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Fantastique/Merveilleux
marogne : La fin… ou… le renouveau ?
 Publié le 02/04/08  -  2 commentaires  -  19640 caractères  -  24 lectures    Autres textes du même auteur

La fin d'une saga, ou le début d'une nouvelle ère ?


La fin… ou… le renouveau ?


Avertissement :

Cette nouvelle est à lire après avoir lu les neuf autres nouvelles du cycle : « dans le style de Lovecraft », publiées auparavant et intitulées : « La grotte », « La maison sous l’église », « Les peintures rupestres », « L’âme des choses », « Le pouvoir des fontaines », « L’idole », « Florièye », « Cavalcade » et « La forêt de Vérignon », qui elles peuvent se lire dans n’importe quel ordre.


***


Le petit Marseillais, 10 janvier 1966


« Un drame atroce s’est déroulé dans la commune de Comps qui a plongé les habitants dans un état de choc malgré la période d’espoir que représente habituellement cette période de l’année.

On se rappelle de la tentative de meurtre à l’encontre du maire du village qui avait été perpétré par un ancien marin qui était venu s’installer il y a quelque temps ; il avait ensuite été interné. Un de ses neveux vient d’être trouvé, assassiné, dans la maison qu’il avait achetée lors de son installation. La gendarmerie enquête, mais les indices sont maigres, et un appel à témoin a été lancé. La victime s’appelait Jean, et n’était jamais venue dans la région.

Cette affaire arrive après le meurtre du maire dont que nous avions relaté dans une de nos éditions précédentes. La gendarmerie se refuse aujourd’hui à faire un lien entre les deux affaires. Mais cela est bien étrange ; en effet cette maison, La Maison sous l’Église a une bien étrange réputation, beaucoup la disent hantée, et personne n’a jamais connu un propriétaire qui reste très longtemps dans les lieux… »


***


Ils ne disent rien de la signature que j’ai fait mettre dans la cheminée, je ne suis pas sûr qu’ils comprennent la signification du nombre 666 ! Les ignares ! Je vais pouvoir bientôt agir en plein jour, ceci sera ma première action revendiquée.


J’ai enfin retrouvé ma compagne. Je n’apprécie pas beaucoup la présence de son rejeton, mais la faute a été payée, et j’ai fait en sorte que les coupables soient châtiés. Il est vrai que même si dans un sens elle a eu plus de chance que moi, pouvant revenir plus tôt, elle a quand même souffert. Je crois que je vais arriver à oublier, et pouvoir apprécier de nouveau la chaleur de ses bras. J’aurais besoin d’elle aussi. Elle a gardé toute sa force psychique.


***


Le Monde, 26 février 1966


« Nous apprenons la mort brutale de Henry de Vérignon, conservateur du musée Gustave Moreau, dans des circonstances troublantes. Le corps aurait été trouvé dans le bureau du conservateur, mutilé. La police a ouvert une enquête criminelle, et se refuse pour le moment à tout complément d’information.

Ce fait tragique nous prive d’un des plus grands spécialistes de l’art symbolique français au moment où une rétrospective Gustave Moreau est organisée à Paris. »


***


Je suis très fier de cette action, il s’agit de ma première intervention. Il m’a fallu du temps et de la patience pour que tous les éléments se mettent en place, et pour que mon fidèle ami soit lui aussi rappelé par le désir de gloire d’un des derniers rejetons de cette famille maudite. Si je m’en rappelle bien, j’avais à peine quatre ou cinq ans quand je me suis rendu compte de l’extraordinaire coïncidence, c’était avant la Deuxième Guerre. Il m’a fallu des années d’influence sur mon créateur pour lui faire trouver tous les objets qui étaient nécessaires à l’opération. De Vérignon n’a jamais compris que tout était organisé pour qu’il puisse retrouver tout ce qui avait été dispersé, mais ça a marché, et j’ai pu faire d’une pierre deux coups.


