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Humour/Détente
Leo : Coup double - (Le Diable a perdu un œil)
 Publié le 31/08/08  -  13 commentaires  -  15624 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

La journée avait bien commencé. Deux petites proies tendres et faciles... Que du malheur !
Mais un ange passe...


Coup double - (Le Diable a perdu un œil)


Le Diable était en fureur. Mais une de ces fureurs ! Je ne vous dis pas...


Tous les suppôts le savaient : lorsque le Boss se mettait dans cet état-là, mieux valait redoubler les coups de fouet sur le dos des damnés, en désespérant que leurs larmes suffiraient à limiter la poussée de flammes engendrée par l'ire du Diable. Et ils s'y employaient avec frénésie : ils n'avaient pas envie de passer six mois à faire trempette dans le Styx en attendant que leurs ailes brûlées repoussent. Dans le coin, l'air était déjà nauséabond à la base, pas la peine de rajouter l'odeur d'égouts bouchés qui flottait au-dessus du fleuve. Charon avait une sinusite chronique, et Cerbère avait perdu le flair sur ses trois têtes à la fois en allant renifler au Trou-du-Diable, lequel avait, au même moment...


L'un et l'autre n'étaient déjà pas en odeur de diableté, aussi les avait-on désignés de service au fleuve, et pour perpète, diable ! Au début, Cerbère avait Charon dans le nez, et celui-ci ne pouvait pas sentir celui-là. Mais après une bonne séance de bourre-pif dont tous les deux étaient sortis nazes, ils s'étaient entendus sur un partage des tâches, un peu au pif. Et puis, le temps passant, ils étaient devenus aussi inséparables que deux Narines plongés dans l'enfer du devoir...


Ça ne marchait pas mal, le coup du Styx, quand même, et c'était une invention maline, cette capacité de régénération. À condition que seules les ailes, les cornes ou la queue soient touchées ; pour une obscure raison descendant de la nuit des temps, le Styx ne régénérait que ces parties-là. Perdez un sabot ou autre chose, c'était cuit...



Aujourd'hui donc, Lucifer signait Furax. Et pourtant, tout avait bien commencé, la journée s'annonçait comme une de celles à marquer d'une pierre noire. Pensez donc ! Deux d'un coup, en même temps, au même endroit ! Ça valait la peine de se taper cette satanée montée jusqu'au monde des Humains.


Acheter deux âmes ayant à peine servi, superbes, jeunes et belles comme ces deux-là, ça ne tombait pas tous les jours sous les sabots d'un suppôt, il ne faut pas croire les légendes ! Avec ce monde qui marchait sur la tête, les âmes qui se proposaient à la vente le faisaient de façon pas très nette.


Soit elles étaient tuées jeunes, et le Grand Gougnafier les récupérait d'autorité : « Trop jeunes pour toi, Je fais jouer la Clause », qu'Il disait, le Vieux. Tu parles ! Elle avait bon dos, la Clause de Mansuétude, comme Il l'appelait. C'était comme ça qu'Il lui avait piqué Marguerite, quand il avait réussi son coup double de génie, avec l'autre fou qui beuglait « À moi les maîtresses, à moi les plaisirs... ». Pauvre idiot. Faust se les faire, des fois, je vous parjure... Et en plus, Il ne lui avait même pas rendu les bijoux qu'il avait investis dans l'affaire. Il ne manquait pas d'air, le Vieux !


