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Sentimental/Romanesque
Luz : Vers la source
 Publié le 03/04/21  -  8 commentaires  -  14701 caractères  -  35 lectures    Autres textes du même auteur

Se ressourcer…


Vers la source


Vincent se sentait en pleine forme. Il venait de fêter ses quarante-huit ans sans avoir connu d’ennuis de santé, à part son rhume chronique du printemps et quelques petits bobos. Il partait courir chaque matin, dès son lever : deux kilomètres aller-retour entre sa maison et l’Auzioune, la « rivière bleue » de son enfance ; sans oublier de plonger entièrement la tête dans le baquet d’une source au terme du parcours, été comme hiver. Il avalait ensuite un plein bol de café et un solide casse-croûte, puis s’en allait rejoindre son cabinet médical pour une journée de travail d’une dizaine d’heures.

Pourtant, en cette fin septembre, quelque chose avait changé : il se retrouvait seul et cela pesait sensiblement sur son moral. Cécile venait de partir avec son amie Élisabeth amener du matériel médical – cinq tonnes ! – au fin fond du désert marocain. Avec une vieille Lada Niva, entièrement rénovée par le garagiste du village, elles faisaient partie d’une caravane de plus de vingt véhicules. L’équipe était sponsorisée par de nombreuses entreprises de la région et reconnue par une organisation internationale d’aide aux personnes handicapées.

Avec le temps, leurs enfants s’étaient naturellement éloignés. Lison, l’aînée, avait eu vingt-six ans à la fin du printemps. Médecin, comme lui, elle exerçait à l’hôpital de Brest, aimait le vent, le soleil qui luttait continuellement contre les merveilleux nuages du bout du monde, et surtout Yann, son mari breton. Quant aux deux « petits derniers », les jumeaux Jules et François – ne dépassant que de très peu le mètre quatre-vingt-dix –, ils venaient d’avoir vingt-deux ans. Charpentiers passionnés, ils travaillaient depuis deux mois au Québec, du côté de Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le bois d’œuvre ne manquait pas…

Les enfants avaient grandi si vite qu’il avait parfois l’impression de ne pas les avoir suffisamment accompagnés. Bien sûr, il savait que son esprit avait effacé la routine des heures pour ne conserver en mémoire que l’essentiel : leur naissance, leurs premiers pas, leurs réussites, et tant et tant de souvenirs marquants, heureux ou malheureux.


Après avoir ruminé son désarroi pendant deux ou trois jours, il décida de bouger lui aussi. Son projet consistait à remonter « la rivière bleue » jusqu’à sa source : quitte à vivre en solitaire autant se lancer dans « l’aventure ». Il partirait de la cascade où il avait attrapé sa première truite, vers l’âge de huit ans – quinze centimètres de pur bonheur –, bien aidé par son oncle Henri qui lui avait tendu sa canne à pêche avec le poisson déjà ferré… Vincent n’avait pas été dupe, mais sa joie, intense, avait rendu cet instant inoubliable.

Il estima à trois jours de marche les quarante-cinq kilomètres à parcourir ; distance approximative, car il fallait tenir compte des courbes de la rivière, des zigzags à effectuer le long de la rive et de la position incertaine de la source. Il empila dans son sac à dos le « minimum vital » : trois grosses tablettes de chocolat noir, douze barres énergétiques « spéciales longues distances », quelques noix, une gourde légère, une trousse à pharmacie, une brosse à dents, une serviette, des sous-vêtements de rechange, deux tricots, un K-way, un duvet, un matelas en mousse, une petite poêle, un couteau bien aiguisé, trois briquets, son portefeuille… ; bref, un inventaire à la Prévert qui ne pesait pas moins de onze kilos.

Il expliqua son projet à Cécile lorsqu’elle lui téléphona de Ouarzazate. Elle lui dit que c’était une très bonne idée, à condition qu’il pense à emporter un bon sac de couchage et de la crème pour ses petits pieds fragiles… Tout se passait bien dans le Sud marocain, à trois cents kilomètres de l’objectif de l’association, à part la chaleur du jour, presque insupportable. Il trouva un médecin pour le remplacer durant son absence. La météo annonçant un soleil radieux pour les jours à venir, il partit donc le cœur léger, mais le sac bien lourd.