***


Var Matin, 15 octobre 1966


« Depuis sa disparition, il y a maintenant un mois, la gendarmerie n’a pas progressé sur le mystère « Arnauld de Vérignon ».

Nous savons que notre estimé concitoyen, très affecté par la mort de son frère, dans des conditions mystérieuses en début d’année, souffrait d’une légère dépression, mais rien ne laissait prévoir une telle issue. Il n’a pas rejoint l’université d’Aix qui a ouvert ses portes la semaine dernière, et personne n’est revenu à son domicile, qu’il avait laissé, on se le rappelle, ouvert le jour de son départ. D’après les quelques amis qui lui avaient rendu visite avant sa disparition, le seul objet manquant semblait être une idole de pierre qu’il avait placée sur un guéridon dans son salon, et dont on ignorait la provenance. La gendarmerie nous assure que tout est fait pour le retrouver, même si les recherches qui avaient été lancées dans les bois du Bessillon ont été arrêtées. »


***


Ah le plaisir d’en avoir fini avec le dernier rejeton ! Il ne me reste plus qu’à prendre possession du château et je retrouverai tous mes moyens, personne n’a pu atteindre mon repère, il était trop profond. Encore un peu de patience.


La cache avait été bien imaginée, ces de Vérignon étaient redoutables. Je n’aurais pas cru qu’ils eussent les capacités de trouver l’un des rares lieux où mon idole ne pourrait pas avoir une action à grande distance, dans cet ancien temple. Il a fallu que j’arrive à influencer ce cher Arnauld pour le pousser à entreprendre cette exploration ; lui, son esprit était préparé.


J’ai maintenant la possibilité d’agir en même temps dans plusieurs lieux, et toutes les connaissances que je vais « acquérir » par son intermédiaire vont m’aider à mettre en place ma revanche.


***


Le petit Marseillais, 15 juin 1966


« Maison à vendre à Comps-sur-Artuby. Située sous l’église, à proximité immédiate des commerces. Maison de caractère, aux belles pierres de taille chargées d’histoire. Six pièces, cave sur deux niveaux. »


***


Le Figaro, 6 décembre #### 1966


« Beaucoup d’amateurs d’art connaissent l’abbaye du Thoronet dans le Var, chef d’œuvre de l’art cistercien, peu par contre savent que les moines qui ont fondé ce haut lieu de recueillement venaient d’une autre abbaye, établie à quelques kilomètres de là dans le vallon de Florièye. On ne sait pas pourquoi cette abbaye originale a été abandonnée quelques années après sa fondation, mais on en connaissait l’emplacement par des ruines qui ont survécu aux épreuves du temps. Un amateur éclairé, #####, avait décidé d’explorer les quelques murs qui restaient, et a fait une découverte étonnante. Sous les décombres de ce qui avait été l’église, il a mis à jour une crypte dans laquelle avait été aménagée une chapelle.

Les autorités compétentes ont été prévenues, et considèrent cette découverte comme majeure dans l’histoire de l’édification de ces monuments. En effet, l’intérieur de cette crypte a été conservé dans un parfait état, et on y a découvert plusieurs parchemins qui sont en cours d’étude. »


***


Le Monde, 15 novembre 1966


« Électricité de France a confirmé les travaux entrepris sur le cours du Verdon, un torrent du haut var, pour construire le plus grand complexe hydroélectrique de France…


Ce projet a fait l’objet d’une opposition virulente des communautés locales. Le lac engloutirait en effet le village des salles-sur-Verdon, ainsi qu’un ancien pont romain. Une des plus belles particularités hydrogéologiques de France, une résurgence au débit étonnant, Fontaine-L’évêque, sera aussi recouverte par le lac. »


***


Var Matin, 15 Décembre 1966


« Une nouvelle ressource touristique pour le haut var ?

