœur au corps parviennent au véritable délire.


Je n’ai jamais dit que l’Amour est nécessaire, il est contingent et vital, voilà tout.


Pour finir, je te dirai que tu n’as rien compris, très cher, à ma perception du corps. Je ne me maintiens pas loin de la matière, je m’en rapproche pour faire parler mon cœur.


Mon corps n’est alors qu’un moyen qui m’est donné pour exprimer mes sentiments.


Tu confonds tout. Plaisir n’est pas amour, désir n’est pas passion, passion n’est pas toujours folie, folie n’est pas seulement libertinage, mais Respect.


* o * o * o *


LUI

Tes mots amoureux sonnent aujourd’hui en moi comme des intimidations. Je m’en sens presque gêné. Notre amour est-il vraiment en paix avec sa véracité sentimentale ? J’aime nos spécificités, notre état amoureux. Et pourtant…


* o * o * o *


ELLE

Merci mon canard (attends, je mets une cape et une épée pour te répondre ce soir. Je m’installe confortablement et voilà.). Merci d’utiliser le terme « intimidations », mot qu’on utilise souvent dans le langage commun pour parler de menaces ou de chantage. En fait, j’ai compris que ce mot a une tout autre signification pour toi.


Ma dextérité semble t’intimider (mais il ne faut pas), mes qualités morales et intellectuelles t’impressionnent et mon charme physique te trouble.


AH ! J’en soupire mon cher, de voir que, fort heureusement, vous n’avez pas vendu votre Ego à une grande surface pendant le quart d’heure promotion.


Cela dit, cinq expressions du langage ont percuté mon âme de femme en vous lisant et j’aimerais y revenir un court instant d’éternité :


Généralité, Guerre, Faux sentiments, impossible.


Quel pessimisme vous inspirez à la Société !


Mais, comme je suis perspicace, optimiste et réaliste, j’ai compris que vous êtes un cœur tendre qui se cache derrière un discours noir. Vous êtes un grand sentimental en fait. Si je prends votre raisonnement a contrario, ça donne ça :


La paix des sentiments vrais se trouve dans l’Unité.


Alors Vive nous ! Vive vous ! Vive moi ! Nous ne formons finalement qu’un immense et seul être d’Amour, qui se reproduit, qui se perpétue et qui se vit.


Vous aimez les spécificités ? Enfin un point commun ! J’aime l’originalité. La particularité est la nature de l’Homme. Il existe autant de singularités qu’il existe d’Hommes sur terre (Hommes, Femmes et androgynes !).


Il faut juste savoir accepter l’Universalité de l’être, comme disait un grand philosophe. Chaque personne est un monde à part, chaque personne est un monde qui vit avec son temps, n’est-ce pas ?


L’humain est une petite molécule colorée, minuscule et immense à la fois. C’est la partie intime et infime du corps de l’humanité reine qui sait souvent être infâme (un femme)…


Monsieur l’atome de carbone a besoin de Madame l’atome d’oxygène pour survivre. Notre monde a besoin des hommes, notre monde a besoin des femmes. Mais quand on sait qu’un atome de carbone a besoin de deux atomes d’oxygène pour faire du gaz carbonique, ça fait réfléchir…


En fait, le monde est un canevas. Nous sommes, chacun, un maillon de couleur qui devrait normalement donner une Harmonie finale mais la trame n’est pas toujours solide. Qu’est-ce que la normalité ? Tout dépend de la qualité de la laine. Le processus est compliqué, la fabrication du fil, les couleurs, le pointu de l’aiguille, la finition main, la température ambiante, l’humidité de l’air, tant de paramètres auxquels on ne pense pas toujours.


Pour jouir de la finition d’un travail, il faut s’y appliquer, prendre le temps, y mettre son âme, doucement. S’y impliquer pour pénétrer vraiment dans la perfection du plaisir. Je ne dis pas que jouir des corps est néfaste. Je dis que jouir des corps sans aimer l’âme est dangereux et dommage. Réduire l’autre à une consommation, c’est se tromper. Sauf pour l’égoïste qui ne pense pas à demain. Aimer, c’est se donner âme et corps, construire, c’est vivre dans le perpétuel désir, cette petite flamme qui s’entretient au jour le jour.


Manger une sole meunière, c’est l’avaler déjà morte.

Aimer un beau meunier, c’est le ramener à la vie, c’est la lui donner.


* o * o * o *


LUI

Je t’ai comprise mais j’ai envie de vous. Pensez-y.


Arrêtons de travailler notre Amour, vivons-le !


À part vous aimer, aucune femme ne m’aime.


* o * o * o *


ELLE

Cher Mistral, je vois que vous vous obstinez à parler de sexe à tout va. C’est décevant. Je vous parle de sentiments et vous salissez mes propos en revenant en permanence sur votre idée fixe.


Vous êtes rigide et redondant. Je suis satisfaite d’avoir de bons sentiments. Je sens que vous les méprisez et c’est dommage. Vous me vouez des pensées liturgiques à chacune de vos lettres, cela me flatte mais je ne suis pas chrétienne ni religieuse.


Quant au travail de l’Amour, je parlais du travail au sens de la création artistique évidemment, mais votre esprit terre-à-terre vous fait penser à la productivité du jargon économique sans fibre personnelle aucune. Si la productivité représente la quantité d’énergie, le temps de travail, votre rendement sexuel ne va pas accroître beaucoup vos facteurs personnels et je crains pour votre économie générale. Arrêtez de jouir et rêvez votre vie un peu ! Où est le rêveur ardent du début ?


La rose des vents.






VIII/ Les rêves échangés


LUI


Dans mon rêve illusionnel, tu es mon petit poussin à plumes jaunes et je pense à toi.


* o * o * o *


ELLE

Petit poussin…


Il était une fois une petite fille très fragile et très coquine en même temps qui s’amusait tout le temps avec sa maman.


Elle adorait la vie, cette petite fille, elle la croquait sans s’arrêter, souriait toujours à sa mère qu’elle adorait plus que tout.


Cette gamine s’appelait « petit poussin ».


Petit poussin s’interrogeait souvent sur les mystères de la vie et de l’Amour.


Petit poussin a grandi.


Il a voyagé.


Aux alentours de la vie il a rencontré des animaux formidables, remplis de vertus, de joie, de générosité et d’Amour.


... D’Amour et de plumes jaunes.


Amour et plumes jaunes… ? ... C’est quoi ?


C’est un animal vertébré à sang chaud, au corps recouvert de plumes ; dont les membres antérieurs sont des ailes et dont la tête est munie d’un bec adapté au vol !


C’est un oiseau volontaire qui aime volontiers se plonger dans le vide, rempli de jours et avide de nuits.


Il aime le jour, il adore la nuit.


Il mord le jour, il lie sa vie.


Il s’incline pour la tendresse dévouée de notre plus beau clair de lune.


Je file le parfait oiseau car il est digne de la grandeur de l’Amour.


Il vole au-dessus des nuages mais il n’est pas de passage, il sait nous montrer sa gracieuse courtoisie.


Il écrit des romans et des lettres et il nous remplit de son ivresse et de sa fantaisie.


Son plumage est criant de détresse, rouge d’amertume et jaune de jeunesse.


On ne badine pas avec l’oiseau car il a le mérite de son courage et de sa rage.


C’est le paradis des oiseaux enfantins et des guirlandes étincelantes du Bonheur ;


C’est mon oiseau, c’est celui que j’aime et j’aime lui faire la cour.


… Pas une Basse cour. Je ne suis pas une poule, mais j’adore nager dans ses plumes jaunes aux couleurs d’étoiles et de lune.


Faire un acte d’oiseau, c’est s’envoler vers l’autre sans avoir peur de tomber.


Tu serais un oiseau si tu planais.


Un oiseau d’enfant tendre et rassurant.


Couve-moi, bébé nocturne, de ta légèreté petit colibri de bon augure.


Je suis comme l’Amour sur ta branche et je fais petit à petit mon nid.


Le chemin le plus court pour te rejoindre est à vol d’Amour.


En te regardant de très haut, je perçois nos perspectives respectives.


Quel drôle d’Amour, oiseau rare et irremplaçable.


