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Réalisme/Historique
Asrya : Paris, Ville Lumière [concours]
 Publié le 26/05/23  -  10 commentaires  -  9526 caractères  -  68 lectures    Autres textes du même auteur

En pleine contestation sociale, Paris s'éveille d'un rêve adolescent.


Paris, Ville Lumière [concours]


Ce texte est une participation au concours n°33 : L'ombre et la lumière

(informations sur ce concours).



Quinze ans, la nuque écrasée par les sirènes, des tracts antifas dans la poche arrière du jean, un bonnet sur la tête et une larme de sang sur la joue.


Peur de mourir - Kalika


Agathe est en classe de première.

Elle suit le monde d’une distance qui inquiète ses parents, son cercle d’amis, ses profs et même son petit frère ; un nuage plane au-dessus de la fougue de ses idées.

D’une fâcheuse tendance à sécher les cours, fuyant la société, elle s’invente cette vie qu’elle aurait tant aimé gagner, se voyant dans vingt ans, des rides esquissées sur le front, un brassard rouge sur le poignet, des symboles anar’ sur les pavés.

Le courant l’épuise, ses rêves la guident à contretemps dans une direction opposée où les élites sont dépassées. Instrument d’un système corrompu, elle se sent rabaissée, inutile, ou plutôt inutilisée par celles et ceux qui frôlent les sommets.

Elle ne remarque que les cendres sur les trottoirs de son quartier, les dorures du centre-ville face à son balcon délabré, cette vue immonde de l’avenir qu’on lui réserve.

Cela va changer. Elle en est persuadée.


– Prends des vêtements légers d’main. Tu vas avoir chaud.


Elle l’écoute d’une oreille distante, les sentiments contraints par l’odeur de l’essence qu’elle s’imagine ; les cliquetis des barres de fer, les éclats de verre, les lumières des poubelles sur les trottoirs : la civilisation en fumée.

Son attirail est prêt, sac noir, pull noir, jean noir, foulard noir, lunettes, gants, masque, sérum physiologique, bombes de peinture ; un ensemble qui rappelle la conscription chez les « black blocs ». Elle n’est pas certaine de savoir où elle s’embarque, mais elle a des messages à faire passer.


– Les graf’ c’est bien mais t’as plus de chances de t’faire chopper. Quand tu casses, c’est différent, tu te barres de suite en courant.


Ce mercredi, Adam est assis à côté d’elle dans la salle de classe. Ils se sont rencontrés au collège, écumant la vie l’un avec l’autre sans partager la moindre intimité. Ils partagent cette même vague contestataire de leur adolescence révoltée, s’encourageant dans les effluves de leur lutte : « Non au capitalisme, non au fascisme ! »

Il lui avait proposé à plusieurs reprises de monter à Paris ; de participer à des mouvements de plus grande ampleur, de sentir toute cette masse qui scintille autour d’un ras-le-bol convergent. Elle n’avait pas accepté jusque-là. Elle s’était contentée de participer aux dernières manifestations locales, à toutes celles qui avaient émaillé les rues de ces trois dernières années. À douze ans, elle avait fait la couverture de l’Union, le poing levé, les vêtements déchirés, le sourire fané d’une « jeunesse déterminée ».

En fin de soirée, de temps en temps, elle sillonne les rues de la ville afin de coller des stickers et des tracts qu’elle achète avec son argent de poche.

Ses revendications sont claires, et sa détermination tout autant.

Au gré de ses escapades révolutionnaires, elle s’était rapprochée du mouvement communiste et de la jeunesse anticapitaliste ; c’est d’ailleurs à l’un de leurs rassemblements qu’on lui avait conseillé d’assister à l’un des meetings de Nathalie Arthaud pendant les présidentielles.


– Faut aller voir Arthaud, monsieur, c’est drôle quand elle parle, mais au moins elle dit la vérité.


La vérité.

Forte de ses quelques années de politique juvénile, son assurance se veut faire douter les briscards des mairies acoquinées aux partis qui divergent du sien.

Elle a les chiffres en tête et a de quoi asséner, arguments sur arguments, vérité sur contre-vérité, confusions sur obscénités. Et ses camarades rient.

Avec eux, elle ne se sent pas prise au sérieux, navigant dans une eau trouble d’immaturité. Dehors, aux côtés de la jeunesse politisée, de la rage de celles et ceux qui veulent se battre pour les opprimés, elle existe. C’est probablement ce qui l’a poussée à poursuivre ce combat acharné.

Inaccessible par la froideur de ses idées, par les proportions de son combat, Agathe n’a pas laissé de place pour le respect de ses pairs. Elle est prête, depuis longtemps probablement, à cheminer seule, à avancer dans l’indifférence des autres et à mener la bataille qu’elle trouve juste.


