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Fantastique/Merveilleux
Menvussa : Le petit homme vert
 Publié le 22/03/09  -  17 commentaires  -  14868 caractères  -  80 lectures    Autres textes du même auteur

Le temps, comme une plaine que nous traversons, empruntant une piste étroite et rectiligne, ou presque.


Le petit homme vert


Le cristal n’a pas tinté. En l’espace d’un instant, la musique s’est tue, le temps s’est arrêté, nous n’avons pas trinqué.


Je me sens léger, vaporeux. Les effets d’un breuvage liquoreux ? Je plane et je nous vois, assemblée suspendue au bon vouloir d’un temps qui ne s’écoule plus. Tous ces corps et leurs élans brisés, ces bras tendus, ces verres levés, instantané onirique, suis-je mort ?


Pas un bruit, pas un souffle et le vers du poète me revient à l’esprit : « Ô temps suspends ton vol… »


Un juron déchire le silence et un personnage venu de je ne sais où, fait irruption dans la pièce. D’un coup d’un seul, je suis réintégré dans mon corps, dont je retrouve le contrôle. Je pose mon verre et me tourne vers l’intrus.


- Je peux faire quelque chose pour vous ?


Je me surprends un peu par mon aplomb, la question a dû m’échapper. Le contrecoup, sans doute, de cette absence momentanée, un peu comme un réveil en sursaut.


Surpris, il a un mouvement de recul.


- C’est vous ?

- Oui, c’est moi ! On se connaît ?


C’est fou ce que j’ai comme répartie lorsque les vapeurs d’alcool m’embrument l’esprit. Encore un paradoxe à élucider.


Je regarde le petit homme vert. Le cheveu hirsute, un lorgnon coiffant un nez protubérant, des yeux globuleux, caractère accentué par l’épaisseur des verres, la lèvre épaisse et des dents de lapin. Il est laid à faire peur, mais moi j’adore les films d’horreur. Il revêt une espèce d’uniforme désuet, couleur vert pomme et semble tout droit sorti d’un recueil de contes pour enfants pas trop sages.


- Agent temporel de premier échelon, superviseur du secteur 4.12. C’est vous le détraqueur ?


Le ton est agressif. Le gnome s’agite.


- C’est vous le détraqué ?


Je contiens difficilement mon émotion. La situation a un côté comique. Je me tourne vers mes amis, cherchant une trace de fou-rire contenu, une preuve de cette farce. Les visages demeurent impassibles, pas un frémissement de narine, pas un pincement de lèvres, pas une ride, pas un battement de cil.


- Ne riez pas jeune homme !


Je le fixe à nouveau.


- Oh ! là vous marquez un point, vous me flattez, cela fait au moins quinze ans qu’on ne m’a pas appelé jeune homme.


Ma remarque le fait très légèrement sourire. Pour ma part, je suis perplexe, cherchant à comprendre. Comique, ou fou, évadé d’un asile, à qui donc ai-je à faire ?


- Vous vous êtes échappé de quelle administration ?


Il ne semble guère prêter attention à ma question et continue sur sa lancée :


- C’est vous qui avez détraqué le temps ?

- Pardon ?

- Je vous demande, si c’est vous qui avez détraqué le temps.


Je me donne un temps de réflexion. Jeu télévisé, caméra invisible ? Simple blague entre copains ?


- Comment ça moi, qui ai détraqué le temps !


Lisant l’incrédulité sur mon visage, il ajoute :


- Je ne vous parle pas du temps qu’il fait, mais du temps qui passe.

- Ça me dépasse un peu ! dis-je en me grattant le sommet du crâne. Qu’ai-je donc bien pu faire pour détraquer le temps.


La farce commence à me peser. Il semble comprendre mon embarras, marque une pause, me montre du doigt la comtoise et ajoute :


- Vous ne me croyez pas !


La pendule est arrêtée. Elle marque exactement minuit. Mes amis n’ont toujours pas bougé un cil.


- Vous ne me croyez pas, vous pensez que tout ceci est une farce ; mais regardez vos convives, les pensez-vous capables de maintenir la pose aussi longtemps ? Non bien sûr, c’est impossible, la seule explication rationnelle est, que le temps est arrêté.