Gilles Auzon, un voisin, l’amena de bon matin jusqu’au chemin qui menait à la cascade.


– Appelle-moi d’un village, Vincent, si tu as besoin de quelque chose ; n’attends pas d’arriver à la source, lui proposa Gilles.

– D’accord, c’est gentil, mais il n’y aura pas de problème : je suis du genre moitié homme des bois, moitié homme des eaux, tu sais bien.

– Et aussi moitié médecin, moitié herboriste-guérisseur, il me semble… Prends bien soin de toi en tout cas !


La première partie du parcours ne présentait guère de difficultés : dans les bois, une piste de pêcheurs longeait tranquillement la rivière bleue – toute grise à cette heure-là. Le soleil, bas et pâle, se faufilait entre les sapins, comme s’il clignait de l’œil sans arrêt. Le sac à dos, bien qu’allégé au maximum, tirait beaucoup sur ses épaules : « Je finirai bien par m’habituer », pensa-t-il en resserrant davantage les sangles.

Au bout d’une heure environ, la vallée devint plus encaissée. Hiver après hiver, les crues de la rivière avaient déposé des quantités de bois qui s’étaient enchevêtrées, envahies de ronces et de fougères jaunissantes. Vincent fut alors obligé de marcher presque continuellement dans l’eau. Dès le début de son « aventure », il avait chaussé des cuissardes légères qui lui arrivaient en haut des jambes. La progression devenait difficile à cause de son sac à dos qui avait tendance à le déséquilibrer et des galets bruns immergés aussi glissants que des truites. Il essayait d’avancer près du bord et s’appliquait à poser ses pas sur le sable ou du moins sur les parties stables entre les pierres. Par endroits, de forts et profonds courants, bouillonnant au pied de petites falaises, l’obligeaient à effectuer de longs et fatigants détours par la terre ferme en contournant les obstacles. Il s’arrêtait souvent pour se reposer sur un rocher de la rivière ou devant un ruisselet alimenté par de minuscules sources. Il devait s’hydrater très régulièrement, mais ne buvait que lorsque l’eau qui s’égayait des pentes lui paraissait suffisamment pure.

Enfin, la vallée s’élargit. Un paysage de prés et de bosquets s’offrait devant lui. Il avait perdu beaucoup de temps par rapport à ses prévisions. La fin de matinée approchant, il songea à son repas de midi tout en progressant dans son périple. Il ramassa une pleine poche de noisettes le long d’une haie : « Au nez et à la barbe rousse d’un écureuil », se dit-il. Il parlait tout haut, comme à son habitude…

Un kilomètre plus loin, il s’installa au bord de l’eau, au pied d’un pommier sauvage gonflé de petits fruits dorés, teintés de rose. « Planté là, rien que pour moi ; le paradis sur terre doit ressembler à cela : la nature qui nous prodigue ses délices et le soleil doux qui étincelle entre les rochers de la rivière », pensa-t-il. Il prit tout son temps pour profiter d’un déjeuner, presque exclusivement constitué de desserts, à commencer par une demi-tablette de chocolat noir à gros carreaux. « Ça me rappelle la collation de dix heures, au collège ; mais on n’en avait que quatre ou cinq carrés avec une tranche de pain », marmonna-t-il pour lui-même ou pour le merle qui faisait des tentatives d’approche. Après sa barre énergétique, il s’attaqua aux pommes délicieusement sucrées, puis aux noisettes dont il séparait les deux coques avec son couteau selon une technique ancestrale.