– Franchement, monsieur, une garde à vue, c’est si terrible ?


Derrière cette interjection, son professeur sent qu’elle appelle plus qu’une simple sollicitation. Il sourirait probablement à de telles divagations, mais dans les circonstances et le tournant du mouvement social actuel, l’art de la nuance appris au cours de son expérience lui suggère de ne pas s’effacer.


– Je pense qu’il vaut mieux ne pas avoir à y être confronté, tu sais.

– Oh, alors là !


Un bruit sourd mené par le gonflement de ses joues lui laisse clairement comprendre qu’une telle issue la laisse indifférente.

Adam l’appuie du regard. La commissure de ses lèvres s’agrandit subitement, confirmant l’audace et la force de son adoubement ; ce qui les replonge dans leur projet.

Leurs conversations traînent inlassablement les mêmes urgences d’agir face au simulacre de société qu’on leur propose : l’exploitation des prolos, la fin du respect des droits de l’homme et du citoyen, l’irrespect des droits de l’enfant, la corruption, l’assujettissement à l’OTAN, aux États-Unis, à l’argent.

Sans en aborder la droiture, Adam se rapproche frénétiquement des tendances complotistes ; et alors qu’il effleure la ligne pudique de l’inconscience, Agathe est plus posée, plus raisonnée, réfléchie.

Sans nuire au raisonnement de son comparse, elle se focalise sur des faits étayés, documentés, dévoilés par différentes ONG ou par des médias indépendants. Elle s’est renseignée, se renseigne, confronte l’ensemble des données sans leur donner d’autres morales, d’autres interprétations que celles qu’elles semblent fonder.

Derrière l’innocence des traits qu’elle arbore, nul ne pourrait croire en la croisant que se dissimule une bête contestataire aussi tempérée ; et bien que l’insolence ne soit pas le qualificatif qui lui sied le plus, ce dernier n’est pas exempt de son parcours de vie. Son caractère facétieux a d’ailleurs la délicate habitude de tracer un sourire séraphique sur son visage.

Étonnamment, la frange glaciale de son dévouement ne l’empêche pas de communiquer sa joie. Peut-être prend-elle cela pour un jeu. Peut-être se sent-elle investie d’une mission qui, si elle aboutit, lui permettra de gagner des points de vertu.

Ou peut-être est-elle simplement jeune, insouciante, une enfant.

Le cours se termine. Avant de sortir, ils adressent poliment un « Au revoir ».

Dans un mélange de fierté, de haine, de peur et de responsabilité, leur enseignant leur répond, la bouche meurtrie par le flot d’insanités que lui inspire cette future journée.


– Faites attention demain, vraiment, faites attention.


Ils hochent la tête avec assurance, et, probablement pour le désensibiliser, ajoutent : « À la semaine prochaine. »


Le lendemain, les images n'avaient pas cessé de défiler dans les médias.

L’embrasement s’était étendu, si vaste, si inattendu, que la violence s’était déchaînée sans la moindre concession. Les journalistes de tous bords s'étaient empressés de relayer les informations.

Les vagues avaient commencé à frapper vers quinze heures, puis les vidéos avaient inondé les réseaux : un tsunami. Alors qu’il était prévu, comme à l’accoutumée, que la procession pacifique soit maîtrisée jusqu’en début de soirée, que les familles quittent progressivement le cortège et que seuls restent les plus vindicatifs des opposants, dans l’insouciance générale, les premières nasses face aux débordements avaient foudroyé de haine les participants.

Les armes avaient jailli, les cris avaient rugi, les coups avaient flotté sous la pluie.

L’échauffourée avait rapidement progressé et toute la ville s’était illuminée. « Il faut tout brûler ! » Les enregistrements parlaient d’eux-mêmes, les brasiers témoignaient.


Agathe avait sorti sa troisième bombe de peinture et avait entamé, sur les murs d’une banque du Crédit Agricole, ce slogan qu’elle s’était entraînée à taguer sur les murs du lycée : « L’heure de la révolte a sonné ». Pendant ce temps, Adam agglomérait des barrières au milieu de l’avenue, éparpillait les poubelles délaissées, et y mettait le feu avec la plus grande banalité.

En revenant sur ses pas, il avait remarqué un pavé à peine fixé. Il s’était baissé, l’avait délogé, et s’en était délesté après avoir jaugé la distance qui le séparait de la banque. Le bruit de l’impact s’était perdu dans la clameur de la foule voisine. Mais la trace était restée, et avait déclenché l’acharnement des casseurs à proximité. La vitre avait cédé sous les rafales de projectiles et de coups assénés, l’ire s’était engouffrée dans le bâtiment déserté, le mobilier n’avait pas résisté, et avait servi de départ aux flammes.

