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Humour/Détente
MrLoUpIoT : Steakminghan le brave
 Publié le 25/03/08  -  2 commentaires  -  16184 caractères  -  9 lectures    Autres textes du même auteur

Steakminghan est un chevalier. Des aventures lui arrivent.


Steakminghan le brave


Steakminghan chevauchait le plus grand dragon de tout le royaume. Il était aussi le plus rapide, ce qui lui valut le surnom cocasse de "Steakminghan le superman". Il avait aussi la particularité de laisser flotter derrière lui une impressionnante chevelure blonde qui lui donnait l'aspect d'un soleil volant.


Un beau jour, Steakminghan parcourait le ciel à la recherche des méchants qui tenaient prisonnière sa dulcinée. Après une éprouvante journée de volage, il aperçut enfin la caravane des malfaiteurs, sur la route de Westsidestory. Au cœur de la forêt brillait un convoi sur un chemin.


Steakminghan sur son dragon fondit en rafale sur les méchants. Mais la puissance du dragon mêlée de fureur fut incontrôlable. Steakminghan se ramassa la gueule par terre. Tous les vilains se mirent alors à pouffer de plus belle. Steak (nous l'appellerons Steak, ou Steakminghan le brave, c'est plus court) se releva, tout poussiéreux et vit, au milieu des rieurs, sa dulcinée encagée dans une cage.


- Au secours ! Au secours ! beuglait-elle.

- Courage ma mie ! J'arrive, répondit Steakminghan le brave.


Et en effet, il arriva. Enfin, il essaya. Parce que les méchants l'empêchaient un peu d'y parvenir. Ils se battaient tous, dans tous les sens, ce fut un véritable bordel de bagarre. Les coups volaient, venaient de droite, de gauche, du milieu, bref : de partout. Une fois les méchants massacrés, Steakminghan le brave traversa la flaque de sang chaud et s'approcha de la cage dans laquelle prisonnière demeurait sa dulcinée. Il ouvrit la porte avec ses dents et montra sa joie à travers la blancheur de sa bouche. La dulcinée aussi était contente et sauta dans les bras de Steakminghan le brave qui se rétama la gueule par terre une fois de plus. Comme la dulcinée avait peur des dragons, il la posa sur un âne qui passait par là et ils partirent à pied, en direction du château charmant.


Le soleil se couchait à gauche, la lune aussi.


Et comme le soleil s'était couché, il faisait nuit. Enfin, comme il faisait nuit, ils ne voyaient rien. En effet, les lampadaires étaient assez rares et mal placés dans la forêt de Westsidestory. Comme l'âne se cognait partout, ils décidèrent de s'arrêter quelque part pour passer la nuit. Steakminghan le brave choisit un arbre creux, avec l'idée lumineuse de s'en faire un abri. Ainsi, Steakminghan le brave et sa dulcinée s'allongèrent sur la mousse humide et tiède qui tapissait leur petit refuge. La dulcinée s'endormit bien vite, ce qui ennuyait un peu Steakminghan le brave, parce qu'il aurait bien voulu s'amuser un peu avant, mais comme il était un prince, il se comporta comme tel et, parfait gentleman en tant que Tell (petit cousin éloigné par erreur de Guillaume Tell), laissa sa dulcinée dormir d'un sommeil profond et léger.


Mais son sommeil fut de courte, bien courte durée. Car soudain, une péripétie inattendue arriva. L'arbre, d'ordinaire si paisible, se mit à trembler. Le sol vibrait sous les mouvements des racines du grand chêne. Ses branches se mouvaient, giflant l'air de leurs vertes feuilles. Très vite, Steakminghan le brave et sa dulcinée se retrouvèrent prisonniers de l'arbre magique. Elle (la dulcinée) griffait l'écorce de ce dernier (l'arbre magique) tandis qu'il (Steakminghan le brave) tapait l'écorce de ce dernier (l'arbre magique) de ses petits poings (les petits poings de Steakminghan le brave).


- Non, non, c'est trop bête et c'est pas juste ! criait-il.


Il cria si fort qu'une chouette magique l'entendit, et sa dulcinée devint sourde de l'oreille gauche. La chouette, qui se prénommait Sasséchouette, arriva à tire-d'aile pour prêter main-forte à nos amis.


Mais Steakminghan le brave, dans le noir, la confondit avec un corbeau et lui trancha la tête d'un coup d'Excalibur. Une fois morte, Sasséchouette ne pouvait plus prêter main-forte à nos amis car elle était morte car Steakminghan lui avait tranché la tête car il la confondit avec un corbeau et qu'il avait peur des corbeaux.