Il se sentait vraiment bien à cet endroit. Il s’allongea, le corps au soleil, la tête à l’ombre, et très vite s’endormit. Il rêvait : sur la plage d’un océan lointain, une belle et douce vahiné l’éventait à l’aide d’une palme ; la brise chaude des alizés caressait son visage buriné de marin des tropiques. Il se réveilla alors en sursaut : ses yeux plongèrent dans ceux – grands et étonnés – d’une vache blonde qui soufflait son haleine contre sa figure tout en mâchant un chewing-gum de trèfle tendre et baveux. Il poussa un cri rauque tout en roulant sur lui-même, butant contre les pattes d’une autre vache. Il se releva d’un bond et vit un petit troupeau, tout aussi surpris que lui, s’écarter vivement. « Plus de peur que de mal », se dit-il en époussetant l’herbe collée à son tricot. Il jeta un coup d’œil à sa montre : il était déjà près de quinze heures. Il se remit aussitôt en route pour tenter de respecter son objectif de la journée : rejoindre les abords du village d’Arlet.

Il marcha jusqu’à dix-huit heures environ, s’arrêtant à intervalles réguliers pour se reposer tout en observant la nature alentour : les vairons tournant en rond au creux des berges, les oiseaux des rives, les feuillages des sous-bois dont certains commençaient à se teindre de roux, le grand chêne, blanc et sec, qu’un paysan laissait encore au milieu du pré – lointain souvenir, précieux sans doute… Il trouva quelques girolles qu’il glissa dans une poche fixée à sa ceinture. Depuis le matin, il n’avait pas croisé âme qui vive ; seuls quelques animaux étaient venus à sa rencontre – parfois même jusqu’à frôler sa moustache… Il aimait ces heures de solitude. Son métier, très prenant, le passionnait ; mais de temps en temps il avait besoin de décrocher : retrouver la nature et lui parler de vive voix.

Il avait atteint son objectif : le village se profilait au loin sur le versant sud, peu pentu, d’une colline. Après avoir vérifié qu’il n’y avait aucune vache blonde dans les environs, il posa son sac sur l’herbe d’un pacage, en lisière d’un bois de hêtres et de bouleaux. Tout près, la rivière ronronnait tranquillement. Son courant déambulait beaucoup moins fort qu’au matin, elle deviendrait ruisseau dans la journée de demain. Une rigole traversait le pré. Il se mit à la suivre à la recherche d’une truite qui constituerait son repas du soir, car il avait grand besoin de protéines. À l’automne, les jolies farios remontaient les cours d’eau et leurs affluents à la recherche de frayères – lits de sable et de graviers à faible profondeur. Elles devaient commencer à arriver dans les veines d’eau qui sillonnaient les prés. Son oncle Henri lui avait appris à attraper les poissons à la main, au creux des petits rochers ou dans leurs caches sous la berge ; il ne tarda donc pas à capturer deux truites. Elles n’étaient pas bien grosses – guère plus d’une vingtaine de centimètres –, mais cela suffirait bien ; il mangerait aussi leur peau contenant d’excellents nutriments. Il décida alors de son plat du soir : « Truites aux girolles sur lit de mûres et de noix », cuisiné à la poêle sur un feu de bois au bord de la rivière. Puis viendraient les desserts, les mêmes qu’à midi, car il lui restait des noisettes et des pommes.

Il mangea tranquillement, face au courant qui mélangeait son bleu à l’ocre du soir. Le pain lui manquait ; il aimait bien accompagner chaque bouchée de nourriture d’un petit morceau de bonne baguette cuite à point. Il se dit qu’il irait peut-être, demain, faire un détour par la boulangerie du village.

À force de prendre son temps et de discuter avec la rivière, le soleil s’inclinait déjà au-dessus des bouleaux. Il rangea alors son matériel et partit choisir dans le bois un endroit pour dormir lorsque viendrait la nuit. Il repéra un secteur plat, sans racines ni cailloux au sol, délimité par un rectangle de quatre arbres dont il entoura la base avec des branchages et des fougères. Il confectionna également un semblant de toit.