Soit elles adoptaient une religion quelconque, et c'était perdu pour lui, définitivement. Le Grand Gougnafier n'avait pas mâché ses mots : « Ceux qui adoptent une religion, les portes du Paradis sont open d'office, na ! ». Il y en avait bien qui se faisaient péter la carcasse aux explosifs. Celles-là, quel que soit leur âge, Il les lui laissait : « Trop connes. On n'a pas idée de se faire sauter le caisson volontairement. Tu les prends, et Je m'en bats les flancs, de ce que tu en fais ! ». Tu parles ! Il avait été encore assez naïf pour croire à une faveur de la part du Gougnafier. En réalité, il avait été obligé de mobiliser de plus en plus de suppôts transitoires au recollage des morceaux, au lieu de s'occuper de leur coin de feu. Ça lui coûtait une fortune en dragées d'aide au transit. Depuis qu'il avait dû récupérer quelques syndicalistes et patrons véreux – à la suite d'une sombre histoire de caisse noire et de financement occulte – ces zouaves, avec leurs grèves sauvages et leurs négociations à rallonges, lui avaient tellement mis le ouaïlle qu'il avait fini par leur céder, pour avoir la paix : il paierait les heures supplémentaires et les changements de poste. Il avait envoyé ensuite cette bande de tordus remplacer Charon et Cerbère sur le Styx, pendant leurs vacances. Ça les avait calmés, ce petit séjour au bord de la rivière...


Il avait été bien naïf de Le croire, quand Il lui avait dit : « On fixe des règles pour ceux qui viennent chez Moi et ceux qui vont chez toi. On fait des catégories, et on s'y tient. ». Des règles, des catégories, tu parles ! C'était tellement flou qu'Il lui inventait des exceptions à tout bout de champ ! Et pourtant, c'était bien lui, le Diable, qui avait inventé l'orthographe, non ? Les exceptions, c'était sa spécialité à lui, non ? C'était bien lui qui avait délégué ses deux meilleures succubes, les deux cousines Paht et Pahty, pour obliger les Hommes à se plier à son invention, non ? Si l'Autre se mettait à tricher, Lui aussi, où allons-nous, mon Diable ?


Bien naïf, ça, on pouvait le dire. Cette énorme naïveté que Super-Céleste avait ancrée au plus profond de lui, pour pouvoir le contrôler, « aucazoù ». C'est qu'Il était prévoyant, le Vieux. On ne pouvait pas se hisser à Son niveau sans cela, de toute façon. Et côté trucs et astuces, Il n'avait pas d'égal. Comme en toute chose, d'ailleurs. Il n'y avait pas à dire, Il assurait un max, Lui.


Naïf. Il en pleurait de l'acide. Et d'ailleurs, s'il était en rage...

Quand il repensait aux deux âmes, point de départ de cette journée...


Toute cette histoire avait bien commencé. Il avait intercepté la veille un échange noir sur un chat : deux âmes en détresse qui se plaignaient d'être harcelées par un certain Géaut – ou Méo, Lao, quelque chose comme ça – à propos de sombres histoires de virgules mal placées. Les deux donzelles, Malinéa et Gaphlanote, cherchaient une solution pour maîtriser enfin ces satanées (hé, hé !) virgules et clouer le bec de Loiso (peut-être ?).


Il ne le connaissait pas, ce Léhaut (ça y est, c'est ça, oui !). Sans doute une recrue de Paht ou de Pahty, c'était bien dans leur style d'aller déterrer encore plus tordu qu'elles. C'est qu'elles formaient un satané duo, les deux succubes ! Et pas regardantes à la tâche, avec ça ! Toujours à traquer la faute du mortel, de jour comme de nuit, à arpenter leur petit bout de zone centrale !


Il faudra qu'il s'intéresse au cas de ce type, Léhaut, dès qu'il aura une minute. On ne sait jamais, il y avait peut-être un potentiel maléfique, là-dessous. Il allait lui souffler quelques idées diaboliques, pour commencer. Juste pour voir...


Il s'était immiscé dans la conversation des deux donzelles, avait gagné leur confiance et, les proies étant bien ferrées mais pas trop tôt – gnac, sinon – il leur avait proposé LE marché : comme c'était lui qui avait inventé l'orthographe et tout ça, qui donc, mieux que lui, pouvait leur garantir la maîtrise complète, totale, absolue des virgules. Et de tout le reste aussi, allez, ne marchandons pas chichement ! En échange, elles avaient juste à mettre une petite signature, là, en bas d'un petit contrat-type...


