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Réalisme/Historique
GrainBlanc : La farce
 Publié le 13/05/11  -  9 commentaires  -  12564 caractères  -  90 lectures    Autres textes du même auteur

Un homme se réveille dans un salon, il ne reconnaît personne autour de lui.


La farce


Du fond de ton inconscient, tu entends le bourdonnement monotone d’un téléfilm policier. Doucement, ta conscience émerge d’un sommeil profond. Tu sens le poids de ton corps lourd dans le canapé.


Réveille-toi maintenant.


Ouvre tes paupières, et laisse la lumière bleutée de l’écran imprégner ton regard. Frotte tes yeux et étire tes jambes. La lueur grise de décembre éclaire faiblement le salon, mais suffisamment pour remarquer quelque chose d’étrange : la télévision et le meuble sur lequel elle est posée ne sont pas à toi. À personne que tu ne connaisses d’ailleurs.


Regarde un peu plus loin, prends du champ.


Non, tu ne connais pas ce salon. Tu prends conscience que tu n’es pas seul dans la pièce. Où es-tu ? Réveille-toi pour de bon maintenant.

Une fraction de seconde s’est écoulée depuis que tu as ouvert les yeux. Mets ton cerveau en route. Qu’as-tu fait hier ? Une fraction de seconde supplémentaire et les souvenirs affluent : le Marroa Club avec Alain, un blues liquoreux, et du whisky, beaucoup de whisky, un peu trop dirait ta chère maman, et des rires à s’en tordre le ventre.

Après, rien. Le néant.


Allez, rappelle-toi. Fais un effort.


Tourne la tête. De l’autre côté du salon, une jeune fille maigre et longiligne est enfoncée dans le canapé, son regard rivé à l’écran, comme un câble qui l’empêche de glisser un peu plus.

Ne bouge surtout pas la tête, et tourne les yeux. Reste discret.

Du coin de l’œil, tu aperçois à côté de toi un couple, la trentaine, ils regardent l’écran en silence. L’homme, un grand brun au visage rond, tient la main d’une femme, dont le nez pointu s’échappe d’une chevelure blonde et abondante. Qui sont-ils ? Comment as-tu atterri ici ?


Rappelle-toi !


Des millions de connexions neuronales s’opèrent, retracent la dernière soirée. Chaque instant est clair dans ton esprit. Chaque seconde au bar est nettement inscrite dans ta mémoire. Mais de la suite ne reste qu’un trou noir, rempli de whisky, trop de whisky.


Tu ne tenais plus sur tes jambes. Ton bon Alain t’a certainement ramené. Ce ne serait pas la première fois qu’un des deux veille sur l’autre. Te traîner jusque dans sa voiture, te raccompagner chez toi, te porter dans la chambre, enlever tes chaussures, poser un seau au pied du lit, et filer se coucher. Voilà les tâches du parfait camarade de beuverie.

Mais pourquoi cet idiot t’a-t-il amené ici ?


Réfléchis bon sang !


À coup sûr, tu es dans la famille d’Alain, et tu vas immanquablement passer pour un ivrogne… Cesse de cogiter et essaie d’engager la conversation.

Redresse-toi et tourne ton visage vers le couple. Ils te regardent, un sourire de questionnement se dessine en même temps sur leurs deux visages.


- Excusez-moi, mais je ne me souviens plus vraiment de quelle manière je suis arrivé ici. C’est un peu gênant. J’imagine qu’Alain m’a amené chez vous hier soir ?


L’homme et la femme échangent un regard perplexe. Tu passes pour un idiot. Il faut vraiment que tu cesses de te mettre dans des situations embarrassantes…


- Alain ? Mais de qui parles-tu ? demande l’homme.


Qu’est-ce qu’il te chante ? Là, tu ferais mieux de te rappeler, et vite. Le temps d’un froncement de sourcils, et les liaisons s’enchaînent dans ton cerveau, des souvenirs scannés défilent à toute vitesse… Là ! Arrête-toi sur celui-ci. C’est là. La semaine dernière. Encore une soirée bien arrosée, il faudrait d’ailleurs que tu freines un peu... Une jolie petite brune est confortablement calée sur tes genoux. Alain est là, comme toujours, et il raconte à ta belle de quelle manière tu mouillais tes draps en classe de neige. Après une dizaine d’anecdotes du même type, la jeune femme préfère bizarrement boire son verre au bar plutôt qu’assise sur tes genoux. Le salopiaud ! Tu ne peux pas t’empêcher de sourire à ce souvenir. C’est un jeu entre vous, à qui ruinera les chances de l’autre. Immanquablement, celle qui restera sera la bonne.


