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Fantastique/Merveilleux
plume : L'orphelinat des rêves ou "Purple Dreams Orphage" Part 1 & 2
 Publié le 12/07/07  -  6 commentaires  -  5244 caractères  -  9 lectures    Autres textes du même auteur

L'histoire d'un orphelinat qui a réellement existé (ou non...) racontée par un de ses anciens pensionnaires. Là où les rêves deviennent réalité. Introduction au rêve.


L'orphelinat des rêves ou "Purple Dreams Orphage" Part 1 & 2


Le commencement.


Il est un orphelinat qui a la réputation de réaliser les rêves... C'est "Purple Dreams Orphage".

Inutile de chercher l'adresse du vieux bâtiment forestier car il n'est plus... Je sais, j'aurais dû dire " il était un orphelinat " mais jamais je ne pourrai me résoudre à parler au passé de ce lieu symbolique qu'aucun de nous n'oubliera.


J'allais avoir 9 ans quand mon père et ma mère m'ont été enlevés par l'orage de 86. Ma' and Pa' se rendaient chez auntie Lucie qui organisait une soirée pour les funérailles d'Uncle Joe. Elle n'avait jamais aimé Ma' and Pa', cette invitation m'avait toujours semblé bizarre. Mes parents, eux, ne s'étaient souciés de rien et avaient pris la vieille Ford malgré la tempête qui avait été annoncée. J'entends encore mon défunt père me dire de sa voix solennelle : "C'est une occasion idéale de renouer avec cette partie de la famille..."


Père et mère avaient toujours fait preuve de bonté, de gentillesse et de générosité. Ils s'étaient rencontrés un soir de lecture de livres dans un hôpital. Papa avait eu un accident de moto, il n'avait jamais eu de chance avec l'automobile, et maman faisait la lecture ce soir-là dans la chambre de mon père. Il ne leur fallut pas une année pour se marier.


Vers 23 heures, un officier était venu à la maison annoncer à Miss Cockelton la mort de mes parents. La Ford avait été foudroyée par un éclair sur la route qui conduisait au manoir de tante Lucie.

Je fus donc conduit dès le lendemain matin chez cette bonne vieille tante qui avait, hélas, comble de malchance, disparu au cours de la nuit de l'accident. Personne n'en entendit plus jamais parler. Je n'avais plus de famille et Miss Cockelton, qui était légalement toujours ma nourrice jusqu'à mes dix-huit ans, m'inscrit à PDO me confiant qu'elle-même y avait fait toutes ses classes ainsi que mes parents. En fait, mes défunts parents étaient eux-mêmes des orphelins tout comme Miss Cockelton qui était devenue leur meilleure amie. La différence entre eux est que mes parents ont réussi dans la vie un peu mieux qu'Amélia mais ne l'ont jamais oubliée et l'ont donc embauchée.


Je n'oublierai jamais ma rentrée à l'orphelinat ...



* * *



PDO, Mes plus belles années.


C'était un de ces matins de septembre où le ciel hésite entre sa robe d'été presque obsolète et sa nouvelle tunique automne pas encore tout à fait tendance. Des nuages gris percés de rayons d'or et des feuilles rougissantes mais bel et bien vivantes garnissaient le paysage et bordaient les allées grises de la ville. J'ai très mal dormi cette nuit-là, mon oreiller s'en souvient encore. Cette boule que j'avais au ventre depuis plus d'une semaine n'avait cessé de me faire mal remontant même jusqu'au fond de ma gorge. J'appréhendais fortement cette rentrée des classes dans un établissement où je ne connaissais personne, ni les élèves, ni les professeurs. Ce qui me terrifiait le plus c'était aussi et avant tout l'idée de devoir dormir là-bas jusqu'au week-end prochain.