Il alla ensuite s’asseoir au bord de l’eau pour se reposer et attendre que la rivière absorbe entièrement l’ombre bleue d’avant la nuit. L’air était encore tiède. Un éclat de soleil ricochait sur un aulne et se reflétait sur l’onde, éclairant faiblement le courant entre deux veines sombres. Cet éclat dansa très lentement pendant quelques minutes, puis vacilla d’un coup dans l’eau devenue presque noire. Cela lui fit tristement penser à la lueur, si particulière, qui s’éteignait tout doucement dans les yeux des femmes ou des hommes à l’orée de leur mort. Le métier de médecin lui procurait beaucoup de satisfactions, certes, mais il devait supporter également, bien trop souvent, des moments de profond désarroi. Il réfléchissait à l’absurdité de la vie, lorsque le cri d’une chouette le sortit de sa torpeur. Il fallait dormir ; demain serait un autre jour. Peut-être que la solution se trouvait simplement là, devant lui : communier avec la nature, se fondre en elle ; vivant, puis mort… Ainsi pensait-il, mélancoliquement, en se faufilant dans son sac de couchage. La fatigue le plongea dans le sommeil quelques secondes après s’être étendu sur son matelas de mousse.

L’air humide et froid du milieu de la nuit le réveilla. Tout son corps, mais surtout sa tête, ses mâchoires, sa nuque étaient glacés. Il avait même l’impression que son cerveau était gelé. Il réussit à s’extirper de son duvet pour aller chercher de quoi mieux se couvrir. Il avait heureusement pensé à emporter une lampe électrique en bon état de fonctionnement. Il enfila en grelottant tout le contenu utile de son sac à dos : chaussettes, tee-shirts, pulls, K-way… Il coiffa sa tête de deux slips et enrubanna le tout d’un tricot… « Tabernacle ! comme disent les garçons : je dois avoir l’air d’un Touareg au clair de lune ; Cécile rigolerait bien si elle me voyait », songea-t-il en battant des bras autour de son « campement ». Il rapporta des tas de fougères et de branches, autant qu’il put en trouver, puis s’allongea de nouveau dans son sac de couchage qui ne présentait certainement pas une très bonne efficacité thermique. Il se recouvrit ensuite du mieux possible sous un amas végétal. Il mit beaucoup de temps à se rendormir, car il restait encore partiellement frigorifié, surtout des pieds qu’il remuait sans arrêt pour tenter de les réchauffer. Enfin, la fatigue finit par prendre le dessus sur le froid. Il ne se réveilla, en sursaut encore une fois, qu’au passage d’un avion à réaction. « Merci mon général ! », disait sa grand-mère à chaque passage d’un de ces engins hurlants. Vincent remercia aussi le général – peu importe lequel – de lui avoir redonné le soleil dont les rayons flamboyaient déjà sur la canopée des fougères.


« Bon ! changement de plan : je vais aller au café du village commander un solide petit déjeuner, puis je ferai du stop jusqu’à la source supposée de la rivière, d’où j’appellerai Gilles. Tant pis pour le challenge, je ne vais quand même pas attraper la mort ; ce serait bien le comble pour un médecin », annonça-t-il au courant qui resta complètement indifférent.


 
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   Anonyme   
11/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Une plaisante balade, je trouve. Je m'attendais à moitié à voir Vincent s'éteindre paisiblement au cours de sa nuit à la belle étoile, pourtant votre fin démythifiante, cocasse, me plaît bien ; la communion avec la nature c'est chouette et louable, mais point trop n'en faut, la randonnée en stop ça le fait !

Je salue l'écriture qui m'apparaît de belle tenue, visuelle. Une balade plaisante pour moi, peut-être pas assez haletante ou exotique à mon goût... Bien sûr, c'est mon goût.

   plumette   
17/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
je me suis vite posée plusieurs questions. Où est la mère des enfants?

Et d'où vient ce désarroi qui arrive brutalement après que le personnage de Vincent ait été présenté?

J'ai trouvé un peu lourde ( sans jeu de mot!) la liste du contenu du sac, inutilement soulignée du commentaire " inventaire à la Prévert"

Mais j'ai bien aimé le projet de Vincent de remonter cette rivière et les descriptions qui en découlent. Il y a un vrai savoir faire pour permettre au lecteur de partager cette immersion dans une nature préservée. Il faut dire que j'aime les rivières et la pêche à la truite!

je me suis demandée si le texte n'aurait pas eu plus de force au présent.