Naturellement, tu t’es vengé le lendemain. Il n’en attendait pas moins de toi. Mais cette fois, tu as un peu forcé la dose. Il faut dire qu’il le méritait, la petite brune se calait particulièrement bien sur tes genoux. Alain devait passer la soirée avec Évelyne, et tu as accroché sur les murs de son appartement une centaine de photos de son ex. Tu te trouvais un peu trop magnanime, alors tu as dévissé quelques boulons du cadre de son lit, qui s’est naturellement effondré au moment où il était le plus sollicité… Tu n’étais bien sûr pas présent à l’instant fatidique, mais le regard torve que te jeta Alain le lendemain en disait long. Après tout, comme le dit ta chère maman, il faut bien que jeunesse se passe… Bien sûr, tu savais bien qu’il n’en resterait pas là.


Tu étais ivre, encore, et il en a profité pour t’allonger gentiment dans ce canapé, chez des membres de sa famille. À cet instant, il doit se cacher quelque part, à rire de ton embarras. Quelle andouille !


La jeune fille te regarde sourire maintenant. Son visage ne laisse rien transparaître. Elle doit être la cousine un peu timide dont il t’a parlé. Tu es chez l’oncle d’Alain. Devant leur mine sérieuse, tu ne peux pas t’empêcher de rire. Ils jouent le jeu sans sourciller !


- Inutile de vous fatiguer, je sais qu’Alain est derrière cette farce. Dire que j’ai failli marcher !


Le couple se raidit et s’avance sur le bord du canapé.


- Mais de quoi parles-tu ? demande l’homme.

- Ne vous fatiguez pas, je sais que c’est encore une blague d’Alain. D’ailleurs, bravo, vous jouez à la perfection.


L’homme et la femme échangent un regard inquiet. Ils se rendent compte que tu as déjoué le piège. Lève-toi et cherche ce potache d’Alain. Tu ne connais pas les lieux, mais tu aperçois ce qui doit être la porte d’accès au garage. La pièce est encombrée de bazar, rien de surprenant pour un garage, mais pas l’ombre d’un plaisantin. Tu entends le couple et la jeune fille échanger des chuchotements dans ton dos. Ils craignent à coup sûr que tu tombes nez à nez avec leur idiot de cousin. Temps pour eux de stopper la farce.


La pièce principale est dégagée et sans recoin pour se cacher. Tu aperçois un escalier qui longe le mur du fond. Le bougre se sera caché à l’étage. Monte vite les escaliers, surprends-le en train d’épier. Tes articulations sont un peu rouillées, il faudrait que tu te remettes au sport.


Tu entends les trois autres te suivre en te demandant d’attendre. Ils savent que tu touches au but. Tu entends du bruit dans la première chambre donnant sur le palier. Précipite-toi sur la poignée et prends ce dindon à son propre piège. Dans la chambre, deux petites filles jouent à la poupée. Elles lèvent la tête vers toi, et leurs yeux s’ouvrent, un peu plus grand, dans un éclair de confiance. La plus petite te dit :


- Papi, nous avons trouvé les vieilles poupées de tatie. Elles sont vraiment chouettes ! Tu crois qu’elle voudra bien nous les donner ?


Là, il exagère. Entraîner ces fillettes dans ses manigances ! Sans compter que la plaisanterie n’a aucun sens. Tu entends les trois autres se précipiter à ta rencontre, leur regard inquiet.

Tu ne ris plus.


- Bon, je crois que la farce a assez duré. Je vous dis que je ne marche pas. C’est aimable à vous d’aider ce pauvre Alain à me tendre un piège, mais il faut savoir arrêter au bon moment, avant que ça ne devienne embarrassant.

- Où crois-tu être ? dit la jeune fille, d’une voix douce.

- Vous savez bien que je n’en ai aucune idée ! J’étais saoul hier soir, d’accord, d’ailleurs je crois que ça me servira de leçon, et Alain n’a rien trouvé de mieux que de m’amener chez vous pour m’embarrasser. Maintenant, si ce n’est pas lui, dites-moi qui m’a amené ici, qu’on en finisse !


L’homme, qui semble ne pas savoir rire, fronce les sourcils, puis te répond d’un air grave :


- Mais tu es chez toi.


La petite le regarde et lui demande :


- Qu’est-ce qu’il a papi ? Il est vraiment bizarre.


Non, ce n’est plus drôle du tout. La chaleur commence à envahir ton visage et tu crispes les poings.


- Cette farce devient ridicule, vous ne savez pas vous arrêter !


Ils vont trop loin. Pars, rentre chez toi, Alain finira bien par réapparaître et là, il te devra des excuses. Les meilleures blagues sont les plus courtes. Descends les escaliers et ignore ces gens, inutile de te fâcher avec eux.


