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Réalisme/Historique
macaron : Tentations
 Publié le 03/11/13  -  6 commentaires  -  15869 caractères  -  78 lectures    Autres textes du même auteur

On compare souvent notre époque aux années 30. On redoute surtout une journée d'émeute comme celle du 6 février 1934 qui fit 15 morts, plus de 1 400 blessés.


Tentations


La débandade me projette à terre. Un goût de sang dans la bouche, ferreux, inquiète ma raison vacillante. Ils m’écraseront si je ne me relève pas. J’entends le hennissement de souffrance d’un cheval des gardes mobiles. Lui a-t-on coupé les jarrets à coups de lames de rasoir comme je l’ai entendu raconter ? Je remue les jambes, une douleur atroce m’immobilise. Je suis touché, je vois la tache sombre sur mon pantalon imbiber le tissu, s’agrandir inexorablement. Que fais-je parmi tous ces gens ? Quelle rage nous a poussés dans la rue ? Je m’appelle Nicolas Antin, j’ai vingt-cinq ans, je suis fiancé à Virginie Escrière. Nous sommes le six février mille neuf cent trente-quatre. Un mardi. La nuit commence à tomber, place de la Concorde, à Paris…


Je n’ai jamais attendu que cela me tombe tout cuit dans la bouche ; ma place, je me la suis faite, tout seul, en suivant les cours du soir, en sacrifiant mon seul jour de repos : le dimanche. En quittant la petite filature de la rue des grisettes, je ne relevai pas les quelques quolibets des gars du tissage, pauvres rouges-gorges en casquette et cigarette au bec. Ils passeront leur vie à se plaindre et à réclamer leur dû : des miettes pour apaiser leur faim, du gros rouge à boire pour s’oublier.

Chez Perfite et Gratiot, j’obtins la place d’aide-comptable, un bureau en face de M. Mercier le chef de service. C’est une petite entreprise en plein essor, spécialisée dans le roulement à billes et le joint, exportatrice dans le monde entier. Mon traitement augmenta d’un tiers, je quittai la blouse rêche et le pantalon de fatigue, je travaillais dans un environnement studieux mais amical. Mlle Pétri, une trentenaire encore célibataire, avait son pupitre à côté du mien. Elle me surveillait discrètement comme une sœur aînée bienveillante. À vingt-cinq ans, je comptais me marier tantôt avec Virginie. Elle soigne les malades dans un dispensaire. Nous nous sommes rencontrés au cours du soir, elle me trouve ambitieux et cela lui plaît assez. De nos discussions à propos de son travail elle aimerait sentir en moi un peu de compassion. Je l’écoute – mais je ne la crois pas – me répéter à chaque fois : « Si tu voyais comme les gens souffrent ! ».

La première fois que je vis Esperanza je noircissais de chiffres des colonnes entières depuis déjà un mois. Un parfum entêtant me fit relever la tête à son passage. Elle venait remettre un dossier à M. Mercier, me jeta un regard à peine curieux. J’en avais entendu parler : la brune, disaient les réfractaires à son égard, « Belle brune » ses admirateurs. D’origine argentine, ses cheveux de jais raides dépareillaient des mises en plis aux couleurs nuancées des Parisiennes. Un corps élancé, souple, garantissait une chair ferme, des formes bien proportionnées. Elle était la secrétaire du patron M. Perfite ; des bruits couraient, malveillants, comme partout, comme toujours. Des propos concernant sa nationalité attisaient un mécontentement quasi général. Que venait-elle prendre la place d’une Française en ce temps de pénurie ? J’étais de cet avis, la France n’en voulait plus de ces miséreux à nourrir, les longues files des soupes populaires en étaient la preuve. Esperanza revint par trois fois ce jour-là échanger des papiers avec M. Mercier, elle ne ressemblait pas à ces migrants italiens ou espagnols : sales, affamés, à la recherche de leur dignité. Elle avait un port de tête fier, une flamme dans le regard qui interdisait tout sentiment de pitié. Je m’étonnai d’ailleurs de sa présence chez nous, l’Argentine accueillait beaucoup d’Européens, des Français, des Basques en particulier. À son troisième passage, j’eus droit à un sourire contracté mais je n’hésitai pas : pour moi elle était « Belle brune ».