Quant à la fin, je l'ai trouvé un peu abrupte car j'ai été déçue que Vincent abandonne son projet par imprévoyance. Ne pouvait-il se douter de la fraîcheur de la nuit?

au final, un texte qui a ma sympathie, avec les bémols que j'ai indiqué!

Plumette

   Donaldo75   
20/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je me lance dans un commentaire au fil de ma lecture. Le premier paragraphe m’a ennuyé, je dois l’avouer ; poser le décor familial de Vincent aurait pu se passer de manière moins scolaire. J’ai hâte de rentrer dans le vif du sujet. Jusqu’au premier dialogue, je n’ai pas trouvé que le style narratif s’était grandement amélioré mais c’est quand même un peu mieux même si les détails du genre le coup de téléphone de Cécile n’apportent rien à l’histoire à ce moment là et que je doute que ça va changer la face du récit. Ensuite, le récit prend forme, le style s’installe et peut-être me suis-je habitué à cette forme d’écriture. Je ne rêve pas outre-mesure mais il y a quelque chose dans le genre « aventure avec moi-même où il ne se passe rien de remarquable » et la fin est bien vue. Ce n’est certes pas ma tasse de thé mais je n’ai pas passé un mauvais moment, comme disent les Britanniques dont l’euphémisme est l’outil préféré.

   Anonyme   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hello Luz,

J'ai apprécié cette petite randonnée en pleine nature, le texte se laisse lire facilement. C'est plaisant mais je me serais attendu à ce que Vincent la trouve, cette source...

La chute m'a tiré de ma rêverie, c'est un peu brutal comme façon de revenir à la réalité !

Ce texte mériterait d'être plus long, plus développé.

Dugenou

   maria   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Luz,

Une écriture agréable à lire, qui coule de source, si j'ose dire.

Le manque de rebondissements pendant le récit est en partie compensé par la chute inattendue et intrigante car je me suis demandé comment Cécile s'était-elle comportée à son retour de l'expédition humanitaire. A t'elle été intéressée et attentive à comment Vincent a "bougé lui aussi" ?

Merci du partage, Luz.

   Robertus   
7/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Il y a beaucoup de finesses dans cette nouvelle, beaucoup d'instants de vie capturés ( dans un carnet ? ) pour maintenir un dynamisme qui pourrait s'emparer du lecteur avec toutes ces descriptions.

Bravo pour cette belle tranche d'humanité simple mais non moins essentielle.

   Myo   
8/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les pas de Vincent dans ce périple en communion avec la nature.
J'avoue que ce besoin de se ressourcer ( ce qui explique sans doute le but de la randonnée ) et la façon dont Vincent le vit est un peu la mienne, de ce fait je me sens proche du personnage.

Bon, je ne suis pas convaincue par la pêche à main nue, ni par le rêve d'une "belle vahiné" et le réveil par une léchouille bovine...Cela fait un peu "cliché".

Mais le style reste très agréable. La fin ne m'a pas déplu, nous rappelant qu'il faut savoir modestie garder et ne pas courir d'inutile risque par orgueil.

Merci du partage

Myo

   Ioledane   
10/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé suivre ce périple, quoi qu'un peu long par moments dans ses litanies descriptives. La rencontre avec la vache blonde et son "chewing-gum de trèfle" m'a bien fait sourire ; la chute également, avec la décision d'un retour immédiat vers le confort et la sécurité ...

Pendant la majeure partie du récit, on imagine qu'il ira jusqu'au bout de cette quête de soi, aboutissant à un sentiment d'accomplissement, une fierté d'avoir pu se dépasser en communiant avec la nature ; finalement, la raison prosaïque a pris le dessus !

On notera qu'il tient malgré tout à se rendre jusqu'à la destination finale, même en "trichant" ; l'avouera-t-il à son voisin Gilles ? La question reste ouverte.


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