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Humour/Détente
Den : Les doubles
 Publié le 29/06/07  -  6 commentaires  -  4969 caractères  -  35 lectures    Autres textes du même auteur

Des doubles...


Les doubles


J'ai ouvert les yeux... et j'ai su aussitôt que je ne savais plus où je les avais fourrées. Merde ! c'est toujours pareil, avec ces fichues clefs de bagnole. Et moi qui avais promis à Lisa d'être au studio à neuf heures pétantes, pour la séance de photos avec elle !


J'ai fouillé partout mais ne les ai pas trouvées... J'ai pensé au double ! Je possédais bien un double de clés ! Elles devaient sûrement se cacher dans le dernier tiroir de la commode, mon tiroir fourre-tout...


... J'ai ouvert les yeux et j'ai senti aussitôt que ma femme n'était plus dans le lit. Merde, c'est toujours pareil avec ces fichues nanas ! Jamais là quand on a envie d'elle ! Et moi qui devais donner tout à l'heure une conférence, je ne pourrai pas avoir mon petit plaisir avant !

J'ai appelé, fouillé partout dans la maison mais je ne l'ai pas trouvée. Elle devait sans doute déambuler avec sa meilleure amie en grande tournée des magasins !... Le double ! Je possédais bien un double de ma femme quelque part ! Où l'avais-je fourrée déjà ? J'ai pensé : au grenier ! Ah oui, certainement dans la penderie de la vieille armoire !

Je l'ai bien retrouvée à cet endroit. Je l'ai décrochée et je l'ai prise, là, à même le plancher du grenier. Elle a bien joui, moi aussi. Puis elle m'a embrassé et a gentiment préparé le petit déjeuner.


Je suis parti pour ma conférence, en super forme...


Après, je suis passé chez ma belle-mère pour une histoire de prêt à régler. Elle n'était pas chez elle. Tant pis ! Et comme je n'avais pas voulu de double de belle-mère - faut être maso pour ça ! - j'ai remis le règlement de ce petit problème à plus tard. Je suis remonté dans ma voiture et j'ai foncé. Je venais de décider de rendre visite à un copain.


J'aime la vitesse... Je me suis écrabouillé contre le mur de la vaste propriété de mon ami Jean. Naturellement l'accident a été mortel pour moi. Heureusement j'ai un double que je range toujours dans le coffre. Il a eu du mal à s'extraire de la tôle froissée. Puis j'ai remonté l'allée qui mène au manoir, en défroissant mes vêtements et en faisant bouger mes muscles : c'est vraiment pas confortable un coffre de voiture ! Et j'ai songé qu'il me faudrait encore faire faire un double de moi-même.


Sur le perron j'ai été accueilli par les enfants de Jean : un garçon de deux ans et une fille de quatre ans. Ils sont adorables. Ça fait juste une semaine qu'il les a sortis du tiroir. Ce sont des doubles. Il les gardait dans sa maison secondaire, au cas où... C'est heureux qu'il ait pensé à en faire des doubles à leur naissance ! Car la semaine dernière, ils ont péri brûlés avec leur mère dans l'incendie du manoir. Jean vit seul avec eux maintenant : il n'a jamais voulu un double de sa femme ; il ne s'entendait pas très bien avec elle.


J'ai levé la tête pour admirer l'immense bâtisse. Il a pas mal de fric ce gars pour avoir pu se payer le double d'une telle baraque ! Il n'a eu juste qu'à l'extraire de son coffre à la banque !

J'ai passé la journée avec eux. Une bonne journée. En fin de soirée les enfants ont voulu admirer le coucher de soleil sur la mer. Jean ne leur refusant rien, on est partis au port pour embarquer sur son voilier. Mais on n'a pas vu le soleil, il y avait trop de nuages. Et soudain trop de vent. Puis trop de fortes vagues. La tempête a éclaté. On a chaviré. On s'est noyés. Pas grave pour Jean et ses gosses. Il leur restait des doubles ! Pour moi par contre... Je suis mort pour de bon. Depuis je fais la conversation aux petits poissons. Ils n'ont pas de doubles eux : ils sont pas assez riches. Même le grand requin qui me grignote un mollet...



