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Sentimental/Romanesque
Lily : Au nom de la rose
 Publié le 13/11/08  -  14 commentaires  -  4937 caractères  -  31 lectures    Autres textes du même auteur

Il ne l'appelait plus à cause d'une rose. À cause d'une Rose.
Une jeune femme qui découvre que son petit ami la trompe.


Au nom de la rose


Elle ne comprenait pas. Pourtant, il n’y avait aucun problème entre eux, alors, pourquoi ne l’appelait-il plus ? Peut-être attendait-il que ce soit elle qui le fasse ? Elle prit son GSM dans la poche intérieure de sa veste noire et l’ouvrit. Aucun appel en absence, évidemment. Bon. Elle fila dans le répertoire et tapa sur la touche « 3 ». Tous ses contacts commençant par la lettre « D » apparurent sur l’écran. Derek était le second. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration en même temps qu’elle appuyait sur la touche « Appeler ».

Les cinq nombres du numéro furent composés et la sonnerie retentit. Une fois. Deux fois. Sept fois. Répondeur. « Vous êtes bien sur le portable de Derek. Je ne peux pas vous répondre pour le moment mais laissez-moi un message, je vous rappellerai. » Non, elle ne laissa pas de message. Elle attendait depuis plus de deux semaines qu’il lui téléphone, ça n’était certainement pas à elle de lui courir après. Elle raccrocha puis attendit qu’il la rappelle. Une heure d’abord. Puis deux. Puis tout un après-midi.


Sur les coups de dix-huit heures, elle se leva d’un bond. Le portable, posé sur ses genoux depuis plusieurs heures, tomba sur le sol. Elle ne le ramassa pas. Elle devait sortir, prendre un peu l’air. Son stress était tel qu’il empêchait le téléphone de sonner ; il fallait qu’elle sorte vite. Elle tira un peu sur sa courte jupe en jeans et enfila sa veste noire, assortie à ses bottes. Dehors, il faisait très froid. Elle respira un grand coup, l’air froid lui coupait la respiration. Maintenant qu’elle avait réussi à sortir, elle se demanda ce qu’elle pourrait bien faire. Un dimanche, tous les magasins devaient être fermés, et sa meilleure amie était partie en vacances en Allemagne, bien loin d’Aix. Elle pouvait toujours aller chez lui. Devant sa porte, il ne pourrait plus lui échapper, il serait obligé de lui parler. Elle lui demanderait alors des explications, et le problème serait réglé. Oui, c’était décidé, elle se rendit chez lui. Mais devant sa porte, elle fut prise d’un doute. S’il ne lui téléphonait plus, n’était-ce pas justement parce qu’il ne voulait plus la voir ? Mais il semblait l’aimer tellement… Et puis, il faisait vraiment très froid.


Quelques minutes après qu’elle eut finalement sonné à la porte, il vint ouvrir. Sa tête passait tout juste dans l’entrebâillement de la porte. Il avait l’air extrêmement gêné.


- Hélène ! Je ne t’ai pas appelée, je suis vraiment désolé.

- Ce n’est pas grave, assura Hélène. Je peux entrer ?

- Euh… À vrai dire …


Il rougit fortement.


- Je te dérange ? Tu es avec une autre femme, c’est ça ?

- Non ! Non, pas du tout. C’est juste que…

- Laisse-moi entrer, coupa-t-elle.


Elle appuya de toutes ses forces contre la porte d’entrée et parvint à l’ouvrir, renversant par la même occasion Derek qui ne s’attendait pas à cette attaque. Elle traversa le couloir en courant presque tandis que Derek se relevait et s’élançait à sa suite.


- Hélène ! Attends !


Elle ouvrit violemment une porte en bois qui donnait sur un petit salon très clair. Près de la grande baie vitrée, au fond de la pièce, une table avait été rajoutée depuis sa dernière visite. Dessus était posée une plante dans un pot en terre cuite. Elle tourna les yeux vers Derek qui venait d’apparaître, haletant, dans l’encadrement de la porte. Il ne disait rien, se contentant de lancer des regards inquiets à la jeune femme. Elle reporta son attention sur la plante.