L’affaire Stavisky éclata en décembre trente-trois après d’autres scandales politico-financiers. Un antiparlementarisme latent, très facile à réveiller chez le peuple malmené, monopolisa les discussions au travail, au bistro, dans la rue où les crieurs de journaux s’en donnaient à cœur joie. Avec Virginie, nous évitions les sujets d’actualité. Je la prenais dans mes bras et je ne voulais plus voir ce monde et tous ces gens. Sur son visage illuminé de petite sainte, j’entrevoyais une espérance, une issue à la laideur du quotidien. Nous parlions mariage mais nous nous étions à peine touchés. Un respect mutuel, sans doute une conséquence de notre éducation, prenait le dessus sur notre désir ; mal défini, hésitant pour ce qui me concerne. Nous aurions des enfants, je lui en avais fait la promesse.


– Nous trouverons un petit appartement, me dit-elle les yeux alanguis, tu seras vite augmenté, je te fais entièrement confiance pour cela.

– Les temps sont difficiles, on tombe très vite dans le chômage. Tous ces politicards qui se goinfrent sur notre dos, toutes ces coteries pour mieux nous étrangler ! Il faudrait un grand coup de balai, je te le dis !

– Ne parle pas comme cela mon chéri. D’autres ont moins de chance que nous. Au dispensaire…

– Je sais, toute la misère du monde, mais un joli paquet de fainéants aussi, tu peux me croire. Tu es trop bonne et trop sensible mais… c’est ce qui me plaît chez toi !


Je déjeunais d’ordinaire d’un sandwich et d’un café. Il y avait bien pour quelques francs ces gargotes où s’engouffraient ouvriers, garçons livreurs, vendeurs des quatre saisons, mais de me mêler à ce monde interlope était au-dessus de mes forces. Je m’autorisais une fois par semaine, le vendredi ou le samedi, un vrai repas au « Coq hardi ». C’était une brasserie moderne fréquentée par des hommes d’âge mûr : des commerçants, des employés, des fonctionnaires. Je m’installais dans un coin avec vue sur l’avenue et je sortais « L’intransigeant ». La nourriture avait l’appellation orgueilleuse de cuisine bourgeoise : lourde, grasse, à vous faire somnoler l’après-midi.

Il fit une entrée des plus remarquées la première fois que j’y mettais les pieds ; j’avalais une crème au caramel efflanquée au goût de lait suri. Sa tenue avait de quoi impressionner : une cape bleu marine, un large béret, une canne à bout ferré. Jeune, à peine la trentaine, il commanda un blanc sec d’une voix qui n’acceptait pas la contradiction. Il jeta un regard circulaire, s’attarda un instant sur moi lorsque je posai ma petite cuillère, demanda au patron :


– Elle n’est pas là ?

– Elle ne va plus tarder, c’est son heure.


Je me levais pour régler l’addition quand la porte s’ouvrit, laissant la voie libre à Esperanza. Elle mima la surprise, s’accrocha au bras de l’homme à la canne, le fixa d’un sourire sincère, et me désignant :


– Je te présente M. Antin notre nouveau comptable. M. Maujean, un ami cher, et toujours présent quand on a besoin de lui.

– N’exagérons pas ! Nous aurons sans doute l’occasion de nous revoir, me dit-il en me serrant la main. Vous lisez « L’intransigeant »… tenez ! Essayez l’AF ! Nous ne faisons pas dans la demi-mesure.


Je sortis, dépliant l’exemplaire de l’Action française, sa une n’y allait pas par quatre chemins : à bas la gueuse !


À bas le parlement ! À bas la république ! L’affaire Stavisky prit de l’altitude avec l’implication du président du Conseil : Camille Chautemps, radical socialiste. Ce dernier, protégé par son beau-frère le procureur général Pressard – il reportait le procès indéfiniment –, suscita une violente campagne de presse. Le neuf janvier trente-quatre, Stavisky fut retrouvé mort. La droite soupçonna un assassinat pour étouffer l’affaire, les manifestations se succédèrent durant tout le mois de janvier.