Tu siffles, tu chantes,


Je ne piaille pas, je ne suis pas un épouvantail pris au piège, à la glu, à l’appeau, au miroir.


Je veux être gaie, libre comme l’Amour.


C’est un goût très vif pour la passion, mais ce n’est pas l’Amour en cage.


Alors à nos oiseaux.


* o * o * o *


LUI

J’aspire à la folie,

J’aspire à toi,

J’aspire à ton âme,

Je respire près de toi,

Tu es en moi pour toujours.


J’aspire au mieux,

J’aspire à la vraie vie,

J’inspire au loin,

J’aspire au vrai,

J’aspire au fort.


Je rêve de tout,

Je rêve d’un toujours,

Jamais trop long,

Jamais trop toi, jamais assez nous, jamais assez vous.


Rendez-vous maintenant,

Rendez-vous bientôt, rendez-vous demain.


* o * o * o *


ELLE

À l’école, j’ai toujours été rêveuse. La Maîtresse finissait toujours par me coller des punitions. Celle qui revenait le plus souvent était : « Clara, puisque c’est comme ça, écris-moi 200 fois "Je rêve" sur ton cahier d’écriture. »


À dix ans, j’ai écrit « Je rêve à ma manière ». Alors en voici un extrait :


1. / Lundi


Je rêve d’aimer.

Je rêve de pleurer jamais.

Je rêve de dire le vrai.

Je rêve de t’aimer.

Je rêve de trouver.

Je rêve de vivre loin.

Je rêve de parler.

Je rêve de penser.

Je rêve de manger.

Je rêve de dire.

Je rêve de révéler.

Je rêve de poéser.

Je rêve de musifier.

Je rêve qu’il m’aime.

Je rêve qu’il pense à moi.

Je rêve qu’il soit là.

Je rêve qu’il soir toujours là.

Je rêve à la nuit.

Je rêve à midi.

Je rêve de toi.

Je rêve de lui.

Je rêve. Je rêve.

Je rêve de paix.

Je rêve de l’avoir.

Je rêve de la voir.

Je rêve de balancer.

Je rêve de lui faire comprendre.

Je rêve de l’embrasser en vrai.

Je rêve de la serrer dans mes bras.

Je rêve de dire.

Je rêve de rester.

Je rêve de partir.

Je rêve de tranquillité.

Je rêve qu’il m’aime.

Je rêve qu’il pense.

Je rêve qu’il me dise.

Je rêve qu’il me serre.

Je rêve à la crème.

Je rêve le jour.

Je rêve de partir.

Je rêve de chanter tout le temps.


2/ Mardi


Je rêve d’aimer vraiment.

Je rêve de ne jamais pleurer pour toi.

Je rêve de dire le véritable jour de ma vie.

Je rêve de t’aimer toutes les nuits.

Je rêve de trouver la voie de la vérité.

Je rêve de vivre loin de quoi.

Je rêve de parler à moi-même.

Je rêve de penser à vous.

Je rêve de manger le Bonheur.

Je rêve de dire pour le dire.

Je rêve de révéler le faux.

Je rêve de poéser les mots.

Je rêve de musifier la mélodie.

Je rêve qu’il m’aime vraiment.

Je rêve qu’il pense à moi tout le temps.

Je rêve qu’il soit là.

Je rêve qu’il soir toujours là le jour.

Je rêve à la nuit noire.

Je rêve à midi orange.

Je rêve de toi rouge.

Je rêve de lui blanc.

Je rêve. Je rêve. Je rêve.

Je rêve de paix sibilité.

Je rêve de l’avoir maintenant.

Je rêve de la voir tout de suite.

Je rêve de balancer les mauvais souvenirs.

Je rêve de lui faire comprendre quoi.

Je rêve de l’embrasser en vrai mais pourquoi.

Je rêve de la serrer dans mes bras.

Je rêve de dire ça.

Je rêve de rester mais pas là.

Je rêve de partir loin.

Je rêve de tranquillité ici.

Je rêve qu’il m’aime pour la vie.

Je rêve qu’il pense toujours.

Je rêve qu’il me dise amour.

Je rêve qu’il me serre toute la vie.

Je rêve à la crème fraîche.

Je rêve le jour la nuit.

Je rêve de partir oui.

Je rêve de chanter tout le temps d’avant.


3/ Mercredi


Je rêve d’aimer vraiment quelqu’un qui m’anime et qui m’aime.

Je rêve de ne jamais pleurer pour toi, sauf de joie.

Je rêve de dire le véritable jour de ma vie, au cœur de tes bras.

Je rêve de t’aimer toutes les nuits, te dire mon Amour inavoué mais voué.

Je rêve de trouver la voie de la vérité pour te le dire.

Je rêve de vivre loin de quoi qu’il en soit, avec toi.

Je rêve de parler à moi-même de l’Amour que j’éprouve pour ton toi en entier.

Je rêve de penser à vous, le sens de ma vie.

Je rêve de manger le Bonheur à deux.

Je rêve de dire pour le dire - iger vers toi.

Je rêve de révéler le faux moment de désespoir.

Je rêve de poéser les mots en te regardant tout droit

Je rêve de musifier la mélodie le moi.

Je rêve qu’il m’aime vraiment -tolé.

Je rêve qu’il pense à moi tout le temps - pérer.

Je rêve qu’il soit là rivière de mes torrents frais et tièdes d’amour.

Je rêve qu’il soir toujours là le jour J.

Je rêve à la nuit noire des couleurs de nos heures bleues.

Je rêve à midi orange acidulée.

Je rêve de toi rouge sang écrémé.

Je rêve de lui blanc papier glacé.

Je rêve. Je rêve. Je rêve. Je rêve.

Je rêve de paix sibilité mon amour

Je rêve de l’avoir maintenant et puis oui.

Je rêve de la voir tout de suite à l’Hôtel.

Je rêve de balancer les mauvais souvenirs - ationnels.

Je rêve de lui faire comprendre quoi et qui.

Je rêve de l’embrasser en vrai mais pourquoi et quand ?

Je rêve de la serrer dans mes bras - il

Je rêve de dire ça - turne.

Je rêve de rester mais pas là pluie.

Je rêve de partir loin - tain.

Je rêve de tranquillité ici et là.

Je rêve qu’il m’aime pour la vie et la pluie.

Je rêve qu’il pense toujours à moi.

Je rêve qu’il me dise amour et loi.

Je rêve qu’il me serre toute la vie en soi.

Je rêve à la crème fraîche du temps.

Je rêve le jour la nuit la pluie.

Je rêve de partir oui.

Je rêve de chanter tout le temps d’avant et d’après.


* o * o * o *


ELLE

L’étymologie même du rêve est incertaine. On ne sait pas d’où il vient, c’est fou ! Un rêve vagabonde, flotte. Je produis mon psychisme. Qu’est-ce qu’il vit, le mien !


Mon rêve est un réveil permanent au gré des vents et de mes humeurs, une suite d’images agréables et légères. Images réelles comme ma vie de chaque jour. Je réalise la foule de monde qui court dans ma tête et qui y sourit.


Le rêve est une petite porte par laquelle je rentre et je sors quand j’en ai envie. J’y laisse mon attention et mes idées concentrées pour plonger dans une eau fluide et claire. C’est une plage vide, pleine de coquillages et de morceaux de verre transparents polis par la Mer.


Je rêve ma révolte, celle qui me fera voir la vérité du Monde. Celle qui me fera dire ce que je pense, celle qui me fera crier mon Amour et ma Haine. Pas de nuances, que des sentiments forts. Musique. Je danse. Un rock électrique et fatiguant. Un slow durant lequel je suis nue, durant lequel je ne pense plus, et je m’exprime et j’exprime mes cimes.


Je suis réversible, je change de couleur, c’est fou. Je vais dans un sens, je vais dans l’autre et je reviens à un point, par le même chemin. C’est dingue.


Nous ne sommes pas toujours Maîtres de nous-mêmes mais il faut s’y efforcer. Et pourquoi donc ? Pour trouver le bon chemin, celui avec des petits graviers qui font crac crac quand on marche dessus !


