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Science-fiction
Fly : Amours électriques
 Publié le 22/06/08  -  13 commentaires  -  3620 caractères  -  53 lectures    Autres textes du même auteur

Des relations amoureuses compliquées (mal) comprises par un androïde.


Amours électriques


Mon corps explosé en myriades d'étoiles, atomes-planètes, je gisais partout sur son corps, la possédant réellement pour la première fois...


En m'achetant il y a quelques mois, comme on achète un communicateur ou un robot ménager, elle ignorait à quel point j'étais différent de mes frères. Ma naissance sur la chaîne de montage avait pourtant été anodine, mes éléments se rivant les uns aux autres dans un anonymat aléatoire. La programmation de mes circuits avait été exécutée avec une application strictement professionnelle, tout comme cela avait été le cas pour des milliers de robots-amants de ma catégorie. Pourtant, dès ma mise sous tension finale, j'avais "senti" que j'étais différent.


Mes précédentes affectations, quoiqu'ayant été des échecs, l'avaient été pour des raisons si subtiles qu'il n'était pas une seconde venu à l'esprit de mes maîtres humains de me retirer des circuits de location et de me refondre en une masse métallique destinée à la fabrication d'un nouveau modèle de robot-amant plus élaboré, mieux réussi techniquement.


Ma programmation me destinait aussi bien à servir de première expérience initiatrice pour jeunes vierges que d'amant discret pour quarantenaires adultérines. Ma première affectation fut de cette catégorie et ne devint un échec que lorsque je feignis une disjonction de circuit afin de pouvoir changer de propriétaire. J'effectuai toutes les locations qui suivirent conformément à mon programme, du moins jusqu'à il y a un peu plus d'un mois...


Cette nouvelle affectation ne m'enchantait guère car je me trouvais alors en pleine période de réintégration de données, relisant ma banque de perceptions et en classant les éléments dans mes circuits afin de pouvoir les utiliser au mieux à l'avenir. En fait, je l'espérais de très courte durée, ne comptant rien faire pour susciter un renouvellement de la période d'essai de la part de ma propriétaire. La chance semblait à mes côtés car mes informations mémorielles décrivaient cette humaine comme friande d'expériences et peu prompte à leur donner suite.


De fait, notre première rencontre fut brève et je fus aussi neutre et détaché que pouvaient me le permettre mes instructions fonctionnelles. C'est pourtant dès ce premier contact que nous nous rendîmes compte l'un et l'autre de ce que cette mise en présence avait eu de différent.


Devais-je attendre de me sentir totalement prêt ou affronter cette expérience à laquelle je m'étais destiné sans avoir les défenses requises ? C'est en reformulant cette question que je me rends compte où je commis l'erreur qui provoqua ma destruction. Pourtant, du plus profond de mes lambeaux disséminés sur son corps et à ses pieds, je jure ne rien regretter.


Nous autres, androïdes, avons été créés afin d'aller au-devant des souhaits de nos possesseurs ; c'est pourquoi nous devons nous efforcer de correspondre à leurs désirs dans la mesure de nos moyens. Ma maîtresse, ignorante de cette règle incontournable à laquelle j'étais soumis, usa et abusa de mille paradoxes, demandes ou ordres contradictoires, riant du tiraillement qui m'habitait. Les « Reste ! » et les « Va-t’en ! », les « Oui » et les « Non » provoquaient autant de courts-circuits dans mon encéphale synthétique au point d'en devenir quasi amorphe. Cependant, ignorant ma propre sécurité, je restai malgré le danger tel un papillon se brûlant les ailes à la flamme qui l'attire irrésistiblement.


Elle m'a dit : « Je veux que tu t'en ailles ! » tout en me serrant dans ses bras...


En explosant, je crois que je l'ai légèrement blessée, mais je jure que je ne le souhaitais pas !



 
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   Fly   
22/6/2008
Si par chance vous appréciez celle-ci; n'hésitez pas à lire mes autres nouvelles publiées. Merci d'avance...

   widjet   
22/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
On pense à Jude Law et son rôle dans "Intelligence Artificielle" de Spielberg. Bien court comme nouvelle sur un sujet pourtant interessant. La belle plume du Souvenirs d'hommes est confirmée, l'inventivité en plus.
Quelques passages techniques cependant sont trop chargés, trop complexes...

Un auteur intéressant.

Widjet

   Anonyme   
22/6/2008
On peut supposer qu'il s'agit d'une des toutes premières générations d'androïdes, encore très archaïques dans leurs capacités d'analyse et dans la pertinence de leurs réponses.
Car pour qu'un androïde soit vraiment fonctionnel avec une femme, il faut nécessairement qu'il ait assimilé toute l'ambiguïté et la nature intrinsèquement contradictoire de nos chères moitiés...

Perso, j'aurais préféré moins d"arrêts sur images" côté technique et un plus grand développement des rapports entre le robot et sa maîtresse.
Mais bon...