Elles avaient hésité, et puis, comme pour Faust, il avait fini par emporter le morceau. Il savait être irrésistible quand il le fallait. Elles lui avaient donné rendez-vous ce matin au cœur du Haut-Nirisse, un massif forestier où les arbres possédaient un feuillage particulièrement dense, unique au monde. Ils seraient bien cachés, sans aucune balise, pour conclure leur petite affaire.


C'était la veille. Il en avait rêvé toute la nuit. Il y a trois heures, il s'était mis en marche, grimpant quatre à quatre les dix mille échelons de la montée vers Haut-Nirisse, tant il était pressé de conclure avant que l'Autre ne s'aperçoive du trafic.


Il franchissait à peine la porte dérobée qu'il avait implantée à un jet de plume de la forêt, quand soudain...


Heurtebise ! Nom de Diable ! Encore lui ! Qu'est-ce qu'il faisait là, à traîner dans ses pattes !


Heurtebise ! L'ange à tout faire du Grand Gougnafier, son serviteur servile, sautant sans cesse de site en site, suçant sans souci le sang des suppôts de Satan esseulés. Stupide serpent ! Toujours sur la brèche, à hanter les poètes, à réveiller les Orphée et autres fous qui croyaient pouvoir le tromper, lui, le tenancier de l'Auberge des Ténèbres et du Feu Réunis. Heurtebise, son ennemi intime...


Heurtebise, son copain aussi, il y a longtemps, avant que le Grand Gougnafier ne le déchût. Ils avaient fait les quatre cents coups ensemble, dans les allées de l'Éden, piquant sa piquette à Noé et ses lentilles à Abel. Du coup, l'un y voyait clair et marchait droit, et l'autre n'y voyait plus rien, et allait de travers. Le Ciel sens dessus-dessous, ça les faisait rigoler, tous les deux. Le Patron riait de leurs facéties, la plupart du temps. Mais Il avait fini par ne plus sourire de leurs pochades quand ils avaient mis l'Esprit-Saint en bouteille, et l'avaient vendu aux Hommes. Le Boss était tombé dessus, et S'était fâché tout rouge. Ils en avaient pris pour trois mille ans de purgatoire, la vache ! Pourtant, ils avaient bien brouillé les pistes : « eau de Seltz », il fallait faire le rapport, non ? Énervant, l'Autre, avec son omniscience, des fois.


Que de souvenirs... Bon, mais pour l'instant, la nostalgie attendra. Il avait deux contrats à conclure, et pas question que l'autre emplumé se mette encore une fois en travers de ses projets. Autant attaquer d'entrée, et commencer par le sonder. Gaffe et mollo, il était bigrement fort, le bougre.


- Tiens, Heurtebise ! Qu'est-ce que tu fais dans le coin ?

- Et toi ?


Merde... il avait complètement raté son entame. Il était très fort, Heurtebise. Le sous-estimer serait une grave erreur.


- Je prenais l'air, le schnorchel d'aération du Styx est bouché, et ça commence à sentir mauvais, dans les profondeurs.

- Et depuis quand les remugles te gênent, toi, le boss du bas ? Tu ne supportes plus ce que tu sers à tes invités ? Va peut-être falloir que j'en parle au Boss, qu'Il te recycle et qu'Il te remplace.

- Non ! Ne fais pas ça ! C'est de la triche, tu le sais !

- Le fais-je ou non, et alors ? Tu triches pas, toi ?

- Oui mais moi, c'est normal ! C'est mon travail de répandre la tricherie, l'escroquerie, les mensonges, et toutes ces choses. Pas le vôtre, vous, vous devez donner l'exemple !

- Justement, faut que j'te dise : ça change. L'autre jour, on a eu une réunion, tous les Orgaciélistes, tu vois un peu le topo rien que pour les réunir tous ensemble ? Le Suprême a dû macheproter toute une Ciélyriade, rien que ça ! Bref, on a constaté que donner l'exemple, ça sert à rien, ça marche pas, que dalle, nib de nib. Alors, changement de politique : on triche aussi, maintenant.