Musique, musique de ma vie, mélodie harmonieuse au rythme changeant, je danse. Je m’envole vers le Beau toujours et je le veux. Je respire frais et fort. J’ouvre les bras et je te vois, haute voltige verdoyante de mes endormissements groggys d’espérance dupée. Espoir faux d’une lueur manœuvrée et désenchantante.


Fraise croquante sur mon nez, au miel mais je n’aime pas ça. La vie n’est pas un marché. On ne peut choisir toujours ce qu’on veut. Je tiens une guirlande illuminée dans ma main gauche, j’aimerais la passer à droite. Virement. Je vire à gauche et attention je tombe mais je me ramasse et je crois que c’est fini. En fait, ça commence. Musique, bruit, vent, restaurants, danse. Je danse toujours autour de ma vie. Je ne suis pas sage mais je suis contente de ça. Non, je ne suis pas contente.


Jardin. Je n’aime pas les jardins bien rangés. C’est drôle. Je déteste l’harmonie des rangées vertes écrites et dessinées par un architecte des bois, quelle horreur. Laissons la nature s’exprimer. Elle est belle au naturel volant. Est-ce qu’on dit aux oiseaux de passer par tel chemin au-dessus de la forêt ? Bientôt, on va leur installer un Code de la route ! Un Code du volant ! Une trajectoire à ne pas déroger. Laissons la liberté naturelle chanter au-dessus des flots sauvages et mirageux. Laissons les eaux couler à flots dans les fleuves glacés des montagnes où aucun humain n’a mis encore sa main.


Savante nature miraculeusement vivante, je t’adore, tu me fais du bien, à l’état sauvage. Je suis comme toi, sauvage acclimatée aux autres. Je n’ai pas de scrupules à te dire de ne pas te laisser faire. Laisse aller tes envies, elles sont souvent bonnes. La nature seule résiste. Admiration.


* o * o * o *


LUI

L’étymologie même du rêve est incertaine. On ne sait pas d’où il vient, c’est fou ! Un rêve vagabonde, flotte. Je produis mon psychisme. Qu’est-ce qu’il vit, le mien !


Rêve incertain qui flotte et vagabonde au gré

Des vents et des humeurs à la suite des foules


Mon rêve est un réveil permanent au gré des vents et de mes humeurs, une suite d’images agréables et légères. Images réelles comme ma vie de chaque jour. Je réalise la foule de monde qui court dans ma tête et qui y sourit.


Du monde qui court à l’eau d’une plage vide et

Pleine de mer,


Les concentrées du réveil de l’envie révoltent la vérité.


Le rêve est une petite porte par laquelle je rentre et je sors quand j’en ai envie. J’y laisse mon attention et mes idées concentrées pour plonger dans une eau fluide et claire. C’est une plage vide, pleine de coquillages et de morceaux de verre transparents polis par la Mer.


Monde fou et fatigant de cimes réversibles,

Change cet autre chemin dingue.


Pense à crier Amour ! et Haine ! Slow sentiments qui dansent ce rock qui m’exprime nue.


Je rêve ma révolte, celle qui me fera voir la vérité du Monde. Celle qui me fera dire ce que je pense, celle qui me fera crier mon Amour et ma Haine. Pas de nuances, que des sentiments forts. Musique. Je danse. Un rock électrique et fatigant. Un slow durant lequel je suis nue, durant lequel je ne pense plus, et je m’exprime et j’exprime mes cimes.


Je suis réversible, je change de couleur, c’est fou. Je vais dans un sens, je vais dans l’autre et je reviens à un point, par le même chemin. C’est dingue.


Maîtres du sens bon à point d’efforcer la vie harmonieuse.


Nous ne sommes pas toujours Maîtres de nous-mêmes mais il faut s’y efforcer. Et pourquoi donc ? Pour trouver le bon chemin, celui avec des petits graviers qui font crac crac quand on marche dessus !


Envole, musique à la changeante mélodie, les groggys endormissements

Voltige, faux manœuvrée et désenchantée, pour ta dupée !


Musique, musique de ma vie, mélodie harmonieuse au rythme changeant, je danse. Je m’envole vers le Beau toujours et je le veux. Je respire frais et fort. J’ouvre les bras et je te vois, haute voltige verdoyante de mes endormissements groggys d’espérance dupée. Espoir faux de lueur manœuvrée et désenchantée.


Veux le beau rythme frais, fort, sage sous la droite fraise illuminée.


Fraise croquante sur mon nez, au miel mais je n’aime pas ça. La vie n’est pas un marché. On ne peut choisir toujours ce qu’on veut. Je tiens une guirlande illuminée dans ma main gauche, j’aimerais la passer à droite. Virement. Je vire à gauche et attention je tombe mais je me ramasse et je crois que c’est fini. En fait, ça commence. Musique, bruit, vent, restaurants, danse. Je danse toujours autour de ma vie. Je ne suis pas sage mais je suis contente de ça. Non, je ne suis pas contente.


Attention, gauche virement, tu danses en musique autour des restaurants,

Fini le bruit, tombe le vent.


Jardin. Je n’aime pas les jardins bien rangés. C’est drôle. Je déteste l’harmonie des rangées vertes écrites et dessinées par un architecte des bois, quelle horreur. Laissons la nature s’exprimer. Elle est belle au naturel volant. Est-ce qu’on dit aux oiseaux de passer par tel chemin au-dessus de la forêt ? Bientôt, on va leur installer un Code de la route ! Un Code du volant ! Une trajectoire à ne pas déroger. Laissons la liberté naturelle chanter au-dessus des flots sauvages et mirageux. Laissons les eaux couler à flots dans les fleuves glacés des montagnes où aucun humain n’a mis encore sa main.


Volant souvent l’harmonie d’oiseaux mirageux, dessus les flots sauvages de la forêt.


Le Sauvage sauvage, laisse ses scrupules aux fleuves miraculeusement glacés de ces autres montagnes.


Savante nature miraculeusement vivante, je t’adore, tu me fais du bien, à l’état sauvage. Je suis comme toi, sauvage acclimatée aux autres. Je n’ai pas de scrupules à te dire de ne pas te laisser faire. Laisse aller tes envies, elles sont souvent bonnes. La nature seule résiste. Admiration.


Architecte de ta liberté, adore ta main vivante et savante à laquelle nul ne résiste.


Admiration.


* o * o * o *


LUI

Les avances meurtries.


Je m’avance dans la nuit, je le vois apparaître, cette femme bizarre et incomprise. Elle m’a dit qu’elle ne veut pas me voir mais je ne la crois pas. Elle a juste peur.


J’insiste et je perdure, et je persiste dans ma douleur.


Ne m’abandonne pas, aime-moi de cristal et de vie.


De vrai et de voix. Pour une fois. Aime-moi et dis-le-moi, que tu me veux pour la vie. Embrasse-moi au fond des creux et des soupirs. Désespère-moi et attends-moi. Ne me dis pas que tu ne veux pas m’avoir et me posséder.


Je te mets ma main sur le visage, laisse-moi te le dire, laisse-moi repartir, laisse-moi revenir, laisse-moi m’animer et te choisir.


J’en peux plus, je ne vois pas comment faire pour que tu m’aimes, je ne vois pas ton amour, il n’existe pas, je le vois.


Je rêve d’une nuit dans tes bras.

Je rêve d’un bisou pour toi.


* o * o * o *


LUI

La vie est un miroir où l’on se regarde passer.


La vie est un mirage qui ne dure qu’une seconde.


La vie nous est donnée par un autre.


* o * o * o *


ELLE

Rien ne dit plus puissamment à l’œil qu’un autre œil.


Personne ne parle mieux à une main qu’une autre main.


Aucun doute : aimer est la plus belle pensée au monde et je m’échoue à m’évertuer.


Et mes mains ne cessent d’écrire et de léguer un amour rire.


Inachevé, tableau blanc, toile déchirée, criée.


Ciel violet, oiseaux jaunes, robe rose pour un visage noir mirage.


Et j’aperçois tes yeux qui disparaissent à jamais dans la nuit blanche et jaune.


* o * o * o *


LUI

Mon errance, ton essence.


* o * o * o *


ELLE

Y a-t-il une vie après l’Amour ?


Y a-t-il une mort avant la vie ?


Y a-t-il une vie après le net ?


Y a-t-il une vie après toi ?