Je me suis frotté les yeux. Mince ! Je crois que j'ai rêvé tout éveillé ! Chouette de rêve quand même ! Si on pouvait avoir un double de tout !... Pas un double de belle-mère bien sûr, faut pas pousser !...


J'ai regardé dans le tiroir de la commode. Je n'ai pas trouvé le double des clefs. Je me suis rappelé alors que celles que j'utilisais tous les jours, étaient en fait déjà les doubles ! Les clefs originales, je les avais laissées tomber à travers une grille d'évacuation d'eau ! Et bien sûr, je n'en avais pas refait faire ! Merde !... Je suis vraiment toujours aussi négligent !

Le téléphone s'est mis à sonner. C'était Lisa qui s'inquiétait de savoir si j'étais prêt. Cette séance photo avec moi, célèbre écrivain - ce sont ses propres mots, la flatteuse ! -, était importante pour son magazine. Et pour elle. En outre, elle voulait que je la prenne au passage car sa voiture était au garage. Alors je lui ai expliqué mon problème de clefs. Elle a soupiré : « Bon, je sais à qui m'adresser ! ». J'ai acquiescé, soulagé. Cette séance de pose me barbait. Et puis lui, ça lui plairait : il adore ça ! « Je suppose qu'il n'y verront que du feu, a-t-elle encore soupiré. Ok, je téléphone à ton frangin pour prendre ta place ! Tu as une foutue chance d'avoir un double ! ».


Ouais, ça sert parfois d'avoir un jumeau !...



 
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   Lya   
29/6/2007
Très amusante, j'aime beaucoup ^^
La très nombreuse répétition des points d'exclamation donne un ton aprticulier a la nouvelle, mais je le trouve presque... abusif. On a l'impression de s'ébahir a chaque chose simple. Ce n'est pas forcément un mal, mais ça m'a un peu génée ;)

Bravo.

   Anonyme   
30/6/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
on arrive à la fin du récit complètement essoufflé. Un bon moment de lecture

   Ten   
1/7/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
L'histoire est agréable mais les points d'exclamations sont trop répétitifs et la fin m'a assez déçue. La chute ne m'a pas tellement fait rire, alors que le milieu du récit oui. Peut-être faudrait-il revoir la fin? A moins que l'histoire soit une chute en soit...
Bonne continuation.

   baptiste   
14/11/2007
il y a beaucoups d'idées, un peu d'humour (pas assez, et c'est dommage). mais l'écriture est agréable et on se laisse emporter par le texte...

   Anonyme   
1/3/2009
C'est horriblement rocambolesque. Ca tient en éveil, parce que vraiment, il faut suivre.
Merci pour ces quelques minutes de détente.

   aldenor   
11/9/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Doubles et doublures.
Amusante idée que tout puisse être remplaçable jusque femme, enfants, soi-même, dont les doubles sont remisés dans coffres et placards.
Le double du héros s’extrayant du coffre de la voiture, comme celui de sa femme dans la penderie sont des moments d’humour exceptionnels.
Le frère jumeau est une bonne chute je trouve dans cette construction entre rêve et réalité.

En revanche l’écriture me semble précipitée ; la répétition du gag déjà trop commun de la belle-mère est un peu agaçante et « Chouette de rêve quand même ! Si on pouvait avoir un double de tout !... » est le genre de réflexion qu’il faudrait laisser le lecteur faire tout seul.

Ce qu’est une écriture « précipitée » ? Hum…
Ce n’est pas tant le rythme ou les exclamations, qui somme toute passent bien, qu’une manière circonspecte de prétendre que le texte a été écrit plus rapidement qu’il ne le mérite...


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