Le château de Vérignon, situé à proximité de la plaine des Salles-sur-Verdon, a été acheté par un homme d’affaires parisien qui déclare vouloir en faire un lieu de détente et de loisirs. Il est persuadé que le lac que va créer la construction du barrage EDF va attirer foule de touristes. Ce n’est pas sans un peu de suspicion que cette initiative est ressentie par la population. Les opposants ont déjà pris cela en exemple pour montrer les dégâts culturels que le projet va entraîner dans la région. Ils craignent que les habitants actuels, qui vivent de l’élevage et de l’agriculture, ne soient conduits à devoir quitter leur village natal pour laisser la place à des investisseurs.

Il est à craindre, ou à espérer selon certains, une augmentation des prix des maisons et des terres si d’autres partagent l’espoir que le lac attirera les touristes. »


***


Je n’avais pas prévu ce contretemps. Je ne vais pas pouvoir laisser faire cela. Ce château est à moi, et j’en ai besoin, même si je n’ai pas besoin de le posséder officiellement. Je ne peux pas courir le risque que constituerait la présence d’un hôtel au dessus de mes quartiers, cela rendrait chaque mouvement dangereux. Heureusement, j’ai encore quelques amis là-haut, je vais les utiliser pour me tenir au courant, et définir comment me débarrasser de cet importun.


***


Nice matin, 10 janvier 1967


« Le fameux Archéologue James Tessart, à qui on doit de nombreux travaux sur la Vallée des Merveilles a disparu lors d’une excursion dans les Gorges du Caramy, une vallée encaissée près de Tourves dans le Var. Il avait entrepris d’étudier les gravures rupestres qui y ont été trouvées dans certaines grottes sur le flanc des collines surplombant la rivière. Ces découvertes remontent au début des années trente, et le nom de l’abbé Glory y est attaché. D’après des habitants de Tourves, James Tessart était accompagné d’une personne qu’il semblait très bien connaître lors de sa disparition. Ils avaient laissé leur voiture près du pont romain qui enjambe la rivière. Un pêcheur a vu revenir en fin d’après-midi le compagnon de M. Tessart, qui a rejoint le village à pied. Une enquête a été ouverte. »


***


Je suis enfin arrivé à communiquer assez d’énergie à mes anciens compagnons, emprisonnés dans les roches depuis si longtemps. Ce qu’il leur faut pour se libérer définitivement, c’est encore plus d’âmes. Je compte sur Arnauld et mon « idole » pour compléter la moisson. Dans quelques mois, ils devraient pouvoir s’extraire des peintures dans lesquelles ils ont été emprisonnés, ensuite ils m’obéiront, et pourront par eux même chasser.


***


Var Matin, 17 janvier 1967


« Un accident mortel dans la grotte de Néoules.

Les pompiers spécialisés ont cessé hier de rechercher le spéléologue qui a disparu dans la célèbre grotte de Néoules aux alentours de Noël. Plusieurs habitants du quartier où est située la grotte avaient remarqué les allées et venues fréquentes d’une personne qui en avait entrepris l’exploration. De quelques bribes de conversation, on sait qu’il avait réussi, grâce à une petite embarcation, à traverser le lac souterrain, et qu’il explorait plusieurs galeries qu’il disait avoir trouvées au-delà. Entre Noël et le jour de l’an, remarquant devant l’entrée de la grotte l’équipement qui était habituellement laissé par cet explorateur quand il descendait dans le gouffre, recouvert de neige, Georges Lucas a alerté la gendarmerie et les pompiers. Après une rapide enquête, les spécialistes conclurent que l’explorateur n’était pas remonté ; son embarcation a été retrouvée de l’autre côté du lac. Des recherches ont donc été lancées dans les nombreuses galeries qui ont été découvertes, mais sans succès, bien que des traces de passage aient été retrouvées. On suppose qu’il s’est retrouvé coincé dans une étroite galerie, et qu’il n’a pas pu se dégager. Trois semaines après les faits, l’espoir de le retrouver en vie est nul. Le commandant de l’équipe spécialisée dépêchée sur les lieux a décidé d’arrêter.