* o * o * o *


LUI

Il n’y a pas qu’une vie, il y a plusieurs morts continuellement.


Il n’y a pas qu’une naissance, il y a la magie du faussement temps qui lasse notre démence.


Il n’y a pas qu’une montre, il y a les heures qui vivent et qui renaissent dans la spirale du temps illusionnellement criminelle.


Ne dis pas tais-toi, mais parle !


Je te fais un gros et un petit bisou.






IX/ L’amour paranoïaque


LUI


Marrio net


Je ne suis pas une marionnette ni un marionnettiste.


Pas de mani-pulations ni d’insistances pour me faire croire quoi que ce soit.


On me transporte, on me déambule mais on ne me vole rien.


Je suis un pantin, une non victime. Une peur, une crainte, un élément de ma vérité.


J’ai un rôle à jouer, une carte à tenir, une main à donner.


Pourtant, je ne suis ni versatile, ni inconsistant.


Je ne suis ni esclave, ni maître.


Je suis ton cœur, tu n’en veux pas.


Je suis ta voix, ton intempérance, ta folie, ce dont je pense.


Je rêve, je voie, je lui, je tue, je il.


Elle ne veut, elle me tente, je ne sais pas, je ne sais toujours pas ce que j’aurais, ce que je donnerai, à qui ni comment, ni quoi, ni ou, ni quand, ni caisse.


J’ai le blues, je le sais, je suis seul mais plus vraiment, je suis rempli de toi, un cœur immense, une mer agitée de bonheur, un chemin de peurs entravées de paires de branches emmêlées et déshabillées.


Déshabille-toi, montre-toi telle que tu es. Tu n’y arrives pas ?


Tu t’évertues à être celle que tu ne veux pas être.


La chance de connaître le vol d’oiseau de l’amour, le papillon de couleurs, la perplexité du monde qui t’enveloppe de son mystère.


Princesse poupounée tu es, aimée de ceux que tu n’arrives pas à aimer comme tu le devrais ou le voudrais.


Pourquoi tout est si compliqué.


Quand serais-je tout jeune de projets d’Amour à vie, qui ne s’envolent pas mais qui existent pour celui qui le mériterait…


* o * o * o *


ELLE

La lettre que tu m’as fait lire m’a touchée.


Elle est pleine de tendresse, de sensibilité et de souvenirs.


Un souvenir nous aide à vivre, à avancer vers le chemin que nous avons à tracer.


Une trace reste toujours, cette trace d’amour qui nous lie à celui ou celle qu’on aime.


Une trace ne fuit pas, on la suit.


La vie, c’est plein de petites attentions, de dons du cœur.


Tu as un doux regard.


Il arrive qu’on envoie un message à quelqu’un mais que le message reste dans notre cœur.


Notre passé fait partie de notre présent, qui restera dans notre avenir.


Musique du cœur, musique de l’avenir ; trois notes de guitare sur une voie connotée de toi, trois notes sur ma guitare et ta voix.


Trois jours sans toi sur ma mémoire ils sont là.


Trois nuits sur toi et ma gloire est bien là.


Trois ans pour toi avec toi, c’est bien moi.


Trois vies au travers de ma tendresse, je te donne.


Ta main je la prends et je t’emmène avec moi pour notre voyage ;


Toute ma vie je te voie.


Comment t’oublier, parler et aller vers l’autre c’est ça.


Se confier, dire des choses fortes de notre destin.


C’est si riche de parler, de mettre des mots à nos émotions.


Parler sans réfléchir, tout se dire, nos souffrances et nos rires.


Je te ris, je te savoure, je te prends, tu me rends.


Je suis bien c’est tout.


La vie nous réserve tant de surprises, plonger dans la vie de l’autre, l’autre, c’est toi.


* o * o * o *


LUI

Il est des sensations indicibles.


Je te reçois toi sur moi.


Transparence, liberté, mystère, humanité.


On a tous un potentiel d’amour, une capacité, un cœur, un être à donner.


Les mots sont des moyens d’expression, ils ont leur chemin, ils restent là, ils nous regardent, ils nous pensent.


Femme d’exception, homme de raison, êtres existants nous sommes, et ce que nous vivons, personne ne nous l’enlèvera.


Les autres, c’est toi.


Tu m’es rentrée par le cœur.


* o * o * o *


ELLE

Sur ma peau, il y a ta voix.


Sur mes mains, du chocolat.


Dans mes doigts, ta bouche.


Sur mes pieds, ta couleur.


Contre moi, je protège ton toi,


Sur toi, tu es mon moi.


L’homme vient de l’intérieur.


Nous sommes sur la même page alors j’ai le temps, à chaque heure.


* o * o * o *


LUI

Electron libre au fond de mon quartier,


Fan de braises, de bananes séchées et de figuiers,


Tu es le fruit de mes pensées,


Parfum dolce et fleurs de caramel ;


Au long de ma vie, tu me fais rêver, ma douce réalité.


Lancement vers l’avenir,


Vanille de mes incertitudes,


Tout chez toi est fragrance,


Rattrape-toi à cette porte cochère,


Parfum, je te suis cher.


Mais j’ai un sentiment bizarre qui me tracasse.


* o * o * o *


ELLE

Sel, soleil, berce mon bateau à musique.


Inspirant sensible et imaginaire, brutal univers de chimère,


Amoureux et inextinguible,


Tu es le baiser de mon froid polaire.


Amour indépendant, cinéma vrai dont la toile est véracité féroce de nos baisers.


Ne t’en fais pas, je suis moi.


* o * o * o *


LUI

Boucle brune, boucle blonde, je te rencontre à chaque micro seconde.


Tu es en moi, tu es moi, je te caresse, tu es ma fraîcheur, mon attache,


Tu es ma tâche de douceur.


Ne me méprise pas, je ne veux pas que tu aies le toupet de toutes ces filles qui allument les hommes et qui finalement n’ont pas le courage de se lancer dans une véritable histoire d’amour.


* o * o * o *


ELLE

Mets pris, tout paie, mes prix.


Je prends un air solennel pour te parler ce soir.


Imagine que je suis clean d'esprit, de tête, mais pas de toi...


Je m'arrête de travailler pour t'écrire.


Je ne sais pas encore ce que je vais faire ressortir de mon esprit à cette minute...


Je ne sais même pas dans quel état d'esprit tu te trouves lorsque tu lis mes mots.


C'est dommage, car une parole prend tout son sens au moment précis où elle atterrit dans l'oreille de son destinataire ;


Tu sais, en ce moment, je suis véritablement débordée, je n'arrête pas de courir et de gérer mes nouvelles "activités",


J'ai l'impression d'être plusieurs "Clara" en même temps...


Comme tu peux le constater, mes pensées vaquent et virevoltent.


Tout est renversement.


Le titre de cette lettre est "Mets pris, tout paie, mes prix".


Pourquoi "mets pris" ?


Tout simplement parce que lorsque je reçois tes e-mails, je les prends comme des mets que j'avalerais très vite, que j'ingurgiterais pour calmer ma faim de toi.


On dit que quand on a une sensation de faim, si on attend, elle passe au bout de dix minutes, eh bien, ce principe ne fonctionne pas avec mon ventre, en tous cas, concernant les mets de ton esprit...


Pourquoi "Tout paie" ?


Sur cette terre, chacun possède des Valeurs.

Les tiennes, je les connais.

Chacun possède des qualités.

Chacun peut faire des efforts.

Chacun a de l'ambition.

Chacun a des yeux, des mains, un cœur.

Toi, tu les possèdes, bien au-delà de ce qui est imaginable.

Tout ce à quoi tu peux aspirer, tu l'auras.

Je ne sais pas si je saurai te garder,

Je ne sais pas comprendre mon amour,

Je ne fais que voler le tien,

Sans te voir tel que tu es réellement.

Je ne fais que m'embrouiller avec mes sensations, mes sens, mes impressions.


Est-ce ma fatalité ?


Je vis aujourd'hui avec mes souvenirs, avec ton absence.


Pourquoi « Mes prix » ?


On dit vulgairement : "Voilà le prix à payer".


Je paie aujourd'hui les prix que j'aurais bradés, malgré moi, devant toi, à des moments ou je voulais être autrement, mais malheureusement, je n'y arrivais pas.