Au bout de certaines branches, des boutons rougeoyants menaçaient de s’ouvrir d’un jour à l’autre. Et parmi les feuilles d’un vert sombre, une seule et unique fleur s’épanouissait, ses pétales d’un rouge sang parsemés de reflets rouges turc ou grenat paraissaient plus doux que la peau d’un enfant. Hélène s’approcha de l’arbuste et posa sa main sur la fleur délicate. Elle caressa doucement un pétale puis effleura une feuille du bout des doigts. Elle n’avait jamais vu de rose si belle. La plante semblait avoir été soignée avec plus d’amour qu’elle n’en avait jamais reçu elle-même, beaucoup plus que Derek ne lui en avait donné depuis six mois qu’ils se fréquentaient.


Elle ferma les yeux pour retenir les larmes qui menaçaient de tomber à tout instant. Sa main glissa le long de la tige et elle se blessa sur une épine. Cette rose, si belle, si rouge, cette rose. C’était pour elle que Derek avait oublié d’appeler Hélène ces deux dernières semaines. Pour une belle rose rouge aux épines acérées. Une rose parmi des milliers d’autre venait de lui prendre son seul véritable amour. Une petite fleur à l’air inoffensif. On entendit une porte s’ouvrir quelque part dans la maison et une voix cristalline appeler timidement Derek. Hélène lui lança un regard triste puis se détourna de la plante. Elle s’avança vers lui et le regarda droit dans les yeux. Il détourna la tête. Alors elle sortit, sans un regard en arrière. Une rose. Une Rose.



 
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   eluam   
13/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
la concision, dirait notre brave Razkayou, dans ce texte est telle que le lecteur rentre directement dans le vif du sujet et voit clair. même la chute n'a pas dérogé à la règle de concision que s'est imposé l'auteur dés le début de l'histoire.

toutefois, je crois relever une "branche" inutile :

-son stress était tel qu’il empêchait le téléphone de sonner (je ne comprends pas la relation...)

et une mauvaise formulation dans " beaucoup plus que Derek ne lui en avait donné depuis six mois qu’ils se fréquentaient. " beaucoup plus que Derek ne lui en avait donné depuis qu'ils se fréquentaient" ,ou bien, "...en six mois de fréquentation", est à mon sens beaucoup plus léger.

enfin, l'auteur, qui dés le début a choisi de narrer l'histoire en se mettant dans la tête du personnage principal, a malencontreusement choisi de supplanter le "elle" par "on" dans la phrase suivante : on entendit une porte s’ouvrir quelque part dans la maison et une voix cristalline appeler timidement Derek. une déroute lilly !

le texte reste tout de même d'une fraîcheur exceptionnelle.

   Filipo   
13/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Désolé, je n'adhère pas au commentaire précédent. Je trouve l'ensemble plutôt approximatif, peu assuré, assez cliché (c'est mon ressenti, en tout cas). J'ai un peu de mal avec la fin, qui joue certainement sur un effet (le jeune homme la délaisse pour une rose, ou bien pour celle qui lui a offert la rose)...

Bref, l'écriture en elle-même de ce texte ne me capte pas.

   Anonyme   
13/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'avantage de ce texte c'est d'être concis, clair et précis! Une qualité que j'aime.

Je n'ai pas adhéré totalement à l'histoire parce que la fin est un peu "brouillonne", mais elle est suffisament captivante pour que j'ai pris du plaisir à la lire, ce qui est l'essentiel à mon avis!

Merci!

   hana   
13/11/2008
une femme délaissée pour une rose ! une rose qui prend le "seul véritable amour " d'une femme, je trouve ça ...... humiliant !!

   xuanvincent   
13/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une femme délaissée pour une rose ? Cette idée ne me paraît pas évidente à faire passer. Mais elle pourrait m'intéresser si elle était traitée de manière fantastique et non réaliste.

La deuxième partie m'a un peu plus intéressée que la première (l'histoire m'a paru manquer de relief, d'originalité), je verrais bien dans cette partie le début d'un développement qui étonnerait le lecteur. Car ce n'est pas rien d'être délaissée pour une rose, si l'on est une femme !