Il s’est adressé à moi sur le ton docte, posé, de celui qui sait. J’avoue être un peu ébranlé et puis, il a raison… Marc, au fond de la pièce, son verre à la main porté à hauteur du front, est incapable de garder son sérieux, je le connais bien ; pourtant je le vois, là, imperturbable… Mais cette façon de me présenter le temps qui s’arrête comme un élément rationnel me sidère.


- Vous avez saisi l’instant.

- J’ai quoi ?

- Vous avez saisi l’instant, l’ultime seconde de l’année qui se terminait, vous l’avez saisie.

- Mais, c’est idiot !

- Oui, ce n’est pas la chose à faire. Vous vous êtes concentré sur cette dernière seconde et vous avez figé le temps, ça arrive, c’est rare, mais ça arrive.


Je ne comprends pas grand-chose à la situation, mais force m’est de constater qu’il y a une certaine logique dans cette absurdité.


- Combien de temps cela va-t-il durer ?


Mon inconnu se met à rire de bon cœur ; je ne vois pourtant pas ce qu’il y a de drôle dans ce que je viens de dire.


- Comment voulez-vous que cela dure, puisque le temps est arrêté.


Je m’emporte un peu.


- Merde ! Vous avez très bien compris ce que je veux dire. Ne pouvez-vous remettre le temps en marche ? À quoi servez-vous ? Qui êtes-vous à la fin ?


Il me regarde, un peu abattu, hausse les yeux au ciel.


- Je vous l’ai dit, agent temporel de premier échelon, superviseur du secteur 4.12.

- Vous me l’avez dit, vous me l’avez dit, mais cela n’a aucun sens, c’est quoi le secteur 4.12, c’est quoi un agent temporel ?

- Calmez-vous, ce n’est pas en vous énervant que tout ceci va s’arranger, je vais trouver une solution.


Puis me regardant, une lueur de malice dans les yeux, il ajoute :


- Je trouve toujours une solution.


Il me fait signe de me taire, de respecter ce silence dont apparemment il a besoin pour se concentrer. Il cherche. Il tourne en rond dans la pièce. C’est curieux ! Le temps a beau être arrêté, je le trouve bien long.


- La chose n’est pas si simple, vous avez arrêté le temps en ce point de l’espace vous l’avez donc modifié en tous points de l’espace mais de façon inégale. Vous avez créé une distorsion.


De nouveau, le silence, signe manifeste d’une grande activité, dans le cerveau du petit bonhomme que je suis des yeux, attentif à la moindre manifestation surnaturelle. Il reprend :


- Si je me contente de relancer le temps, l’effet sera catastrophique. Il est indispensable que je vous renvoie dans le passé ; disons, d’une unité.

- C’est quoi une unité ?

- Une de vos années. Je vais vous renvoyer à la seconde près au 31 décembre 2006 à minuit.

- Vous voulez dire que je vais me retaper toute cette année 2007, bigre c’est de loin la pire de mon existence. Est-ce que j’aurai conscience de ce doublement ?

- Laissez-moi réfléchir… Je pense qu’il vaut mieux que ce ne soit pas le cas.


Là-dessus il s’éclipse.


Je m’attendais à entendre le tintement des verres qui s’entrechoquent, les voix, la musique, mais rien de tout cela ne se produit.

Le petit homme vert est de nouveau face à moi. Son absence n’aura duré que le temps que j’en prenne conscience.


- Ça n’a pas marché ! Comme maître du temps vous me semblez avoir quelques lacunes.

- Non, ça n’a pas marché, ou plutôt ça n’a pas entièrement fonctionné, j’ai omis un petit détail. Regardez autour de vous.


Je jette un regard circulaire. Quelque chose me chiffonne, Patricia ! que fait-elle ici ?


- Nous sommes le 31 décembre 2006 ?

- Effectivement. Exactement dans la même situation avec ce décalage d’une année en arrière.

- Mais, on ne va pas en sortir !

- Si ! rassurez-vous, juste une petite correction à apporter. Il faut que vous libériez l’instant avant que je n’opère.

- Que je libère l’instant ? Et vous voulez encore me renvoyer en arrière ? Vous êtes malade !

- Non, n’ayez crainte, ce coup-ci je vais pouvoir vous renvoyer dans le futur, soit dans votre présent.