Sa dulcinée, un peu fâchée, mais pas trop quand même, se mit à sangloter. Steakminghan le brave, un peu fâché de la voir sangloter, mais pas trop quand même, ne fit rien. Enlacé par les branches rugueuses, le petit couple s'endormit.


Au matin, les heures passèrent tandis que les deux amants ne trouvaient pas de solution pour s'extirper de ce piégeux piège. Midi passa, le soir arriva. Affamés, ils commencèrent à grignoter la mousse et l'écorce du vieux méchant chêne. Les jours passèrent et des champignons éclosirent sur la tête de Steakminghan et sa dulcinée. Soudain, comme par enchantement, la dulcinée eut une idée. Puisqu'une chouette magique était venue aux cris de son chéri, peut-être que s'il réitérait son cri, une deuxième chouette viendrait les sauver... Il cria et une autre chouette, qui se prénommait Sassétrochouette, arriva. Elle se percha sur une branche et gratta celle-ci de la pointe de ses pattes. Une fine poussière dorée s'échappa et lentement, les bras maléfiques de l'arbre s'écartèrent, Steakminghan et sa dulcinée étaient libres. Ils tuèrent Sassétrochouette et la mangèrent.


Puis, bien rassasiés, ils reprirent le chemin du château charmant. Heureux de leur délivrance, ils se bécotaient tout en marchant, ce qui n'était pas pratique. Ils marchaient car l'âne avait pris la fuite durant leur malheur. Pour éviter de rencontrer de nouveaux ennuis, ils décidèrent de passer la nuit dans une auberge.


C'est la dulcinée qui choisit l'auberge. C'était une petite chaumière, isolée dans une clairière, habitée par sept petits nains. Comme la nuit n'était pas encore tout à fait tombée, la dulcinée fit un peu de ménage avec les petits animaux de la forêt pendant que Steakminghan le brave fumait la pipe dans un fauteuil. Après un souper fort frugal (des fruits et un os à moelle), notre petit couple alla se coucher dans un grand lit douillet. Emmitouflés sous les édredons plumés, ils s'endormirent sans mot dire, rincés de fatigue. Au matin, ils dégustèrent quelques figues rincées. Steakminghan donna une pièce d'or au chef des nains (celui qui avait des lunettes et un bonnet rouge, étrangement nommé Grand Nain) pour payer la nuit et le repas. Et les deux grandes personnes repartirent, sans oublier de saluer bien bas chaque petit nain. Mais ce qu'ils ignoraient, c'est que toute la bande de petits nains s'était mise à les suivre discrètement telle une ribambelle. Les sept marchaient silencieusement, à quelques mètres de la dulcinée et son valeureux chevalier. Mais, au bout d'un certain temps, les petits nains prirent peur de se perdre. Ainsi, ils décidèrent de se semer eux-mêmes afin de laisser une trace de leur passage. Un premier petit nain (Schtroumpf nain), sous les ordres du Grand Nain, se posta au milieu du chemin, en guise de repère. Laissant leur compagnon planté là, les six autres petits nains poursuivirent leur mystérieuse filature. Puis ce fut au tour de Nain Djardain de servir de repère. Puis midi arriva, Steakminghan le brave et sa dulcinée s'arrêtèrent pour casser une croûte. La dulcinée dégrafa sa robe et en fit une nappe. Elle s'installa, nue, sur le carré de tissu déposé sur l'herbe fraîche, tendre et bien verte. Exorbités tant qu'écarquillés, les globes oculaires des cinq petits nains restants s'exorbitèrent et s'écarquillèrent. Car elle était belle la dulcinée, oh, oui ! Surtout nue. Il fallait la voir enfoncer avec fougue ses incisives éclatantes dans la chair turgescente du saucisson aux noisettes.


La collation terminée, elle épousseta les miettes de sa robe et l'enfila. Puis nos deux héros reprirent leur épopée magnifique. Et les petits nains reprirent leur épopée magnifique. Nain Bécile se posta au croisement de trois chemins, les quatre autres petits nains pouvaient ainsi continuer leur aventure sans peur de s'égarer. Un peu plus loin, Nain Compris fit office de repère, tout comme Nain Posteur et Nain Port'koi. Il ne restait donc plus que Grand Nain derrière Steakminghan et sa dulcinée. Comme il était nain, ses jambes étaient plus courtes que celles des deux autres, qui n'étaient pas nains. Il se fatiguait donc plus vite et était très essoufflé. Il cherchait alors une astuce pour ralentir le couple d'amoureux. Il eut beau réfléchir, il ne trouva rien et, à bout de souffle, s'évanouit au pied d'un peuplier.