Alertée à quelques rues de là, la Brav-M était apparue soudainement, et avait chargé. « Viens, on se casse ! » Absorbée par son message et cette sensation de vie qu’elle peignait, embrumée par l’ampleur de la contestation, elle n’avait pas entendu.


La suite appartient au passé.


Le mercredi qui suivit, dans cette même salle de classe, Adam paraissait zombifié.

Tout comme cette chaise vide à côté de lui.


 
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   jeanphi   
17/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Superbe.
Je ne peux pas m'exprimer sur des questions de société en France.
Je peux juste dire que les médias semblent occulter entièrement la problématique.
Superbe écriture.

   Angieblue   
21/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Vous avez une écriture très élégante, mais il y a comme une intellectualisation, un style impersonnel qui tient le lecteur à distance, en spectateur. De ce fait, on ne s'identifie pas aux personnages et l'on n'est jamais dans le pathos. ça n'est pas une critique, c'est une constatation. En fait, je trouve ce style intéressant.

je salue l'excellence stylistique de cette phrase: "Absorbée par son message et cette sensation de vie qu’elle peignait, embrumée par l’ampleur de la contestation, elle n’avait pas entendu."

L'histoire est bien menée, et la chute plutôt réussie et saisissante. Vous jouez bien avec l'implicite.

Par contre, je ne vois pas vraiment de rapport avec le thème, ou alors vraiment de manière très très éloignée.
"Paris, ville lumière", ok, vous jouez sur les différents sens du mot "lumière" :
"L’échauffourée avait rapidement progressé et toute la ville s’était illuminée." C'est très subtil lorsque l'on pense au sens propre et au sens figuré qui sous-entendrait une certaine ironie de la part de l'auteur.
Oui, Paris, capitale où naissent et brillent les idées, mais aussi les révoltes et les exactions.
En somme, une écriture brillante et chargée d'implicite, mais qui n'a pas assez mis en lumière le thème du concours, hélas !

   Donaldo75   
24/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
C’est le second texte que je lis aujourd’hui dont la narration est désincarnée du fait de ce choix narratif du « elle ». La tonalité imprimée par le style rend l’ensemble relaté, pas raconté. La partie vivante – les dialogues, quoi ! – amène un peu plus de chaleur dans ce récit mais s’avère trop rare pour changer mon impression de lecture. Je ne ressens pas la force du rêve ni de la contestation sociale, juste une rédaction soignée au niveau de la grammaire et de l’expression mais figée quand il s’agit de raconter une histoire.

Un exemple : « Un bruit sourd mené par le gonflement de ses joues lui laisse clairement comprendre qu’une telle issue la laisse indifférente. »

Littéralement, ça passe, je veux dire que la description est compréhensible d’un point de vue purement analytique. Littérairement, c’est compliquer la phrase pour dire quelque chose de simple. Stylistiquement, j’ai l’impression de lire un manuel de sociologie. Et la nouvelle est rédigée de cette manière dans sa grande majorité. La fin semble s’animer un peu. Trop tard, malheureusement.

   plumette   
26/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le rapport avec le thème du concours ne m'a pas sauté aux yeux.
j'attends avec impatience que les auteur.es nous livrent leur cheminement à ce sujet !
Encore une écriture plutôt riche et soutenue que je salue en tant que telle: " Le courant l’épuise, ses rêves la guident à contretemps dans une direction opposée où les élites sont dépassées. Instrument d’un système corrompu, elle se sent rabaissée, inutile, ou plutôt inutilisée par celles et ceux qui frôlent les sommets."
"Inaccessible par la froideur de ses idées, par les proportions de son combat, Agathe n’a pas laissé de place pour le respect de ses pairs. Elle est prête, depuis longtemps probablement, à cheminer seule, à avancer dans l’indifférence des autres et à mener la bataille qu’elle trouve juste."
c'est bien écrit, ça a du sens, alors pourquoi m'est venu cette parodie de citation " ah, qu'en termes touffus ces choses là sont dite" ou encore "tout ça pour ça"
Tout ça pour dire que le choix narratif ne me convainc pas. Sur un sujet pareil, il me semble qu'il faudrait du plus direct, du moins analytique et moins descriptif.
Cette jeune fille très engagée ne me semble pas très incarnée, c'est un comble.

   Luz   
26/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Je pense que cette nouvelle gagnerait à être plus claire, plus directe. Il me semble qu'il manque une profondeur à ce texte, peut-être un peu trop littéraire.
Le prof intervient, mais très peu les parents, c'est dommage. Elle est montée à Paris comment ?
En tout cas, c'est bien écrit.
J'espère qu'Agathe s'en est sorti sans trop de problèmes.
"On n'est pas sérieux lorsqu'on a dix-sept ans", et ça me plait.
Bonne chance pour le concours.

