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Sentimental/Romanesque
fisoag : La migraine [concours]
 Publié le 21/01/09  -  15 commentaires  -  4696 caractères  -  132 lectures    Autres textes du même auteur

Il y a plusieurs façons de soigner une migraine...


La migraine [concours]


Ce texte est une participation au concours n°8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



7H30. Je n’ai pas dormi de la nuit. Le réveil vient d’émettre son hoquet désagréable et d’une main, à tâtons, j’essaie de le faire taire dans l’obscurité, mais je ne réussis qu’à l’envoyer par terre où il continue de me casser les oreilles.

La journée commence très mal. Je sais qu’elle va être interminable.


Une douleur lancinante, pulsatile, insupportable occupe la partie gauche de mon hémisphère cérébral. Un étau comprime mon cerveau et fait pression sur l’œil gauche comme s’il voulait l’éjecter de son orbite. En un mot, j’ai la migraine.

Il faudrait rester dans le noir pour éviter les scotomes lumineux et la nausée, mais voilà, ce n’est pas possible. J’entends Nicolas qui approche.

Je suis seule à la maison avec mon fils Nicolas qui vient d’avoir 4 ans. Mon mari est parti ce matin à 6 heures comme tous les jours. Il aime se lever tôt pour éviter les embouteillages. Ainsi, il arrive moins énervé au boulot. Il est magasinier. Son travail ne l’enchante guère et de temps en temps, il se plaît à me taper dessus pour soulager ses nerfs. Cela le calme.


J’ai trop mal à la tête. Tant pis, mon fils n’ira pas à l’école ce matin. Rater un jour de maternelle, ce n’est pas trop grave.

Il va être content. La maîtresse le punit constamment. Elle lui reproche d’être hyperactif et de perturber la classe.


Une lumière aveuglante, agressive, accutise soudain ma douleur. La porte de ma chambre s’ouvre et la tête blonde et bouclée de Nicolas apparaît. Il scrute la chambre. Elle est belle, la chambre de maman. Refaite à neuf avec un papier tout bleu sur les murs qui ressemble au ciel d’été et par terre une jolie moquette claire qui vient juste d’être posée. Quelle est douce et confortable, cette moquette. Un enchantement ! Depuis hier, Nicolas ne se lasse pas de marcher dessus, pieds nus. Ce qui est embêtant, c’est cette odeur de colle qui donne envie de vomir.


- Qu’est-ce que tu fais, Maman, t’es pas debout ?

- Nicolas, on ne va pas à l’école aujourd’hui, Maman a mal à la tête.

- C’est vrai, chouette alors !


Nicolas se rue sur mon lit et se met à sauter tout autour de moi comme s’il se trouvait sur un trampoline.


- On va pas à l’école, on va pas à l’école !

- Nicolas, arrête !


Je panique. Comment vais-je occuper mon fils toute la journée avec ce terrible mal de crâne. Quand on est maman, on n’a pas le droit d’être malade. Je décide de lui faire couler un bain. Il adore l’eau. Je vais être tranquille pendant une petite heure et pendant ce temps-là, je pourrai rester allongée dans ma chambre qui est juste à côté. Je me lève péniblement et commence à faire couler l’eau dans la baignoire en prenant bien soin d’appuyer fortement sur la bonde qui ferme mal. Brusquement, la nausée me prend. Je me précipite dans les toilettes mais je vacille, perds l’équilibre et me cogne la tête contre le mur. Le temps s’arrête…


Une désagréable impression d’humidité m’aide à recouvrer mes esprits. Lentement, je me relève sans bien saisir la situation. Je suis trempée et l’eau m’arrive à la cheville. Des cris stridents d’enfant atteignent mes oreilles. Ça y est, j’ai compris ! Morte de peur, la gorge nouée, je me rue dans la salle de bains à grandes enjambées en butant sur le petit canard jaune en plastique et le dauphin en caoutchouc qui flottent sur le sol aquatique et mousseux. Je ferme le robinet. La baignoire déborde. Des paquets de mousse tremblotante sont accrochés sur les parois. Pas de trace de Nicolas.


Nicolas…

Je me précipite dans la chambre. Un tableau surréaliste m’attend.

Hilare, debout à l’extrémité du lit, comme à la poupe d’un bateau, mon fils s’agite en tout sens et bat l’air avec son épée en plastique, se battant contre d’ invisibles adversaires.