- Et pour ce qui est de libérer l’instant, comment je fais ?

- Très simple, je vais vous hypnotiser.

- Alors là, ça m’étonnerait que cela fonctionne, je suis réfractaire à ce genre de conneries.

Tous ces visages tournés vers moi comme autant de points d’interrogation. Un sentiment de panique m’envahit, une angoisse m'étreint. Ces corps penchés prêts à me saisir. Je me sens glisser dans un ralenti pathétique.


Je suis à terre plus qu’atterré car je sors de ma torpeur reconnaissant les visages de mes amis, ceux-là mêmes que le temps avait figés autour d’une table, un verre à la main. Que s’est-il donc passé. Je me fraye un chemin, délicatement à travers cette forêt de jambes, me redresse maladroitement, encore un peu engourdi.


Un toussotement, un raclement de gorge, le petit homme vert est là qui me regarde attendant patiemment que je lui prête attention. Je rassemble mes souvenirs, fais un tri dans le flot des questions qui me vient à l’esprit, m’efforce de reprendre mon calme.


- Vous pouvez m’expliquer ? J’ai manqué une partie du film ou quoi ?

- Vous vous êtes endormi. Je vous ai hypnotisé - Cela dit, sans aucune difficulté -, et vous voici réveillé, ce n’est pas plus compliqué.

- Et vous pouvez me dire pourquoi ils sont encore tous figés, il me semble qu’ils avaient, un temps au moins, retrouvé une certaine liberté de mouvement !

- Non, je vous arrête, ne vous méprenez pas ! Pour eux, tout se déroule normalement, c’est pour nous que…

- Ne détournez pas le sujet. Je me fiche éperdument de ces considérations, je veux juste savoir ce qui s’est passé.

- Vous ne vous êtes pas réveillé, il a fallu que j’intervienne, je n’ai pu faire autrement que de figer le temps.

- Vous êtes en train de me dire que les choses étaient redevenues normales et que vous avez figé le temps pour me réveiller ? Mais vous êtes cinglé !

- C’était la seule solution, un sommeil hypnotique lié à une rupture du continuum espace temps et vous étiez irrémédiablement considéré comme mort.

- Mort ?

- Mort.

- Mais, c’est dingue… Vous ne pouviez pas le prévoir avant ?

- Si, bien sûr, mais quelque chose n’a pas fonctionné. Je ne sais pas trop quoi, vous deviez vous réveiller au bout de quelques secondes…

- Peut-être, qu’un compte à rebours commencé hors du temps ne peut se continuer une fois l’écoulement temporel rétabli…

- Ça doit être cela… Oui, bien sûr, vous avez raison…

- Non mais ! rassurez-moi, votre diplôme de contrôleur de mes deux, vous ne l’avez tout de même pas gagné à la loterie ?

- Mon diplôme ! Quel diplôme ?

- Bon, laissez tomber et expliquez-moi plutôt comment vous allez me sortir de cette embrouille.

- Pas de problème, je vais vous renvoyer dans le passé…

- D’une unité ! Je sais, ça vous l’avez déjà dit, mais il y a ce putain d’instant saisi et ce putain de sommeil hypnotique ! Alors, c’est quoi la solution, au juste.


Mon excitation, au demeurant justifiée, joue le rôle de catalyseur et le gnome se met à carburer de la cafetière, il se met à penser tout haut, énonçant des phrases inintelligibles, faisant allusion à des courbures, y mêlant formules et valses d’inconnues au gré de paramètres incongrus. À mon avis, il ne va pas tarder à péter une durite. Machinalement, je regarde ma montre une Trollex qui n’affiche que des zéros ; normal, elle a toujours avancé d’une seconde.


- J’y suis, je vais vous accompagner dans le déplacement, il me sera alors aisé de vous réveiller.

- Et mes amis ne seront perturbés en rien ? Ils ne vous verront pas j’espère ?

- Faites-moi confiance. Tout va rentrer dans l’ordre.


Lui faire confiance ! ai-je le choix ? J’ai l’impression d’être ficelé sur un fauteuil, la bouche ouverte, attendant l’intervention d’un dentiste aveugle, complètement saoul, armé d’un marteau et d’un burin. Lui faire confiance !