La dulcinée, fatiguée, elle aussi, se fit porter par son preux chevalier. Bien installée sur ses épaules, elle chevauchait le bellâtre, fière comme une loutre. Et, tandis qu'elle savourait son insouciance, une ombre tournoyait, haut, loin dans le ciel. Cependant, la journée se déroula sans encombre et la nuit vint déposer son voile paisible sur la forêt assoupie. Steakminghan le brave dénicha une paisible demeure inhabitée pour y dormir tranquille. La dulcinée choisit une vaste chambre à l'étage et s'étendit sur le satin soyeux d'une literie propre, qui n'attendait qu'elle. Steakminghan, lui, était plus suspicieux, mal à l'aise, il estimait l'endroit trop calme, trop tiède et la simplicité trop facile. Sous les nuages, l'ombre flottait toujours, comme si elle épiait le moindre geste du couple. Ce dernier s'endormit bien vite.


Le château charmant n'était plus qu'à quelques jours de marche, deux ou trois, peut-être quatre (ou cinq).


Au petit matin, la dulcinée eut une fâcheuse surprise. La porte de la chambre était verrouillée de l'extérieur. Une fois de plus, nos deux personnages se retrouvèrent pris au piège. À qui appartenait cette demeure qu'ils avaient sans scrupule squattée ? La réponse ne se fit pas attendre longtemps. En effet, un bruit de pas se fit entendre dans le couloir, puis le verrou libéra la solide porte qui s'ouvrit lentement. Apeurée, la dulcinée courut se cacher derrière son doux protecteur. Ce dernier, brave, mais peu téméraire eut un mal terrible à contrôler ses jambes qui se mirent à danser comme des flageolets. Une lumière aveuglante s'engouffra dans la pièce, aveugla ses occupants, qui, du coup, étaient aveuglés. Ils ne purent distinguer qu'une vague silhouette dans l'encadrement de la porte. La silhouette s'approcha et, d'un geste violent, fit sortir de nulle part un incroyable nuage mauve, rose, pourpre et fuchsia. Les deux prisonniers s'évanouirent.


L'ombre mystérieuse stationnait encore et toujours à l'aplomb des péripéties.


Personne ne sait combien de temps s'est écoulé avant le réveil des tourtereaux. Mais cela se passa dans une petite pièce humide, sale, sombre et mouvementée. Steakminghan, grâce à sa logique imparable et infaillible, déduit que les mouvements dont était victime la pièce signifiaient qu'elle se trouvait sans doute dans un bateau, et que ce bateau devait sans doute se trouver sur de l'eau. Et il avait raison. Dans la pièce étaient disposés une écuelle vide, un balai, une bougie allumée dont la lueur vacillait au rythme des flots, un seau pour faire pipi et sa dulcinée, encore endormie dans un coin. Il n'y avait pas de fenêtre et seule une minuscule petite porte donnait un accès sur l'extérieur. La porte, fermée à clef, offrait un petit espace avec le sol, de par lequel pénétrait une lumière brillante. Steakminghan, plein d'idées, en cherchait une bonne pour sortir de là. Il se focalisa sur la bougie et pensait que le feu était une arme idéale pour les sauver. Il confectionna avec le balai une perche au bout de laquelle il fixa la bougie et se prépara à la glisser sous la porte. Au même moment, sa dulcinée se réveilla et poussa un petit cri comme ceci :


- ihg !


Steakminghan, affolé, sursauta si fort que la flamme chancela puis s'éteignit.

Il serra les poings très très fort, grinça des dents et, pris d'une fureur terrible, dégaina son épée, la fit tournoyer violemment au-dessus de sa tête et fracassa la porte d'un coup sec. La dulcinée, ébahie, frappa des mains, sautilla sur place et criait :


- Bravo ! bravo !


Tout fier, Steakminghan ne parvenait à dissimuler son énorme sourire d'autosatisfaction. Il prit sa dulcinée dans les bras et s'échappa avec vigilance.