Je revis Henri Maujean à diverses reprises, notamment par l’entremise d’Esperanza qui me confia avoir fait belle impression à ce Camelot du roi. Il m’invita à déjeuner au « Coq hardi » en présence de la belle Argentine, puis en tête-à-tête. Nous parlions politique évidemment, il pensait que la jeunesse méritait mieux qu’une société soumise à un égalitarisme liberticide ou à une course effrénée au profit. Il fallait lui donner une âme, et Bernanos en était convaincu qui disait : « La jeunesse française aime la grandeur ». J’allai, par la suite, à une vente dans la rue de l’Action française par de jeunes Camelots du roi, pour la plupart étudiants. Ils ne manquaient pas d’allure certes, le bruit de leurs cannes sur le pavé hésitait entre un appel à Dieu et au roi et une mise en garde à qui se mettait au travers de leur route. Henri Maujean animait le groupe, non sans humour, calmant aussi les plus jeunes au sang bouillonnant. C’était un bel homme au visage énergique, aux cheveux ras, à la posture un peu raide à force de droiture. Il me parla d’Esperanza aussi, non il n’était pas amoureux d’elle, il lui avait rendu service en l’aidant lors de son arrivée en France. Sa famille avait un lien lointain, un cousinage un peu compliqué. Elle avait eu des ennuis dans son pays, ce qui l’obligea à fuir.


Cela devait arriver, nous nous disputâmes Virginie et moi à propos de mes nouvelles fréquentations. Elle ne comprenait pas ce que je leur trouvais à ces royalistes ; ils lui faisaient peur. Je la rassurai en lui brossant un portrait responsable de Maujean, en lui racontant l’aide apportée lors de l’exil d’Esperanza.


– Ils te trompent Nicolas, ta colère t’aveugle. Ils veulent revenir au monde ancien, sans partage du pouvoir… sauf avec les religieux.

– Cela ne me dérange pas. Regarde-la ta merveilleuse démocratie : une bande de corrompus, de jean-foutre. Les pauvres resteront des pauvres Virginie, quel que soit le régime politique. J’ai compris cela depuis longtemps.

– Mon pauvre Nicolas, tu as vingt-cinq ans et déjà désespéré. Moi qui te croyais fort et ambitieux.

– Je le suis, ne t’y trompe pas ! Je descendrai dans la rue si cela est nécessaire.


Nous nous quittâmes sans un regard conciliant, sans un mot apaisé. Je l’aime pourtant et je la sais bonne et intègre. La vie est un combat sans relâche ; je peux faire preuve de pitié parfois, bien que je n'affectionne pas ce sentiment.


Au bureau, mes relations amicales avec « Belle brune » ne me firent pas de nouveaux amis, même Mlle Pétri semblait me reprocher une trahison. Lors de nos déjeuners à trois au « Coq hardi », mes regards croisèrent les yeux d’Esperanza : enflammés, incandescents. Maujean parut un instant dérangé par cette complicité naissante qu’il ne soupçonnait pas. Nos genoux se touchèrent pendant son explication d’une Europe en péril mais pouvant être sauvée si l’on regardait du côté de l’Allemagne ou de l’Italie.

Peu après, sous le prétexte d’un livre de compte neuf, j’allai la voir dans son bureau au premier étage. Je m’approchai d’elle tandis qu’elle s’affairait devant l’armoire à fournitures, la prit par les épaules, humai son parfum mon visage dans ses cheveux.


– Nicolas, que fais-tu ?

– Je n’en peux plus Esperanza, depuis que je t’ai vue… lui susurré-je en plaçant ma main sur son ventre, la serrant contre moi.

– Il ne faut pas, tu es fiancé, et puis Henri…

– Que vient faire Henri Maujean ? Il n’est pas amoureux de toi, il me l’a dit.

– Je sais, mais…


Je ne la laissai pas finir, lui pris le visage et l’embrassai fougueusement. Elle était maintenant détendue, souriante, s’accrochant à ma veste. Un bruit de porte nous sépara, ce n’était qu’une fausse alerte, je l’embrassai de nouveau, cherchant un peu de sa peau nue à travers son corsage.


– Tu devras rester discret Nicolas, il ne faut pas que Henri l’apprenne.

– Qu’est-ce que cela peut lui faire ?

– Nicolas, il n’est pas comme nous et il est… épris de toi.


Je lâchai mes mains de ses hanches.


– Henri, un inver…


Elle m’empêcha de parler avec sa main sur ma bouche.