*****



La fête bat son plein, minuit et quart et déjà presque plus de champagne, va falloir que j’aille chercher quelques liqueurs.


Le carillon résonne, quel est l’abruti qui a monté le son. Sylvie me jette un regard noir, c’est à moi d’aller ouvrir, oui, c’est ça. J’ai dû abuser de quelque chose car j’éprouve quelques difficultés à quitter cette chaise pourtant inconfortable. La station debout me provoque quelques désagréments.


Le carillon se fait à nouveau entendre, électronique, désagréable, Big Ben dans une boîte de conserve. Je me dirige vers la porte, c’est encore Étienne, c’est sûr, c’est son heure. J’ouvre. Il est là sur le pas de la porte, il ne souhaite pas entrer ; Étienne ne veut jamais entrer, il est curieux, pas antipathique, non, curieux. Je n’ai jamais compris pourquoi il se déguise ainsi pour la nouvelle année, on dirait un lutin, tout vert, avec de grosses lunettes ridicules sur un nez démesuré.


Il m’a encore sorti une phrase sans aucun sens. Un truc que je n’ai pas bien compris, un instant à saisir, ou quelque chose comme ça. Il me dit qu’il est coincé dans mon temps, qu’il faut que je saisisse l’instant, oui c’est ça… Ça ne veut décidément rien dire. Il me regarde tristement, marmonne quelques formules bizarres et puis s’en va. C’est comme ça tous les ans depuis quatre, non cinq ans… peut-être même plus. Mon voisin me rend visite pour la nouvelle année, il s’appelle Étienne, enfin, je crois.


Je retourne vers la salle à manger, je croise Sylvie portant une pile d’assiettes.


- Tu t’es encore défilé !

- J’ai été ouvrir, on avait sonné, c’était Étienne le voisin.

- Oui, bien sûr, me dit-elle dans un soupir.



*****



Les lendemains de fêtes sont toujours un peu pénibles. La fatigue due au manque de sommeil, aux excès de la veille mais surtout cette impression de vide une fois les invités partis. La journée est déjà bien avancée, c’est fou ce que le temps passe vite. Je suis sorti dehors, prendre un peu l’air, je viens de finir de ranger. Emmitouflé dans ma canadienne je regarde les dernières lueurs du soleil sur la campagne.


Sylvie vient me rejoindre. Elle tousse un peu. Je râle, c’est toujours comme ça, elle ne sait pas s’habiller pour sortir prendre l’air. J’entrouvre ma canadienne pour qu’elle vienne s’y blottir.


- On a passé une bonne soirée, non ?

- Bien sûr, et pas que la soirée, sont partis à quelle heure les Marcellin ?

- Il était bien quatre heures du matin… Et, Étienne ?

- Quoi Étienne ?

- Tu ne te rappelles pas ? Tu as été lui ouvrir à minuit passé, paraît-il qu’il carillonnait à la porte d’entrée.

- Mais qu’est-ce que c’est encore que cette histoire d’Étienne ?

- Tu sais bien, le voisin !

- Le voisin ? On n’a pas de voisin !

- Oui, je sais, mais Étienne, c’est toi qui en parles tous les ans.


Sylvie vient de rentrer. Je reste seul encore quelques instants. C’est étrange, je me rappelle de la soirée de la nuit passée à rire, danser, et boire aussi. Mais cet Étienne, je ne m’en rappelle pas.


L’alcool, me joue des tours, c’est certain. Soit j’en ai trop bu, soit je manque singulièrement d’entraînement. J’ai un truc qui me trotte en tête, une petite phrase : « Saisir l’instant » C’est curieux, ça ne veut rien dire. Proverbe chinois ou extrait d’un dialogue de film, ancré dans mon subconscient.


Et le temps qui passe de plus en plus vite, ces moments de nos vies qui nous échappent, nous filant entre les doigts. J’ai l’impression, des fois, que le temps est détraqué ; pas celui qu’il fait, celui qui passe.



 
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   xuanvincent   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai lu cette nouvelle sans m'arrêter en cours de lecture, sans trop me soucier de la forme, pour me concentrer sur l'histoire.

Je l'ai trouvée amusante, bien écrite dans l'ensemble et assez bien menée.

Le thème du temps, du décalage temporel n'est pas nouveau, pourtant ce récit m'a fait sourire.