Je mettrais des jours entiers, si je me mettais à t'expliquer pourquoi, mais je ne pense pas que cela t'intéresse aujourd'hui.


Ce que tu considères comme étant de l'audace, du TOUPET de ma part, ne provoque en toi que du Mépris à mon égard, et je le conçois.


TOUPET, MÉPRIS sont des mots qui te viennent à l'esprit quand tu penses à moi.


Sache que je n'aspire pas à revivre ce qu'on a déjà vécu avec d’autres, je ne marche pas droit.


Ma démarche pas d'essayer de te récupérer comme j'ai pu le faire auparavant, je ne me permettrais pas de te "traiter" ainsi.


Contrairement à ce que tu peux croire, je te respecte plus que tout...


En t'envoyant des signes de moi, je voulais juste te montrer, te prouver à quelle virgule je pense à toi, sans attendre de réaction particulière de ta part.


JE vois, comme les situations peuvent se retourner et se détourner brusquement...

Tu vois comme tu es inoubliable !

Tu vois comme je souhaite ton bonheur.

Tu vois comme je vois ton absence ? Comme une souffrance indélébile.

Tu vois comme je t'admire.

Tu vois comme je te respecte ;

Tu Vois comme je ne te prends pas pour un "con" !

Tu Vois comme tu me soulages...

Tu Vois comme tu es ma force intérieure,

Mon secret mystérieux, mon intimité cachée...


Tu Vois comme je n'aurai pas l'audace, le cran, l’écran, l'impertinence de croire que je peux « être avec toi ».


Tu Vois comme je suis lucide.

Tu Vois comme je ne veux pas savoir de quoi ton cœur est capable ?

Vois comme je ne veux pas savoir qui tu vois.

Vois comme tu es mon Dieu !

Vois comme je ne suis plus !

Vois ce que tu seras toujours à mes yeux, la douceur de mon cœur !!!

Je te caresse la joue, doucement, avec mes cheveux,

Je me serre contre toi,

Avec toute la force de mes seins et de mon bassin, et enfin, je t'embrasse sur les lèvres.


Ne t'inquiète pas, je réalise ce qui nous reste : un monde virtuel.


* o * o * o *


LUI

Toi aussi tu me manques.


Je voudrais que tu sois comme moi : un aigle parmi les poules…


Ces poules qui ont peur de s’envoler et qui sont persuadées qu’elles sont sur le chemin du Bonheur.


Je voudrais m’envoler longtemps, lentement et sûrement, au-dessus des nuages rapides et des volcans frais des montagnes blanches.


* o * o * o *


ELLE

Comme tu peux le constater, je te surveille toujours du coin de l’œil…


Je ne sais pas si tu prendras de ton temps précieux pour lire ce message, mais comme tu en as assez pour te connecter quotidiennement sur les sites de rencontres pour célibataires, je vais te l’écrire quand même.


Je pense que c’est nécessaire pour MOI.


Je pense que c’est nécessaire pour MOI.


Je te connais plus que ce que tu crois.


Ne te sens pas traqué, c’est juste que tu ne me connaissais pas, toi.


J’ai perçu assez vite ton vrai visage et il ne me plaît pas.


Tu sais aussi bien que moi ce que tu as au fond de toi et ce à quoi tu aspires, et je pense que tu n’as pas supporté que je m’en aperçoive.


Je savais exactement ce que tu ES.


À chaque seconde, je t’ai laissé l’entrevoir, par flash, de temps en temps.


Je ne te déteste pas, je te méprise, c’est différent.


On ne vit pas dans le même monde, avec les mêmes valeurs.


Je ne voulais que ton cœur, je n’espérais que sentir un retour de vibrations en toi.


Je t’attendais au tournant et tu t’es révélé, très vite révélé.


En effet, tu es patient, d’une patience tordue, mais pas plus tordue que la mienne.


Non, je ne te trouve pas beau, je te trouve laid aujourd’hui.


Cette laideur qui gâche la Bonté des autres, qui fait mal aux cœurs purs, ces cœurs qui veulent se donner entièrement pour ceux auxquels ils croient.


Quel modèle as-tu du couple ?


Il ne faut pas mettre les gens dans des cases et avoir des préjugés sur les réactions des autres, mais essayer de les comprendre.


Tu es l’hypocrite que je n’avais jamais rencontré sur mon chemin.


Il fallait bien que j’en voie un en vrai un jour.


On ne peut pas communiquer son expérience.


Je t’avais prévenu ; il ne faut pas me trahir ou me mentir.


Tu ne m’as pas crue, tu as persisté à croire en ma légèreté apparente.


Je suis passionnée, une expansive, une physique.


Oui, passionnée par la vie, par le Bien, par l’Amour, par la naïveté des enfants, par leur cœur pur.


Je ne distingue pas le physique du sentiment durable et fort.


Je ne suis pas celle que tu crois, je prends à cœur ce que je fais et lorsque je le fais, je m’investis toute entière, je donne mon âme, ma vie, mon corps.


Tu t’en fiches, de tout ça, hein ???


Tu te dis que ça te saoule et que tu veux qu’on te fiche la paix.


Tu es égoïste, tu m’as trahie.


Tu es vide et opportuniste, ta conception de la vie m’attriste profondément.


Tu dois être bien malheureux dans ta vie, vide de sens.


Si on a parfois la sensation de ne s’être pas construit tout seul mais que l’on est le produit de ses seules origines, alors la plus belle chose qu’on puisse faire, c’est donner son Amour, le sien, l’unique, à celle que l’on a choisie.


Tu m’as parlé de SIMPLICITÉ, je te parlais d’AMOUR.


Je ne sais pas pourquoi tu m’as donné envie un instant de te donner ma confiance, mais tu m’as dupée.


Je ne te déteste pas même si j’ai toutes les raisons du Monde pour le faire.


Je t’ai écouté, je t’ai observé,


Tu m’as brisé le cœur et tu m’as crevé les yeux.


Tu t’en tapes, je sais, mais l’Amour n’est pas aveugle…


J’ai plein de défauts, des vrais, mais je sais où je vais et je suis franche et directe.


Je ne calcule rien, je ne veux rien, sinon Aimer et être aimée par quelqu’un qui me ferait découvrir le Vrai.


Merci pour tout le bien que tu m’as fait, celui qui m’a fait encore plus mal.


Tu as traduit ton mal-être profond envers moi, tu te trompes sur ce chemin, tu ne seras jamais ma drogue ni celui à qui je me donnerai entièrement, celui qui fera partie intégrante de ma vie et de mes pensées.


Tu m’as trahie, je t’accuse, mais… la roue tourne.


Pourquoi tu m’as fait ça ? Qui es-tu ? Où sommes-nous ? J’ai mal au cœur.


J’ai mal au cœur. Je suis anesthésiée. Je ne peux plus bouger, je vois du noir partout, je vois des éclairs de couleurs, la nuit, le chat, un chien, une chambre, un lit, l’amour, la vie, le cœur, ma sœur, ton frère, mes mains, les tiennes, les miennes dans les tiennes, je chante, une chanson forte et puissante, comme le corps que tu n’as pas.


Je deviens folle.






X/ Le bal des tourments


LUI

Je ne comprends rien, je ne te comprends plus. Clara, c’est toi ? Tu perds la tête ou quoi ???


* o * o * o *


ELLE

Je ne suis ni hystérique ni névrosée.


J’ai juste envie de savoir aimer.


Aimer vraiment, même dans le Métro.


Je suis fatiguée.


Une nuit, j’ai rêvé.


J’ai rêvé d’Amour, j’ai rêvé de Toujours.


Je suis dans un Château, à un dîner mondain à cinquante kilomètres de PARIS. Plein d’invités sont là, beaucoup de bruit, beaucoup de musique. Il y a aussi Anthony. La porte sonne et moi seule entends le ding dong. Je vais ouvrir. C’est Maman. Elle porte un gilet couleur bleu marine et une jupe longue. Elle me regarde et me sourit. Elle a l’air fatigué. Elle me dit « Ne t’inquiète pas, je vais bien, je suis toujours là. J’étais juste très fatiguée ». Je lui dis « Attends. Je vais chercher Anthony ». Je cours et je reviens à la porte avec lui, Maman n’est plus là, elle s’est déjà dirigée dans la pelouse verte et mouillée. Je me précipite à la fenêtre et je l’aperçois dans le ciel. Elle monte. Elle est pieds nus. Je vois bien ses jambes claires et fines, sa peau douce et blanche. Elle a la tête penchée vers le haut, regarde déjà les étoiles filantes. Je la vois tranquille, apaisée. Je la montre à Anthony et je souris.