   Anonyme   
14/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Je vais dire ce que je pense : mal écrit. Il y a des lourdeurs, les temps sont utilisés imparfaitement, on ne voit pas de style propre à l'auteur se dégager, des répétitions, des banalités, etc.
Voilà tes deux premiers paragraphes, dans lesquels j'ai mis en gras les mots qui m'ont posé problème :

Citation :
Elle ne comprenait pas. Pourtant, il n’y avait aucun problème entre eux, alors, pourquoi ne l’appelait-il plus ? Pourtnat + alors = pas glop Peut-être attendait-il que ce soit elle qui le fasse ? Elle prit son GSM dans la poche intérieure de sa veste noire et l’ouvrit. Aucun appel en absence, évidemment. Bon. Elle fila dans le répertoire et tapa sur la touche « 3 ». Tous ses contact commençant par la lettre « D » apparurent sur l’écran. Derek était le second.Le deuxième, et non le second, probablement. De plus, quatre phrases pour dire qu'elle appelle son copain, ça fait lourd. Elle ferma les yeux et prit une grand inspiration en même temps qu’elle appuyait sur la touche « Appeler ».
Les cinq nombres du numéro furent composés et la sonnerie retentit.Un numéro est composé de chiffres. Et puis le verbe composer entraîne pour moi une action manuelle, ce que ne fait pas l'appareil. Une fois. Deux fois. Sept fois.Banal. Répondeur.Plutôt deux points, non ? « Vous êtes bien sur le portable de Derek. Je ne peux pas vous répondre pour le moment mais laissez-moi un message, je vous rappellerai. » Non, elle ne laissa pas de message.J'aurais dit "laisserait". Elle attendait depuis plus de deux semaines qu’il lui téléphone, ça n’était certainement pas à elle de lui courir après. Elle raccrocha puis attendit qu’il la rappelle.Le "puis" me paraît incorrect, il met au même plan l'action de raccrocher et l'attente passive de l'appel. Une heure d’abord. Puis deux. Puis tout un après-midi.Répétition par rapport aux nombre de sonneries sans réponse au téléphone, et c'est encore banal, et l'ellipse aurait mérité un paragraphe pour elle toute seule.


Voilà, et c'est un néophyte comme moi qui peut repérer ces problèmes. A mon avis, plus tu écriras et moins tu feras de trucs comme ça, mais il s'agit aussi je pense d'un manque de relecture.

Bon, passons à ce qui m'a plu maintenant. L'histoire. Quelle idée ! Fantastique ! Extraordinaire. Tout simplement génial. Tu te rends compte que tu aurais pu faire un chef-d'œuvre avec ça ? Je me lamentais en lisant la chute dont le concept est tout simplement génial que l'écriture ne soit pas à la hauteur. Dommage.

   victhis0   
14/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
moi je n'y ai pas cru a cette histoire d'amour bucolique...Navré : ca marche pas du tout en ce qui me concerne ; ou alors il fallait pousser au surréalisme depuis le départ mais l'auteur à opté pour une apporche "plausible" et je le regrette.
J'ai aussi cherché une humeur dans l'écriture, une personnalité que n'ai pas trouvé : re dommage.
Il reste un vrai rythme, un beau sens de la narration qui m'a entraîné jusqu'au bout (j'avoue qu'avec 10 000 caractères de plus, j'aurais laissé tomber)

   Marchombre   
14/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'adhère à aucun commentaire précédent. :-P
Les phrases courtes sont un style, choisi je pense par l'auteur. Un style que j'aime bien. Un style assez bien employé.
Pourtant je n'aime pas trop. Le premier paragraphe est réussi, mais le deuxième nous fait un peu "sortir", alors que nous étions si bien "rentrés".
La rose… l'héroïne est enragé. as le lecteur. Dommage.
Ceci dit, pas mal du tout.

   Menvussa   
14/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un thème très classique mais bien traité. Agréable à lire. Fichue invention que le téléphone, qui génère plus de stress que de réconfort.

Et je fais la même remarque qu'eluam sur cette phrase qui pour moi ne veut rien dire.

   widjet   
15/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas
Ecriture approximative et un tantinet scolaire dans sa forme, le fond hélas, mieilleux au possible ne m'a guère séduit. La fin est de surcrôit assez confuse (le R majuscule de Rose laisse supposer que l'homme fréquentait une jeune femme de ce prénom, la fleur lui permettant de penser à elle en permanence, j'ai bon??).

Bref, pas fana.

Widjet

   marogne   
15/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Double punition?

