Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Laboniris
Concours : La boule [concours]
 Publié le 26/10/24  -  9 commentaires  -  2098 caractères  -  83 lectures    Autres textes du même auteur


La boule [concours]


Ce texte est une participation au concours n° 36 : Des courts littéraires atypiques

(informations sur ce concours).



Viens.

Viens. Viens, on dirait qu’on s’allongerait sur la page, comme ça, doucement, et qu’on froisserait du bruit, juste pour exister. Non, non, ta gueule. Pas une conversation, putain non. Vraiment, ferme-la. Écoute. On dirait qu’on se frissonnerait le ventre, mais pas fort, sans se fatiguer. Juste comme un soupir au creux du nombril, on dirait qu’on laisserait cette toute petite brise remonter (ventre, poitrine, ça glisse ; bouche, langue). Et puis remuerait les lèvres par-dessus. On dirait des genres de phrases sans mots, faites de souffles de nous. Non, mais là tais-toi. Tais-toi putain.

On dirait que ça suffit, que c’est assez, qu’il y a du sens à être là et à vouloir être là. On dirait qu’on n’a pas besoin de plus, et que toutes les pensées du monde sont mortes. Mortes ! On dirait nous. Mhh. On dirait, on dirait… Non, tais-toi. Tu me fatigues, chut, attends.


D’accord. D’accord. Après, je te prendrais par les lettres, très lentement. En glissant mes doigts dans les o et en me pendant les phalanges aux t, pour te tirer à moi. Doucement. Doucement. En saignant un peu. Doucement. Et puis on continuerait à fermer sa gueule, tout collés comme une petite, petite boule de deux fois rien. Les bouches sur les yeux et les mains dans les ventres, une géométrie de chair qui ne se souvient plus des lignes droites. Et on continuerait à respirer – juste respirer maintenant, shh… – mon souffle par ta gorge. La danse de ton sang qui tourbillonnerait tout autour de mes veines me ferait pleurer. Non, on ne parlerait plus, on vibrerait. On banderait, tout le corps ; à s’en faire mal ensemble. Et puis on râlerait. Fort. À s’en rompre.

On écouterait.


Tu ne parles plus. C’est bien. C’est joli. Je vais me taire aussi






























.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Geigei   
15/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
"Viens.
Viens. Viens,"

Suis-je invité ? J'ai lu et si oui, je viens de faire l'amour avec une personne que je ne connais pas.

Pour l'originalité, c'est gagné. Pour la valeur littéraire, c'est peu. Pour le plaisir de la lecture, c'est très peu. J'ai lu jusqu'au bout car c'est court, mais juste pour vérifier que mon commentaire serait honnête.

   Donaldo75   
17/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai trouvé ce texte intéressant par sa tonalité presque chuchotée, poétique par instants sans pour autant se réclamer de la poésie. Le style est doux et en même temps précis. L’écriture est propre et ne tente pas d’en faire trop. C’est un réel plaisir de lecture.

   Dameer   
26/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Hello,

C'est court, c'est original, c'est déroutant, mais j'ai apprécié.

Ce texte explore une intimité profonde qui dépasse les mots, où le silence et les sensations suffisent à exprimer l'union des corps et des esprits. La langue devient tactile, sensorielle, et le silence impose une fusion intense, transformant les sensations partagées en un langage d'authenticité et de connexion pure.

Il n’y a guère que le titre "la boule" que je n’ai pas compris, ainsi que cette histoire de "o" et de "t" car je ne vois pas à quel mot me raccrocher dans le texte !

Dommage, j'aurais mis très bien partout !

   Provencao   
26/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,


"On dirait que ça suffit, que c’est assez, qu’il y a du sens à être là et à vouloir être là. On dirait qu’on n’a pas besoin de plus, et que toutes les pensées du monde sont mortes. Mortes ! On dirait nous. Mhh. On dirait, on dirait… Non, tais-toi. Tu me fatigues, chut, attends"

J'ai adoré !!!

L’ habileté dans toute son innocence… beaucoup de grâce et d'originalité.

   Cyrill   
27/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un texte étrange dit sur le ton de la confidence. J’écris bien « dit » parce qu’il possède les qualités de l’oralisation, du chuchotis du moins.
Doublement étrange et paradoxal parce que le locuteur ne lasse pas d’enjoindre celle ou celui à qui il s’adresse à se taire et à faire l’article de la mort des mots pour mieux écouter les bruits. Mais c’est un locuteur trop bavard qui ne sait laisser faire les bruissements sans les nommer, laisser faire les corps sans raconter ce qu’ils sont et se font, sans faire appel à la métaphore pour mieux poétiser cet enlacement de deux réduits à une boule.
Mais difficile de remplir la page autrement, me rétorquerez-vous.
J’ai senti quelque chose de la vie intra-utérine dans ce rapport de fusion. J’ai également senti de la violence dans les adresses à l’autre ( ou à soi-même, finalement, je me demande ) : « Tais-toi putain »… Si bien que je me demande (encore) si la dernière ligne « Tu ne parles plus. C’est bien. C’est joli. Je vais me taire aussi » ne signe pas un meurtre par enlacement/ étranglement. La mort de l’autre dérangeant, qui est d’abord sommé de se taire pour finalement être englouti par le désir de fusion du premier.
Merci et bon concours !

   Robot   
27/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je suis un peu (trés) intrigué par ce récit qui m'apparaît comme les propos d'un bavard n'admettant pas de contradiction.

Il impose son discours et sa méthode: (ta gueule. Pas une conversation- ferme là - écoute - tais-toi, putain tais toi - tais-toi tu me fatigues)
Franchement ce n'est pas un adepte de l'écoute, de l'ouverture et du partage. Moi, moi, moi. Une bonne dose d'égoïsme dans ses paroles. Il impose sa vision de la fusion amoureuse sans laisser de choix à l'autre. Seul compte sa propre jouissance à laquelle l'autre doit se soumettre.
C'est ce qui me met à distance du propos.

Cependant il y a une écriture particulière qui donne de la force à la nouvelle.

   papipoete   
27/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour concurrent
" viens, je te dis viens ! et tu la fermes ! "
On dirait qu'on fait comme ci, qu'on fait comme ça
non, mais tais-toi !
Oui, voilà c'est bien ; tu vois quand tu veux ; et moi aussi, je me tais, ça va...
NB par moments, surtout au début on se sent oppressé par ce " donneur d'ordre " qui ne pense qu'à son propre plaisir ; onanisme avec tierce-personne qui n'a pas son mot à dire.
la fin est un peu plus rassurante, mais l'atmosphère est quand-même très pressante !
mais le tout est bien écrit.

   BlaseSaintLuc   
27/10/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Je ne suis pas rentré du tout dans le texte, j'attendais une surprise à la fin,genre bon sang mais c'est bien sûre, mais non ,rien.

   plumette   
31/10/2024
Il y a une recherche dans ce texte mais je n'y suis pas sensible faute d'avoir entrevu quelque chose qui ferait sens pour moi.

pas d'image, pas de représentation, une esquisse vaguement poétique.

J'ai aimé l'entame , le "on dirait" enfantin , mais je ne suis arrivée nulle part, d'où ma déception. Désolée!


Oniris Copyright © 2007-2023