– Ne le juge pas ! Il a tout fait pour se débarrasser de ce sortilège.

– Mais, cette élégance virile, la grandeur de la jeunesse…

– Il est sincère, il croit en ce qu’il dit.


On cogna à la porte, Mlle Pétri entra.


– Ah ! Vous êtes là, je m’inquiétais.


Nous étions aux premiers jours de février et un climat de défiance et de violence régnait sur la capitale. Fin janvier, le gouvernement démissionna, le président Albert Lebrun appela Édouard Daladier. Le trois février, Jean Chiappe préfet de Police de Paris était muté au Maroc, décision éminemment politique, ce dernier étant favorable et tolérant vis-à-vis des Ligues. Un appel était lancé, placardé sur les murs de la capitale, pour une manifestation monstre le jour de la présentation à la chambre du nouveau gouvernement Daladier, le six février.

J'esquivai les rendez-vous avec Virginie depuis ma relation inattendue avec « Belle brune ». J’avais retrouvé Esperanza un soir dans sa chambrette et j’avais goûté sa volupté et son tempérament de fille du sud. Elle parlait un excellent français, sa famille avait conservé le plaisir de pratiquer notre langue. Elle ne voulait pas me dire les raisons de son départ précipité d’un pays dont elle avait souvent la nostalgie.

Le cinq février au matin, Mlle Pétri posait une tasse de café sur mon bureau quand un brouhaha innommable se fit entendre dans les locaux du premier étage. Nous sortîmes voir avec Mlle Pétri quels événements provoquaient ce raffut, mais la police occupait l’entrée, nous empêchant d’aller plus loin. Quelques instants après, Esperanza descendit, les poignets menottés, accompagnée de trois agents. Elle s’était débattue, sa robe était décousue, laissant voir une cuisse habillée d’un bas noir. Elle me regarda intensément avant de passer la porte, je ne pus définir son sentiment à ce moment, si ce n’est une rage encore vive.

J’allai le midi même au « Coq hardi », Henri Maujean m’attendait. Comment avait-il su ? Il ne m’en dit pas un mot. Il m’apprit qu’Esperanza était recherchée pour un meurtre dans son pays. Un syndicaliste. Une histoire de grève avec manifestations, affrontements, une relation trouble avec ce type, peut-être une histoire d’amour. Il prit un air de grande fermeté :


– Ils nous traquent, ils cherchent dans nos rangs ceux qu’ils peuvent arrêter. Elle est de notre côté tu sais... il faut lui pardonner. Pourchassons les rouges, sans répit, c’est notre plus grand danger. Demain, nous serons des milliers dans les rues, toutes les ligues de droite et d’anciens combattants ont appelé à manifester. Avec mes p’tits gars, on sera devant et on leur fera entendre le chant de nos cannes. Tu viendras, n’est-ce pas ?


Il posa sa main sur mon bras, pressa mon biceps au repos. Son regard était tendre, émouvant. Avec ce que m’avait avoué Esperanza j’étais troublé. Je le regardai un peu durement, il retira sa main. Je pris ma décision.


– Je viendrai !


Je ne sens plus ma jambe, j’ai perdu beaucoup de sang. La nuit est là, froide et désolante. J’entends les gémissements de la pauvre bête, c’est à vous rendre fou. Mettez-lui une balle dans la tête, achevez-la donc ! Un silence a suivi ce vacarme étourdissant, cette explosion de haine et de rancœur. Un silence, pas tout à fait, une rumeur des douleurs et des blessures, de ces hommes vaincus comme moi, seuls dans leurs incertitudes, leur égarement. Où est Henri Maujean ? Baigne-t-il aussi dans son sang ? Ma canne, cette canne qu’il m’avait donnée, est quelque part brisée, après avoir si peu servie, comme une fin de partie, inéluctable, définitive. Je ne veux plus penser à Esperanza, elle n’était qu’une fausse étoile dans mon ciel à découvert. Jamais, elle n’aurait pu remplacer ma Virginie, sa bonté, sa magnanimité.