Les dialogues, vivants, m'ont plu dans l'ensemble.

Détails :
."sortir dehors" : cette expression m'a semblé redondante;
. le verbe "se rappeler" m'a paru mal employé vers la fin du récit "tu te souviens de lui ?" (plutôt que "tu m'en rappelles ?") serait à mon avis correct

La fin m'a moins plu que le reste du texte.

   Selenim   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Une histoire que j'aurais mieux vu dans la catégorie humour/détente, elle m'a semblé plus humoristique que science-fictionnesque.

Toute la première partie est très bien, écriture limpide, rythme soutenu, on ne s'ennuie pas un instant.
Les dialogues sont vifs, les répartis jaillissent et font sourire. Du tout bon.

Mais, car il y a toujours un mais, comme disait Blanquette à M. Seguin, le récit s'essouffle en s'approchant du final.
Les dialogues perdent de leur spontanéité, la faute à des explications trop scientifico-humoristiques à mon gout.

Le texte aurait peut-être gagné à être plus court.

Dans l'ensemble, malgré cette deuxième partie, j'ai passé un bon moment.

Merci.

   embellie   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le début superbe : original, bien écrit, donne envie de lire la suite.
A partir de "je vais trouver une solution" le rythme change et c'est dommage. Manque de concision. Trop d'explications inutiles. La fin, à mon goût, n'est pas assez claire. Je la trouve un peu nébuleuse. Ce texte, retravaillé, serait formidable !
Je l'ai quand même lu avec plaisir. Merci.
embellie

   widjet   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Salut Menvussa

Désolé, mais ça manque d’inspiration tout ça. En dépit de la relative originalité et de sa bonne volonté (de divertir) j’ai trouvé ça poussif et confus. Peut-être qu’interprété sur une scène de théâtre, cela serait plus efficace. Mais ici, l’écriture – un peu comme le héros – patauge un peu, il y a beaucoup trop de déchets et les dialogues – exercice ô combien périlleux - ne sonnent pas toujours naturels.
Il faudrait couper pas mal. Tu y gagnerais en rythme, en fluidité et en justesse.

Comme un certain nombre de tes textes, l’envie est gâchée par une forme d’impatience qui t’empêche (ou tu te refuse je ne sais pas) à la relecture. Avec l’écriture il faut sans cesse se poser la question : qu’est-ce qui apporte ou n’apporte pas voire dessert le texte tout en conservant sa musicalité et sa lisibilité. Une fois encore, c’est trop précipité sans réelle remise en question je trouve.

Mais je le redis, je ne mets pas en cause ton implication et ni ton envie de bien faire, mais le texte souffre trop d’un manque de retravail et de clarté.

En cherchant plus de simplicité, tu peux mieux faire j’en suis sûr.

Widjet

   Anonyme   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Men ! J'ai toujours quelque mal avec le fantastique, et particulièrement avec ce texte, peut-être parce qu'à mon âge on n'a plus une seconde à perdre... Pourtant, un petit homme vert à l'entrée du printemps, c'est de saison...

   Flupke   
22/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Menvussa,

J'ai bien aimé les phrases suivantes:
Il est laid à faire peur, mais moi j’adore les films d’horreur.
Comment voulez-vous que cela dure, puisque le temps est arrêté
Big Ben dans une boîte de conserve
Par contre la fin est un peu longuette. Je pense que l'impact aurait été plus fort si la nouvelle finissait sur - Oui, bien sûr, me dit-elle dans un soupir.

Autrement, un bon divertissement. Merci.
Amicalement,
Flupke

   solidane   
23/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Intéressant que de mêler le classiques des paradoxes du temps avec les effets de l'acool. Je ne sias si ça a été déjà fait mais pour mou c'était nouveau. Un ton léger et l'hulour en avant-scène. Curieux et drôle.

   Azurelle   
23/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Alors c'était marrant toute cette logique du temps et même on vient dans la peau du personnage. On se perd dans toutes les tentatives de l'homme vert. C'est bien réussi ! Alors moi j'ai passé un bon moment je l'ai lu en une seule fois. C'était sympa, mais l'homme vert j'avais dans ma tête un lutin. Quand tu parlais de gnome, ça rajoutait un petit côté moins joli au personnage lol.
En fait je ne me suis pas trop occupé de la structure des phrases, l'histoire est bonne ! On la suit bien !:

   Tchollos   
24/3/2009
Très bon moment. Il y a du style et un ton personnel. J'ai beaucoup aimé la forme. A la fois mélodique et simple, jamais simpliste, toujours inspirée et divertissante. On est vite happé par l'histoire (attrapé son lecteur dès les premières lignes est une qualité énorme) et on lit avec bonheur.