Le navire devait être gigantesque car ils poussèrent porte sur porte et traversèrent des tas et des tas de pièces. Cependant, ils ne croisèrent personne. Enfin, ils découvrirent un escalier et l'empruntèrent. Ils débouchèrent sur le pont d'un très très grand voilier. Tout en prenant garde de ne pas se faire voir, Steakminghan essayait de se situer. Ils n'étaient pas embarqués en mer mais sur un lac souterrain, éclairé par magie. Une boule de lumière artificielle scintillait au plafond de la grotte immensément grande. L'eau était noire, agitée par le déversement d'une cascade proche qui faisait un bruit assourdissant. Le bateau dansait beaucoup sous les remous mais n'avançait pas. Steakminghan décida de se jeter à l'eau pour rejoindre à la nage une berge qui n'était pas trop éloignée. Mais au moment de sauter, une effroyable ombre plus noire que l'eau noire glissa sous la coque. Une créature aussi volumineuse que le vaisseau vivait dans les profondeurs du lac. La dulcinée poussa un horrible cri et vit les cheveux de son amant se dresser comme des petites aiguilles blondes.


- Chuuut ! Tu vas nous faire repérer, gourdasse ! gueula-t-il plus fort encore.


Mais c'était trop tard.

En une phénoménale explosion, le monstre sortit la tête de l'eau, provoquant une vague qui faillit renverser le bateau. Des crocs grands comme des bonshommes, brillants comme le soleil, tranchants comme des haches bien aiguisées, pointus comme des pointes bien pointues ornaient une gueule abominable. De celle-ci coulait par centaines de litres un jus flasque verdâtre, épais et mousseux. D'énormes yeux sanguinolents jetaient un regard de mort sur les deux malheureux tétanisés. La bête s'étira en arrière, poussa un beuglement rauque dégueulasse et s'abattit sur le navire. Ce dernier se déchira sous la force de l'animal, projetant Steakminghan le brave et sa dulcinée dans les airs. Ils retombèrent plusieurs mètres plus loin, dans le feuillage confortable du seul palmier, sur une plage qui sentait bon le sable chaud. Ils regardèrent attendris, le monstre qui mangeait le bateau maléfique. Ils descendirent de l'arbre en glissant comme des pompiers, et c'était rigolo, sauf pour Steakminghan le brave parce que ça lui piquait un peu au niveau du… heum heum.


Tous deux avalèrent quelques noix de coco et réussirent à s'éclipser par un petit chemin rocailleux. Ce petit chemin rocailleux débouchait sur une ouverture dans la roche, qui débouchait sur une falaise. Par grande malchance, ils étaient encore piégés par les éléments. Deux cent quarante-trois pieds et vingt-huit orteils en contrebas, la mer se déchaînait contre les rochers tranchants. Ils eurent beau regarder partout, aucune issue ne leur permettait de sortir ici. Ils se résignèrent donc et firent demi-tour. Seulement voilà, des cris féroces retentirent contre les parois du tunnel, une armée de gnomes s'était lancée à leur poursuite. Ils les virent très vite débouler, des centaines d'ignobles trolls pointaient leurs lances acérées en vociférant un dialecte incompréhensible. Certains lançaient leur lance. Puis, tous les imitèrent et lancèrent leur lance aussi. Les lances lancées fusèrent de toutes parts et Steakminghan et sa dulcinée refirent demi-tour. Sans prendre la peine de réfléchir une seconde, ils se jetèrent dans le vide, échappant ainsi aux lances lancées.


Aussitôt, une ombre qui flottait au-dessus dans le ciel fonça sur eux. Elle s'abattit comme la foudre et les rattrapa juste à temps, quelques centimètres avant l'empalage sur les rochers coupants, pointus, piquants, tranchants, acérés quoi. Le jeune couple d'amoureux se retrouva à califourchon sur le dos du dragon de Steakminghan le brave.


- Mon bon dragon ! lança Steakminghan le brave. Comme je te retrouve ! Comme tu nous sauves la vie !


Mais le dragon ne répondit pas parce qu'il ne savait pas parler parce qu'il était un dragon et que les dragons ne parlent pas.

En moins de temps qu'il n'en faut pour faire cuire une côte de bœuf, c'est à dire en quelques minutes, l'équipage rejoignit le château charmant.

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.


Fin



 
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   Maëlle   
17/4/2008
De deux choses l'une. Soit l'auteur à entre 8 et 13 ans et c'est pas mal.
Soit il a plus, et je lui conseille alors de prendre un abonnement dans une bibliothèque, et de lire, lire, lire et relire encore.

Ca évitera de grosses platitudes stylistiques.

Il est possible que le scénario soit bon: l'écriture m'a paru tellement peu maitrisée que je n'ai pas fini le texte.

   MrLoUpIoT   
17/4/2008
"platitudes stylistiques", quel joli terme ! Dans quelle mystérieuse bibliothèque as-tu déniché le divin ouvrage qui t'as gracieusement offert cette expression des plus subtilement recherchées ?


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