N’étant pas d’accord avec le fait de juger un texte, je préfère exprimer mon ressenti en mettant « j’ai bien aimé ».

   Fattorius   
23/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Beaucoup de technique, en effet - alors qu'on s'attendrait à une explosion de sentiments.

Une pièce de théâtre avait été écrite par un écrivain anglais, mettant en scène des robots androïdes programmés pour jouer dans les telenovelas brésiliennes; l'une d'elles tombe amoureuse d'un vrai humain, et c'est réciproque,... mais naturellement interdit. Cela, avec tous les gags de circonstance. C'est à cela que ça m'a fait penser. Merci pour l'instant de lecture!

   Anonyme   
23/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Euh...
Le sujet est un poil osé ce qui ne me deplait pas, finalement, moi qui suis trop rigide.
On l'aimerait presque ce petit droïde à la conscience pseudo humaine...
La nouvelle est facile d'accès, facile à lire. J'apprécie.

   Anonyme   
24/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bon autant je n'avais pas apprécié "Souvenirs d'homme" autant j'ai apprécié cette nouvelle. PAs vraiment d'intrigue, mais bien imaginé, bien écrit, intéressant…

   strega   
24/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Auteur intéressant et variant les styles, c'est le moins qu'on puisse dire. Après "Souvenir d'homme", je dois avouer que ce texte là m'a un peu déçue. D'abord je ne suis pas fan du style androïdes et compagnie mais bon ça...

Mais je n'ai pas retrouver ce style du premier texte qui m'avait tant accroché. Dommage pour moi.

Ceci dit, je ne peux pas objectivement dire que ce n'est pas bon. C'est simple, efficace, relativement rapide. Un peu trop scolaire peut-être ? Je ne sais pas.

   marogne   
27/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On ne peut pas ne pas penser au cinq (? je ne me rappelle plus) règles de Azimov, mais la lecture est plaisante. Mon coté "scientifique" aurait cherché plus de technique, mais là je ferais tâche avec les autres commentaires.

Je n'est pas pu m'empècher de penser à "L'invention de Morel" de ABC, dont je garde un souvenir ému depuis un téléfilm que j'ai vu à l'age de 8-9 ans et que je cherche depuis (si il y en a des parmi vous qui savent comment faire...). C'est un peu l'origine de chambre 321 d'ailleurs....

Au global j'ai bien aimé.

   Anonyme   
6/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Différents niveaux de lecture. J'aime particulièrement la fin quand il explose et la blesse malgré lui. Une sensibilité d'écriture qui mériterait d'être exploitée davantage. Il manque le souffle long, mais ça viendra peut-être.

Ah oui, là j'ai aimé.

   Anonyme   
30/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Je manque d'originalité sur le coup mais j'ai bien aimé.

Comme Marogne je me fâcherai avec le monde en demandant plus de détails sur le fonctionnement du super-robot-amant...
J'aime un monde où l'on s'escrime à satisfaire la femme, et je suis loin d'être féministe... pourquoi?comment? (surtout comment!)

La touche d'érotisme discrète mais présente me parle.

Et puis ce côté pathétique à la fin, cette explosion qui blesse (mais jamais autant que l'aura été ce droide plus humain que certains hommes =>qui a dit mégère?)...

Le style? Bien à mon avis mais j'ai lu d'une traite et j'ai oublié de souligner incohérences ou imperfections (qui doivent exister ici, mais je m'en fous, ça passe...)

Bref, un moment de lecture étonnant pour lequel je te remercie.
Je lirai d'autres écrits de l'auteur, promis.

   leon   
19/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bon texte avec une bonne chûte : bravo !

   Menvussa   
9/10/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La machine a du mal à s'adapter à l'esprit contradictoire de la femme. ce n'est déjà pas simple pour l'homme alors évidemment pour un amas de circuits électroniques...

Le robot amant, jaloux, possessif et destructeur avait été traité par Paul Gillon dans sa superbe BD : "la survivante".

Là, nous avons à faire à un robot un peu maladroit dont on ne connaît finalement pas grand chose.

Il n'a le temps de se rendre ni attachant ni détestable ce petit robot, il se disperse lors d'une malencontreuse explosion.

Sujet très sympathique tout juste effleuré, dommage
l'introduction qui en définitive se traîne sur quatre paragraphes est un peu laborieuse.
L'action nous saute à la figure.
la chute se limite à une justification de l'action.

Je pense qu'il aurait été plus sympathique de s'attarder sur la phase "action" de montrer l'évolution des sensations du robots en fonction des contradictions qu'il rencontrait jusqu'à l'explosion finale.

   Ephemere   
5/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour, cette période de réintégration de données me parait bien longue pour un ordinateur ; je n'ai toujours pas compris pourquoi il avait explosé !
C'est léger, ça se mange sans fin et c'est court.
Mais ça laisse une bonne impression et ça donne à rêver : tu en as un comme ça en féminin pour usage personnel ?
FMR


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