Je suis moins enthousiaste sur le fond. Le début est très chouette mais dès qu'on en vient aux explications, ça devient un peu confus. J'aurais aimé que tu "joues" plus sur les effets du temps, même si ça devait devenir très confus, peu importe, tant qu'à la fin le "twist" final nous apparaisse comme une révélation implacable. A un moment, on perd le fil (ce qui n'est pas grave en soi) et on ne le retrouve jamais. Selon moi, c'est un texte qui hésite entre humour et science-fiction. Avec ta super plume, tu pourrais carrément te lâcher dans l'humour, puis nous surprendre avec une fin qui claque...

   Nongag   
24/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Petite histoire sympathique et assez bien tournée malgré certaines maladresses. par exemples:

« Je regarde le petit homme vert. » Je comprends bien que ton héros a bu un peu trop mais tout de même quelle entrée en matière brutale!! Il pourrait tout de même être un tout de peu étonné de l’apercevoir, non?
« Je suis à terre plus qu’atterré car je sors de ma torpeur reconnaissant les visages de mes amis, ceux-là mêmes que le temps avait figé autour d’une table, un verre à la main. » Pas très bien construit comme phrase.

D’un autre coté, ça se laisse lire sans problème et m'a procuré quelques beaux sourires. Le jeu avec le temps est amusant (« C’est curieux ! Le temps a beau être arrêté, je le trouve bien long. » - (-;) et les dialogues plutôt savoureux.

Je pense qu’un peu de resserrement, de travail de concision aurait donné de la force à ton texte. Ça ne reste qu’une blague amusante et je crois qu’il y avait plus de potentiel dans cette idée.

J’ai néanmoins passé un agréable moment.

   toutou   
26/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A peine entamée je n'ai pas su lâcher cette histoire qui m'a rendue aux contes de mon enfance... "ces contes pour enfants pas trop sages". Le style semble s'adapter parfaitement au sujet : félicitation!

   Ninjavert   
26/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne pouvais pas ne pas lire ce texte, avec un titre pareil :)

Mon avis est à cheval entre celui de Tchollos et celui de Widjet... Il y a une bonne idée, une très bonne idée même. Pas exceptionnelle, pas particulièrement originale, pas transcendantalement innovante, mais pas mal.

Le voyage dans le temps est traité de manière rigolote, même si ça manque un peu de paradoxe à mon goût. J'aurai préféré comme ça a été dit, que tu joues plus sur les effets du temps et les paradoxes que ça peut impliquer, plutôt que sur les fumeuses explications des vaines tentatives du contrôleur.

L'écriture est agréable et, comme beaucoup, j'ai aimé la plupart des dialogues (certains répliques moins que d'autres, mais globalement ça fonctionne bien). Par contre, je partage l'avis général que ton écriture manque de concision. Couper un peu, épurer le texte rendrait le tout plus dynamique et contriburait à maintenir le rythme. Je pense que le conseil de Widjet est bon : un plus gros travail de relecture t'aiderait peut être à gagner en clarté et en efficacité.

J'ai bien aimé la fin, dans le fond. Dans la forme elle est un peu laborieuse (au-delà du côté voulu de rendre confus le point de vue du narrateur (alcool, impression de rêve, vague rémanence du souvenir, etc.) le lecteur n'a pas de doute sur la situation. Rendre notre point de vue brouillon n'apporte donc rien.
Dans le fond par contre, j'ai aimé. Le coup du contrôleur, coincé dans le temps, qui doit attendre chaque nouvel an pour se manifester en espérant que le héros saisisse l'instant, c'est bien trouvé.

