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Sentimental/Romanesque
Mimi-Crazy : Traits de crayons - Partie 1
 Publié le 03/03/08  -  7 commentaires  -  5010 caractères  -  7 lectures    Autres textes du même auteur

Après la mort de son meilleur ami, Maïly se sent perdue. Après la perte de celui qui la rattachait à la vie, l'adolescente ne sait plus quoi faire...


Traits de crayons - Partie 1


Désespoir



Maïly écrivait... Tanoa était mort. La prof parlait. Tanoa était mort. Maïly écrivait... Seule. Son cœur pleurait en silence, il se déchirait au fil des mots mais elle continuait... Son meilleur ami était mort. MORT !!! La jeune fille ne voulait pas croire, pas entendre. Cependant cette terrible vérité se dressait face à elle... Ses mains tremblaient, ses pensées se bousculaient.


« Tanoa !!! Je ne suis plus rien sans toi !!! Mon âme se brise à chaque pas que je fais sans toi !!! Ton visage, ton rire, tes mots qui me guérissent, ta présence rassurante, ton regard si fort... disparus ??! Non ! Je ne peux pas le croire !!! Pas toi !!! Tanoa, je suis perdue ! Ma vie est morte depuis longtemps et moi je suis toujours là. C'est moi qui devrais mourir, moi que la voiture aurait dû percuter, moi dont la vie ne tenait qu'à toi mon ami, mon Tanoa... pas toi ! Tu m'entends ??? Pas toi !!! »


Une douleur intense s'échappait sur son cahier au fil des lettres qu'elle traçait. Au milieu d'exos, des sentiments s'alignaient, glacés... Résumé d'une tristesse infinie, d'un désespoir meurtrier et pourtant invisible. Ses mots ne suffisaient pas, la douleur envahissait son corps tel un assassin avide de sang... Maïly écrivait, Maïly se détruisait...



Une larme de sang

Coule de mon cœur

La plus sombre de toutes...



Larmes. Elles glissaient sur ses joues avec lenteur. Déjà le cahier sur la table était parsemé de taches humides et salées. D'un geste rapide, Maïly passa son bras sur son visage pour les effacer. Il ne fallait pas que quelqu'un remarque. Personne. Non !!! Ne pas pleurer c'est tout. Ne pas pleurer... La jeune fille se sentait faible, elle frissonna. Elle s'appuya sur son bureau et mit ses mains sur ses yeux sombres, presque noirs. Sa peau pourtant si blanche pâlissait. Encore et encore. Ses lèvres charnues avaient pris une couleur violette. Quelques rares longues mèches tombaient sur son visage car sur ses cheveux bruns courts, seule une dizaine de mèches avaient gardé de la longueur et glissaient jusqu'aux épaules de l'adolescente. Malgré ses efforts Maïly fut prise de tremblements.


- Ça va ? lui demanda Antoine d'un air inquiet, son voisin. T'es toute blanche !

- Oui, parvint à dire Maïly, la gorge serrée. T'inquiète...


« Ne pleure pas Maïly », se dit-elle. « Ne pleure pas »


- T'es sûre ?


Elle hocha la tête. Ses yeux rouges à force d'avoir pleuré la trahissaient mais Antoine n'insista pas et retourna à ses exos.


Soulagement, Maïly avait réussi à refouler ses larmes... Elle ne voulait pas parler de ce qui s'était passé. Dans sa classe personne ne connaissait Tanoa qui venait d'un autre bahut, même Claire. Elle ne lui avait jamais parlé de lui. Pourquoi ? Elle ne savait pas vraiment. L'adolescente chercha son amie du regard. Celle-ci avait comme souvent le sourire aux lèvres et bavardait gaiement avec Aurélien sous le regard sévère de la prof' de maths. Malgré ses rondeurs Maïly trouvait Claire vraiment belle. Cette dernière incarnait la bonne humeur, avec ses cheveux frisés et son regard malicieux. Claire remarqua que son amie la regardait et elle adressa à Maïly un grand sourire. La jeune fille le lui rendit avec difficulté mais elle ne voulait pas l'affoler.