- Holà ! C'est pas juste ! Vous n'avez pas le droit ! C'est contraire aux conventions de Geneviève, ça !

- On s'en fout ! Qui ça emmerdera ? Toi ? Bien content, alors !

- Oui, mais moi, j'ai quand même une boutique à faire tourner, maintenant : il ne faut pas oublier que c'est ton Patron qui me l'a mise entre les pattes, pour Se débarrasser des erreurs de la nature qu'Il arrive encore à créer, avec Ses expériences et Ses ateliers à la noix ! Et sept niveaux à gérer, en cercle en plus, comment veux-tu que je m'en sorte si vous me coupez mes sources d'approvisionnement ?

- On s'en fout, je te dis ! Désormais, chacun pour soi !

- Je vais me plaindre...

- À qui ? Parce que tu crois que le Patron ou son Rejeton vont te recevoir, toi ? Pile-poil toi ! Non mais t'es resté trop longtemps sur le feu, mon brave ! T'as la cervelle qu'a fondu, ou quoi ? À force de te tailler les sabots en deux, t'es devenu bi, dis ?

- Il me recevra, je te le dis, ou alors...

- Ou alors, quoi ? Tu crois que tu peux jouer les cyber-ninjas devant Lui, et réussir à Lui planter ta fourche aux fesses, au Boss ? Mais tu rêves, bébé !


Le Diable sentait comme une moutarde burgonde lui monter au nez. Pourtant, ce n'était pas Hendret, mais Heurtebise qu'il avait en face. Hendret, il aurait eu un doute. Heurtebise, en revanche... Il disait forcément la vérité. Il avait beau prétendre, un ange qui ment, il n'y en avait eu qu'un dans toute l'Histoire. Ça avait failli foutre en l'air tout le plan construit patiemment par les Orgaciélistes pour faire entrer le Rejeton sur Terre. Il ne fallait pas que ça se voit trop, donc la soucoupe volante était exclue. Déjà que ça avait pas mal merdé à Pâques...


Pauvre Marie... Quand il y repensait, même lui avait de la peine pour elle. Enfin, heureusement, Joseph avait assuré le coup, discrètement, comme à son habitude. Il avait amené Marie dans un coin discret, sous les Trois Remarquables, et là, sans en avoir l'air, il s'était coletté au boulot... Les Trois ne lui en avaient pas voulu, finalement. Ils étaient même revenus les voir pour la naissance avec encore une étoille dans les yeux...


Il n'y avait qu'une solution, mais... mèfi ! Puisqu'une tromperie était possible, après tout, il fallait y aller sur la pointe des pieds.


- Bon, OK, vous changez les règles. Après tout, c'est bien encore une entourloupe au Grand Gougnafier. Mais il faut qu'Il prévoie une solution pour moi. Sinon, l'enfer va se vider et refroidir, et Il aura toujours, comme je Le connais, des déchets à traiter. Une bonne corbeille, ça rend toujours service, non ?

- T'as pas complètement tort...

- Écoute, Heurty, on était copains, toi et moi, non ? Tu te souviens du coup des voix, à Domrémy ? On s'était bien marrés à la voir cavaler fissa. C'est qu'elle y a cru, la puce !

- Elle a bien été la seule. Mais bon, admettons...

- Eh bé... tu pourrais Lui en toucher un mot, toi ! Il te recevra et Il t'écoutera, toi, j'en suis sûr. Tu as toujours été Son préféré.

- Mouais... Faut voir... Et ça me rapporte quoi ?

- Tu deviens vénal ? C'est vexant !

- T'occupe, Meph' ! J'y gagne quoi, moi, dans ton deal ?

- Demande-moi tout ce que tu veux.

- Tout ?

- Tout !


Heurtebise jubilait. Le Boss avait raison. Cette naïveté, une sacrée bonne idée !