Examiner son âme… Cela signifierait-il la poser un instant sur la table et la regarder de prêt ? J’aime te la prêter un instant et que tu m’aides à l’organiser parfois. J’ai une tonne de défauts qui s’écroulent souvent sur mon cœur et j’aimerais les déverser sur une poubelle, lentement, les regarder tomber un à un sur cette poubelle pleine de l’Avenue Junot. Puis j’entendrais le camion des éboueurs, avec l’univers dans lequel je vis à l’intérieur qui le conduirait avec ses gros bras patibulaires et qui les emporterait avec lui.


Peut-être aussi que j’aimerais qu’à chaque fois qu’un Humain me rend visite, qu’il emporte loin de moi mes déboires et mes mauvais états d’âme.


Je suis à la limite du désarroi, je vis toujours dans mes rêves, les plus beaux comme les plus durs.


Vertu… Mais où est-elle ? Mais qui est-elle cette Madame la Vertu qui nous inflige d’aller vers les autres, vers ce « tu » qui n’est pas à moi, pour savoir donner, sans recevoir aucunement jamais ?


Vertu est vie et doit être le chemin, le sentier de la non dérision du bien. Aider, aimer.


Comment aimer ? Pourquoi aimer ce que l’on ne possède pas parfois ? Le vice n’est pas une maladie, c’est une souffrance compliquée.


Pourquoi se diriger vers ce qu’on ne veut pas ? Je dirai que lorsque le vice appelle notre inconscient, on se noie, on ne sait plus qui on est. Chacun peut parler à un morceau de soi, que l’on n’aime souvent pas et comme le dit Sénèque, « qui appelle au mal ».


Le « Malhomme » te dira que c’est normal. Il te demandera « qu’est-ce que le mal, qu’est-ce que le bien ? N’est-il pas bon de sortir par moments de sa route, pour aller gambader dans la verdure ? ». Mais une fois l’escapade arrivée, il est difficile de continuer son chemin normalement car on se souvient toujours de ce qu’on a pu faire.


Lumière… Où est ma lumière, celle qui me donnera une tranquillité et le « Bonheur » ?


À la bonne heure !


Bravo !


Voilà qui est fait !


Formidable !


Allégro !


Faiblesse et Mal… On y revient bien. Barrez-vous ! Je veux défendre mon âme, ne pas la laisser filer, ne pas la laisser faillir dans les mains d’êtres médiocres qui sont déjà tombés bien bas. On a tous besoin de repères, c’est vrai. On a tous besoin de fusain au trait sur le dessin de notre vie. Dresser sa toile, la tendre, toujours. Un air de vent, une étoile magnifique illuminera alors nos mains propres et pures.


Et voilà ainsi le Bal, la danse blanche sous une lune claire éblouissante d’un ciel framboise.


À bas la séduction du Mal ! Vive l’Amour !


Liberté… Il m’est arrivé de baisser la garde en toute liberté alors que j’aurais pu être en prison, alors que j’aurais pu avoir faim, alors que j’aurais pu être malheureuse mais j’ai failli. J’ai failli tomber dans des délires affectifs qui ne mènent nulle part. Je veux me tenir, tu as raison, donner un sens à mes actes. Ne pas tomber. Ne pas me faire souffrir. Faire le bien, rendre heureux celui qui veut. Arrêtons de s’obstiner au Mal et de se frustrer. Ne plus s’exposer et arrêter de croire que le bien est partout. Chacun est différent. Vivons libres dans nos chaînes d’Amour !


Déséquilibrée par la tentation et par le corps… Oui. Pourtant, le corps ne parle pas sans sentiments purs et vrais. En tous cas pour moi. D’où cette incompréhension parfois avec des êtres qui ne comprennent pas que toucher signifie aimer.


Comment peut-on poser sa bouche intime sur l’autre, pour lequel on n’a pas de sentiments d’Amour ?


Je ne parle pas de pulsions, et pourtant si, j’en parle.


Pulsion et Amour, impulsions et plaisirs. Désir et Amour. Amour est passion.


Une nuit non, un mois non, un an non, Toute la vie, oui. Théorie ? Non, j’y crois.


Tu as raison, je suis d’accord, âme et corps ne font qu’un. Il ne faut pas voir un rêve là où il naît pas. C’est de l’illusion, l’illusion d’être, l’illusion d’aimer, l’illusion d’être aimée !


Mal et dégoût… Le Mal dégoûte, il séduit aussi. Force est en nous de s’en débattre et de le combattre. Rester en haut de la clairière. Toujours. Garder la tête haute. Toujours. Les appels du malin à la promenade qui organise le bal aux diables.


Horreur, Fuite !


Le Bal des tourments, détourne de toi, de ton être en entier !


Jette ses Regards, n’entends pas ses mots insidieux, ses intonations. Chaque geste, détruis-le !


Ferme ta porte chaque instant à cette frivolité machiavélique. Le mal distrait, séduit, oublie et nous oublie et le bien aussi. Non. Le Bien ne nous oublie pas, ne nous oublie jamais.


J’aime le risque doux et tendre et j’aime ce que je connais. Lorsque je ne maîtrise plus, je me noie. Comme si on me piquait le cœur à chaque fois un peu plus et que je me forge une carapace de protection contre ceux qui veulent détruire mes rêves et mes folles nuits de désirs infinis.


La poutre est un très bon exemple. Je m’y vois quand je pense à moi et à ma vie. Je suis équilibriste sur une poutre mais je veux y rester.


Marche droit et lève les épaules. Vois les couleurs vives et électriques dans le blanc de ta vie chimérique.


Déchantez quand on agit mal, les lendemains faciles puis difficiles. Il faut se dresser soi-même. Je ne crois pas être vicieuse dans l’âme. Je crois détenir certaines fragilités qui me mènent parfois à délirer et à partir sur une mauvaise voie. C’est n’importe quoi.


Finies les tentations, se tenir droit et voir loin dans sa vie.


Le mieux… Le vouloir, l’attendre et l’espérer. Être soi avant tout. Le mieux vaut mieux le tiens tu l’auras ! Ne sois pas impatiente.


L’impatience est l’ennui du Meilleur.


Fixe l’horizontal et arrête-toi.


Souris et pense à ta verticalité.


C’est l’heure…


* o * o * o *


LUI

Ne fais pas ça, tu te perds, tu me perds.


Je ne veux pas. Reste-moi ! Embrasse-moi !!! Je suis là, toujours, toujours, toujours, en toi, près de toi, en toi, en nous, pourquoi ? Je ne sais pas mais c’est ce que je ne sais pas qui me fait vivre. Je vis pour toi. C’est comme ça.


Je rêve d’aimer vraiment quelqu’un qui m’anime et qui m’aime.

Je rêve de ne jamais pleurer pour toi, sauf de joie.

Je rêve de dire le véritable jour de ma vie, au cœur de tes bras.

Je rêve de t’aimer toutes les nuits, te dire mon Amour inavoué mais voué.

Je rêve de trouver la voie de la vérité pour te le dire.

Je rêve de vivre loin de quoi qu’il en soit, avec toi.

Je rêve de parler à moi-même de l’Amour que j’éprouve pour ton toi en entier.

Je rêve de penser à vous, le sens de ma vie.

Je rêve de manger le Bonheur à deux.

Je rêve de dire pour le dire - iger vers toi.

Je rêve de révéler le faux moment de désespoir.

Je rêve de poéser les mots en te regardant tout droit.

Je rêve de musifier la mélodie le moi.

Je rêve qu’il m’aime vraiment - tolé.

Je rêve qu’il pense à moi tout le temps - pérer.

Je rêve qu’il soit là rivière de mes torrents frais et tièdes d’amour.