   Disciplus   
27/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Style : Article journalistique de base sur la psychologie adolescente avec arguments convenus : les jeunes sont fougueux, révoltés, contestataires, révolutionnaires, anarchistes, politisés, inconscients, etc... Devant le "simulacre de société qu'on leur propose", réponses : graphs et casse. L'auteur(e) reste comptable de son analyse.
Personnage : Agathe : beaucoup de psychologie mais aucun physique pour l'empathie du lecteur. Adam : rien. parents, professeur : rien
Dialogues minimaux
Ecriture bien maitrisée. Quelques longueurs :
D'une fâcheuse tendance à sécher les cours, (virgule)fuyant la société, (virgule) elle s'invente cette vie qu'elle aurait aimée gagner, (virgule) se voyant dans vingt ans, (virgule) des rides esquissées sur le front, (virgule) un brassard rouge sur le poignet, (virgule) des symboles anars' sur les pavés. (Ouf!)
Quelques lourdeurs : la nuque écrasée par des sirènes
Son assurance se veut faire douter
La frange glaciale de son dévouement
Les coups avaient flotté sous la pluie
Les nasses...:... avaient foudroyé de haine.
Chute interrogative : La Brav-M avait chargé... cette chaise vide à côté de lui. Cause à effet ? Attention aux amalgames.
Sujet éloigné du concours.

   Asrya   
14/6/2023
Modéré : Commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussions sur les publications").

   Corto   
28/5/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Aïe ! Je crois bien que l'auteur a raté une belle occasion mais ce n'est qu'une opinion. Je veux dire que son personnage principal n'est pas vivant, incarné. Il est seulement décrit.
Cet écueil se ressent dès les premiers paragraphes: "Elle suit le monde d’une distance qui inquiète ses parents, son cercle d’amis, ses profs et même son petit frère". Oui mais encore ? Cette phrase montre une conclusion mais ne décrit pas concrètement une vie, avec des éléments factuels, des initiatives, des sentiments, des projets, des aventures.

Malheureusement l'ensemble du texte reste dans ce même registre, comme un rapport distancié, exploitant une situation d'actualité elle même décrite à distance. Bref on aurait aimé côtoyer Agathe, on saura juste qu'elle a peut-être existé.

Difficile pour moi d'adhérer à un tel récit. Dommage.

   hersen   
30/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
J'ai lu ce texte sans en être véritablement touchée. Je crois que c'est parce que, au fond, il "relate" l'état d'esprit d'Agathe, mais ne l'incarne pas vraiment. J'ai la désagréable sensation d'être face à la télé, et non pas au coeur d'un texte qui, justement, devraient m'em dire bien plus qu'un simple reportage.
Il y a bien cette tentative "d'expliquer" Agathe et ses agissements, mais, pour le sujet que le texte cherche à couvrir, c'est trop autocentré, les événements devraient prendre une plus large place et je pense que la discussion avec le prof devrait aller beaucoup plus loin, devrait apporter une possibilité de réelle réflexion à ces deux jeunes (sans que pour autant ils changent forcément de comportement) pour avoir l'impression d'être au coeur d'un texte équilibré dans ses arguments.
La fin touche... à peine, car on prévoyait bien quelque chose comme ça. Et c'est un peu le problème de la nouvelle, de lui trouver une fin qui laisse un doute, un malaise ou un espoir ou un mystère.
En résumé, je pense que la nouvelle relate trop un fait divers sans qu'il y ait de positionnement plus intellectuel, ou politique, profond.

La lecture est plutôt fluide et passer ici de la lumière à l'ombre saute aux yeux.
Merci de la lecture.

   Cyrill   
13/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,
J’ai l’impression d’avoir sous les yeux l’étude d’une jeunesse contestataire à travers des personnages non incarnés. Qui parle, un sociologue ? Le discours de la contestation tient lieu de personnalité à Agathe. On reste dans les grandes lignes de phénomènes sociaux et sociétaux.
J’ai été rebuté par la complexité de certaines tournures de phrases comme : « et bien que l’insolence n’est pas le qualificatif qui lui sied le plus, ce dernier n’est pas exempt de son parcours de vie ». Pour l’incarnation du personnage, c’est loupé, je trouve.
L’action est vue de façon théorique, avec un recul intellectuel. Par exemple, ça manque sacrément d’impact pour un jet de pierre, j’ai eu l’impression que l’action était au ralenti : « Il s’était baissé, l’avait délogé, et s’en était délesté après avoir jaugé la distance qui le séparait de la banque ».
Je trouve ici la même distanciation : « Les armes avaient jailli, les cris avaient rugi, les coups avaient flotté sous la pluie. », « l’ire s’était engouffrée ».
Ce n’aurait pas été de la sensiblerie que d’ajouter un peu de vécu, du charnel, des tripes dans ce moment de révolte qui sans cela, paraît bien peu lumineux.
Merci pour le partage.


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