Amélia avait pris soin de me réveiller en douceur en m'apportant mes chaussons noirs qu'elle avait terminé de cirer. Elle sortit alors de ma chambre pour revenir deux minutes plus tard avec un colis violet qu'elle me tendit. Je l'ouvris sans hâte sachant très bien ce qu'il contenait : l'uniforme obligatoire de l'orphelinat. Cependant, je ne pus m'empêcher de sourire en découvrant l'accoutrement violet tout à fait ridicule... Quelle couleur étrange ! Amélia m'incita à l'enfiler et m'emmena me mirer avant de prendre le petit déjeuner. Le costume m'allait à la perfection mais j'avais du mal à m'accoutumer à la couleur. Je me demande toujours comment ils ont pu deviner ma taille sans m'avoir jamais demandé mes mensurations. Je n'étais pas au bout de mes surprises.


Les puncakes avalés et mon lait ingurgité, je fus conduit par ma nourrice jusqu'au portail de notre petit domaine. Je dis toujours notre domaine parce que pour moi Ma' and Pa' seront toujours présents que ce soit à l'intérieur des murs de la maison ou derrière les grilles du grand jardin. Là elle me dit d'attendre patiemment la venue du chauffeur scolaire. Quoi qu'assez intrigué je ne posai pas de questions et la regardai regagner le pavillon. Cinq bonnes minutes s'égrainèrent quand j'aperçus au bout du chemin bordé d'épicéas une calèche plus violette encore que ma tunique. Elle portait les inscriptions "Property of Purple D. Orphage". Je me pinçai le bras, je crus rêver... Ma boule au ventre avait complètement disparu laissant place à un sentiment de curiosité intense avec une pointe d'appréhension. Le cocher portait un chapeau rond et deux magnifiques moustaches grises rendaient son visage rubicond des plus sympathiques. Il me fit un large sourire d'une blancheur de neige et m'invita à monter. J'ouvris la porte de la calèche et constatai que je n'étais pas seul pour le voyage, une jeune fille aux yeux ambrés et aux cheveux de paille me sourit à son tour. Je pense que de toute ma vie je n'avais jamais vu pareille créature dont le costume à carreaux, de la même couleur ridicule que tout le reste, ne venait en rien gâcher la beauté que reflétait son doux visage...


Son nom était Emy...



 
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   karine   
12/7/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une nouvelle bien racontée qui part du réel pour aller doucement vers le fantastique ( tout nous l'annonce jusqu'au nom de l'orphelinat). De jolies images avec le ciel qui hésite entre deux vêtements...Cette première partie m'a alléchée, à quand la suite?

   Pat   
14/7/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un texte bien agréable, qui paraît léger, sensible mais sans sensiblerie, sans doute en raison du style assez fluide et dont les descriptions ne manquent pas de poésie. A quand, effectivement, la suit ? Car le suspense est alléchant.

   Ten   
14/7/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La deuxième partie est mieux écrite que la première. Contrairement à Karine, je ne vois pas l'aspect fantastique, mais le charme anglais du cocher m'a bien plu. :)

Cependant, il est dommage de nous offrir un échantillon de l'histoire.
La mort des parents n'est pas assez développée alors qu'elle indique la cause de l'internement à l'orphelinat.
Le narrateur est plus perturbé par le fait de ne connaître personne plutôt que par le fait d'aller à l'orphelinat par la mort de ses parents. Je trouve ça très peu naturel.
La personnalité du narrateur et de la nourrice devraient être davantage développée, l'histoire serait alors vraiment accrocheuse.

   plume   
15/7/2007
Si la mort des parents n'est pas encore décrite avec plus de profondeur c'est tout simplement parce que ce n'est que le début du récit. Le narrateur est bien chagriné par la mort de ses parents mais il faut se rappeller qu'il est entrain de raconter son histoire, la mort de ses parents a eu lieu lors de son enfance ... Hors il est adulte maintenant ...

   teeth   
2/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Avant de commenter le texte, j'aimerai passer un message à plume. Faute d'innatention, certainement, mais c'est plutôt "Or,..." que "Hors,..." (dans votre commentaire)

Bon, venons en au texte. Il est vrai qu'on sent ici le charme des contes britanniques dans ce texte. Le tout très bien raconté et le vocabulaire est ici bien placé.

   plume   
2/8/2007
C'est juste , dans la précipitation je n'avais pas remarqué cette faute , merci pour la correction et pour le commentaire !


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