- Bon, OK. Je Lui en parle dès ce soir. Mais en échange, tu me dis ce que tu es venu faire par ici. Ton coup de la clim en panne, tu repasseras !

- Euh... C'est que...

- Quoi ! Tu préfères crever de froid en enfer ?

- Non, non, c'est juste que... Bon, tu me promets de n'en parler à personne ?

- Promis !

- Que tu t'en vas d'ici dès que je te l'aurais dit ?

- Promis !!!

- Que tu me laisseras faire ma petite affaire tranquillement ?

- PROMIS, JE TE DIS ! Basta, fais chier, maintenant ! T'accouches, ou quoi ?

- Eh bé voilà. Il y a deux jeunettes...


Et le Diable lui déballa toute l'histoire.


- C'était donc ça ! OK OK OK OK ! T'es un malin, toi !

- Ben oui, comme de juste...

- C'est ça, fais le Malin, j't'en colle cinq ! Bon, je vois le topo. Haut-Nirisse, tu dis ?

- Oui. Mais... où... où tu vas ? Le Ciel, c'est pas par là ! Tu te diriges vers la forêt...

- Ben oui.

- Mais...

- Mais quoi ?

- Tu avais promis...

- Et tu l'as cru ? Mais t'as vraiment rien compris, pauvre cramé ! Niou politik, on te dit ! Ça te cause, le Bouc ? T'es naïf, mon pauvre ! Je vais m'en occuper de tes deux donzelles : un petit tour de vis de gré à gré, et elles seront sauvées.

- Bandit ! Fumier ! S... Salaud !

- File, lippe baveuse ! Parce que pour les récupérer à présent, tu peux toujours te fourrer le doigt dans l'œil !


Et naïf, le Diable le crut, et...


Il était en fureur. Mais une de ces fureurs ! Je ne vous dis pas... Un œil en moins, avec le coup de doigt qu'il s'était mis. Et pour ce qui était de compter sur le Styx pour le régénérer, il pouvait toujours se four...


NOOOOOOOOOOOOOOOON !!!


 
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   Anonyme   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est excellent!

Drôle, original....Et puis une science du jeu de mot qui m'épate!

Bravo!

   David   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"t'es devenu bi, dis ?"

Y'en a plein, elles sont trés bonnes, un grand bravo !

   xuanvincent   
2/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai trouvé cette nouvelle très drôle et bien menée.

Le thème de la fureur du diable m'a intéressée.
De même, des épisodes de la Bible revus et (diablement !) corrigés.

Le diable aurait inventé l'orthographe ? Mazette, je n'y aurais pas songé ! On cite à ce sujet des noms évoquant ceux d'Oniriens ?! (cet humour toutefois tombera à plat en dehors d'Oniris).

Le texte m'a paru bien écrit. Les dialogues, vivants, m'ont plu.

Amusant, le jeu de mot final qui vient clore en beauté le récit !

PS : En relisant ce récit, le fait que l'on n'apprenne qu'à la fin du récit que le diable a perdu un oeil m'a intéressée. L'effet de surprise m'a paru réussi.

   Leo   
31/8/2008
Discussion ouverte en forum.

   Max-Louis   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bon jour Léo,

Pour une première, c’est diablement bon.

Le décore est dantesque.
Marchandage entre Dieu et le Diable pour obtenir deux ingénues (quoi que « satanées), « Paht et Pahty », clin d’œil de Pat et Pattie, plantées au Haut-Nirisse (hiatus, je te l’accorde)

Un humour d’enfer comme : « Cerbère avait perdu le flair . . .en allant renifler au Trou-du-Diable » ou « aussi inséparable que deux Narines plongés dans l’enfer du devoir » ou « Lucifer signait Furax », ou « conventions de Geneviève » etc.