Je rêve qu’il soir toujours là le jour J

Je rêve à la nuit noire des couleurs de nos heures bleues.

Je rêve à midi orange acidulée.

Je rêve de toi rouge sang écrémé.

Je rêve de lui blanc papier glacé.

Je rêve Je rêve Je rêve Je rêve.

Je rêve de paix sibilité mon amour.

Je rêve de l’avoir maintenant et puis oui.

Je rêve de la voir tout de suite à l’Hôtel.

Je rêve de balancer les mauvais souvenirs - ationnels.

Je rêve de lui faire comprendre quoi et qui.

Je rêve de l’embrasser en vrai mais pourquoi et quand ?

Je rêve de la serrer dans mes bras - il.

Je rêve de dire ça - turne.

Je rêve de rester mais pas là pluie.

Je rêve de partir loin - tain.

Je rêve de tranquillité ici et là.

Je rêve qu’il m’aime pour la vie et la pluie.

Je rêve qu’il pense toujours à moi.

Je rêve qu’il me dise amour et loi.

Je rêve qu’il me serre toute la vie en soi.

Je rêve à la crème fraîche du temps.

Je rêve le jour la nuit la pluie.

Je rêve de partir oui.

Je rêve de chanter tout le temps d’avant et d’après.


Je rêve d’aimer vraiment quelqu’un qui m’anime et qui m’aime mais pourquoi ?

Je rêve de ne jamais pleurer pour toi, sauf de joie mais quand ?

Je rêve de dire le véritable jour de ma vie, au cœur de tes bras, au plus profond de moi mais j’ai froid.

Je rêve de t’aimer toutes les nuits, te dire mon Amour inavoué mais voué à quoi ?

Je rêve de trouver la voie de la vérité pour te le dire mais comment ?

Je rêve de vivre loin de quoi qu’il en soit, avec toi, sois là, ne pars pas, je t’en supplie.

Je rêve de parler à moi-même de l’Amour que j’éprouve pour ton toi en entier mais ne me fais pas mourir car sans toi je suis le néant.

Je rêve de penser à vous, le sens de ma vie c’est vous.

Je rêve de manger le Bonheur à deux ou à trois. Non !

Je rêve de dire pour le dire - iger vers toi en amon.

Je rêve de révéler le faux moment de désespoir qui n’existe en fait pas.

Je rêve de poéser les mots en te regardant tout droit dans les yeux.

Je rêve de musifier la mélodie le moi et le toi pour vivre.


VIRUS


Je rêve qu’il m’aime vraiment - tolé et fier de l’être.

Je rêve qu’il pense à moi tout le temps - pérer de la passion.

Je rêve qu’il soit là rivière de mes torrents frais et tièdes d’amour glacé en plein été.

Je rêve qu’il soir toujours là le jour, la nuit, le matin, le tien et le mien.

Je rêve à la nuit noire des couleurs de nos heures bleues électriques.

Je rêve à midi orange acidulé bonbon.

Je rêve de toi rouge sang écrémé léger.

Je rêve de lui blanc papier glacé.

Je rêve. Je rêve. Je rêve. Je rêve.

Je rêve de paix sibilité mon amour.

Je rêve de l’avoir maintenant et puis oui.

Je rêve de la voir tout de suite à l’Hôtel.

Je rêve de balancer les mauvais souvenirs - ationnels.

Je rêve de lui faire comprendre quoi et qui.


Je rêve de toi rouge sang écrémé léger.

Je rêve de lui blanc papier glacé.

Je rêve. Je rêve. Je rêve. Je rêve.

Je rêve de paix sibilité mon amour.

Je rêve de l’avoir maintenant et puis oui.

Je rêve de la voir tout de suite à l’Hôtel.

Je rêve de balancer les mauvais souvenirs - ationnels.

Je rêve de lui faire comprendre quoi et qui.

Je rêve de l’embrasser en vrai mais pourquoi et quand ?


Je rêve de l’embrasser en vrai mais pourquoi et quand ?

Je rêve de la serrer dans mes bras - il.

Je rêve de dire ça - turne.

Je rêve de rester mais pas là pluie.

Je rêve de partir loin - tain.

Je rêve de tranquillité ici et là.

Je rêve qu’il m’aime pour la vie et la pluie.

Je rêve qu’il pense toujours à moi.

Je rêve qu’il me dise amour et loi.

Je rêve qu’il me serre toute la vie en soi.

Je rêve à la crème fraîche du temps.

Je rêve le jour la nuit la pluie.

Je rêve de partir oui.

Je rêve de chanter tout le temps d’avant et d’après.


VIRUS


Je rêve d’y voir clair à cette milli seconde.


Je rêve de nous dans un parc immense sous un arbre fleuri mais beau.


Je ne veux plus qu’on me dise ce que je dois faire.


Je ne sais plus ce qu’est mon présent, mon passé, mon futur, je n’ai plus de repères.


J’entends les bruits de la vie.


J’entends les bruits de la vie.


Un problème est intervenu sur la page, souhaitez-vous le rapport d’erreurs ?


NE PAS ENVOYER


J’entends les bruits de la vie.


J’entends les bruits de nos futurs enfants.


J’entends les bruits de la vie.


J’entends les bruits de toi.


J’entends les bruits de la vie.


J’entends les bruits de notre passé.


J’entends les bruits de la vie.


J’entends plus rien, j’entends plus rien, j’entends plus rien, j’entends le rien.


Je savais pas ce que c’était le rien, je connais que le bien.


Je connais que le bien, je connais que le tien.


Je veux notre lien, notre lien, notre rien.


Restez avec moi, je ne veux pas rester seul, j’ai peur, j’ai peur, j’ai peur, je ne veux pas mourir, j’aime trop la vie. La vie, c’est toi mon Amour. C’est toi, je te jure.


J’entends plus rien, j’entends plus rien, j’entends dehors, j’entends chez les gens, je suis fatigué, j’entends plus rien, j’entends le rien.


Car la vérité n'est pas au-dessus de la connaissance, mais bien à l'intérieur de soi, même si ce qu'on représente est le reflet de notre torrent.


Car le mensonge n'est pas en dessous de nous mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente n’est que de l’eau.


Car la vérité est le dessus du dessous des proses mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on pense n’est que le reflet de ce qu'on est.


Car la liberté n'est pas au-dessus de notre prose mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on n’y laisse est le relais de ce qu'on est.


Car la vérité n'est pas au-delà de nous mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ce qu'on est.


Car la vérité n'est pas un oiseau mais bien une chaleur même si ce qu'elle représente est le reflet de ce qu'on est.


Car la vérité est la source de toute chose mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ce qu'on est.


Car la vérité n'est pas au-dessus des choses mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ce qu'on est.


Car la vérité n'est pas au-dessus de moi mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ceux qui nous ont conçus.


Car la vérité n'est pas au-dessus des choses mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente le bleuet des cieux.


Car la vérité n'est pas au-dessus des choses mais bien à l'intérieur, même si ce qu'on représente est le reflet de ce qu'on naît.


POP-UP


Plus de temps, plus d’espace, il n’y a que nous, il n’y a que toi et moi, Clara et Anthony.


À l’origine, je suis ta source, tu es mon langage, je suis ton code, tu es mon jeu d’instructions, ne m’exécute pas, ne suis-je pas ton symbole ?


Décode-moi, décolle-moi, je suivrai toutes tes instructions vitales, nous ne sommes qu’un ensemble qui s’assemble, traduis-moi, suis-moi dans ce que je veux te données, te transmettre ma logique, mon algorithme, ma sémantique, mon seul langage, je suis formel.


Décode-moi, décolle-moi, je suivrai toutes tes instructions vitales, nous ne sommes qu’un ensemble qui s’assemble, traduis-moi, suis-moi dans ce que je veux te données, te transmettre ma logique, mon algorythme, ma sémantique, mon seul langage, je suis formel.


VIRUS


Je suis vrai, je ne suis pas faux, je te jure, retrouvons nos nuances, recommençons à zéro, tu es la première.


Tu es ma source, je ne suis pas un objet, ne m’exécute pas, je suis ton lien tu es le mien,


Tu es ma source, je ne suis pas un objet, ne m’exécute pas, je suis ton lien tu le mien,


Tu es ma source, je ne suis pas un objet, ne m’exécute pas, je suis ton lien tu es le mien, je ne t’ai jamais exploitée, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime,


Je ne t’ai jamais exploitée, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.