On n’insistera jamais assez sur les dangers de la spéléologie, et surtout sur la nécessité de ne jamais se lancer dans des explorations en solitaire. Le maire de Néoules va faire voter une résolution au conseil municipal visant à interdire toute entrée dans la grotte.

L’identité de la personne disparue n’est pas connue. Pour tout renseignement s’adresser à la gendarmerie de Brignoles. »


***


Ils n’ont pas encore trouvé le journal d’Axel que je lui avais demandé de laisser à proximité de l’entrée de la grotte. Ça ne saurait tarder. Je me suis dévoilé dans ce journal, et si ceux qui le trouvent sont suffisamment intelligents, ils devraient commencer à redouter ma vengeance. Mais ils ne pourront pas remonter jusqu’à moi, et Axel a dû déjà rassembler les hommes des grottes et leur annoncer ma venue. Les pièces du puzzle commencent à s’assembler, bientôt le dessein sera complet.


***


Le petit Marseillais, 10 juin 1967


« Une disparition étrange à Vérignon.

Le château de Vérignon est bien connu des habitants du haut var. Il a acquis une notoriété encore plus importante suite à son acquisition par Jean Provost, homme d’affaires parisien, qui a décidé de le rénover pour en faire une résidence de luxe qui pourra accueillir les touristes, qui, pour lui, ne manqueront pas de venir visiter le futur lac de Sainte-Croix. On se rappelle que cette initiative avait suscité beaucoup de polémiques dans la région. D’importants travaux ont été lancés ce printemps, à la fois dans le bâtiment et dans les jardins.

La semaine dernière, un accident mortel s’est produit à l’occasion de travaux de plomberie. Suite à cet incident, le chantier a été suspendu, et le propriétaire a disparu. Un appel à témoins est lancé par la gendarmerie. »


***


J’y suis arrivé ! Il m’a fallu du temps, mais la mort de cet ouvrier m’a permis de mettre en place le piège qui a eu finalement raison de cet importun. La forêt de Vérignon est toujours aussi dangereuse et puissante, mais elle se rappelle de moi, et sait très bien qu’elle doit m’obéir comme elle l’a toujours fait dans le passé.

J’ai pu enfin rejoindre l’ancien château, et j’ai retrouvé le passage conduisant à la pièce secrète, derrière la colonne qui porte le signe de l’idole. Tout est dans le même état que quand ces traîtres de de Vérignon se sont emparés de moi il y a quelques siècles. J’ai retrouvé toute ma puissance, ma compagne est avec moi, l’idole travaille pour moi par le truchement d’Arnauld de Vérignon, et les hommes des grottes attendent mon signal pour agir. Ce sera à Noël, une date symbolique. Je commencerai à Paris, Mithra sera content de pouvoir se manifester à nouveau, et de retrouver par la peur le culte qu’il appréciait tant ; je lancerai le cheval de la mort dans la ville comme signal de la fin. Quand j’ai fait cela en 44, j’avais onze ans, et je ne maîtrisais pas encore le processus par lequel la mort arrivait après le galop du cheval, j’ai été surpris par les Allemands, je m’attendais à quelque chose de plus discret. Mais depuis, j’ai appris à m’en servir, et à Paris, ce sera Mithra qui se chargera de semer la terreur et de satisfaire la mort. Quand j’ai commencé l’année dernière, à l’âge du Christ, je ne pensais pas que tout irait si vite, et que tout s’emboîterait aussi bien. Les hommes de Thar ont perdu.


Je suis surpris néanmoins du peu d’écho qu’a eu mon attaque sur Barjols et ses fontaines. Je suis quand même arrivé à détruire près de trois villages, et tout a été étouffé. La presse est bien muselée par le pouvoir en place, mais cela va changer, à Noël, ils ne parleront plus que de moi.