Dieu est quand même mis à l’épreuve à la vue des sobriquets assez infernaux : « Grand Gougnafier », « Le Vieux », « Super-Céleste » ; « Le Suprême » et sa fameuse « Clause de Mansuétude ».
Des clins d’oeils (pour ne pas dire des clins d’yeux) :
Malinéa : Mélenea ; Gaphlanote : Dalphanote ; Léhaut : toi-même (un genre de diablotin qui fait signer « LE maché », celui du Siècle ? et tatillonne à la virgule prêt.) ; « Il assurait un max » : un double de moi ? Diantre ! « Les cyber-ninjas » : presque trois en un. Heurtebise dit Heurty pour les intimes : alors, là, je n’ai pas trouvé quoi que j’ai bien une idée, mais je ne voudrais pas froisser . . . une âme. Et puis Hendret ?

Et toute la sainte famille y passe : « les Trois remarquables » : les rois mages, Marie, Joseph,
« Domrémy » pour Jeanne d’Arc. Il manque plus que la Bernadette pour flamber le tableau.

Remarques :
« Charon et Cerbère . . . ça les avait calmés, ce petit séjour au bord de la rivière » : le Styx est un fleuve, mais je suppôt ze que tu le sais.

Toute fois, c’est un tantinet long, mais bon, un régal.

Max-Louis

   Maëlle   
1/9/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ben je pourrais le relire, parce que je ne les aie pas tous trouvé (même avec l'aide de Max-Louis qui m'en a filé quelques uns).
J'ai beaucoup aimé les jeux de mots, qui pour beaucoup seraient compréhensible en dehors d'Oniris.
Je me doutais bien que tu savais écrire!

C'est pas donné à tout le monde, de me faire rire à c't'heure là!

   victhis0   
3/9/2008
Je ne suis pas un grand amateur de ce genre de jeux de mots, même si la quantité révèle une bonne gymnastique...J'ai été (un peu) amusé par l'orthographe, produit du diable. Mais le reste m'a moins surpris. En fait j'ai déjà lu ce genre d'exercice trop de fois (récriture de mythologie grecque, romaine, egyptienne...)pour être vraiment conquis. C'est un peu trop ouarf ouarf, un peu blague pseudo littéraire à deux balles à mon goût, ce qui n'altère pas les qualités intrinsèques de ce texte sur lesquels d'autres se sont exprimés ; c'est juste un point de vue personnel...

   Cyberalx   
3/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Et voilà, le diable re-éborgné d'une nouvelle façon !

Évidemment que c'est bien écrit et que ça sent la science du jeu de mot, faudrait être myope pour louper ça, même si je dois dire que j'ai eu du mal à suivre (trop occupé, sans doute à chercher les (plus que ?)18 allusions oniro-oniriennes !).

Mais franchement, je ne veux pas bouder mon plaisir : le texte est un régal, à lire et à relire, merci !

   Anonyme   
5/9/2008
Merci, très bel exercice de style... j'adore Larivière Styx... ;-)

   marogne   
28/9/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo! Il faut certainement bien connaître Oniris pour en apprécier toutes les subtilités, mais, même si j'ai du en rater quelques unes, la lecture en a été assez jouissive.

De bons jeux de mots (et habituellement je ne comprends rien aux jeux de mots...), quelques idées originales, et un rythme qui ne flanche pas.

   Anonyme   
25/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je viens de découvrir ce texte, très antérieur à mon débarquement sur Oniris, et je suis très circonspect.
Autant le dire tout de suite, je n'aime ni l'humour, ni les jeux de mots, encore moins le ton à mi-chemin entre celui de San A et celui de Michel Audiard.
En plus, on n'a pas le droit de se moquer ainsi de ses petits camarades.

Mais non, je déconne...
J'adore!

   Selenim   
18/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau boulot!

Les autres commentaires ont signalé l'essentiel, je ne vais pas en rajouté.

Bravo.

   Menvussa   
11/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un sacré travail pour caser toutes ces allusions. Bon, difficile à faire lire en dehors d'Oniris, mais exercice réussi. Beaucoup d'humour à chaud évidemment, peut-être un peu long, le non parfaitement initié s'y perd un peu, mais bon texte.


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