Des phares de voitures, des ambulances, voilà qu’on nous sauve ! C’est un champ de bataille cette place de la Concorde, comme elle porte mal son nom ! Des blouses blanches arrivent, des femmes, des saintes. Ne bougez pas monsieur, tout va bien se passer, nous allons vous ramener à la vie. Virginie, si elle viendra vous voir ? Elle est infirmière comme nous ? Une sainte ! Comme vous y allez ! Vous délirez un peu, ce n’est rien. Ne vous inquiétez pas, elle viendra vous voir, pour sûr elle viendra…


 
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   Anonyme   
14/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un instantané assez fascinant d'une époque que, pour ma part, je connais mal, seulement par généralités.

Vous avez su me la rendre vivante par les yeux de ce jeune réactionnaire : sans le juger, vous avez su me faire comprendre ce qui l'avait amené à ce moment de sa vie. Je trouve vos personnages bien campés ; la bonne Virginie, la diablesse Espéranza, la terne Melle. Pétri me paraissent assez archétypales, mais vos deux personnages masculins, pour moi, sont très convaincants.

Du très bon boulot, pour moi, sur un sujet original. La fin reste ouverte à mes yeux : le narrateur peut très bien, malgré son moment d'exaltation pour Virginie, basculer dans le fascisme. C'est cela aussi qui le rend intéressant, je le sens tiraillé entre deux tendances. J'en viens à me demander ce qu'il fera pendant l'Occupation ; à mes yeux, il peut aussi bien virer collabo que résistant, selon les circonstances et ses rencontres... Un peu comme dans le film de Louis Malle, "Lacombe Lucien".

   Robot   
3/11/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il est effrayant ce personnage qui ne choisit pas mais se laisse conduire en fonction des influences aussi bien amoureuses que politiques. Il ne se forge pas ses idées par la réflexion mais par la soumission à celles de ceux qu'il croise.
Votre talent, car j'ai aimé votre nouvelle, a bien su me le rendre antipathique. J'ai même l'impression qu'il n'assume pas la défaite de son engagement.
Je ne sais si c'était votre objectif mais la veulerie de ce type au gré du hasard des rencontres vous l'avez bien rendue. S'l avait rencontré Blum, n'aurait-il pas adhéré au front populaire cinq ans plus tard ?

   Pimpette   
3/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est très bien!
cette journée historique reconstituée avec précision entoure quatre personnages saisis dans une double histoire sentimentale extrêmement bien décrite.
la narration est d'une grande simplicité et tout à fait complète de surcroît!
Un vrai beau plaisir de lecture

   Pepito   
5/11/2013
Forme : Pas mal du tout, cela se lit d'une traite. Une phrase m'a semblé curieuse "Je lâchai mes mains de ses hanches."... Mes mains lâchaient ses hanches " non ?

Fond : en plus d'une page d'histoire que l'on sent documentée, nous avons un portrait psychologique d'un personnage tout en demi-teinte et donc réaliste. Difficile, en ces temps troubles, d'avoir une ligne de conduite exempte de lâchetés et d'errements. Il ne reste à la fin qu'une classique rébellion de jeunesse.

Merci pour cette agréable lecture.

Pepito

   Perle-Hingaud   
9/11/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai apprécié cette lecture: j'aime beaucoup quand un récit mêle intrigue psychologique et contexte. Là, ce que je trouve intéressant, c'est ce point d'histoire et l'angle proposé, avec cet homme que l'auteur a l'intelligence de présenter au plus neutre.
J'ai appris quelque chose, et je trouve le portrait intéressant, gris, humain. L'écriture est classique et se fait oublier au profit de l'histoire. Un peu plus d'originalité dans le traitement (points de vue, excès dans l'un ou l'autre des personnages) renforcerait peut-être le dynamisme.
Merci !

   Anonyme   
19/11/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Macaron,

Beau fragment d'histoire, on y est, on y croit. La fin est particulièrement réussie. Ce désespoir sur fond de champ de bataille...à la Concorde !
Le contexte, le travail, les personnes sonnent bien avec leur époque, pas facile à rendre, pourtant.
Peut être un peu trop de personnages, un peu trop d'intrigues pour un texte aussi court tout compte fait.
Peut être aussi un peu trop de pudeur, trop de retenues dans les émotions, dans les sentiments à mon goût. C'est un texte fort fait de fureur, de passion et de sang, il me semble que cela aurait pu être encore plus éclatant.
Bonne continuation


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