***

Le petit Marseillais, 18 Octobre 1967


« Dans notre édition du 10 juin, nous vous informions de la disparition de M. Jean Provost. Cet investisseur avait décidé de rénover le château de Vérignon pour en faire un hôtel de luxe. Un chasseur a retrouvé hier son corps dans la profonde forêt qui entoure le village. Une enquête policière a été ouverte, il semblerait qu’il ait été victime d’une attaque. »


***


- Ce journal est assez édifiant, et je ne comprends pas comment vous avez pu, vous un homme si intelligent, courir le risque qu’il soit découvert. Vous m’étonnez beaucoup, je vous aurais cru plus prudent et plus avisé. Mais ce qui est fait est fait, et j’espère que vous allez, maintenant que vous savez que nous l’avons entre nos mains, coopérer plus avant.

- Je ne vois pas ce que vous sous-entendez, monsieur, et je crois utile de vous prévenir que vous vous trouvez face à des forces que votre piètre intelligence n’est pas en mesure d’en apprécier toute leur étendue. Si vous pouvez croire que j’ai été créé en mille neuf cent trente-trois, cela est bien évidemment très éloigné de la réalité. J’ai participé à la construction du château des de Vérignon au dixième siècle, et j’ai survécu à toutes leurs misérables tentatives de me détruire.

- Je ne vais pas vous rejoindre sur ce chemin, et vous ne pourrez pas nier les faits. Je vous ai apporté une coupure de journal qui semble vous avoir échappé, mais c’est peut-être par refus inconscient de voir votre jeu mis à jour. Tenez, c’est un extrait du « Petit Marseillais », du douze juillet de l’année dernière. Lisez ! Lisez le rapport qui est fait de la découverte dans les eaux des fontaines de Barjols d’une concentration anormale de « mort aux rats » qui a causé des intoxications mineures chez ceux qui ont eu la mauvaise idée de se désaltérer. Il est intéressant de comparer cet article au document que nous avons retrouvé avec ce « press-book » dans vos affaires, le texte que vous avez appelé « Le pouvoir des fontaines ». Votre pouvoir semble avoir faibli ce jour-là, au point de devoir recourir à un poison. Malheureusement pour vous, on vous a vu vous diriger vers le réservoir, et suite à la publication de votre photographie dans les journaux, des témoins vous ont reconnu.

- Vous ne savez pas ce que vous dites, tous les habitants de Barjols sont morts, et vous voulez le cacher à la population, mais vous n’y arriverez pas !

- On vous a reconnu comme étant le compagnon de James Tessard quand il a disparu dans la vallée du Caramy lors de votre expédition pour étudier les peintures rupestres qui s’y trouvent. Est-ce que vous savez que nous avons retrouvé son corps ? Comme celui d’ailleurs d’Axel Cortois, dans un boyau de la grotte de Néoules. Avec une balle dans la tête.

- Jean n’est pas mort, il a rejoint le peuple des figures, tout comme Axel qui a rejoint ses ancêtres au plus profond des grottes où les humains les ont confinés. Vous allez d’ailleurs vous aussi les rejoindre bientôt, quand je vais libérer les forces que j’ai pu remettre à mon service.

- Cela suffit ! Arnauld de Vérignon, je vous arrête pour meurtres, pour le meurtre de votre frère à Paris, au début de l’année dernière, pour le meurtre de Jean Provost, celui d’Axel Cortois, celui de James Tessart et celui de Jean Suspeur à Comps.

- Mithra !