Alors qu'elle pouvait se consoler d'avoir été délaissée pour une rose, ce qui en soi était déja difficile à avaler, mais bon ça piquait un peu c'est tout, elle comprends que la vraie raison est ce qu'ele avait redoutée au départ? Si on peut le texte comme ça, ça me plait bien.

Je suis d'accord, évidemment, avec Xuanvincent, sur les possibilités dans le genre "fantastique" que pourrait offrir ce texte, et en plus, la référence à King y pousserait. Et si la petite goutte de sang était ce qui donnait naissance à cette voix cristalline, que celle-ci soit en fait la personification de leur amour révélé par ce bourgeon prêt à éclore. Cette voix pourrait être celle de l'héroïne, qui, peut être pour la première fois, oserait dire la profondeur de son amour? Allez je m'égare....

Autrement je suis assez d'accod avec les commentaires précédents sur le style que je trouve à la limite de l'approximatif. Et sans doute un peu trop d'éléments descriptifs, qui n'apporte pas grand chose à l'ambiance, mais qui sont un peu k=long à lire (exemple du mode d'emploi du téléphone portable).

ps: j'allais oublier.

Et cette référence à Umberto et ses pages empoisonnées, ça aussi ça aurait pu donner lieu à quelque chose de plus "fort".

   Anonyme   
16/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas
ça manque de style, et hop on cite Emrys : Tout le monde a de belles histoires à raconter, encore faut il savoir le faire...

J'aime pas trop ce genre de découverte, parce que d'un côté j'ai une idée géniale qui n'est pas développée à fond (mon Dieu comme j'aurais aimé plus de noirceur dans la rencontre entre l'amoureuse et la R(r)ose... ), et de l'autre j'ai un manque de variété, de rythme et de personalité.

Je me demande (mais comme je ne te connais pas je ne pourrais pas en juger) si comme notre Bliss nationale, tu ne brides pas ton imagination par peur d'aller trop profondément dans l'idée et de te perdre dans une noirceur que tu ne veux pas afficher...
:-/ Les théories Estelliennes ne valent pas toujours le poids de leur portée mais je m'essaie à la philo.

Bref, pour moi tu aurais pu entrer plus profondément dans l'esprit tortueux (BTW moi je comprends très bien "...Son stress était tel qu’il empêchait le téléphone de sonner ; il fallait qu’elle sorte vite."
=> quand on obsessionne, on devient vite incohérent. à ma grande époque je ne sortait pas de chez moi pour un rdv important sans mes vêtements fétiches... donc là je comprends que notre héroine se persuade que c'est parce qu'elle attend qu'il appelle qu'il n'appelle pas, du coup elle sort prendre l'air, se changer les idées pour ne plus y penser. quand le stress sera descendu, le téléphone sonnera...)

Mais continue y a du potentiel là dessous

   Anonyme   
18/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Moi, avec le R majuscule de rose dans la dernière phrase, j'ai cru comprendre que c'était... sa fille, à Dereck. Il me semble que si tout le monde y voit quelque chose de différent, c'est que la fin est peut-être à retravailler?

   Leyng   
3/12/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
bonjour!
Concernant les qualités de ton texte, je pense comme beaucoup d'oniriens qui ont laissé un commentaire, que la concision reste l'atout principal de ton texte. Le style est assez fluide même s'il existe quelques petites lourdeurs syntaxiques à certains moments comme "dessus était posée" ou "il n'y avait aucun problème entre eux"(peut-être faudrait-il privilégier une formulation assertive: "tout allait bien entre eux..").J'ai apprécié également l'avant dernier paragraphe où tu esquisses la description de cette rose fatale. Seul problème: c'est que ça reste au stade d'esquisse, on a envie d'en savoir plus! Le jeu entre la Rose et la rose et aussi alléchant, mais de même, on reste sur sa faim! Peut-être même aurait-il fallut commencer par là plutôt que de passer un temps interminable à décrire le jeu de la jeune femme avec son portable. Enfin, mais il s'agit là d'une remarque tout à fait subjective, je n'accroche pas au fond de ton histoire: la fille qui attend d'être rappelée par l'homme qui l'aime= thème assez banal finalement. Je trouve la réaction des personnages un peu caricaturale à la fin quand la jeune femme passe le barrage de la porte(tu parles "d'attaque") ou quand elle le regarde droit dans les yeux mais que lui détourne la tête:)


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