- Maman, ne t’inquiète pas. Je suis le plus fort. Mon bateau est le plus beau et je n’ai peur de rien. C’est moi le capitaine. Je suis le roi de la mer !


Paralysée, incapable de faire le moindre mouvement, je regarde hébétée mon fils gesticuler comme s’il s’agissait d’un rêve. Oui, c’est cela. Un mélange de rêve et de cauchemar. La chambre est dévastée, le ciel bleu part en lambeaux, la moquette flotte et gondole, l’eau ruisselle et s’insinue partout. Mon mari va bien sûr me frapper. Mais Nicolas me regarde, plein d’amour et de vie.


Je pleure…

Et soudain, un irrépressible éclat de rire, bienfaiteur, salvateur, incontrôlable, interminable, secoue ma poitrine, bientôt rejoint par celui de Nicolas.

Rien ne peut effriter notre amour.

Je n’ai plus mal à la tête.


 
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   Nongag   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas trouvé cette histoire très crédible. Il y a trop de pistes suivis et la nouvelle se perd dans un enchevêtrement d'anecdotes: migraine, homme violent, la pauvre qui s'assomme, débordement d'eau, enfant hyperactif, ça fait un peu beaucoup.

De plus la finale me semble un peu forcée. Comment ça elle n'a plus mal à la tête? Je comprends bien qu'elle adore son petit mais... c'est la catastrophe! J'espère qu'elle a eu la bonne idée de s'enfuir avec son enfant avant que son idiot de mari ne revienne lui éclater la tête pour de bon!

Tout de même, c'est assez bien écrit.

   widjet   
22/1/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Là, on va pas être copains :-)
Ce sera un gros "non", je le crains.

Vite fait et (très) mal fait à l'image d'une fin qui laisse pantois. Ecriture trop scolaire, histoire sans grand intêret, insertion de détails et d'informations inutiles (qu'apporte le fait que c'est une femme battue ? Rien !), avec cette migraine , tu t'es pas franchement creusé la tête, camarade fisoag ;-)))

Widjet

   Bidis   
22/1/2009
Décidément, je ne suis pas d'accord avec les autres sur ce coup-là.
La migraine est bien rendue. On a mal avec le personnage.
L’inondation aussi. On patauge dedans.
Et après ce petit drame, on rit avec la maman.
Mais il est vrai, je trouve ce passage inutile et lourd : "Mon mari est parti" jusqu'à "Cela le calme".
D'autant qu'il y a eu la répétition malencontreuse du prénom "Nicolas" juste avant.

   Ephemere   
22/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, deux mots ont attirés mon attention, scotome (scotome lumineux me paraissent antithétiques) et accutise dont je n'ai pas trouvé la définition.
Sinon, l'écriture est simple, sobre à la limite ; il manque de l'imagination, du rythme, de la poésie, de la folie.
A grandes enjambées dans 15 cm d'eau, cela doit être facile, surtout avec le canard jaune !
FMR

   Anonyme   
22/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pas désagréable du tout à lire cette nouvelle! Il manque certes un peu de folie, de "gaminerie", mais j'aime bien cette micro tempête.

L'ajout du mari violent est peut être superflue, mais intérressante quand même.

Ce que je crois c'est que la contrainte de mots due au concours t'as freiné, c'est dommage.

   fisoag   
22/1/2009
Pour répondre à l'interrogation d'Ephemere. Un scotome est un point dans le champ de vision qui peut être noir, scintillant, lumineux. Il n'est pas forcément lumineux. Le scotome lumineux est très souvent lié à la migraine. Le terme "accutiser" signifie en langage médical"rendre plus aigu"pour une maladie. Il peut aussi être généralisé . Accutiser une douleur, accutiser un sentiment...
(Voir exemple dans google )

   Anonyme   
24/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Peu crédible à mon avis sur le point de laisser un enfant en bas age seul une heure sans surveillance...

Sinon la migraine ça me connait et je pense qu'on y est plus ou moins...

Mais voilà, comme d'autres, je me demande si tu n'aurais pas gagné à laisser tomber certains détails de la femme battue au profit de détails migraineux ou innondati?f??
Mais je suppose que ça aurait dénaturé la beauté de la fin.
Que je trouve ma foi fort poétique.

L'insouciance, face à la prise de responsabilité.

Autre bémol, fallait il souligner qu'elle n'avait plus mal à la tête, je pense que c'est sousentendu... enfin comme elle ne parle plus de douleur etc, je pense que c'est superflu.
Enfin, ce n'est que mon avis.