Écoute-les : « Appelle le Samu, il faut qu’un médecin l’examine, il rechute… », c’est l’homme qui parle. La jeune fille le coupe : « Non, il a passé assez de temps à l’hôpital, on va gérer ça en famille, laisse-moi lui parler… »


Sauve-toi, et vite. Ces gens sont fous. Ton cœur bat si fort qu’il menace d’exploser. Tu revois les yeux de la petite fille. Quelque chose cloche. Elle est trop jeune pour jouer la comédie.


Réfléchis. Vite.


Tu sens ton esprit se perdre petit à petit dans un brouillard épais, qu’aucune lumière ne parvient à transpercer. Vite. Dévale l’escalier. Attention, tu as failli tomber. Tes articulations n’ont jamais été si ankylosées. La jeune fille te court après. Dépêche-toi de partir, ou il va t’arriver malheur.


Où est la sortie ? Traverse le couloir, plus vite ! Tu cours si doucement… Un poids infini entrave tes membres, chaque pas est un défi à la nature. Là-bas, une porte, au fond du couloir. Cours ! Plus vite. Écoute les pas précipités derrière toi.

Ils veulent te stopper. Dépêche-toi, tu touches au but. Tourne la poignée maintenant. La porte s’ouvre, et le temps d’un déclic, la jeune fille te saisit par l’épaule.


Réagis ! Dégage son bras, pousse-la, sauve-toi !


Elle recule sous le choc, et son regard accroche le tien. Elle est figée, comme face à un animal sauvage qu’elle croyait apprivoisé. Ses yeux ne reflètent aucune folie, juste une compassion immense.


Arrête-toi. Il faut comprendre cette lumière dans ses yeux.

Réfléchis.

Souviens-toi.

Les signaux sont brouillés dans ton cerveau, démêle ce sac de nœuds.


L’homme et sa femme arrivent à leur tour. Ils restent en retrait, derrière cette barrière invisible que tu viens de dresser. La jeune fille s’approche doucement, avec des gestes d’une douceur destinée à te faire renoncer.


Tu dois comprendre, et vite. Tu te sens perdu dans le labyrinthe de tes souvenirs.


Trop tard. La jeune fille est là, devant toi. Elle te saisit les mains, et te sourit, elle sait que tu resteras, tant que tu n’auras pas compris, tant que tu ne te seras pas souvenu.


Elle porte tes mains vers son visage et les embrasse chaleureusement. La douceur de ses lèvres te fait réaliser combien ta peau est sèche.

Regarde de plus près. Tes mains. Ta peau. Zébrées de rides et de taches brunes. Les ongles épais et sombres. Des mains qui ont connu toute une vie, des mains qui tremblent maintenant.


La lumière commence doucement à percer les murs épais du dédale dans lequel tu as sombré.


Les images arrivent une à une, puis se mettent à défiler à toute vitesse...

Tu emmènes Marie écouter Bill Coleman, tu sais qu’elle tombera amoureuse de cette musique car elle fait partie de toi…

Tu embrasses Marie, si jeune dans sa robe de mariée…

Tu prends ton fils dans tes bras, il te semble si petit et fragile, tu voudrais le garder dans cette chaleur pour toujours…

Marie a de fines rides au coin des yeux quand elle donne naissance à votre fille, un nouveau bonheur que vous avez attendu des années…

Tu écoutes du jazz au coin du feu avec ton vieil ami Alain, le sommeil s’empare doucement de toi…


Les souvenirs affluent, le passé te tombe dessus, plus lourd que le ciel. Tes épaules de vieillard s’affaissent un peu plus.


Tu prends l’avion pour la première fois, tu te sens idiot de serrer la main de Marie…

À soixante ans, tu apprends la trompette, une lubie de jeune retraité...

Tes enfants pleurent devant la tombe de Marie, les larmes restent coincées dans ta gorge…


Les images saturent ton cerveau malade. Tu vis les cinquante dernières années en moins d’une seconde, à peine un souffle de vie.


Toutes les émotions de l’existence se déversent en toi comme un torrent, les larmes roulent sur tes joues et creusent un peu plus les sillons de tes rides.

Injuste, comme toute ta vie t’a été volée pièce par pièce, puis rendue en un seul paiement, cash.

Cela aurait dû durer plus longtemps, c’est déjà presque fini.


Ta fille et ton fils te prennent dans leurs bras, leurs larmes comme une échappatoire au réservoir trop plein de tes émotions.

Laisse la paix se faire en toi, puis referme la porte.

Tes enfants t’accompagnent dans le salon, c’est l’heure du café.


 
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   Anonyme   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le sujet a été souvent traité. Il me fascine, et là je trouve que l'histoire se déroule excellemment ! Pas grand-chose à dire, sinon ; un texte efficace, effrayant, convaincant.