***


Postface : Je n’avais pas vraiment prévu d’écrire cette nouvelle « balai », mais l’idée m’est venue d’une fin « à la Psychose » d’Alfred Hitchcock. J’ai hésité entre deux fins, celle-ci, et une autre dans laquelle Mithra vient effectivement à la rescousse de la créature qui a pris la forme humaine d’Arnauld, créature qu’il avait créée par la force de son chant à Florièye. Et j’ai décidé de revenir dans le réel… Mais si vous voulez l’autre version :


***


Le petit Marseillais, 23 décembre 1967


« Nous apprenons, au moment où nous mettons sous presse, qu’une équipe de gendarmerie qui avait disparu en début de semaine, a été retrouvée hier à Vérignon. Tous ses membres sont morts, aucune trace de violence n’a été découverte. Ils étaient partis pour arrêter Arnauld de Vérignon qui avait été retrouvé dans le château. Nous aurons plus de détails dans l’édition du 26 décembre prochain. »


***



Entre Londres et Paris, Eurostar, 26 mars 2008



 
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   Bidis   
2/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’avais lu les « peintures rupestres » et « l’idole » et je dirais que la lecture de cette nouvelle-ci me plaît plus que la première et moins que la seconde de ces deux nouvelles-là.
Ce texte me semble moins clair aussi, surtout le début. « Un de ses neveux vient d’être trouvé, assassiné, dans la maison qu’il avait achetée lors de son installation ». Un neveu du maire ou du marin ?
Je me permets aussi de relever quelques petites choses qui m’ont heurtées dans ma lecture.
- « malgré la période d’espoir que représente habituellement cette période de… » : répétition de « période »
- « et personne n’a jamais connu un propriétaire rester très longtemps dans les lieux… » : on connaît quelqu’un ou quelque chose mais « connaître rester » ?
- « Depuis sa disparition il y a maintenant un mois, la gendarmerie n’a pas progressé sur le mystère « Arnauld de Vérignon ». » : bien sûr, il ne peut s’agir de la disparition de la gendarmerie mais grammaticalement, et à la première lecture, c’est bien elle qui s’est ici évaporée… !
- « lui, son esprit était préparé » : cette tournure me heurte un peu - j’aurais préféré « son esprit à lui était préparé » ou « en ce qui le concerne, son esprit… »
- « Il est persuadé que le lac que va créer la construction du barrage EDF va attirer foule de touristes » : répétition de « va »
- « Il avait entrepris d’étudier les gravures rupestres qui y ont été trouvées dans certaines grottes sur le flanc des collines surplombant la rivière » : le « y » est un pronom, mais ici le nom est repris (certaines grottes) donc il ne faut pas de pronom dont la fonction est de remplacer le nom
- « Le commandant de l’équipe spécialisée dépêchée sur les lieux a décidé d’arrêter. » : sans doute d’arrêter les recherches, ce serait peut-être mieux de le préciser
- « Les pièces du puzzle commencent à s’assembler, bientôt le dessein sera complet. » : ne serait-ce pas le dessin ?
- « ces traîtres de de Vérignon » : la répétition du « de » est affreuse si même elle est correcte, ce que je ne sais pas
- « que votre piètre intelligence n’est pas en mesure d’en apprécier toute leur étendue » : « en » et « leur » - je trouve que l’un est de trop, c'est l'étendue de leur intelligence qu'on apprécie, donc j’aurais préféré « d’en apprécier toute l’étendue » ou « d’apprécier toute leur étendue »

Malgré tout, j’ai trouvé cette lecture plaisante et j’ai passé un bon petit moment.

   xuanvincent   
7/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bien que n'ayant lu au préalable que deux des neuf autres nouvelles du cycle, j'ai souhaité lire cette histoire...

J'ai apprécié cette nouvelle surtout pour sa structure (l'alternance des coupures de presse et des commentaires du narrateur), que j'ai trouvée originale. J'imagine l'auteur de ces disparitions, commentant toutes les coupures de presse qu'il a pu récolter, se réjouissant de ses crimes restés impunis.

Pour le fond, l'histoire me paraît bien écrite. Notamment les articles de presse me paraissent assez crédibles.

La double fin mérite d'être signalée, laissant au lecteur le choix du final.


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