Merci pour ce gentil texte qui bouge, qui va selon les contraintes et qui se laisse lire malgré les quelques détails (usage peu cohérent du vocabulaire par moments, je n'ai jamais au cours d'une migraine pensé à des scotomes en ces termes, généralement ça rend plutôt aïe, pas la lumière, aïe..., manque parfois de conscience maternelle exacerbée... ) alors qu'il eut été si facile de sonner chez la voisine, y déposer le petit et faire passer la migraine... MDR mais alors plus d'histoire, hein, et si pas de petit, pas besoin de bain...

Bref. J'ai quand même bien aimé dans l'ensemble.

Edit : je ne peux noter sans comprendre donc je vais attendre une réponse à ma question sur le post ouvert par Fisoag en forum pour répondre à mon souci de laissage d'enfant sans surveillance... avant de confirmer ma note.
Reédit : Je note suite au sujet en forum.
Merci pour les explications

   dude   
24/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Les points faibles du texte ont déjà été relevés mais il reste le récit d'un quotidien, certes assez pathétique, mais bien relaté.
L'histoire est trop courte pour qu'on ressente une totale empathie pour la mère, mais ça fonctionne quand même.
Le style est bon, et la narration à la première personne est réaliste.
Et l'auteur a l'élégance d'éviter une fin trop facile et faussement "choc".

   marogne   
24/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Et bien moi j'ai eu une lecture complétement décalée, et ça m'a bien fait sourire... et même le coup de la femme battue (! quelle horreur n'est ce pas, vais je m'attirer la foudre?), tellement tout sonne faux. Une bien jolie parodie.

   Menvussa   
25/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Une situation un peu surréaliste. La baignoire a eu le temps de se remplir, de déborder, l'eau a inondé la chambre et le petit bonhomme ne s'est pas inquiété de l'absence de sa mère.

La fin "heureuse" ou hystérique... la disparition de la migraine, c'est déjà un bon point.

   guanaco   
1/2/2009
La migraine, la femme battue, l'enfant hyperactif, le dégât des eaux, l'auteur (e) à mon avis, aurait dû faire un choix et centrer sa nouvelle sur la migraine en elle-même par exemple.
Le thème de l'eau est ici un facteur aggravant de la migraine mais pas le personnage principal.
Je n'ai pas accroché, je suis désolé.
Merci
Guanaco

   melonels   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Banalisation de la femme battue, elle l'évoque comme ça au détour d'une phrase, ça me donne une drôle d'impression et, à la fois c'est peut être tant son quotidien que ça vaut moins la peine de s'y attarder que sur sa migraine, qui elle est peut être moins fréquente. Mais il n'empêche que l'histoire est une anecdote et que rien ne donne plaisir à lire ce texte.
Désolé.

   David   
12/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Fisoag,

Pour l'effet immédiat, c'est assez moyen à la lecture. Pour le concours il n'est pas dans les meilleurs pour moi. À mon avis l'histoire est un peu à l'étroit dans le cadre de la contrainte.

   Ariumette   
21/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Des clichés présentés comme des banalités... Un style inégal... Une histoire décousue... Désolée je n'ai vraiment pas accroché même si l'annonce de la situation -femme battue- et originale et percutante.

Pas de note cause concours

   monlokiana   
6/7/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Le récit est court, très court, trop court et l'histoire, excusez moi, banale.
Cette nouvelle manque d'originalité, même dans les aveux:
"Son travail ne l’enchante guère et de temps en temps, il se plaît à me taper dessus pour soulager ses nerfs. Cela le calme." Comme si le fait que son mari lui tape dessus était quelque chose de normal et comme si ca ne lui faisait rien
Je n'ai pas senti l'âme d'une femme battue et ou choquée...
La deuxième phrase du texte est trop longue:" Le réveil vient d’émettre son hoquet désagréable et d’une main, à tâtons, j’essaie de le faire taire dans l’obscurité, mais je ne réussis qu’à l’envoyer par terre où il continue de me casser les oreilles."
l'évocation de la migraine manque énormément de style, :"En un mot, j’ai la migraine."
La fin est mignonne même si je m'attendais à une fin tragique:"la mère s'évanouit, la chambre est innondée, à son réveil, son petit garcon est mort noyé(oh mon dieu, je touche du bois)
Bref, je n'ai pas aimé cette nouvelle, je l'aimerais avec plus d'actions...


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