"il faut bien que jeunesse se passe … Bien sûr, tu savais bien qu’il n’en resterait pas là." : trois fois "bien" en quelques mots

   Pascal31   
27/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le souci, dans cette histoire, c'est que l'on comprend bien plus vite que le protagoniste ce qu'il lui arrive. Du coup, pas de surprise, peu d'émotion. Je n'ai pas été touché par ce papi à la mémoire défaillante.
Peu convaincu également par le choix de l'auteur de raconter son récit en s'adressant à son héros, ce qui peut passer dans certaines histoires mais qui à le fâcheux inconvénient ici de laisser le lecteur en dehors du récit. Dommage, car le style est plutôt fluide.

   Maëlle   
5/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Le texte est plutôt bien construit, sauf un point: la seconde personne du singulier. Etant donné qu'il m'est impossible de m'identifier à un homme (en tout cas dans ce contexte), je me retrouve spectatrice. Et j'ai trouvé ça génant.

   Fanch   
13/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J' y ai trouvé une ambiance qui m'a fait penser à "Shutter Island" de Scorsese

J'ai cependant trouvé quelques "coquilles" (répétition de mots à la fin, par exemple - le mot "émotions")

   toc-art   
13/5/2011
Bonjour,

deux choses m'ont ennuyé à la lecture de ce texte.

la première, c'est le choix de l'énonciateur narratif, je ne l'ai pas compris, je trouve qu'il écarte d'emblée le lecteur qui, du coup, ne peut plus s'identifier ni vraiment éprouver d'empathie pour un narrateur qui s'adresse à lui-même. Je serais curieux de connaître la raison de ce choix.

la seconde, c'est le fait que le vieil homme recouvre d'un seul coup la mémoire et survole sa vie. Je comprends bien que c'est là une astuce d'auteur mais justement, la ficelle me semble un peu grosse.

j'ai eu aussi un peu de mal à situer la composition de la famille. L'homme, pourtant déjà bien malade, vivrait donc dans sa propre maison, avec son fils, la femme de celui-ci, leurs enfants plus la jeune fille qui serait en fait une fille tardive ? Je sais pas, cela ne me parait pas très réaliste, la jeune fille paraissant trop jeune pour être la fille du grand-père (même née tardivement, ça me parait court, il aurait fallu parler d'une jeune femme plutot je pense) et le fait que tout le monde vive ensemble, je ne comprends pas bien non plus...

mais bon, ce sont des détails hein. Sinon, l'écriture est claire, efficace, sans artifice, ce qui est un compliment de ma part, bien que la fin me paraisse mal négociée, trop démonstrative.

Ah oui ! une dernière chose : le titre est vraiment pas terrible. Venant de moi, la réflexion peut faire sourire, mais franchement, c'est pas top comme titre je trouve.

bonne continuation

   Anonyme   
14/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Quelle surprise que la première nouvelle que je lise sur ce site traite du même sujet que la mienne (de première nouvelle!). Je l'ai trouvée émouvante et pas si mal ficelée. Il est vrai qu'on comprend assez vite le dénouement (dommage) et que la deuxième personne du singulier laisse le lecteur un peu à l'écart. Dans l'ensemble, ça m'a plu car je la trouve assez bien écrite.

   Lunar-K   
15/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
L'intrigue se tient bien, je trouve, malheureusement la chute se devine trop aisément, bien avant que le héros ne découvre lui-même la vérité. C'est dommage mais, néanmoins, j'ai pris plaisir à suivre son évolution psychologique tout au long du récit et de ses tentatives pour débusquer son farceur de copain.

Pas convaincu par l'usage de la seconde personne, ça amuse au début, c'est original et tout, mais ça devient vite lourd j'ai trouvé, comme l'impression de recevoir des ordres tout au long de ma lecture :

"Réveille-toi !", "Rappelle-toi !",...

Bof, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable, mais ça valait le coup d'essayer...

En conclusion, un texte assez prenant, très psychologique (et fort bien réussi à ce niveau, la description de l'angoisse qui monte progressivement), mais la chute n'a malheureusement rien de surprenant... C'est dommage.

   Anonyme   
16/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bon texte qui traite intelligemment de la maladie d'Alzheimer. Si ce n'est pas elle, ça y ressemble beaucoup. Le choix d'une narration extérieure ne m'a pas gêné, au contraire, ça renforce l'impression d'une dépersonnalisation du personnage qui n'est plus maître de lui-même.
Rien à dire sur un style sobre et efficace.

   Anonyme   
29/5/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Une histoire qui aurait pu être intéressante ou, même, prenante quoique le terrain soit loin dêtre vierge.
Le style m'a gêné ( "ouvre tes paupières...", "non, tu ne connais pas ce salon", etc..., etc... ), un style qui m'a rappelé certains "effets" pénibles au cinéma.
Pas convaincu, donc, par cette désorientation qui m'a laissé l'impression d'une construction tout à fait artificielle par un auteur un peu trop laborieux.
Cordialement,
micdec


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