Le titre m'a paru un peu à côté de la plaque aussi. Il est tout à fait juste (il y a un petit homme vert) mais vu l'ingéniosité et les bonnes idées contenues dans le texte, je trouve qu'il manque de saveur. Note que moi, il m'a attiré :)

En résumé un texte plutôt sympa, avec de bonnes idées et globalement agréable à lire. Quelques maladresses qu'une bonne relecture et plus de concision pourrait améliorer, mais globalement j'ai passé un bon moment.

Merci !

Ninj'

   Anonyme   
28/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ah une autre nouvelle sur le temps. Celle ci m' a parue plus poussée au point d evue d el'imagination. Je l'ai lue sans m'arrêter, j' ai bien aimé J'ai particulièrement aimé la 1ere phrase..Quelques longueurs et comment dire approximations dans le dialogue mais je compte que tu poursuives sur le temps ca s'améliore au fur et à mesure qu'il passe...

Xrys

   Anonyme   
28/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Menvussa,

Ta nouvelle, celle-ci en tt cas, elle est comme le bon vin. Bien meilleure à la seconde lecture, j'en ai mieux saisi... l'instant.

Tes dialogues, j'aime beaucoup. Vraiment beaucoup. J'étais là, j'ai vu toute la scène. C'est très bien rendu, j'ai vu les gens, j'ai senti leur immobilité, et le petit bonhomme vert est très sympatique, même s'il est très laid.

Et puis tiens une question : on pourrait pas avoir un jour un super bel extraterrestre genre Apollon et tout et tout ? (c'est vrai ils sont toujours très moches les E.T.)

Juste un bémol et pour moi il est de taille :
Quand le monsieur et la dame se retrouvent enlacés sur la terrasse (ça c'est un truc qui m'arrive souvent et qui m'horripile parce que ça m'oblige à relire trois ou quatre fois le passage et ça gâche un peu la descente du texte dans le gosier )
bref quand deux personnes parlent, est-ce que la première qui parle pourrait dire :
"- On a passé une bonne soirée, non ?"chéri, e, ou que sais-je mais que je sache qui parle en premier de façon à ce qu'ensuite, je n'ai pas à me dire attends, attends... C'est lui qui a dit ça alors comment ça se fait qu'il dit ça maintenant, reprenons, c'est bien lui qui parle, puisque l'action est centrée sur lui, la ligne d'avant ? Hé bé non, c'est elle qui parle la première... ha d'accord, alors le dialogue marche et le texte ne se casse pas la figure.

Voili voilou, au boulot Menvussa, j'en voudrais bien une autre comme celle-ci.
N'oublie pas le E.T très sexy stp
Et bonne continuation dans le continuum espace temps, gaffe aux pendules.

ha oui : "Je suis à terre plus qu’atterré car je sors de ma torpeur"
un peu lourd.
et :
"la seule explication rationnelle est, que le temps est arrêté." (étonnant que cette virgule n'ait pas posé problème...)

   Marite   
30/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Menvussa pour cette escapade dans le temps. J’ai lu d’un trait cette nouvelle et n’ai pas trouvé qu’elle était trop longue. Au contraire j’ai trouvé que tout s’enchaîne bien et aucune explication n’est inutile. Seul le dernier dialogue m’a posé des problèmes et comme Coquillette, j’ai eu du mal à comprendre qui parle en premier. Je commence à être très intriguée par cette confiscation de la dernière seconde de l’année. J’aimerais, prochainement, voir débarquer un supérieur obligé de s’impliquer dans cet espace-temps pour délivrer son agent temporel. Tu dois pouvoir écrire de savoureux dialogues là-dessus … Pour l’écriture je ne suis pas du tout spécialiste, je sais seulement que j’ai souri et même ri plusieurs fois à certaines répliques de ton héros.

   victhis0   
14/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
personnage vraiment marrant que ce controleur de temps ; une vraie bonne idée. J'aurais bien voulu le voir davantage raconté, que tu joues plus avec lui, que tu y ailles franchement, car j'ai trouvé que l'ensemble était trop retenu, pas assez "libéré" ce qui est dommage.
Un peu plus de cohérence et de rigueur sur l'intrigue (j'ai pas tout pigé aux allers-retours spatio-temporels) et c'eut été un texte formidable

   Anonyme   
15/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Originale l'histoire sur le temps, et ces jeux de mots. Rigolo "me retaper l'année 2OO7". Amusant. Il fallait y penser...temps suspendu, rien qu'un instant...


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