Le visage de Tanoa revint alors dans son esprit, les yeux fermés, le corps immobile sur son lit d'hôpital. Des sanglots s'emparèrent de Maïly qui ne put résister. Les regards se détournaient vers elle, tous ces visages lui donnaient le tournis. Elle les regarda tous. Ses larmes avaient disparu même si ses yeux étaient encore rouges. Elle s'était dépêchée, personne ne se doutait, personne. Sous la table, se cachaient sa main, sa manche. Trempées...


Soudain, Maïly donna un coup de crayon ! Il rayait tout, détruisait les mots, cachait les sentiments. Illisibles, invisibles comme les miens, pensa Maïly. Elle était enfermée dans une bulle aux reflets noirs. Sombre et effrayante. Celle de son esprit... Maïly tourna la tête et laissa son regard s'échapper par la fenêtre. Dehors il faisait beau. Un océan de ciel bleu abritait le soleil qui brillait avec force. Quelques nuages blancs moqueurs s'esquissaient çà et là. Maïly se calma, elle lâcha son crayon à papier, respira un peu mais l'air de la salle de classe l'oppressait. Son cœur se resserra. La jeune fille n'avait qu'une seule envie. Fuir... Loin. S'échapper de la cage de béton qui la retenait prisonnière pour pouvoir quitter sa vie et rêver paisiblement, de nouveau.


Maïly reprit son crayon. En haut de la page, dans un espace minuscule qui avait été épargné par ses ratures, elle posa la mine et écrivit doucement :



Si j'étais un rêve

Je m'envolerais, loin

Très loin



La sonnerie retentit. Tout le monde se dirigea vers la porte de sortie. Dehors quelqu'un s'arrêta et attendit Maïly...


 
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   strega   
3/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Et bien j'ai envie de dire à quand la suite...?

Un ou deux reproches. "la douleur envahissait son corps tel un assassin avide de sang". Ce n'est pas très clair, est-ce la douleur qui est qualifiée d'assassin avide de sang ou une comparaison entre la douleur qui ne la lachait pas tout comme un assassin ne pouvant se passer de tuer?

Il y a également le passage "explicatif" sur les cheveux de Maily, un peu confus aussi et à mon sens pas très utile.

Sinon, déjà j'ai bien appréciais ces incursions des poèmes de Maily, ça rend l'histoire très vraissemblable.

L'émotion est bien retranscrite aussi, ce qu'on peut ressentir dans ces moments là. La solitude, le fait de penser à des choses sans presque aucune importance.

C'est un peu court, mais ça fait une bonne introduction.

Bravo Mimi-Crazy.

   Liry   
3/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Que dire ? Que comme Strega, j'attends la suite ...

J'ai apprécié ton texte. L'émotion et la douleur de Maïly sont bien décrites avec ces phrases courtes et ces incursion de poésie.

Un bon début juste un peu court...

   Al-e-x   
3/3/2008
Hé bien, bravo ! J'attend déjà la suite avec impatience !

   Anonyme   
3/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mes impressions sont identiques à celles qui précèdent. Ton texte se lit facilement (et ça c'est un bon point !). J'ai envie de connaître la suite (et ça aussi c'est un bon point !). Je crois que le lecteur est accroché. Bravo !

   james   
3/3/2008
Texte très touchant, l'auteur communique son émotion à ses lecteurs. Désespoir ce titre définit très bien la tonalité du texte. On attend la suite.

   Mimi-Crazy   
18/3/2008
Merci bcp pour vos coms !
Cela me permet d'avoir votre avis et de me faire avancer!
Pour la suite je dois avouer que je suis un peu en manque d'inspiration et de tps !!
Merci encore

   Marchombre   
13/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Son cœur pleurait en silence, il se déchirait au fil des mots " Une conception de l'écriture que j'aime !
Un début, il est vrai, assez court, mais saississant !
Bravo ! Vivement la suite !


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