Tu es ma source, je ne suis pas un objet, je suis ton lien tu es le mien, je ne t’ai jamais exploitée, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je te le jure, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime,


* o * o * o *


LUI

Je n’ai toujours pas de tes nouvelles, j’en ai assez, le monde virtuel, ça va un moment.


Rendez-vous ce soir, sur les marches de l’Opéra Garnier.


Si tu ne viens pas, tu n’auras plus jamais de mes nouvelles.


Si vous décidez d’arrêter ce programme maintenant,

Vous perdrez tous les sentiments non enregistrés.


Pour arrêter le programme,

Cliquer sur Terminer maintenant.


Ce programme ne répond pas,

Souhaitez-vous finir maintenant ce programme ?


TERMINER MAINTENANT


* o * o * o *


ELLE

C’est un ultimatum mais je l’accepte, tu ne me donnes pas le choix.


* o * o * o *


LUI

Comment seras-tu habillée ?


* o * o * o *


ELLE

J’aurai des chaussures rouges à talons et un dossier jaune à la main, et toi ?


* o * o * o *


LUI

Je porterai un jean noir et une chemise blanche.







Il est 19h45, j’arrive à la station de Métro Opéra, c’est blindé de monde, je suis envahie par mille visages et je me sens stressée, je me regarde dans le reflet de chaque vitre des wagons pour voir si mon maquillage n’a pas bougé. Il fait une chaleur horrible et je n’ai pas envie de briller.


J’ai l’impression d’aller à un entretien d’embauche, dans lequel mon CV va prendre corps.


Je sens que mon rêve va s’écrouler mais je vais volontairement vers lui car il paraît que c’est la vie. Je suis prise à mon propre piège.


Mon monde numérique et chimérique va disparaître et je vais redécouvrir les joies du monde réel.


Me voilà arrivée aux marches, je n’arrive pas à rester en place alors je fais semblant de faire des allers-retours sur la place, pour faire croire que je viens d’arriver. Je m’arrête enfin et me fige sur la deuxième marche. J’aperçois sur le trottoir d’en face un Homme magnifique, grand, musclé, bronzé, les yeux noirs, me fixant depuis cinq minutes. Je prie pour que ce soit lui, j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure. Mais soudainement, une blonde sort du Métro et l’enlace. Déception. Un autre, à ma gauche, gros, boutonneux, chauve, petit et débraillé s’approche de moi. J’ai un mouvement de recul, je sens mes pupilles se dilater tellement rapidement que j’en ai le tournis. Je m’apprête à partir quand il me demande :


- Excusez-moi Mademoiselle, vous auriez l’heure s’il vous plaît ?

- Oui, il est 20 h 05.


À ce moment précis, quelqu’un me tapote l’épaule gauche, je me retourne : il a un sourire doux, des yeux expressifs et clairs, une chemise blanche, un jean noir.


Il est beau mais je sais que je ne l’aime déjà plus.


 
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   Bidis   
27/11/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a dans ce texte une excellente idée que j'ai trouvé mal exploitée, et un torrent de phrases, un véritable fleuve, des images très belles, d’autres étranges, des pensées, de la poésie, du rythme. L’auteur joue avec les mots et en invente avec un don pour l’Ecriture indéniable. Mais si on relit certaines pensées en y cherchant un sens quelconque, on se trouve embarrassé ; c’est la poésie de leur expression qui les fait passer la rampe de la lecture Quoi qu’il en soit, je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Une difficulté était inhérente à l’intrigue et l’auteur ne l’a pas résolue, ce que d’ailleurs je peux comprendre (je me demande si Choderlos l’a résolue lui-même dans ses « Liaisons) : pour la dynamique du récit, il faudrait une véritable différence de ton, d’écriture et de pensées entre les deux correspondants même s’ils se comprennent et se trouvent quelque part sur la même longueur d’ondes, même si l’un des deux dit à l’autre : « tu me ressembles tellement, c’est fou ».

D’autre part, l’histoire un moment prend un tournant très intéressant (quand la fille rend le garçon jaloux), cela aurait pu déboucher vers des péripéties tout à fait palpitantes et dans tous les cas la montée et l’explosion de la rage chez le garçon – la peur de l’homme chez la fille, ou son cramponnement à son intégrité...
Et puis non, cela retombe comme un soufflé et le texte perd son souffle. Il était prévisible que la fin ne soit pas un happy end. Mais quelque chose de plus percutant eût été bienvenu.

Certaines pensées sont bien dites et intelligentes et certaines interpellent :
Comme, par exemple :
« Est-ce qu’on dit aux oiseaux de passer par tel chemin au dessus de la forêt ? Bientôt, on va leur installer un Code de la route ! »
« C’est un art de vivre que de savoir aimer.
C’est un art d’aimer que de savoir vivre. »
« une parole prend tout son sens au moment précis ou elle atterrit dans l'oreille de son destinataire; »

J’ai trouvé que d’autres ne veulent pas dire grand chose, ou bien généralisent le particulier, ou encore sont, à mon avis, simplement fausses
« L’art est l’espoir effectivement de voir finalement un jour éclore ce mystérieux Amour. »
« Le passionnel détruit mais dans le même temps, il attire. »

Il y a d’excellentes choses, comme un art qui nous est peut-être assez inconnu explicité par l’artiste (la sculpture). Mais ils font tous les deux de la sculpture. C’eût été plus intéressant qu’elle ait été peintre par exemple, ou calligraphe. Qu’elle nous fasse découvrir une autre forme d’art.

J’ai aimé aussi des expressions inhabituelles qui parlent mieux que celles en usage, par exemple « parfumée au bois de feu » au lieu de au feu de bois ou de jolies formules et joliment vraies (« Parce que le temps est relatif mais le nôtre est aujourd'hui ») ou, à mon avis, joliment fausses (« Elan est réflexion. »). Certaines interpellent : « La géométrie du temps (…) L’essentiel est de ne pas rester au bout du compas. »
Et j’adore :
« Mon hémisphère ravageur, espiègle et appétissant. »
« Rafale de baisers volés et donnés, repris et captifs, tu me rafraîchis de tes soirées brûlantes et par la brise de ta voix. »
« Je t’aime de cristal et de vie »
« Tu es ma tâche de douceur »
« Bisou clair et ensoleillé comme un rivage qui te ravage d'un coup d'un seul. »
« J’ai une tonne de défauts qui s’écroulent souvent sur mon cœur et j’aimerais les déverser sur une poubelle, lentement, les regarder tomber un à un sur cette poubelle pleine de l’Avenue Junot. Puis j’entendrais le camion des éboueurs, avec l’univers dans lequel je vis à l’intérieur qui le conduirait avec ses gros bras patibulaires et qui les emporterait avec lui. »

Bref du bon, du très bon, de l’excellent même mais un peu de ratage quand même. Peut-être suis-je d’autant plus critique que j’ai été déçue par la non dramatisation d’une intrigue qui s’y serait parfaitement prêtée.

   Pattie   
12/12/2007
J'ai beaucoup aimé et beaucoup détesté cette histoire. Comme Bidis, j'ai regretté le manque de dramatisation. Mais je l'ai aussi adoré. Cette non-histoire qui s'obstine à ne pas exister dans le réel pour ne pas mourir, ce jeu d'illusion, la désillusion du titre, le côté intellectualiste, l'apparence d'échange alors que tout se passe en aveugle ou plutôt en faux-miroir, le regard déformant. C'est si "internet". J'adore et j'abhorre à la fois. Merci pour ce texte. (Les conseils de Bidis pour la différenciation des personnages sont très intéressants).

   Anonyme   
14/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je sais ce n'est pas bien. Mais promis je reviendrai faire plus au niveau commentaire (vraiment). Merci à PATTIE : j'aime Clara qui ressemble à une autre...

Fin, simple, sublime de sensualité et de réalisme dans ce dialogue. Une tendresse infinie une douce poésie : comme lorsque aime écouter des paroles ou respirer une parfum apaisant.

clara et les chic types


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